Chronique de Concert
Virgile Abela + Shiloh + Midnight Scavengers
Cela faisait longtemps que je n'avais pas mis les pieds au Café Julien. Ce soir j'avais une belle occasion de réparer cela puisque y jouaient Shiloh (dont je n'avais vu qu'un morceau à la dernière Rue du Rock), Virgile Abela (échappé de Hoax Hoax) et un groupe a majorité de Melbourne the Midnight Scavengers. Tout petit prix, bonnes conditions de scène (surtout maintenant que la scène est définitivement perpendiculaire à la longueur) et c'est un jeudi soir. Sur le papier tout était nickel ... sauf que le même soir il y avait la Fiesta des Suds (où je serais bien allé pour revoir notamment Hubert-felix Thiefaine et Moussu T E Lei Jovents) mais aussi et surtout au Poste à Galène le retour des Quetzal Snakes et de Sun Sick ...
Ne pouvant pas choisir entre le Café Julien et le Poste j'ai donc choisi de faire la navette entre les 2 et tiens à remercier Virginie, Lionel, Jean Christian et Romain pour les SMS envoyés lorsqu'un groupe commençait son set dans une des deux salles ; cela m'a permis d'en rater le moins possible. C'est donc dans un Café Julien pour le moins clairsemé que Virgile attaquera son solo de guitare. Ambiance détendue et bienveillante donc puisqu'il joue essentiellement devant des connaissances. Pas de chant que de la guitare, on écoute attentivement ... quelque chose dans le son qui fait qu'on sent que ça va coller avec Shiloh derrière, mais l'ensemble sonne résolument plus "jazz" (guitare solo quoi !).
Virgile est debout, les yeux fermés, la seule chose qui bouge ce sont ses pieds. Je ne trouve plus mes notes mais dans mon souvenir il jouera 2 morceaux qu'il joue aussi dans Hoax Hoax dont un qui à la base était justement un solo pour guitare. L'occasion de les redécouvrir sans basse et sans batterie. Le résultat est plus doux et encore plus cinématographique que la dernière fois que je l'ai vu (en trio donc) au Vidéodrome 2. Sur le dernier morceau, qu'il joue cette fois assis l'ampli commencera à faire de drôles de bruits, il écourtera du coup son set pour ne pas le fusiller ... du coup je filerai au Poste à Galène où l'on venait de m'informer que les valeureux Sunsick avaient attaqué.
De retour au Café Julien, il y a un peu plus de monde (que j'avais croisé en partant tout à l'heure) pour le set de Shiloh qui a commencé il y a peu. C'est ça l'avantage de la musique de groupes à morceaux plutôt courts comme ceux de Sunsick ; on peut en voir plein en peu de temps. Je replonge avec plaisir dans cette ambiance folk countrysante qui était déjà bien présente au sein de Elektrolux (pour mémoire ou pour ceux qui ne connaissent pas bien la scène marseillaise, Shiloh c'est la guitare / Cedric et la batterie / Manu de ce trio marseillais qu'on pensait éternel). Cédric danse / se trémousse langoureusement accompagnant sa guitare ...
Tout au fond de la scène Manu joue un poil moins speed qu'à son habitude (encore que ça dépend des morceaux). Ça swingue, ça suinte, c'est rauque, sautillant, ... qu'importe qu'il y ait moins de monde attendu, ça joue à fond ! Avec un peu plus de monde dans la salle je me serai surement laissé aller à me trémousser moi aussi, mais là du coup je me suis contenter d'un discret battement de pied. En tout cas ils repassent la semaine prochaine au Poste avec notamment Moon Ra donc gare !
Sitôt leur set fini me voilà reparti au Poste à Galène. Contrairement à tout à l'heure pour Sunsick où j'avais coupé la file qui attendait dans la rue cette fois tout le monde est dedans. Normal ça a déjà commencé. Le set (finalement assez court) des Quetzal Snakes terminé, et leur premier disque acheté, me voici de retour au Café Julien pour faire la connaissance des Midnight Scavengers. Groupe originaire en partie de Melbourne puisque le chanteur est visiblement français (et peut être même marseillais à l'origine), et le batteur de Rennes.
Je mettrai un petit moment à le reconnaitre, mais le batteur n'était autre que Tonio Marinescu batteur des immenses Casse-Pipe (une de mes premières chroniques et aussi dessinateur / peintre, puisque c'est à lui qu'on doit pas mal des illustrations de leurs disques mais aussi l'affiche du Binic Folks Blues Festival l'année où j'y suis allé. Je vous passe la petite séquence émotion à la fin du concert quand je suis allé lui parler du fait que j'écoutais encore Casse-Pipe que je considère comme une de mes grosses référence en chanson française.
Sur scène ils sont donc 5 ; en plus de Tonio dans le fond, il y a, Jeff Hooker un bassiste à chapeau de cow boy, Jo Brockman au chant et à la guitare, Dimitri Kucharzewski au chant et au clavier et un guitariste assez recroquevillé sur son instrument (qui parait il vient du jazz) dont je n'ai pas réussi à trouver le nom vu qu'en dehors de Jo, Dimitri et Jeff batteur et guitariste ont changé depuis le tirage des affiches. Musicalement sur scène ça envoie bien, même si là aussi on sent bien que ce n'est pas dans le public qu'ils peuvent puiser de l'énergie.
Morceaux bien pêchus donc mais aussi plus calme / ambiants lorsque lorsque Dimitri prend sa voix de crooner australien pour répondre à Jo. J'aime ces ambiances qui me font penser aux slows des Teenage Prayers. Je n'aurai pas trop le temps d'en profiter puisque c'est déjà la fin du concert (j'ai perdu un peu de temps à discuter au Poste à la fin des Quetzal). Des discussions post concert j'apprendrai que le groupe dans sa nouvelle composition s'entend tellement bien qu'ils risquent d'enregistrer la suite du disque qu'ils venaient défendre dès la fin de cette tournée européenne ... haut les curs !
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Critique écrite le 24 octobre 2016 par Pirlouiiiit
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