Chronique de Concert
Viking Dress + Toy Fight
La suite de leur prestation est en partie composée de reprises que je ne parviens pas à identifier (chroniqueur indigne que je suis), leur composition Lalie's Game est planante avec les vocaux de la choriste et le jeu des guitaristes, l'un d'eux fait d'ailleurs parti de Get Back Guinozzi. Les chansons s'enchaînent habilement, une boîte à rythme vient en ponctuer certaines. Le dernier morceau est entièrement instrumental, avec de savants accords et conclut sympathiquement la première prestation scénique de ce jeune groupe.
Les musiciens de Toy Fight prennent le relais et sans le moindre round d'observation, ils nous envoient au visage une pop douce et enfantine au rythme ravageur, avec un jeu de batterie millimétré, les churs rappelant par moments Animal Collective. Le savoir-faire de ces cinq garçons, aux airs de premiers de la classe, est impressionnant, on est instantanément emporté par cette fureur indie faussement naïve. Le claviériste, déjà aperçu aux côtés de la talentueuse Mina Tindle, se prête au chant pour un morceau plus posé et doux, telle la ballade idéale pour les fins de soirées estivales, puis viennent des phases plus instrumentales.
Leur brillant batteur passe à l'accordéon, tandis que le claviériste s'empare de la batterie, certes c'est compliqué mais l'ambiance mélancolique résultante est tout simplement très réussie. Leur comptine Les enfants révèle un grand cynisme chez ces jeunes gens qui nous conseillent d'abandonner notre progéniture afin de mener une vie plus tranquille, puis Street Lights confirme cet art du décalage qui leur est propre, ponctué d'un jeu de basse répétitif et entrainant. Le set se termine avec un grand roulement de tambour, suivi d'une dernière chanson menée par une rythmique épurée autour de laquelle toute la poésie enfantine de Toy Fight se propage.
Cette fraîcheur juvénile, comparable à celle de Coming Soon, ravit le public qui rappelle les musiciens pour deux morceaux supplémentaires, dont une reprise surprenante des australiens des Go Betweens, où le clavier apporte une tonalité électronique réjouissante. L'après-midi s'achève sur une enthousiasmante composition alternant douceur et emportement, pour conclure un MIDI concert de qualité.
Viking Dress : https://www.myspace.com/vikingdress EP : Summarize
Toy Fight : https://www.myspace.com/toyfight Album: Peplum
Critique écrite le 16 décembre 2009 par Decapsuleur
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> Réponse le 29 décembre 2009, par mondomondo
Viking Dress: un son clean, pop, et rafraichissant. MAIS (eh oui il y a un 'mais') je vais être un peu sévère peut-être mais ilfaut bien que quelqu'un le dise: Sergio, par pitié, essaye de mieux digérer tes influences et gôût (trop) prononcé pour Stereolab. En écoutant le EP, j'ai eu l'impression de réécouter ces mêmes Stereolab. Alors bon, c'est pas déplaisant, mais l'ensemble se noie dans la masse. Keep the feeling on, Sergio, go on!! Next time will be the good one?! I wish it for you! Réagir
> Réponse le 18 janvier 2010, par fabrice
superbe chronique encore une fois. Bravo!! la reprise de viking dress c'est "why does the rain" par Peter Astor (alors guitariste et compositeur dans THE LOFT puis ensuite the WEATHER PROPHETS si je me souviens bien) Réagir
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