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Chronique de concert Zone Libre + Solat
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Chronique de Concert
Zone Libre + Solat
Salle des Terres Blanches - Bouc Bel Air 05 novembre 2011
Critique écrite le 11 novembre 2011 par Vand
En tout premier point, il convient d'applaudir le Tour du Pays d'Aix : Zone Libre, Erik Truffaz, General Elektrics, Corleone... Chacun pour 7€, dans de petites communes du département, quel plaisir ! On découvre des lieux intéressants, ça apporte de la lumière sur des communes pas franchement réputées pour une folle vie culturelle (Bouc Bel-Air, Peynier, Peyrolles...), et ça permet à des groupes locaux d'ouvrir pour des valeurs sûres ! 20/20 !
Il faut le dire, j'allais avec une appréhension toute légitime voir Zone Libre ce soir, ce pour deux raisons : la première, c'est que le premier album album, L'angle mort, c'est à mon goût ce qui s'est fait de mieux en mix Rock / Rap, tout simplement. Bien loin devant le groove lassant de Cypress Hill, le -déjà à sa sortie- kitchissime feat. Run DMC / Aerosmith, le caricatural album de Body Count (pfff quelle purge...), j'en passe et des pires... Finalement à chaque fois, c'est un univers qui se met au service de l'autre, globalement les grattes qui accompagnent le chant, et j'y vois un manque de recherche flagrant, un vulgaire habillage. L'angle mort, c'est une vieille caisse décharnée pilotée par deux rappeurs désespérés, lancée à 180 dans un mur de Noise animé par trois des meilleurs musiciens Rock qu'il y ait en France. Pas de compromis, un clash pur et dur, au four le divertissement. Alors pour retrouver tout ça sur scène, vous comprenez pourquoi j'évoque une appréhension...
La seconde raison, c'est que Hamé a été remplacé par B. James pour le second album, Les contes du Chaos. Album que je trouve moins bon, car plus axé musique que rap (on en revient à ma rancur sur les précédentes tentatives célèbres). Et comme ce soir, légitimement, les titres seront forcément ultra-majoritairement issus du deuxième opus...
La première partie me laisse un goût de pas assez : un chanteur armé d'un masque très Klub des Loosers, qui slame des paroles sans grand intérêt. Pour moi, le slam rentre dans cette grande famille des styles où le divertissement n'est qu'un ascendant putassier. D'ailleurs, qu'il s'agisse de slam, de rock, de rap, le divertissement ne m'intéresse pas, je laisse ça aux auditeurs d'RTL2 et Virgin Radio. Il assure en Human Beat Box, c'est toujours amusant à voir. Et son groupe est composé d'honnêtes musiciens, qui touchent à tous les styles, sans réellement s'enclaver nulle part. Je n'ai pas que du négatif à dire, si l'on reste objectif, tout est plutôt bien fichu, mais à aucun moment l'étincelle n'a eu lieu.
Le break sera l'objet d'un petit reproche, la faute de personne, mais tout de même à corriger : les gens ayant un verre à la main sont priés de rester dans la salle, même pas dans le hall d'entrée, rapport aux gobelets j'imagine... Un peu léger j'ai trouvé, personne n'était raide torché, la bonne humeur régnait, et prendre l'air deux minutes avant un show de plus de 90mn en sifflant sa bière et fumant sa clope, devant l'entrée, ne devait pas représenter un risque de débordement majeur...
Et voilà, le quintet déboule, ça fait sourire et dire merci de se trouver en petit comité, à un prix ultra-attractif, face au guitariste du plus grand groupe de rock français, avec son projet non moins fantastique de Zone Libre... Teyssot-Gay, commençons par lui, c'est un peu le maniaque, totalement hypnotisé durant l'intégralité du show à créer LE son souhaité. Et quand ses deux guitares répondent au diapason, on le voir alors se lâcher, dans des postures toutes plus exotiques / ninja les unes que les autres... Il aime ce qu'il fait, et ça se voit. Son comparse aux cordes, Marc Sens, c'est un peu le musicien technique que tu rêves d'être. Qu'il la martèle ou la manipule avec un archet, sa guitare envoie des sons crépusculaires et hypnotiques. La basse lui obéit tout autant, les sons graves démontent des cloisons. Enfin Cyril Bilbeaud, sous sa gentille dégaine de dandy, tape fort et précis, jamais trop, valeur ultra ajoutée pour sceller l'ambiance. Manu Larcenet aurait pu dessiner Blast en écoutant le trio composer.
B. James, tu trouveras rien à lui reprocher, c'est un bon rappeur, mais il lui manque la rage pure, la hargne et la fureur. Et là t'as Casey. Être androgyne dans sa chemise immense, tête à zéro, qui te crache à la gueule ses paroles. C'est elle, au volant de la caisse. Elle boxe, son phrasé est puissant et vif, le public n'a finalement d'yeux que pour elle. D'ailleurs, parmi les quatre titres qui ont totalement embarqué l'audience, trois étaient issus de L'Angle mort.
Les rares mots distillés au public entre plusieurs enchaînements étaient faits pour donner le sourire, et l'on ne pourra que les en remercier, car mise à part une superbe glissade de Casey qui aurait pu se terminer en gaufre légendaire, le reste donnait plus matière à tout péter qu'à rire entre potes.
Ma crainte sur Les contes du chaos était -à mon goût- fondée, j'ai plusieurs fois décroché, ayant plus l'impression d'assister à un featuring qu'un versus. Rien de dramatique toutefois, c'est resté un moment de privilégiés.
Le final, honnêtement vu le bordel du public à la fin, j'ai cru plusieurs minutes qu'on aurait droit à un rappel non planifié... Qu'il devait être bon pour le groupe d'entendre tous ces gens gueuler, applaudir et siffler comme rarement ils l'auront fait auparavant.
Sur un plan personnel, un excellent moment, avec toujours au final, cette pointe de regrets de ne pas avoir vu les premiers shows, avec Hamé...
Il faut le dire, j'allais avec une appréhension toute légitime voir Zone Libre ce soir, ce pour deux raisons : la première, c'est que le premier album album, L'angle mort, c'est à mon goût ce qui s'est fait de mieux en mix Rock / Rap, tout simplement. Bien loin devant le groove lassant de Cypress Hill, le -déjà à sa sortie- kitchissime feat. Run DMC / Aerosmith, le caricatural album de Body Count (pfff quelle purge...), j'en passe et des pires... Finalement à chaque fois, c'est un univers qui se met au service de l'autre, globalement les grattes qui accompagnent le chant, et j'y vois un manque de recherche flagrant, un vulgaire habillage. L'angle mort, c'est une vieille caisse décharnée pilotée par deux rappeurs désespérés, lancée à 180 dans un mur de Noise animé par trois des meilleurs musiciens Rock qu'il y ait en France. Pas de compromis, un clash pur et dur, au four le divertissement. Alors pour retrouver tout ça sur scène, vous comprenez pourquoi j'évoque une appréhension...
La seconde raison, c'est que Hamé a été remplacé par B. James pour le second album, Les contes du Chaos. Album que je trouve moins bon, car plus axé musique que rap (on en revient à ma rancur sur les précédentes tentatives célèbres). Et comme ce soir, légitimement, les titres seront forcément ultra-majoritairement issus du deuxième opus...
La première partie me laisse un goût de pas assez : un chanteur armé d'un masque très Klub des Loosers, qui slame des paroles sans grand intérêt. Pour moi, le slam rentre dans cette grande famille des styles où le divertissement n'est qu'un ascendant putassier. D'ailleurs, qu'il s'agisse de slam, de rock, de rap, le divertissement ne m'intéresse pas, je laisse ça aux auditeurs d'RTL2 et Virgin Radio. Il assure en Human Beat Box, c'est toujours amusant à voir. Et son groupe est composé d'honnêtes musiciens, qui touchent à tous les styles, sans réellement s'enclaver nulle part. Je n'ai pas que du négatif à dire, si l'on reste objectif, tout est plutôt bien fichu, mais à aucun moment l'étincelle n'a eu lieu.
Le break sera l'objet d'un petit reproche, la faute de personne, mais tout de même à corriger : les gens ayant un verre à la main sont priés de rester dans la salle, même pas dans le hall d'entrée, rapport aux gobelets j'imagine... Un peu léger j'ai trouvé, personne n'était raide torché, la bonne humeur régnait, et prendre l'air deux minutes avant un show de plus de 90mn en sifflant sa bière et fumant sa clope, devant l'entrée, ne devait pas représenter un risque de débordement majeur...
Et voilà, le quintet déboule, ça fait sourire et dire merci de se trouver en petit comité, à un prix ultra-attractif, face au guitariste du plus grand groupe de rock français, avec son projet non moins fantastique de Zone Libre... Teyssot-Gay, commençons par lui, c'est un peu le maniaque, totalement hypnotisé durant l'intégralité du show à créer LE son souhaité. Et quand ses deux guitares répondent au diapason, on le voir alors se lâcher, dans des postures toutes plus exotiques / ninja les unes que les autres... Il aime ce qu'il fait, et ça se voit. Son comparse aux cordes, Marc Sens, c'est un peu le musicien technique que tu rêves d'être. Qu'il la martèle ou la manipule avec un archet, sa guitare envoie des sons crépusculaires et hypnotiques. La basse lui obéit tout autant, les sons graves démontent des cloisons. Enfin Cyril Bilbeaud, sous sa gentille dégaine de dandy, tape fort et précis, jamais trop, valeur ultra ajoutée pour sceller l'ambiance. Manu Larcenet aurait pu dessiner Blast en écoutant le trio composer.
B. James, tu trouveras rien à lui reprocher, c'est un bon rappeur, mais il lui manque la rage pure, la hargne et la fureur. Et là t'as Casey. Être androgyne dans sa chemise immense, tête à zéro, qui te crache à la gueule ses paroles. C'est elle, au volant de la caisse. Elle boxe, son phrasé est puissant et vif, le public n'a finalement d'yeux que pour elle. D'ailleurs, parmi les quatre titres qui ont totalement embarqué l'audience, trois étaient issus de L'Angle mort.
Les rares mots distillés au public entre plusieurs enchaînements étaient faits pour donner le sourire, et l'on ne pourra que les en remercier, car mise à part une superbe glissade de Casey qui aurait pu se terminer en gaufre légendaire, le reste donnait plus matière à tout péter qu'à rire entre potes.
Ma crainte sur Les contes du chaos était -à mon goût- fondée, j'ai plusieurs fois décroché, ayant plus l'impression d'assister à un featuring qu'un versus. Rien de dramatique toutefois, c'est resté un moment de privilégiés.
Le final, honnêtement vu le bordel du public à la fin, j'ai cru plusieurs minutes qu'on aurait droit à un rappel non planifié... Qu'il devait être bon pour le groupe d'entendre tous ces gens gueuler, applaudir et siffler comme rarement ils l'auront fait auparavant.
Sur un plan personnel, un excellent moment, avec toujours au final, cette pointe de regrets de ne pas avoir vu les premiers shows, avec Hamé...
Critique écrite le 11 novembre 2011 par Vand
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Zone Libre + Solat par Lacrymoboy
Salle des Terres Blanches - Bouc Bel Air, le 05/11/2011
Bon allons à l'essentiel :
Sous une pluie certaine direction Bouc-Bel-Air pour ce concert organisé par Aix'qui (Tour du Pays d'Aix). L'accueil est sympa (même la sécurité fait... La suite