Chronique de Concert
Virago
On a beau y passer des centaines fois devant, en tram ou à pied (en gros entre le Palais Longchamp et le cinéma Madeleine), c'est la toute première fois que je viens à l'espace Hyperion qui est un complexe à la fois studio d'enregistrement, classe de musique, local de répétition et donc quelques spectacles comme le concert de ce soir.
Salle pleine avec des amis et famille du groupe surtout mais pas que, j'avais vraiment envie de revoir Virago découvert un peu par hasard à l'occasion d'un showcase très prometteur au Moulin pour les Inouïs du Printemps de Bourges, révélation atypique et coup de cœur immédiat.
Deux ans après la formation basée à Marseille, mais qui joue davantage à Aix et environs, c'est un plaisir de découvrir d'autres morceaux et d'apprécier la progression de leur musique, assez inclassable, comme on décrirait par défaut de pop orchestrale.
Un groupe aux 4/5 féminin avec une chanteuse accompagnée de complices virtuoses (ça sent le conservatoire) au clavier, violon, guitare, violoncelle, contrebasse, avec un son et des arrangements exigeants mais jamais pompeux.
Ils n'ont pas encore d'album mais j'ai reconnu deux titres du EP sorti à l'époque, le rêveur "Legba" qui ouvre le set et un peu plus tard le plus enjoué "Virago" avec des changements de rythme surprenant avec les acrobaties vocales de la chanteuse Morgane.
A part quelques titres en français (très beaux "fille de l'air", "vertige de nacre" ou un autre au rappel) c'est un anglais qu'elle s'exprime, avec des transitions explicatives (dont une chanson "composée en confinement avec les cigales") et poétiques entre les morceaux, où l'humour est très présent devant un public sous le charme.
Musicalement c'est varié et mais si on doit jouer au jeu des influences on pense à Kate Bush, Bjork, Fiona Apple voire Arcade Fire pour les plus connus, avec une élégance et un enthousiasme qui font plaisir à voir et à écouter.
Comme la première fois, l'impression d'entendre un groupe dont est déjà fan, à la fois très pro et très frais, et encore une fois une envie de plonger un peu plus dans leur univers, dans d'aussi bonnes conditions que dans cette salle dont on suivra un peu plus la programmation.
Critique écrite le 13 mars 2022 par Sami
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