Chronique de Concert
Volbeat + Ektomorf
Tout d'abord un phénomène... de foire. Ektomorf, groupe hongrois de son état, a toujours été critiqué pour sa ressemblance (son plagiat ?) avec Soulfly. Zoltan, son gentil chanteur, étant le sosie mieux lavé de Max Cavalera. Avec pas moins de 7 albums au compteur depuis 1996, le groupe n'a jamais vraiment su s'écarter de ses glorieux ainés et reste un groupe de fond de classement de deuxième vision, luttant âprement mais maladroitement pour le maintien. Sur scène, le groupe est d'un chiant qui ferait passer la filmographie d'Eric Rohmer pour un film des Charlots. Certes la similitude avec Soulfly est moins flagrante (A part les dreadlocks et les treillis). Les chansons sont de vagues copier-coller les unes des autres. Le chant en anglais avec l'accent hongrois fait rire. On dirait Borat déclamant du Shakespeare, pas le frère de Britney mais bien l'auteur anglais. Les paroles sont d'un vide intersidéral. C'est vrai, c'est pas ce qu'on leur demande mais sorti de fuck et jump - ce qui est difficile à faire en même temps, voyez avec madame ou monsieur - c'est d'une tristesse et d'une indigence à pleurer.
Zoltan nous joue même un petit morceau à la guitare sèche histoire d'allumer les donzelles mais qui tombe à plat, la faute à une vacuité musicale considérable. En plus des donzelles d'1m 90 comme ma voisine, faut savoir assurer après tout ça.
Heureusement, le public métal est parfois poli et c'est le cas ce soir. Quelques applaudissements car il faut bien du courage pour croire à une musique qui rendrait presque Obispo plus intéressant. Par contre, nous infliger une heure d'Ektomorf ne m'a pas donné envie d'aller en Hongrie.
Le public est bien sûr venu en masse pour le phénomène actuel du métal : Volbeat. Enfin, phénomène sauf en France bien évidemment, patrie de Maé, Halliday et du captain samouraï flower, bref de la fine fleur de la niaiserie et du néant. Volbeat vient du Danemark, 3 albums qui ne sont en fait qu'une suite de tubes à reprendre à plein poumons et assure actuellement la première partie de la tournée nord-américaine d'un jeune groupe qui monte, Metallica. Rien que ça.
Volbeat fait du Volbeat. C'est-à-dire du metal rock'n roll ou du Elvis métal. En fait, personne ne sait ce que c'est. Mais Volbeat, c'est une bête de scène mené par son chanteur/guitariste myope, Michael Poulsen (et mieux vaut une Poulsen qu'un coq malade en concert). Troisième concert pour ma part et toujours autant de plaisir et de plus en plus de monde.
Certes, la musique est plutôt simpliste (entendre par là qu'on est loin des démonstrations techniques d'Opeth, Dream Theater ou Between the buried and me, groupes que j'adore par ailleurs). Et c'est bien cela que l'on vient chercher. Les chansons se retiennent sans mal, le groupe est à fond, piochant dans ses trois albums et nous proposant même deux nouvelles sorties (dont un single composé pour l'entrée sur le ring d'un boxeur danois). Le meilleur de Volbeat est passé en revue et notamment the garden's tale, Sad Man's Tongue, the human instrument, Mr and Ms Ness ....Bref, il serait temps que la France s'y mette.
Un concert complet, parfaitement exécuté avec un charisme et un humour toujours aussi jouissif. Un nouvel album est promis pour l'année prochaine, on ne va pas s'en plaindre. Je dédicace cette chronique aux charmants policiers belges flamands qui aiment se payer des français sur l'autoroute, quitte à mentir sur la vitesse et à passer pour des cons. Ils m'auront offert mon premier test d'alcoolémie. Ils ne m'ont pas eu, dommage pour eux.
Critique écrite le 30 novembre 2009 par françois
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