Chronique de Concert
UT
Ayant déjà vu la deuxième moitié du set des newyorkais(es) de UT à la Machine à Coudre la veille (voir chronique), je décide de revenir les voir pour leur showcase au Lollipop. Ayant décidé de passer une soirée tranquille en famille nous voici tous les 3 sur place, en retard par rapport au 19h annoncés, mais en avance par rapport au groupe. En effet l'installation des instruments semble prendre pas mal de temps ce soir. Qu'importe je ne suis pas pressé (nous avons juste décidé d'aller aux Archives Départementales écouter Lo Cor de la Plana après et d'un coup de tram ça ira vite).
Je ne résiste pas à vous copier le texte du dossier de presse du festival Chhhhhut (cadre dans lequel se déroulait le concert de la veille) que je n'avais pas lu avant de venir :
"The raw power and sheer drive of Ut is quite straightforward and unmistakable. This is a true threatening guitar band." (N.Y. Rocker).
Ut est un groupe de no wave new-yorkais formé en décembre 1978. Le groupe acquit une importante notoriété sur la scène downtown no wave grâce à son son de guitare abrasif et dissonant, mélange de rock, free jazz et avant-garde. Pour l'agressivité de sa musique, le groupe a été comparé à Liliput, The Slits ou encore The Au Pairs. [...]Ut se sépare en 1991 après un dernier concert à Londres. [...] Le groupe s'est reformé pour un concert surprise à Londres le 1er juillet 2010, un concert à New York est prévu en novembre."
De mon point de vue (ne connaissant ni Liliput, ni The Au Pairs et Slits que de nom) j'ai trouvé qu'elles ressemblaient à un mix entre Sonic Youth (pour les guitares / la musique) et Patti Smith (pour le chant "spoken word"). En fait ça dépend un peu de qui chante puisqu'elles alternent au chant selon les morceaux. Elles changent d'ailleurs aussi d'instruments (y compris la batterie) et sont rejointes sur certains morceaux pas un batteur.
Ce soir elles attaqueront à trois, le batteur occasionnel étant assis dans le placard en fond de scène, avec Jacqui Ham au chant et à la guitare, Sally Young à la basse et Nina Canal à la batterie sur le morceau Bedouin .... Sur le suivant (Canker ...) c'est Sally Young qui prendra le micro et une guitare, alors que Nina récupère la basse, laissant la batterie au batteur. Et sur le suivant Dr No ce sera donc au tour de Nina de prendre la guitare et le chant pendant que Jacqui récupérera la basse. Elles ont en commun ce chant plus ou moins déclamé et ces montées dans les aigus (comme des couinements) sur la fin de certains mots.
On peut regretter que ce changement fréquent de rôle / position et ré accordage inévitable a tendance à un peu casser le rythme et les ambiances posées par les morceaux ; mais le respect qu'on éprouve pour des gens qui font de la musique depuis si longtemps hors des gros circuits classiques l'emporte largement sur l'impatience que l'on pourrait ressentir. Surtout qu'entre les pauses les morceaux sont longs et captivants ...
Nous ne resterons pas tellement plus longtemps, redoutant sinon de ne plus avoir le courage d'aller aux Archives Départementales ... ou finalement nous arriverons d'une coup de métro alors que le concert du Cor de la Plana avait tout juste commencé (voir la très belle chronique de Brigitt), ... et après lequel nous iront finalement jeter un petit coup d'œil à la Fiesta (les Archives étant situées juste à côté) découvrir Raphael Saadiq et Jack Ollins et revoir Nasser (chronique à venir par McYavell).
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Critique écrite le 26 octobre 2011 par Pirlouiiiit
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