Accueil Chronique de concert Two Gallants + Blitzen Trapper
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Chronique de Concert

Two Gallants + Blitzen Trapper

Le Kléo, Toulouse 28 Novembre 2007

Critique écrite le par

Comme d'hab, à tout les concerts l'ouverture des portes est aléatoire, donc malgré une annonce à 20h30, on se trouve comme des cons à attendre dans le froid.

Une fois à l'intérieur la salle est sympa mais sans plus (je n'étais jamais venu au Kléo). La musique d'ambiance ne permet pas de juger la qualité du système de son, car il ne diffuse quasiment que du vieux blues des années 30, 40, genre Lead Bealy, Charle Patton, etc...
Comme d'habitude le délay entre l'ouverture des portes et la montée sur scène de la première partie me paraît aberrant, (je n'arrive pas à me résoudre au fait qu'on est là pour consommer de la bière et non pas écouter de la musique, désolé).

Mais finalement, voici la première partie, Blitzen Trapper, qui monte sur scène. 6 américains à en juger par leur accent, qui attaquent fort avec des morceaux folk pop qui envoie pas mal du tout. Je suis agréablement surpris, le son est vraiment pas trop mal, les harmonies vocales sont sympas, le groupe a la pêche, ils ont l'air content de jouer. C'est très agréable. Le chanteur à des accents de Dylan, mais par moment je pense à Pavement, voire carrement sur un morceau a des trucs prog dont je ne citerai pas le nom ici. Mon morceau preféré restera l'avant dernier titre. Un truc tout déconstruit avec de l'harmonica plein de reverbe, un chant terrible, et plein d'idée bizare (ex: hurlement à la mort du deuxième chanteur en plein milieu du morceau) ils ont dit que ce morceau parlait de chez eux ! je n'ai pas bien compris les paroles, mais ça a l'air spè chez eux ! En bref très sympa, vraiment.

Bon, changement de plateau très long, noyé dans un hip hop pas mal du tout, que je ne connais pas, mais que l'ingé son des Two Gallants passe son temps à chanter plutôt que de speeder pour mettre en place leur matos.

Et finalement ça commence, sans mise en scène, rien. Dés que le groupe est sûr scène, ils réglent leurs instruments (les deux, car je rappelle que Two Gallants est un duo guitare batterie) et hop ils démarent comme ça, sans qu'on s'y attende. D'ailleurs leur ingé n'a même pas coupé la musique d'ambiance de suite. Et là je comprend le comportement bizarre du chanteur de la première partie. Le chanteur des Two Gallans semble prendre violemment le courant dans son micro chant !!! Alors ça, même si je sais que ça arrive parfois, c'est totalement inadmissible ! qu'une installation de son ne soit pas mise à la terre correctement, c'est vraiment extrêmement dangeureux. Le chanteur semble prendre une super décharge, en voulant régler la hauteur du micro ! d'ailleurs il ne s'y risquera plus. Leur ingé son viendra même pendant le concert changer la bonnette du micro qui, trempé, conduisait trop le courant ! Super ! Le batteur s'excuse au prés du public pour les problèmes techniques. Mais il n'y est pour rien.

Mais par contre la musique est bien là. Et dès le premier morceau le groupe prouve qu'il est bien le seul groupe capable de cet alliage explosif entre punk et folk. La guitare est géniale et virtuose, la batterie est explosive et inventive, le chant : beau à pleurer! Ça joue fort et bien, mais je met encore un bemol sur la technique, car le son de la guitare est parfois vraiment incompréhensible. Est ce que c'est dû à ce systéme étrange qui permet à cette guitare de sortir une basse ? Je n'en sais rien. Mais parfois la finesse du jeux passe à la trappe et on entend surtout un mega bordel. Mais la plupart du temps c'est fantastique. Ce que j'adore le plus dans ce group après leur compo de la mort, bien sûr, c'est cette manière de ne pas se fixer sur un rythme. Ça change dans le paysage ambient, ou le clic et le boite à rythme font des ravages. Ici le rytme, c'est l'intensité du morceau, si ça doit speeder, on a l'impression qu'on dépasse le mur du son, si ça doit nous ceuillir en douceur, on est à 2 bpm, et tout ça dans le même morceau. C'est génial. Et puis cette impression qu'il n'y a aucune économie chez ces deux énerguménes! On dirait qu'ils se sont dit: et puis merde on s'en fout on joue pour tout péter, la batterie, nos voix, les amplis. On ne dirait vraiment pas qu'ils enchainent dates sur dates sans jamais s'aretter.

Bref un groupe admirable, qui nous donnera un concert épique malgré les conditions difficiles. Qui rechignera toutefois un peu à venir faire un rappel de deux morceaux (un peu normal quand on s'électrocute à chaque fois qu'on chante).

Ce n'est qu'une fois sur la route du retour que je ressents un élan de sympatie énorme pour ces 2 musiciens hors du commun, qui parcourent tellement de route pour nous donner une musique sans concessions, loins des clichés, qui n'as aucune chance de leur rappotter la fortune. Et pour nous donner courage et détermination. Merci.

 Critique écrite le 29 novembre 2007 par Grady Tripp


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