Chronique de Concert
Washington Dead Cats + Hellsuckers + Evis' Corpse Revisited + 109 + Biffins + Dr Groove
Les académiciens du soir ne pratiquaient pas tous le rockn'roll. Ce sont les locaux Biffins et leur trash-metal new school qui avaient la lourde tâche de réchauffer les convives en fin d'après-midi. Trouvant le style insupportable j'ai suivi le show de loin, mais il faut reconnaître que les jeunes musiciens ont de la maîtrise. A voir la quantité de kids skateurs ou métalleux pogoter dans la grande salle viennoise, on comprend que les Biffins ont déjà trouvé leur public dans la région.
C'est ensuite le groupe 109 qui prend place on stage. Composé de vieilles connaissances viennoises ou lyonnaises, le groupe compte dans ses rangs des anciens Showmanship, Dolarhyde ou 4/3 de trio. Hyper entraînés et motivés au maximum, le quatuor a visiblement décidé de tout donner pour son premier concert à Vienne. 109 produit une sorte de hardcore-métal avec un chant rappé, bref de la fusion comme on appelait ça dans la deuxième moitié des années 90, à la grande époque de Silmarils ou No One is innocent. Agrémenté de scratchs et de multiples samples, leur musique sonne assez pro et 109 arrive à laisser s'enfuir une violence assez intense. Avec un show aussi carré, 109 devrait faire parler de lui, mais arriveront-ils à trouver leur public ?
Dans la salle, près de 500 personnes circulent entre la scène et les deux bars mis à leur disposition. Les vieux briscards sont arrivés et tout le monde se retrouve au comptoir pour débattre sur les meilleurs albums de l'année. Les photos le prouvent : il y avait du beau monde ! Derrière le rideau qui coupe la salle en deux, le trio viennois Elvis' Corpse Revisited commence son set. Avec deux anciens Atomic spuds, le groupe revisite le rockn'roll garage et le punk-rock des années 50 et 60. Les deux guitaristes chanteurs au look rétro mais pas trop, envoient sans pause des hymnes rockn'roll joué brut de décoffrage. ECR nous gratifie d'une reprise du Gun Club et de quelques standards d'époque. Sans vraiment déclencher l'hystérie, le trio comble les nostalgiques et auront peut-être contribués ce soir-là à faire découvrir un style aux plus jeunes. Pari réussi pour les trois garçons...
Avant les deux têtes d'affiches, le duo lyonnais Dr Groove avait pour mission d'assurer les intermèdes. Les habitués des concerts lyonnais auront reconnu les deux Pierre du groupe ska Less Kro. Pour ce side-project expérimental, le duo guitare-basse se fait accompagner d'une boîte à rythme pour balancer des petites bombes surf-rock régénératrices et oldschool à souhait (on s'accorde avec une fourchette, on chante dans un mégaphone...). Une mi-temps salvatrice avant les deux gros morceaux du soir !
Avec un album énorme dans leur besace (Tonite destruction), les Hellsuckers allaient maintenant nous montrer leur efficacité scénique. Après une longue intro, les premiers riffs débarquent et on se dit que ce soir, ça va jouer fort, très fort. Les strasbourgeois tout de noir vêtu, alignent les classiques issus de leur dernier album : "Demonspeed", "I wanna rock", "Darkness"... L'absence du contrebassiste se fait quand même sentir et les morceaux bénéficient d'un gros son de la part des deux guitaristes. Johnny Nuntchak, frontman à la voix sincère et rocailleuse se démène et les pogos fusent dans le pit. Le set, même si un peu répétitif se déroule pendant plus d'une heure et on reste sur une très bonne impression générale, même si personnellement je m'attendais à mieux. Les Hellsuckers ont c'est vrai placé la barre très haut avec cet album au son dévastateur. Pas évident non plus de jouer du gros rockn'roll dans une salle immense devant une horde se skateurs surexcités, les gars étant sans doute plus habitués au rade pouilleux avec quelques motards imbibés ! Ca a quand même envoyé du bois, comme on pouvait s'y attendre...
La tête d'affiche de la soirée faisait ce soir office de retour en arrière pour de nombreuses personnes : les Washington dead cats sortaient de leur tombeau... Arrivés sur la scène underground en 82, les Parisiens s'étaient déformés en 92 avant de se reformer il y a 2 ans. Le groupe pratique un mélange de psycho, de rockn'roll, de swing et de surf-music pas désagréable mais bien désuet. Le concert du soir ne dérogera pas à la règle avec une ambiance nostalgique certes, mais un peu ramollie. Ceci dit, ça faisait plaisir de revoir des vieilles gloires françaises qui ont toujours la banane sur scène. Déguisés comme dans les films d'horreur et comme sur la pochette de leur dernier album, les WDC nous jouent bon nombre des titres de ce dernier opus (dont l'excellent "Don't go surfing") plus quelques vieilleries sympathiques. Pas de quoi fouetter un chat sauvage mais juste pour passer une bonne soirée, la musique des WDC étant assez dansante.
Ce n'est que très tard, ou plutôt très tôt le matin que je quitte la salle, après avoir longtemps disserter sur l'histoire du rockn'roll avec les rescapés encore présents, dont Ed des UMFM, Guénolé et Fred des Pookies (encore eux!), Arnaud d'ISP, Cram', Karl sans oublier les Hellsuckers à qui je passe un petit bonjour, en espérant les revoir bientôt dans la région... La Rockn'roll Academy 2 à Vienne, ce sera on l'espère tous, en novembre 2004 !
Retrouvez ce live report ainsi que des photos de la soirée sur https://tousentong.free.fr
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Critique écrite le 15 janvier 2004 par François Tong
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La Laiterie, Strasbourg, le 21/01/2006
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Certainement le plus vrai concert de rock que j'ai vu depuis Motorhead en 92 !
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Tir groupé Lausanne, le 18/04/2002
J'y suis retourné, et ils sont vraiment excellents!
Les 2 guitaristes en l'air sur des podiums à la sauce hard 70's, sauf que c'était pour rire 5 minutes et après ça a chié grave comme d'hab!
Incroyable cette contrebasse dans tout ce fatra métalpunkpop!
Ils ne sont pas là que pour rire, mais bien pour botter le cul des nashville pussy... La suite
hellsuckers par angus
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Beaucoup trop de monde pour pouvoir apprécier, mais j'ai carrément envie de retourner les voir dans une petite salle!!!
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