Chronique de Concert
Vincent Courtois
C'était un rendu de résidence, un concert privé. Un groupe d'artistes réunis autour de Vincent Courtois a passé la semaine à répéter un spectacle qui devrait être donné officiellement le 30 juin dans le cadre du festival estival des Flâneries musicales de Reims.
Vincent Courtois est un violoncelliste. Autour de lui, Il y a aussi Marc Baron au saxophone, Maxime Delpierre à la guitare, Francis Le Bras au piano, Olivier Sens à la contrebasse, Guillaume Dommartin, à la batterie, plus un conteur, André Ze Jam Afane qui est aussi connu dans le coin en tant que slammeur.
C'est la suite d'une aventure démarrée en 2002 sous le nom de Petites histoires translucides lors d'une précédente édition des Flâneries. Un disque en est né en 2004, Les contes de Rose Manivelle.
Et là, ce sont de Nouveaux Contes que Vincent Courtois nous invite à découvrir. Je n'ai pas entendu les précédents et je ne saurais donc pas voir quelles ont été les évolutions dans le travail commun de ces musiciens.
Je débarquai. Je ne savais absolument pas à quoi m'attendre. Jazz, classique, contemporain ? En tout cas, certainement quelque chose de différent de mon ordinaire rock.
Cela commença doucement. Un saxophone aphone, un guitariste assis, quelques notes comme la fin d'une séance d'accordage, puis vint Ze Jam au milieu de la scène. Ses premières paroles donnent envie de rire. Il a une manière de dire les mots, un accent comique, qui pourrait prêter à la moquerie. On l'imagine débarquant directement de son village de noirs. Oui Ze Jam est noir, comme moi je suis blanc. C'est important de le préciser parce que sa négritude inspire une bonne partie de ses histoires. Ca pourrait être ennuyeux car l'histoire n'est pas nouvelle. Depuis Tonton David, depuis Patrice Lumumba, depuis l'Oncle Tom...
Sauf que Ze Jam a autre chose que sa seule couleur de peau à nous offrir. Dans sa besace, il y a aussi de la poésie, de la fantaisie, de l'humour, du rythme.
Autour de lui, la musique a pris corps, elle l'enveloppe, elle nous enveloppe. Entre jazz et rock. Elle épouse les divagations de son imaginaire. Le violoncelle de Vincent Courtois joue rarement ce qu'on peut attendre d'un violoncelle. Le son est distordu. De temps à autre, il délaisse son archet pour pincer les cordes directement avec ses doigts. De temps à autre, il reste en retrait, sans jouer. Le saxophone et la guitare surtout m'ont paru plus présents. Enfin... ce sont des détails. Les musiciens sont excellents, Ze Jam est inspiré. L'ensemble est captivant.
N'oubliez pas, ils se produiront en public le 30 juin à Reims !
Critique écrite le 23 avril 2007 par Bertrand Lasseguette
Cartonnerie, Reims : les dernières chroniques concerts
Suicidal Tendencies + 22 Below par Fabrice Lmb
La Cartonnerie à Reims (51), le 16/04/2017
Un peu de douceur nous était proposée en ce dimanche de Pâques :) . Les légendaires Suicidal Tendencies faisaient escale à La Cartonnerie pour clôturer leur tournée française et... La suite
Ghost + Dead Soul par Fanrem
Cartonnerie à Reims, 106 à Rouen, le 03/02/2016
Finalement, j'ai fait ces deux dates de concert du groupe Ghost qui personnellement succèdent a la Cigale en décembre dernier, et que j'avais adoré (chronique à lire ici). Les... La suite
Stuck In The Sound + Adam Kesher + The Elderberries par Pascal Power Mondaz
La Cartonnerie, Reims, le 28/03/2009
L'histoire de ce compte rendu du plateau FAIR (The Elderberries, Adam Kesher, Stuck In The Sound) à la Cartonnerie de Reims commence le jour du concert vers 19h30 quand un certain... La suite
Julien Doré par elo
Cartonnerie Reims, le 10/04/2009
Acheté les places sur un coup de tête, un peu stressée de me retrouver avec les jeunes groupies de cet artiste en herbe, mais vraiment pas déçue de ce concert de Julien Doré : tout le personnage était bien présent. L'humour décalé, les reprises, l'auto dérision face au peu d'enthousiasme de la salle et une sacrée présence sur scène quand... La suite
