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Chronique de Concert

Yacht

Yacht en concert

Red Rum, Helsinki 15 octobre 2009

Critique écrite le 22 novembre 2009 par Felix Paties




YATCHOOOUUUUMMMM...


Après une telle claque, vous m'en voyez enrhumé. Yatchooouummm. Le souffle froid et electro-acidulé du duo de Portland Yatch à eu l'effet d'un Oregon polaire sur Helsinki. Retour sur les prémices d'un groupe parti pour contaminer toutes les fêtes, postes de radio et chaines stéréo du monde. Histoire d'une pandémie.

Préconditions. Lui, Jona Bechtolt. Cheveu noir. Smoking Blanc immaculé. Vagues airs de Ben Stiller. Elle, Claire L. Evans. Coupe au carré. Blonde platine. Tout de noir vêtue. Noir de jais. Joie des contrastes. C'est ainsi que les deux virus entre en scène sur les planches du Red Rum, Helsinki. La maladie commence à se manifester, lorsque Monsieur et Madame montent sur scène. Genoux aux sol. Position de prière. Dans leur mains deux flammèches de paraffine virevoltent doucement sous les appels d'air créés par le déplacement des foules qui s'agglomèrent devant les artistes. Le silence est complet. Quand soudain... le souffle des Yatch éteint les minuscules bougies, pour allumer un incendie. Le rythme démarre et le groupe se lance dans une série de génuflexions démesurées les conduisant du sol au plafond, en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. Se jetant à tort et à travers mais toujours pour une bonne raison: donner la fièvre au public.

Symptômes. Premièrement, l'épidémie s'étend sans l'aide d'instrument. Un bon vieux Macintosh Pro tout pourri suffit à provoquer des inflammation graves aux niveaux des articulations. Il suffit de quelques minutes pour que les corps des cobayes mis en présence du virus entrent dans une série de convulsions épileptiques. L'ensemble des personnes mis en contact du virus semblent être contaminé. Le développement de la maladie suit le même processus chez tout les cobayes. Lors de la première chanson, "Ring the Bell", que nous appellerons Temps 1 ou T1, les éléments tests réagissent par un légers mouvement du pied. A T2, les cobayes sont saisies de convulsions pédestres qui se propagent jusque dans les pointes de leurs cheveux. A T3 sous la puissance du titre "I am in love with a ripper" les premières douleurs dans la nuque apparaissent. La maladie donne parfois un peu de répit en distillant des leçons de géographie du genre où est la Finlande? Où est Portland ? Ou des leçons de savoir vivre "fuck portland, fuck Helsinki, Fuck you, Fuck YATCH!!". Le public rouge de chaleur et chauffé à blanc comme une chaudière de locomotive, reprend sa course épileptique sous les beats percutant et addictifs de "summer song" puis de "Psychic city" et pour conclure le pétillant "waste of time" viennent "posséder" les cobayes transits.

Diagnostic. La maladie semble se propager par la voie d'ondes soniques. La concentration d'un grand nombre de cobayes semblent également amplifier le phénomène.

Remède. "Couper le son constitue le seul remède possible à cette épidémie. Arrêter la musique, baisser le volume, jeter les enceintes par la fenêtres,... Des solutions existent" (message en partenariat avec l'INPES et le ministère de la santé) . Mais tout bien considérer, si le remède est aussi radical et stupide, autant crever de la maladie elle-même. Or, les cobayes semblent en redemander. Envahissant la scène et plongeant dans une fièvre délirante sur un titre d'electro enragée "Nevereverdid". Certains spectateurs vont même jusqu'à se saisir des Yatch, leurs fournissant câlins et bisous...

 Critique écrite le 22 novembre 2009 par Felix Paties