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Chronique de concert Yellowbirds + Landlady
Mercredi 18 décembre 2024 : 6773 concerts, 27251 chroniques de concert, 5420 critiques d'album.
Chronique de Concert
Yellowbirds + Landlady
Après une petite semaine dans la banlieue de Washington DC, nous voici enfin à NY ... avec le sentiment de ne pas être venus depuis une éternité. Après une journée passer à faire le touriste et (re)constater les ravages de la gentrification sur le Lower East Side et en particulier sur la scène rock, rien de tel pour se reconnecter qu'un petit tour au Mercury Lounge ... Nous ne sommes pas là par hasard mais pour voir un (late) show de Yellowbirds, groupe que j'écoute depuis quelques jours sur les conseils de mon ami dAve (Qatsi / Frozen Falls / Steve Shiffman and the land of No).
Comme il s'agit d'un show tardif (minuit, et 23h pour la première partie) et qu'ils ont la bonne idée (dans cette ville) de l'annoncer (cela leur permet d'ailleurs de caser 2 early shows avant) nous avons tout le temps pour aller manger un ramen et même boire quelques coups au Big Bar ... En approchant du Mercury Lounge, si Katz et Bereket sont encore là il y a aussi quelques tours de bureaux qui n'étaient pas là et quelques nouvelles boutiques ...
Contrairement au DC9 j'ai cette fois mon passeport. Il est 22h30 je m'amuse à commander 2 Ricard (l'autre pour mon pote Aaron qui ayant passé du temps en Israel aime bien les boissons anisés)... le barman (visiblement peu habituer à servir ce genre d'alcool - c'est d'ailleurs pour cela que je n'ai pas demander un perroquet) me demande si il les fait 50/50 .... je dis oui et demande un verre d'eau à côté ... Je reconnais dans le public un des Land of No, et puis c'est au tour de dAve et Nancy d'arriver. Voilà presque tous les new yorkais que je connais sont là ... et le concert commence. Le groupe qui joue avant Yellowbirds car ici la notion de 1ere partie est toute relative, s'appelle Landlady.
Il s'agit d'un quintet regroupant Adam Schatz aux claviers et chant, Indigo Street à la guitare, Ian Davis à la basse et Ian Chang et Booker Stardrum à la batterie. Je suis très vite frappé par ce double jeu de batterie. Selon les morceaux l'un est assis pendant que l'autre est debout sur le côté pour tout ce qui est contre temps ... et puiis de temps en temps ils inversent, les deux avec la même energie / rage. Ensuite c'est bien évidemment le jeu de Adam qui retient l'attention. Une vraie pile électrique ..; il ne tiens pas en place derrière ses claviers.
Certes il ne bondit pas dans tous les sens comme General Electriks, mais il a une sacrée bougeotte quand même. Il y a quelque chose de frénétique dans sa façon se s'adresser au public " vous êtes sûrs que mon micro marche bien ? ". Le fait qu'il parle souvent à l'ingé son au début traduit une certaine nervosité. En tout cas pendant les morceaux elle est bien canalisée et dynamise les morceaux.
La musique est un peu à l'image de son comportement sur scène. Ça part un peu dans tous les sens (dans une veine bien pop quand même). Plein de ruptures, d'angles, ... Le plus simple dans ces moments là c'est d'aller jeter une oreille à leurs morceaux par ici. Par moment on a l''impression qu'il essaie de retenir son enthousiasme mais dans ces cas là explosion n'est que plus importante après.
Pour le morceau Maria il appellera une choriste à la rescousse, qui reviendra aussi à la toute fin avec Sam Cohen le chanteur des Yellowbirds à la guitare. Toujours sympa de faire le pont entre les 2 groupes comme ça. Le concert de Landlady de ce soir marquait la fin d'une (mini) tournée pour eux, et ils l'ont réussi ! A suivre ...
Après avoir profité de la pause pour discuter avec dAve et Aaron du côté du bar, nous revenons dans la partie " salle de concert " à minuit pile pour le début du concert des Yellowbirds. dAve qui les a déjà vu jouer à 4 (et a tellement aimé qu'il revient ce soir) me confie qu'il espère que ce soir ils seront accompagnés d'un clavier pour se rapprocher de ce qu'ils font sur disque. Raté, ce soir encore il ne sont " que " 4 : Sam Cohen au chant et à la guitare,, Josh Kaufman à la guitare, Brian Kantor à la batterie et Annie Nero à la basse.
Je ne sais pas si c'est parce que nous sommes au Mercury Lounge mais le premier truc qui me frappe c'est une certaine ressemblance entre Sam Cohen et les frères Dessner (même corpulence et attitude, même sourire, même timbre et attention et bien sûr instrument, ...) et plus particulièrement à Aaron notamment la fois où il avait finit le concert des National avec une morceau pour celle qui allait devenir son épouse.
Pendant tout le début du concert je ne retrouve ni les morceaux ni l'ambiance de Songs from the Vanished Frontier, cet album que j'ai écouté une demi douzaine de fois de façon consécutive. Moins pop plus rock, moins arrangé plus brut. Je découvre Sam en véritable guitare héros (plus comme Neil Young ou George Harrison à qui il fera référence à un moment que que Satriani). Il y a de longs passages instrumentaux vraiment très bons. Le voir arquer ses jambes à chaque riff ou danser sur place le regard vers le bas est vraiment plaisant.
Si l'autre guitariste et la bassiste sont très discrets, le batteur en revanche attire mon regard avec son jeu sobre, limite sec mais pourtant. carrément efficace. Une grande complicité semble les relier tous les 4 comme en témoignent les sourires échangés entre les morceaux ou lors des 2 petits flottements que j'ai senti. Et si Sam paraît un peu timide au premier abord il ne l'est pas vraiment si l'on en juge par la façon dont il prendra le public à partie à une ou deux reprises.
À un moment il descendra dans le public pour chanter un bout de chanson à une fille à qui la chanson devait être dédiée. .... Pendant la deuxième moitié du set je retrouverai les morceaux que je commence à connaîtrez , tirés de son dernier album, qui font très Beatles avec leurs churs pop. Un régal en live comme sur disque. Pour info j'ai entendu quelqu'un les présenter comme un mélange des Killers et Beach Boys.
Comme dernier morceau il annoncera une reprise de Gainsbourg qui chante son gout pour l'herbe ... morceau en anglais que je n'ai pas reconnu et qui dans cette version doit s'appeler Smoke gets in your eyes. Elle sera chantée par un invité surprise (et non présenté) qui reproduira certains des tics de Gainsbourg caché derrière ses lunettes noires et avec en plus Adam Schatz au clavier.
À la fin, ravis, nous devons nous sauver comme des voleurs ce qui fait que je ne prend pas le temps d'acheter le vinyle (ce que je regrette maintenant beaucoup). À peine le temps de tenter de convaincre dAve and co de venir avec nous au Manhattan inn pour Jean Louis dimanche soir, que me voilà sur Williamsburg bridge dans le taxi qui me ramène à Spencer court, Brooklyn ... avec encore plein de jolies mélodies dans la tête et le sentiment d'avoir vu la un groupe que je serai sans doute amené à revoir ...
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et une petite de Landlady par ici
Critique écrite le 25 août 2013 par pirlouiiiit
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