Chronique de Concert
White Lies
C'est dans la magnifique et intimiste salle du Trianon de Paris que White Lies donne rendez-vous à ses fans pour la seule date en France du Big TV Tour. Le public est au rendez-vous et à ma grande surprise il est composé de plusieurs générations qui n'ont pourtant pas l'habitude de se côtoyer ou alors rarement ! On pourrait croire que le groupe anglais est calibré pour plaire à la jeune génération ipod et bien non ! La cold wave délivrée par White Lies a su rassembler les âges et attire également les fans de Joy Division, The Cure et autres admirateurs de Depeche Mode.
Le trio composé de Harry McVeigh au chant et à la guitare, Charles Cave à la basse, et Jack Lawrence-Brown à la batterie, arrive sur scène. Une véritable acclamation de la part de la salle, on dirait bien que le combo britannique est réellement attendu ! White Lies attaque le concert avec un "To lose my life" un peu fébrile. Quand on connait un peu le groupe et la tessiture (très basse) employé par Harry dans ses chansons, on a un peu appréhension quant à la justesse en début du show. Mais dès le deuxième titre, "There Goes Our Love Again", on comprend rapidement que le groupe, fort de trois très bons albums, a digéré sa jeune carrière et joue désormais dans la cour des grands. Ensuite, enchainement de hits : "A Place To Hide", "Mother Tongue", "Streetlights", "Farewell To The Fairground", "Unfinished Business", tous repris en coeur par l'assemblée, échange mutuel de sourires, White Lies délivre un concert généreux et sincère. Un jeu impressionnant de laser renforce la mysticité du show. Un bémol lors de la reprise acoustique d "I would die for you" du célèbre Prince. Elle apporte peu d'intérêt et a plus pour fonction le réapprovisionnement d'un verre trop vite vidé.
La fin du concert approche avec le morceau "death" qui fera littéralement sauter la salle entière du Trianon. Dans l'air règne une communion qui vous fait dire que vous passez une véritable bonne soirée. Peu de groupes offrent une telle joie au public avec autant de simplicité, White lies en fait partie ! Un rappel monstrueux avec un "Big TV" puissant enchaîné par le très attendu "Bigger Than Us". La salle aura du mal a se vider et c'est sans nul doute que le prochain passage de White lies fera à nouveau salle comble !
Critique écrite le 17 décembre 2013 par Jean-Charles Belmont
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