Chronique de Concert
Zebrahead
Les Américains de Zebrahead étaient de passage à Paris à la Maroquinerie, dans le 20ème, pour leur unique date en France le mardi 24 septembre. En pleine tournée européenne, ils sont venus défendre sur scène et pour notre plus grand bonheur leur 11ème album "Brain Invaders" sorti le 8 mars dernier. Cela faisait un bail qu'on ne les avait pas vus en live, plus de 9 ans déjà et on se souvient de ce show tonitruant offert aux chanceux qui avaient fait le déplacement au Glaz'art ce jour-là. D'ailleurs, votre serviteur avait poussé un coup de gueule, genre "Pourquoi un groupe de ce niveau ne dispose t-il pas de moyens de promotions plus importants pour remplir des salles comme l'Elysée Montmartre ?". Bref, le temps a passé et c'est donc avec un grand enthousiasme qu'on a fait le déplacement à la Maroquinerie car assurément, on était en manque. Effectivement, cette formation représente beaucoup à nos yeux tant elle nous régale depuis 20 ans grâce à leurs morceaux terriblement efficaces qui procurent une énergie de dingue et une joie de vivre extrêmement communicative. En un mot, on les adore.
On débarque dans le hall d'entrée à 20h30 et il n'y a pas grand monde. On flippe un peu d'ailleurs mais quelques minutes plus tard, on aperçoit pas mal de gens remontés de la salle après avoir vu la première partie (la honte, on ne se souvient même plus de leur nom) mais on n'est toujours pas totalement rassuré. On finit par descendre enfin et on prend place sur les marches tout près de la scène. On n'est pas fou, on sait que la fosse va bien secouer ce soir et puis, le miracle a lieu. A quelques minutes du début du show prévu à 21 heures, la salle est finalement bien remplie et on est au moins 400 personnes de tous les âges à avoir fait le déplacement. Le concert s'annonce vraiment bien par toutes ces ondes positives qui flottent dans le chaudron de la Maroquinerie.
Les lumières baissent et la température monte d'un cran. Le public crie à l'unisson "ZEBRAHEAD,ZEBRAHEAD" et sous l'intro délirante de "America, Fuck Yeah", le groupe débarque enfin devant nous. One, two, three, four, on démarre tambour battant avec un premier extrait du nouvel album "All My Friends Are Nobodies" et d'entrée, c'est l'explosion dans la salle. On retrouve devant nous les incontournables Ali Tabatabaee au chant (rap),Ben Osmundson à la basse, Ed Udhus à la batterie, Matty Lewis au chant et à la guitare rythmique et le petit nouveau Dan Palmer (depuis 2013) à la guitare solo. Comme un concert de Zebrahead, c'est également une grande fête et un gros délire fun et excitant, on pourra voir deux gais lurons habillés en tenue de lutins verts qui accompagneront le groupe tout le long de la soirée en faisant tout et n'importe quoi par moments (comme se jeter dans la fosse et se faire porter par le public, voire l'un d'eux monter sur l'autre en essayant de tenir debout mais en se ramassant la gueule au final). Sur le titre suivant, "Call Your Friends" on baigne dans tout ce qu'on aime chez eux. On délire sur un morceau percutant, diablement efficace et on est propulsé direct sur les plages de Californie avec un skate sous le bras, des bimbos autour de nous, un soleil radieux et surtout une grosse teuf dans une baraque de ouf qui nous attendrait dans la soirée (Sex, Party, Cocktails et Rock'n'Roll). Chaque fan, qu'importe son âge se transforme en adolescent déjanté ce soir et dans la fosse, c'est chaud bouillant mais c'est terriblement bon enfant. Le public va être exceptionnel comme le groupe par ailleurs. On prend un pied fou et gardera le sourire tout le long de la soirée. Les chansons s'enchainent sans vraiment de temps mort et on reste constamment en ébullition.
Les slams vont bon train, les pogos également durant ce florilège de fun et de bonne humeur. Si on aime tant s'éclater avec eux, c'est que leur punk-rock est teinté de rock alternatif, de rap et que l'ensemble donne le meilleur médicament contre le mal-être, la tristesse et la dépression. Zebrahead, c'est une véritable cure de jouvence que l'on vous conseille vivement, c'est à consommer sans modération ! Le concert passe à une vitesse grand V, tout le monde est au meilleur de sa forme et la fusion est totale. Sur la fin, Ali et Matty nous demandent qui veut monter sur scène pour tenir la basse sur "Falling Apart" et un jeune fan d'une vingtaine d'années lève le bras d'une manière très enthousiaste. Ben Osmundson cède donc sa place au jeune Brice à la basse guitare et c'est parti. Le jeune qui porte un tee-shirt de Zebrahead est au taquet et il assure vraiment sous les yeux émerveillés des musiciens. On est vraiment porté par la joie et ce bonheur d'être-là. C'est malheureusement bientôt la fin et le groupe nous quittera, pour revenir très rapidement. Le rappel nous donnera envie de se transformer en pom-pom girls et de sauter partout.
Là, c'est vraiment fini, ils nous saluent une dernière fois, on est un peu triste car on aurait aimer les garder encore un peu mais Matty Lewis restera avec nous pour un dernier délire. Il monte sur une enceinte et le voilà à interpréter en play-back avec la musique à fond "I Will Always Love You" de Whitney Houston et "Bohemian Rhapsody" de Queen en intégralité. Il est à fond, le poing sur le coeur et tout sourire. Le public chante et hurle ces monuments de la chanson. Pendant ce temps, le bassiste délire, les lutins s'amusent et Dan Palmer slamme tout en nous faisant admirer son extraordinaire moustache. Il est maintenant 22h35 et on se quitte tous une fois pour toutes. Les fans ont été fantastiques, le groupe a été monstrueux de générosité et la soirée restera à jamais gravée dans nos coeurs. On veut les revoir vite, très vite car ils nous manquent déjà !
Remerciements : Anne-Lyse, Roxane, Marie,Damien et Verygroup ainsi que Marine d'Opus Live
Photos : Jérôme Agier
set-list :
intro : America, Fuck Yeah
All My Friends Are Nobodies
Call Your Friends
Running With Wolves
Drink Drink
Save Your Breath
We're Not Alright
Mike Dexter Is a God, Mike Dexter Is a Role Model, Mike Dexter Is an Asshole
Wake Me Up
Sirens
Worse Than This
Hell Yeah!
When Both Sides Suck, We're All Winners
Hello Tomorrow
Let's Do Shots
Rescue Me
Falling Apart
rappel:
Who Brings a Knife to a Gunfight?
Anthem
I Will Always Love You (Whitney Houston)
Bohemian Rhapsody (Queen)
Critique écrite le 01 octobre 2019 par Lebonair
Envoyer un message à Lebonair
Voir toutes les critiques de concerts rédigées par Lebonair
Zebrahead : les dernières chroniques concerts
Zebrahead par Lebonair
Le Glaz'art - Paris, le 23/04/2010
Vendredi soir, 19h, On arrive devant le Glaz'art situé dans un magnifique quartier de Paris, à deux pas de la cité des sciences à la Villette , cherchez l'erreur....
Les... La suite
Simple Plan + Zebrahead + Kids in glass Houses par Delphine
Docks des Suds - Marseille, le 19/11/2008
17 heures, j'arrive aux Docks des Sud. Pas mal de personnes sont déjà présentes devant les portes, dont quelques unes de mes amies. Je les rejoint et nous voilà parties pour 2... La suite
La Maroquinerie, Paris : les dernières chroniques concerts
Billy Talent par Lebonair
Elysée Montmartre, Paris, le 31/05/2023
Le 31 mai dernier, l'Elysée Montmartre affichait complet car la mythique salle parisienne accueillait un groupe qui nous avait bien manqué : Billy Talent, qui n'était pas venu... La suite
The Datsuns + SBRBS par Lebonair
La Maroquinerie - Paris , le 19/04/2023
Les bouillonnants rockeurs néo-zélandais de The Datsuns parcourent l'Europe entre avril et mai avec notamment quelques dates en France. Hormis quelques concerts donnés en première... La suite
Eagle-Eye Cherry par Electric Eye
La Maroquinerie, Paris, le 17/02/2023
Propulsé superstar à la faveur de quelques tubes il y a un quart de siècle, le Suédois Eagle-Eye Cherry joue désormais dans des petites salles, certes remplies, mais à mille lieues... La suite
Brutus + Quentin Sauvé par Lebonair
La Maroquinerie - Paris , le 31/01/2023
Le trio de post-hardcore Brutus a déposé ses valises à Paris à la Maroquinerie le jour où en France, on manifeste pour la seconde fois du mois dans la rue contre la réforme des... La suite