Chronique de Concert
Yngwie Malmsteen
Beaucoup reprochent au six-cordiste son côté has-been, et son jeu de guitare pûrement démonstratif (lire: aligner des gammes mineures à une vitesse qui laissement Schumacher sur le bas côté!) Que nenni! Certes Yngwie parcourt toujours le manche de l'instrument bien plus vite que la moyenne, mais laisse la part belle au reste des éléments de son groupe (Rising Fore!) Son lead singer d'ailleurs envoie bien la sauce et, par voie de conséquence, ne dénature pas dans le paysage crée de toutes pièces par le Wilander de la guitare.
Côté track-list, rien à redire... si ce n'est que le dernier opus que le Malmsteen & Co est sorti depuis mois partout sauf en Europe, en général, et en France, en particulier. Etonnament, la plupart des spectateurs connaissaient déjà les nouveaux morceaux, dont les fabuleux "Revolution" et "Cherokee Warrior"!... Mais, Dieu, où se sont-ils procuré ce CD non disponible dans le commerce grand public... (simple parenthèse!)
Yngwie a entamé les hostilités par l'hendrixien "Voodoo Chile", avant d'enchaîner sur ses tubes d'hier et d'aujourd'hui ("Black Star", "You don't remember, I'll never forget"...), parsemés d'instrumentaux. Parmi ces derniers, certains sont issus du fameux concerto, fierté du Maître. En témoigne ce "Prelude to April" exécuté avec une maesria qui ne souffre aucune contestation. Idem avec l'Adagio d'Albinoni qui en a laissé sur les fesses plus d'un dans la salle.
A noter par ailleurs une reprise habituelle pour le Suédois: le "Red House" de Jimi Hendrix avec une distorsion et une delay qui résonnent encore aux portes du Sacré Coeur... Ygwie a poussé lui-même la chansonnette pour ce morceau bluesy.
Classique, bluesy, metal. Rien ne résiste à notre Viking préféré. Si ce n'est un ampli Marschall (parmi la dizaines de têtes et de baffles de la marque présentes sur la scène) qui a fait des siennes au tout début du set. Rien de grave vu ce qu'Yngwie fait endurer à ses guitares (épaulés-jetés, rotations autour du cou, jeu avec les dents, derrière dans le dos)!!!
Merci Yngwie et à bientôt!
Critique écrite le 04 juin 2005 par Sebastien Roux
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