Accueil Chronique de concert Victory and the lads, Headwar, Torture Nounours, Talibam
Jeudi 21 novembre 2024 : 6751 concerts, 27228 chroniques de concert, 5420 critiques d'album.

Chronique de Concert

Victory and the lads, Headwar, Torture Nounours, Talibam

Miroiterie, Paris 19 octobre 2006

Critique écrite le par

Au carrefour du jazz, du hardcore, du rock instrumental, des Shaggs, avec une pincée de n'importe quoi, l'Orgakliton s'est fait une spécialité de nous faire découvrir des musiques déglinguées. C'est très frais, ça se mange sans faim et sans fin.



Ce soir, le tarif d'entrée était de quatre euros pour quatre groupes. Cela devait commencer à 19h avec Victory and the lads, un groupe de quatre américains. Nous n'en vîmes que deux, bien après 19h. Un garçon et une très jolie fille dans une robe de gaze noire. Les deux autres, deux mâles, étaient en train de se perdre dans les rues de Paris. Amputés de ces deux lads, Victory nous a quand même interprété deux morceaux, sur le pouce. Deux titres, c'est un peu court pour se faire une idée. Surtout, ces deux là, assez horribles, bordéliques, gueulards et désaccordés. Plus tard, je suis allé sur le net vérifier et je puis vous dire que Victory and the lads vaut mieux que ça.



Vint ensuite Headwar, des Amienois. Il est moche leur nom. Il devrait le franciser. Edouard, ce serait beaucoup plus original et puis ça éliminerait cette bête image de guerre. Headwar, c'est bon pour un banal groupe de death métal. Or Headwar n'est pas banal. Des jeunes qui s'inspirent des Melvins (métal déviant) ne peuvent pas être banals.



Ils s'inspirent de Sonic Youth, aussi, ce qui est beaucoup moins original, mais en fin de compte ce n'est pas leurs influences que j'ai retenues, mais leur personnalité ainsi que les manches trouées du chanteur-clavier-perceuse.



Ils ont des tronches, des sourires, une manière bien à eux de faire du barouf. Joyeuse, innocente, et malgré tout convaincante. Il manquait quatre touches au clavier.





Torture nounours, en voilà un nom qui est beau. Trois gars de Paris. Comme une réincarnation de Black Flag. Un chanteur hardcore, très énervé, en colère peut-être, qui serre très fort son micro et va sans cesse au contact du public et, derrière, un batteur et un bassiste qui tricote leur truc. C'est assez spectaculaire. Et acrobatique. Car s'il est conseillé de regarder le chanteur, il faut bien faire attention à concentrer ses oreilles sur le travail des deux instrumentistes, beaucoup moins simpliste qu'il ne parait.



Talibam ! Ca aussi, c'est un super nom de groupe. De Brooklyn. Ils peuvent être trois. Ils ne sont que deux. Un batteur et un clavier. Premier voyage en Europe. Je ne sais pas dans quelle mesure, le nom Talibam peut renseigner sur le contenu philosophique du spectacle. Car il y en a un de contenu philosophique. Le batteur est intervenu à plusieurs reprises pour nous faire quelques déclarations. Je n'ai rien compris. L'accent de Brooklyn.



Bon, sinon, pour ce qui est de la musique... Est-ce que j'ai compris ? Pour moi, son principe était de faire le maximum de bruit avec ces deux instruments que sont la batterie et le clavier. Un peu comme s'il s'agissait de se venger de voisins pénibles, en créant le pire raffut possible, vraiment le truc désagréable, sans structure, sans rythme, de la pure nuisance sonore.



Je ne suis pas sûr que ces dernières lignes vous incite à vous pencher sur les œuvres de Talibam (au design graphique unique à partir de vieilles pochettes de disques), mais je ne saurais trop vous encourager à en vous rencarder sur les activités très régulièrement proposées par l'Orgakliton (d'autres exemples de concerts passés , , et encore ). C'est pas cher, ça surprend, et ils sont sympas. Ils ont toujours une table avec des disques à vendre, des trucs pas communs comme l'excellent dernier Glen or Glenda. Et c'est la première fois que je vois ça, vous pouvez ramener le disque s'il ne vous plaît pas.

Site de l'Orgakliton: https://orgakliton.ouvaton.org/

Site de Victory and the lads: https://www.victoryandthelads.com/

Site d'Headwar: https://headwar.free.fr/

Site de Talibam: https://www.trashfactory.net/talibam/

Page mon espace de Talibam: https://www.myspace.com/talibam/


NB:la Miroiterie est un squat situé en haut de la rue de Ménilmontant, dans le XXème arrondissement, à deux pas d'une salle du circuit "conventionnel", la Maroquinerie. Allez-y.

 Critique écrite le 21 octobre 2006 par Bertrand Lasseguette


Miroiterie, Paris : les dernières chroniques concerts

TG + Chichi y los Putos + Agripon + Glen or Glenda + Radikal Satan par Bertrand Lasseguette
La Miroiterie - Paris, le 12/12/2004
Et nous revoici à la Miroiterie pour la suite et la fin du festival klit. Cinq groupes vont se succéder pour, à chaque fois, de courtes performances d'une durée moyenne de 30 minutes. TG, est le premier à se lancer ce soir. Se lancer n'est pas le terme le plus approprié puisque le garçon est du genre timide, engoncé dans son anorak, la... La suite

31 Knots + GI.Joe par Bertrand Lasseguette
La Miroiterie Paris, le 11/12/2004
Bon, les amis, autant vous le dire tout de suite, il y avait deux autres groupes à l'affiche ce soir là, Liliput Orchestra de Toulouse et Superlucertulas d'Italie. Je ne les ai ni vus, ni entendus. J'étais occupé à encourager le boycott d'un cinéma à Montparnasse, pour protester contre le renvoi d'un projectionniste, et donc je ne suis arrivé à la... La suite