Accueil Chronique de concert On s'fait une Bouffe - Interview
Vendredi 22 novembre 2024 : 6714 concerts, 27231 chroniques de concert, 5420 critiques d'album.

On s'fait une Bouffe - Interview

Marseille Décembre 2006

Interview réalisée le 27 novembre 2006 par Mystic Punk Pinguin

Parmi les groupes dont on vous parle pas mal sur Liveinmarseille.com, il y a On S'fait une Bouffe, groupe de chanson (mais pas que..) qui nous trimballe dans un univers peuplé de gueules cassés, entre poésie et culture populaire. On aime beaucoup en concert. Rendez-vous est donc pris pour découvrir leur univers à l'occasion de la sortie de leur nouvel album, Un pas de côté.



Votre groupe existe depuis combien de temps ?

On s'fait une bouffe est né en 2001 d'abord en trio, puis, quelques mois avant l'enregistrement du premier album Portraits Crachés en 2004, le percussionniste et le contrebassiste nous ont rejoint. Depuis 1 an, notre choriste Sandra a arrêté l'aventure nous laissant dans notre configuration actuelle avec laquelle nous venons donc de sortir notre deuxième album Un Pas D'côté.

Votre pedigree (anciens groupes, etc...) ?

Pour la plupart des membres du groupe, nous avons joué ensemble avant la création d'On s'Fait une Bouffe, au cours des années 90 au sein de groupe tels que Chrysalys, 7bis Rue Marine, Osmose, La Cie Bami Village, Le Teo. Ces groupes ont réalisé quelques maquettes et aventures scéniques, mais On s'Fait Une Bouffe reste de loin le projet le plus abouti de nos carrières artistiques respectives.

Pourquoi ce nom ?

Au départ c'est un jeu de mot sorti de la difficulté récurrente à trouver un nom de groupe. "On s'appelle comment ?" "On s'appelle, on s'fait une bouffe ?" Et puis, cette notion de convivialité et d'amitié que ce nom véhicule correspond bien à notre nature : discuter autour d'un verre ou d'une bouffe avec les familles de sang et de cœur...

Comment définissez vous votre style ?

Pour reprendre la définition même d'un journaliste à propos de notre premier album : "de la Chanson tout court". Sans style marqué, si ce n'est un esprit rock encore plus présent sur Un Pas D'côté. Le texte est au centre de tout dans nos chansons et nous l'habillons d'ambiances diverses.

Revendiquez vous certaines influences ?

Nos influences "de groupe" sont à chercher du côté de la chanson vivante, revendicative. Sinon, individuellement, nos sources d'influences vont de la chanson française au funk en passant par le blues le reggae et bien d'autres.

Comment se passe la composition des morceaux ?

Généralement, l'un de nous, souvent Eric (le chanteur) ou Hervé (pianiste) arrive en répétition avec un morceau plus ou moins abouti, avec des bouts de textes ou une mélodie, et l'on se met tous au travail autour de cette ébauche, essayant chacun d'apporter sa personnalité à l'édifice. Plus rarement l'un de nous propose un morceau dans sa forme quasi-définitive que l'on fignole ensuite.

Comment votre musique a évolué au fil du temps ?

On a essayé un peu tous les styles, du punk au progressif, du jazz-rock au reggae. Et puis un jour on s'est posé, on s'est dit qu'on voulait mettre les textes en avant : on s'est mis à l'acoustique, et cela a donné Portraits Crachés. Ensuite on s'est retrouvé à 4, dans une configuration un peu plus Rock, mais toujours acoustique. On a gardé les textes, mais on a tenté de rendre un peu plus de place aux parties instrumentales. Et cela a donné Un Pas D'côté. Cela évoluera encore, c'est sûr. Peut-être, sans doute, resterons-nous un peu moins acoustiques au fil des années futures....

Qu'est ce qui vous pousse à faire de la musique ?

Tout d'abord, et principalement, le besoin de nous exprimer, de donner notre version des choses. Il s'est trouvé que pour nous 4 réunis, ce moyen a été la musique. Mais, c'est presque un hasard tellement nous essayons de toucher à tout. Sculpture, dessin peinture, photographie, écriture, élaboration de décors...

De quoi parlent les chansons ?

Nos chansons parlent tout simplement (et en toute immodestie) de la vie. De la vie telle qu'on la ressent, telle qu'on la voit et telle qu'on la vit. De ceux qui se débattent avec elle. De nos expériences, nos envies et de nos coups de gueule.

Vous pouvez nous parler de votre nouvel album Un pas de côté ?

Un Pas d'Côté est l'aboutissement de deux ans d'écriture, puisqu'on a commencé à composer certains morceaux juste après l'enregistrement de Portraits Crachés.
Notre premier album racontait la vie d'un quartier centré autour du bar Chez Maurice. "Un Pas D'côté" s'ouvre plus au monde avec des thèmes plus généraux sur les couples, les décisions à prendre, les croisements de destinées. On a voulu ce titre ambivalent, pour exprimer ce pas d'côté par rapport au premier album (tout en gardant des racines communes), ainsi qu'un pas d'coté par rapport à la vie que l'on voudrait nous faire mener et que l'on observe parfois en simples spectateurs un peu incrédules.

Cela a-t-il été facile de sortir vos albums ?
Étonnamment, nous dirions que Oui... On a eu la chance de croiser des gens qui ont cru en nous et nous ont motivés pour l'enregistrement de nos deux albums. Pour le premier, nous avons eu la chance d'avoir une distribution nationale par Atoll. Pour le deuxième, nous avons quelques contacts, et nous bénéficions en outre d'une distribution en numérique sur les plateformes légales telles que Virgin, Itunes, etc etc

Un mot sur votre label ?

Nous avons donc un label qui s'occupe de notre promotion et de la vente des MP3 sur le net. Il s'agit de DBC-Records, un label rattaché à une WebRadio, Digital-Broadcast-Channel. Une radio située en Suisse qui nous diffuse depuis les tous débuts et qui nous soutient. C'est une belle opportunité pour nous de saisir le train du numérique qui va, quoi qu'on y fasse ou en pense, prendre une place de plus en plus grande au fil des années.
Pour ce qui est d'un label "classique" nous n'en avons pas encore. Et c'est un sujet délicat. Nous tenons à rester en autoproduction pour gérer notre projet musical, mais nous avons aussi besoin d'une aide pour la promotion et les concerts. On chercherait donc un label en co-prod ou un tourneur. A bon entendeur...

Vous accordez beaucoup d'importance aux visuels de vos albums. Vous bossez avec qui dans ce domaine ?
On fait tout nous-mêmes, Eric est graphiste de formation et cela nous aide bien. Il réalise donc des ébauches que nous validons tous les quatre, dans une sorte de démocratie communautaire, une utopie au quotidien et ça ne fonctionne pas trop mal. Il en va de même pour nos affiches et notre site internet.

Comment gérez vous le groupe par rapport à vos métiers ? Quel est votre statut actuel ? Vivez vous de votre musique ?

Dans le groupe, on a un intermittent qui vit à la fois du groupe et à la fois de cachet fait à l'extérieur, 2 chômeurs que l'on va embaucher au sein de notre association A Rebrousse Poil Productions et 1 salarié qui bosse à l'Usine pour compléter les fins de mois. Donc, pour l'instant on ne peut pas dire que l'on vit de notre musique, mais on commence à générer assez d'argent pour investir dans nos projets ("Un pas D'côté" est réalisé en complète autoproduction, et même en autogestion.) et imaginer pouvoir payer tout le monde par le biais de notre association. Le chemin est long et difficile, mais on se bat pour y arriver.

Les projets ?

Pour l'instant les projets sont simples : Promotion intensive du nouvel album et recherche perpétuelle de dates de concert. Nous tournons pour l'instant à 2 ou 3 dates par mois en moyenne et on aimerait bien passer à la vitesse supérieure pour franchir un cap.

Que pensez vous du problème du statut intermittent ?

C'est un vrai drame pour beaucoup de gens qui vont y perdre non seulement un travail mais surtout une passion. Parce qu'il ne faut pas oublier que pour la grande majorité, si nous sommes dans ce milieu malgré toutes les contraintes, les difficultés et les bâtons que l'on veut nous mettre dans les roues, c'est parce qu'à la base nous sommes tous des passionnés. Malheureusement, dans l'état actuel des choses, nous ne sommes guères optimistes quant à la pérennité du système. Un système que pas mal de monde nous envie à l'étranger, où beaucoup d'artistes que l'on a eu l'occasion de croiser aimeraient bénéficier d'un tel statut...

Quelles sont les valeurs du groupe ?

Nos valeurs ? Cent Kilos d'or dans une banque en suisse pourquoi ? Plus sérieusement je pense que les mots confiance, amitié et convivialité nous conviennent bien.

On s'fait une bouffe, groupe engagé ? Pour quelles causes aviez vous joué ?

On a joué en effet pour des causes qui nous semblaient justes, des colères qui nous semblaient justifiées. Parce que les gens qui se bougent et qui se battent pour "une faille dans la citadelle" nous réchauffent le cœur !! On a joué également pour des personnes qui nous ont amené à soutenir ces causes. En disant cela, on pense notamment à Gérard, le directeur d'Emmaüs St Marcel, toujours dans le combat, la construction, le refus de l'injustice (concert pour les salariés de l'Usine Nestlé en faveur des victimes du Tsunami de 2004...). Nous avons également joué à la Fac d'Aix lors des manifs anti-CPE.

Vous tournez beaucoup en dehors de Marseille ?

On a eu la chance de pas mal nous balader ces derniers temps en effet. En France et en Suisse. On va dire que la moitié des concerts se fait en PACA, le reste un peu partout ailleurs. Sur les deux dernières années, on a joué à Dax, en Vendée, en Auvergne, en Franche-Comté et à Paris. Et nous sommes allée par trois fois en Suisse avec en point d'orgue le Montreux Jazz Festival en Juillet dernier.



Dans les groupes que vous avez croisés sur la route, qui vous a le plus marqués ?

On a eu la chance de croiser par mal de groupes talentueux et agréable à fréquenter. Pour certains nous sommes resté en contacts fréquents. Parmi ceux qui nous ont le plus marqué on peut citer :
Kent, très abordable, fidèle à son image.
F.Cabrel, même si ce n'est pas notre chanteur préféré, un très grand pro sur scène et une maîtrise impressionnante.
Mon Côté Punk : Tout simplement géniaux et adorables.
Thierry Romanens et Gérard Morel : Deux chanteurs assez méconnus même s'ils arpentent les scènes depuis des années et qui nous ont fait l'honneur de leurs amitiés !
Et aussi bien évidemment pas mal de groupes de la région marseillaise dont les incontournables Poum Tchack et d'autres que je ne citerais pas de peur d'en oublier.

Que représente la scène pour vous ?

>Cela représente beaucoup. C'est un peu le but de tout notre travail. C'est surtout un immense plaisir à chaque fois de pouvoir communier avec le public. Et puis, ne nous cachons pas, c'est bon pour l'égo ;)

Si quelque chose était à refaire ou changer ?

> Tout et Rien, il sera bien temps dans quelques années de nous retourner. Pour l'instant on avance, on verra bien plus tard.

Votre meilleur souvenir de concert (sur scène ou/et dans le public) ?
On a plein de bon souvenir. Si on devait en retenir que les plus marquants, ce serait notre première partie de Kent à Gardanne sur une belle scène et devant plus de 3000 personnes. Un concert à l'Usine d'Istres où, seuls sur l'affiche, on a réussi à remplier la petite salle. Et aussi le concert avec Mon Côté Punk à l'Escale St Michel d'Aubagne, où tous les ingrédients se sont réunis pour faire une soirée parfaite : Salle comble et en ébullition, prestation parfaite de notre part et rencontre avec un groupe génial et adorable. Le pied quoi !

Avec qui pourriez-vous imaginer/aimeriez-vous faire un duo ?

On aurait bien aimé avec Brassens ou Brel, mais je crois que ça ne va pas être possible. Sinon des gens comme Java, Thierry Romanens ou Bashung, ce serait sympa, non ?

Qui admirez vous le plus comme artiste (musical ou pas) ?

Admirer n'est pas le mot le plus approprié. On aime bien le projet artistique de certains, l'engagement d'autres. On ne va citer personne, parce qu'il y en a trop !! Et puis, pour beaucoup d'entre eux, vous ne les connaîtriez pas : ce sont des gens que l'on a croisé sur la route à se triturer les mains sur une guitare, à torturer les pinceaux sur une toile...

Dans les disques que vous avez récemment achetés lequel vous a le plus plu et lequel vous a le plus déçu ?

Le dernier Charlélie Couture est pas mal du tout. En indépendant, l'album de Kabbalah est très intéressant aussi.
Dans les déceptions, La Foret des Mal Aimés de Pierre Lapointe... J'ai du mal à comprendre l'agitation médiatique qui l'entoure...

Vous écoutez quoi en ce moment ?

Charlélie, Sanseverino, Jean Leloup (pardon Leclerc) Kabbalah, Clapton et JJCale, John Butler Trio...

Quelle est votre pratique d'Internet par rapport au groupe ?

C'est simple : On vit sur et par internet. La quasi-totalité des rencontres intéressantes que nous avons faites l'ont été sur le net. On y a trouvé le co-prod du premier album, le label numérique pour le deuxième. On y a croisé Live In Marseille. Et on y a découvert des fans de notre groupe un peu partout en France. Certains n'ayant pas hésité ensuite à faire des centaines de kilomètres pour venir nous voir en concert. Alors, sans hésitations, pas de salut sans le Net.

Votre position sur le téléchargement ?

>C'est sûr que le tout-gratuit n'est pas viable. Quand on voit les sommes mis en jeu pour la création d'un album, il faut bien une contrepartie. D'un autre côté, cela permet de se faire connaître et écouter un peu partout. Je dirais qu'un juste milieu serait intéressant. 2 ou 3 titres que l'on peut trouver un peu partout pour la découverte, et puis dans un deuxième temps, le téléchargement payant pour soutenir l'artiste. Mais la vie d'un groupe est d'abord sur scène !!

Si vous deviez décrire Marseille, qu'en diriez-vous ?

Une ville en chantier, en ce moment !!! une ville qui bouge, qui crée, qui se construit un avenir. Une belle méditerranéenne, quoi, chaleureuse, colorée, rieuse !!! Mais attention au revers de la médaille, le chômage grandissant, les disputes pagnolesques des élus, les ghettoïsations...

Une initiative dans la région que vous aimeriez mettre en avant ?

>L'action nécessaire et d'utilité publique de la communauté Emmaüs Saint Marcel, qui depuis des années amènent ses compagnons à s'ouvrir au monde au travers de la culture (concerts, ateliers, rencontres...), en tant que spectateur et en tant qu'acteur.

Pensez-vous qu'il soit possible de se faire connaître hors de Marseille ?

Ben oui, c'est difficile, mais on y arrive. Mais il faut être patient et tenace. Le plus dur pour se faire reconnaître hors de Marseille c'est de faire comprendre aux gens qu'il peut y avoir à Marseille autre chose que des musiques festives chantées avec l'accent ou en provençal.... C'est parfois malaisé de sortir du triptyque, Boule Pastis OM...

Un plus grand dynamisme de la scène musicale du Nord, mythe ou réalité ?

Il est sûr qu'il se passe plus de choses au niveau concert dans le Nord et surtout l'Ouest. Quelques personnes nous ont expliqué qu'il était parfois plus simple d'obtenir des financements et des subventions pour de petites structures vouées à la découverte et à la scène indépendante. Ceci explique peut-être cela.

Quel regard portez-vous sur la scène chanson française locale ?

C'est une scène qui a pris son envol récemment. Nous avons eu la chance jusqu'à présent d'être parti prenante de ce renouveau. Il y a pas mal de groupe sur la région dont beaucoup ont un beau potentiel. Après combien auront la longévité et la ténacité pour sortir de la région, c'est une grande question.

Pour finir, pouvez-vous nous citer 10 groupes de la région (en précisant leur style) ?

Poum Tchack : Swing Manouche énervant tellement ils sont bons
Kabbalah : Jazz Klezmer
PYR : Chanson
Hurlevents : Chanson
Bobzigua : chanson humoristique
Saménakoa : Fanfare
Miseres Et Cordes : Chansons rock
Les Grosses Papilles : Chansons déjantés (ils sont du Var, mais ça reste la région !)
Bonin Ouaib : Pop Rock (de Cannes, c'est aussi la région, non ?)
Luperka : Rock

Si les Ons'fait une bouffe étaient :
un animal
: Le chat qui dort sur la table de mixage dans notre salle de répét
une couleur : noir (un peu anar), ou bien vert jaune rouge peut-être
un plat : Un kébab (souvenir de tournée)
un livre : On n'a pas vraiment le temps de lire en ce moment...
un film : Spinal Tap !

Pour nos lecteurs marseillais ou de la région :

- un conseil resto : Les Deux Bouchons à Cabries/Calas
- Un conseil bar : Le bar de la calanque de Morgiou

Le mot de la fin ?

Au revoir ?



Site : onsfaitunebouffe.free.fr/
Myspace : www.myspace.com/1bouffe

Un interview Liveinmarseille/com

On s'Fait une Bouffe : les dernières chroniques concerts

OSFUB (On s'fait une bouffe) en concert

OSFUB (On s'fait une bouffe) par Valérie
La Machine à Coudre, Marseille, le 12/03/2010
Après un petit resto à la rue des trois mages bien sympa, je me dirige vers la salle La Machine à Coudre pour aller voir un groupe dont un copain m'a parlé. Entrée pas chère... La suite

On s'Fait une Bouffe en concert

On s'Fait une Bouffe par lio
Machine à coudre - Marseille, le 12/03/2010
OFSUB ? Une musique douce mais puissante, sans concession, sur la vie dans ce monde. Un trio de poétes durs mais polis. Le ton est donné dès le début avec un "Salute" à tous ceux... La suite

Java + On s'fait une bouffe (Festival Avec Le Temps) en concert

Java + On s'fait une bouffe (Festival Avec Le Temps) par Pirlouiiiit
Poste à Galène - Marseille, le 20/03/2003
Ce soir le Poste à Galène affichait une nouvelle fois complet après Vincent Delerm et Arno troisème carton pour le festival Avec Le Temps. En première partie de Java les... La suite

Di Maggio + Dès Unis + On s'fait une bouffe+ Le Ravi + L.L. Pascal + Farouch(E) Zoé + Dominique David (Avec Le Temps) en concert

Di Maggio + Dès Unis + On s'fait une bouffe+ Le Ravi + L.L. Pascal + Farouch(E) Zoé + Dominique David (Avec Le Temps) par Hum !
Espace Julien - Marseille, le 20/03/2002
Hier soir c'était le tremplin de "Avec Le Temps", Festival chanson française (et hommage à Léo Ferré) organisé par le CRAC (cracferre@aol.com). L'occasion de découvrir 5 nouveaux... La suite