Accueil Chronique de concert Natalya Pivovarova + Zeos
Vendredi 22 novembre 2024 : 6714 concerts, 27231 chroniques de concert, 5420 critiques d'album.

Chronique de Concert

Natalya Pivovarova + Zeos

Natalya Pivovarova + Zeos en concert

(Kitayskiy Letchik) Jao Da - Moscou 22 septembre 2006

Critique écrite le par


Ce soir nous arrivons un peu en retard au Pilote chinois Djao Da. Il faut dire qu'après 1h30 a se relaxer aux bains moscovites (bana - expérience que je recommande au moins une fois) nous sommes repassés a la maison avant de revenir dans le centre (j'en profite pour me réjouir de la fréquence des metros - en gros le temps de descendre et de marcher le long du quai et un nouveau arrive, il est donc rare de voir des gens courir). Bref tout ça pour dire que au moment ou nous descendons dans le sous-sol, le concert a déjà commence depuis 20 min.


J'avais déjà failli venir ici il y a deux ans mais ça ne s'était pas fait. Le lieu est plutôt sympa quoi qu'enfumé. On passe vite au milieu de tables guidé par le son de la musique pour arriver au fond de la salle ou se trouve une petite scène, remplie de musiciens et de couleurs. Guitare, basse, batterie, synthe, chanteuse et "danseuses". Natalya qui a connu son heure de gloire dans les années 90 au sein de Kolibiri, est habillée d'une sorte de combinaison bleuу avec capuche et de drôles d'ornements (genre coiffure de Princesse Leila) sur les côtés.


Je pense évidemment a Raoul Petite mais musicalement ça a l'air un peu plus sérieux. Natalya Pivovarova a pas mal de présence et une bonne humeur assez communicative. Peut être que cela venait aussi de son physique qui me rappelait celui de Victoria Abril.



Elle parlera beaucoup entres les morceaux, faisant par exemple allusion au fait que le maire de Moscou empêche Leningrad de jouer a Moscou soit disant car il y a trop de gros mots dans leurs chansons, et que elle a beau essayer d'en mettre elle n'est jamais interdite.


Les musiciens sont discrets et efficaces. Ils enchaînent rythmes entraînants sur rythmes entraînants dans différents styles du ska à la valse en passant par des trucs plus traditionnels. Lorsqu'elle ne chante ni ne parle elle fume ... décidemment ... En plus des musiciens il y a des "comédiens" / danseurs qui se déguisent dans le thème de la chanson (ex : coquillages et crustacés, pollution, valse, ...)


C'est amusant, l'idée est bonne, mais par moment un peu léger, avec un jeu trop forcé. Les deux filles feront danser des gens du public (dont Philippe !). La scène était aussi habillée de projections dont on ne distinguait pas forcement les images mais qui apportaient tout de même couleur et mouvement.


Apres un final ou elle a changé de chapeau et sorti un drapeau d'une des républiques soviétiques, pour une reprise d'un grand classique (tiré de la BO d'un film des années 60), elle a laisseу la place a un deuxième groupe dont les musiciens attendait a cote de la scène depuis un moment.


Vu le look on a tout de suite compris que ça allait changer de style. Corps musclés, tenues légèrement paramilitaires ... Theos (Зеос) prennent rapidement place sur la scène. Clavier, basse, batterie, guitare et sur le devant de la scène deux chanteurs dont un avec un mégaphone en guise de micro.


Quelle ne fut pas ma surprise de reconnaître assez vite dans le premier morceau, une reprise musclée de Working Class Hero ; bien sympathique mais ça ne vaut pas celle de Marianne Faithfull. La seconde, toujours en anglais était de Patti Smith avec Power to the people. J'ai alors compris que nous n'aurions ce soir le droit qu'a des reprises.


Malgré quelques petits bémols comme la voix du chanteur parfois pas assez puissante, ou les gesticulations parfois un peu exagérées du mégaphoniste, on passe un bon moment, car ils se donnent a fond, se font plaisir et reprennent beaucoup de bons morceaux (piochés surtout dans la discographie de John Lennon). Apres cette déferlante sonore, et le départ de la plupart des gens de cette partie de la salle nous commanderons à manger vers une heure du matin ce qui est toujours un reel plaisir pour moi ...


Site du Jao Da : https://www.jao-da.ru/
Site de Kolibri : https://www.kolibri.spb.ru/

 Critique écrite le 24 septembre 2006 par Pirlouiiiit