Chronique de Concert
Tyler Bryant and the Shakedown + Fabulous Sheep
Fabulous Sheep
C'est la formation originaire de l'Hérault Fabulous Sheep qui a ouvert le bal à 20 heures. Les garçons ont offert un show très énergique durant une demi-heure qui a séduit le public parisien. En passe de sortir leur premier album au premier trimestre 2018, ils jouissent d'un capital sympathie qui les amènera sur les planches des Trans Musicales à Rennes le 7 décembre prochain. Leur rock n'en finit pas de faire du bruit et de séduire. On leur souhaite de tout coeur de faire une jolie carrière et le meilleur pour la suite !
Tyler Bryant and the Shakedown
Il est 21 heures et les quatre musiciens de Tyler Bryant and the Shakedown débarquent sur les planches. La salle est bien remplie et cela fait plaisir à voir car on est effectivement le double que lors de leur dernier passage à Paris en tête d'affiche. On doit être près de 400 personnes et fans de rock'n'roll à accueillir comme il se doit Tyler Bryant, le chanteur et fantastique guitariste, le bassiste Noah Denney, le batteur Caleb Crosby et à la guitare rythmique Graham Whitford, qui tient le même rôle que son papa qui joue dans un vieux groupe légendaire que personne ne connaît ce soir ou si peu, Aerosmith. Dès les premières secondes, on observe la symbiose entre le groupe et cette grosse envie d'en découdre. Ils démarrent pieds aux planchers avec "Heartland", qui ouvre également leur second album.
Leur musique est bien marquée de la période seventies et ils donnent assurément dans le revival rock mais leur son est résolument moderne à l'image de ce premier morceau qui sonne comme un bon Royal Blood. Tyler Bryant a toujours l'air habité par sa musique et comme à son habitude, même si toutes les lumières vont naturellement vers lui, il laisse beaucoup de place à son groupe, The Shakedown. On est loin d'être à un concert de Joe Bonamassa, qui, lui, règne en maître sur la scène. On assiste à un show excitant et bien rock'n'roll donné par une formation unie où chacun à sa place. Pour preuve, on verra même le guitariste rythmique Graham Whitford prendre les solos sur trois morceaux. C'est chouette de voir les deux guitaristes s'éclater à jouer ensemble !
Le bassiste Noah Denney et son physique de bûcheron est le plus discret des quatre mais il assure ses parties de basse d'une manière remarquable tout en aidant aux churs par moments. Concernant le batteur Caled Crosby, il a le feu en lui et il nous régale de son jeu servi sur un kit de batterie relativement minimaliste. Le blondinet à cheveux longs et bouclés viendra à plusieurs reprises sur le devant de la scène pour faire corps avec ses copains et taper, parfois comme un damé sur une grosse caisse. On entendra de nombreux titres du nouvel album, du premier également et de l'excellent EP the Wayside, sorti il y a deux ans. On ne s'ennuie jamais et chaque titre joué est l'occasion de démontrer leur force en live et de confirmer leur excellent réputation. Tyler Bryant ne tombe jamais dans la démonstration et il n'en fait jamais trop avec sa guitare. De toute façon, leur musique ne balance pas des solis à n'en plus en finir.
On pense aux Black Crowes notamment et à la culture hard rock des années soixante dix. Sur "Ramblin'Bones" et son côté acoustique, on verra les musiciens faire chanter leur public à pleins poumons. Tyler Bryant prendra même son petit bain de foule dans la fosse en chantant a cappella. Le rock et le blues, le calme et la tempête, voilà ce qu'on y trouve dans un concert de Tyler Bryant and the Shakedown. Le concert a filé à vitesse grand V mais on sera plus que ravi quand ils reviendront très rapidement pour le rappel qui comprendra trois titres. Et encore plus heureux au moment où ils seront encore devant nous pour un dernier morceau bien enlevé qui n'était pas prévu sur la set-list et qui sera obtenu grâce aux cris, aux chants et aux applaudissements du public bien chaud bouillant et très aimant. Après plus d'une heure trente de prestation, on ressort très réjoui d'une soirée qui fut d'enfer. Ils ont l'avenir devant eux !
Remerciements à la Maroquinerie et à Isabelle...
Critique écrite le 02 décembre 2017 par Lebonair
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