Chronique de Concert
Woven Hand + Birch Book
Le Pinguin nous ayant fait faux bon (sans doute pour finir sa chronique en retard de OnEira) c'est donc moi qui me colle à la chronique ... même si j'aurais bien été tenté d'aller voir les quelques têtes familières (pas mal de marseillais ont fait le déplacement aussi, ce qui rend toujours incompréhensible le fait que Woven Hand n'ait toujours pas joué au Poste par exemple) pour voir si ils ne se sentent pas de partager un peu leur expérience de ce soir. Après avoir "un peu" galéré dans le vieux Toulon, nous arrivons finalement à l'Omega Live qui jouxte donc le Zénith où je ne suis venu que 2 fois (il y a très longtemps pour Paul Mc Cartney - période Off the Ground, et un peu plus "récemment" - il y a 10 ans quand même ! - pour IAM).
Une odeur de panini, inhabituelle dans une salle de concert, me rassure ... je ne vais pas être à cran ce soir. Juste le temps de finir ce qu'ici ils appellent un "croque monsieur" et la première partie commence. Il s'agit d'un certain Birch Book qui accompagne Woven Hand sur toute (cette partie là de) la tournée. Equipé d'une guitare qui a tout l'air bricolée à la main, il est accompagné d'un guitariste électrique et d'un batteur (celui de Woven Hand.
J'avais jeté une oreille distraite à son myspace avant de venir donc je savais qu'il ne fallait pas s'attendre à pogoter sur sa musique. En live c'est assez joli au début ... folk, à la America en moins nerveux, plus planant ... Je dis au début car plus le concert a avancé plus j'ai commencé à trouver cela un peu "léger" au niveau des textes. Ce qui a finit par me mettre la puce à l'oreille se sont en fait ses transitions entre les morceaux ... "ce morceau je l'ai écrit au milieu de la nuit" ... "celui là quand j'habitais dans un petit village médiévale au Portugal, où il n'y avait que 25 vieilles femmes, ..." ...ou encore le "cette chanson est pour tous les marginaux, les gens à part, ... les rebelles !" pour introduire Young Souls je crois.
Du coup j'ai commencé à chercher la petite bête et je n'ai plus du tout été sensible à son côté poète / étudiant d'art déguisé en berger avec ses petites lunettes rondes, son pantalon en velours côtelé, ses cheveux long soigneusement en bataille. Bref j'ai trouvé cela terriblement enfantin et appliqué ... alors certes il a une belle voix et de belles mélodies (auxquelles on peut tout de même reprocher de se ressembler un peu toutes), le mélange guitare "acoustique" et électrique (limite Pink Floyd) par moment fonctionne très bien, mais donnant l'impression de trop se prendre au sérieux l'ensemble n'est finalement pas passé. Je pense que si plus de gens avait compris / fait attention aux paroles, il n'y aurait peut être pas eu que Svet qui serait partie en fou-rire. Dommage, (n'est pas Cat Stevens qui veut) ... mais pas désagréable.
Vint ensuite le tour de David Eugene Edwards et des siens. La description piquée sur Concertandco est tellement juste que je la recopie (merci Pierre) : "ex-leader des 16 Horsepower, chante tel un prêcheur illuminé, sur un folk épris d'accents gospel et celtiques. La tonalité, théâtrale, dramatique, torturée, évoque Nick Cave. Woven Hand nous plonge dans une musique envoûtante, langoureuse, à la beauté sombre et mystique.". Je gardais un souvenir ému de son passage à Rognes l'année dernière (l'un de mes concerts les plus marquant de 2007 - d'où ma présence ce soir à plus d'une heure de toue alors qu'il y avait aussi des bons trucs à Marseille).
Le cadre était moins original que les voutes de l'Espace Doun, mais comme je dis toujours, quand on arrive à se coller dans les 2 premiers rangs, qu'on soit au Dôme où à la Machine, l'intensité peut être la même. Toujours aussi habité, toujours aussi remuant sur son tabouret, David Eugene Edwards trône au milieu de ses trois musiciens. Dès le deuxième morceau il est en sueur. Il est impressionnant, il fait peur, il a l'air possédé ... sinon en tout cas habité. Même si on ne comprend pas vraiment bien les paroles qui sont souvent hurlés voire crachées, lorsque l'on sait de quoi il "parle" on n'est que plus impressionné.
Ces yeux roulent, il passe sa main au dessus de sa tête, à côté de ses oreilles ... les éclairages font encore plus ressortir sa blancheur et sa blondeur ... Penché en arrière (à la limite de l'horizontal) comme écrasé par sa grosse gretsch rouge, il fascine. Les autres sont très effacées ; en dehors du bassiste (Pascal Imbert) qui sourira à quelques reprises, rien ne transpirera du visage des autres.
Entre les morceaux quelques rares "thank you" ou "merci beaucoup" ... la barrière entre l'homme et l'artiste habité ne sera une nouvelle fois pas rompu ce soir ... Ils reviendront pour un rappel de 3 morceaux (dont American Wheeze à l'accordéon) et regagneront leur loge après une petite heure et demi de concert intense, peut être un peu moins magique qu'à Rognes, mais tout de même rudement
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et une petite de Book : là
Critique écrite le 12 décembre 2008 par Pirlouiiiit
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