Accueil
Chronique de concert Eric Burdon & the New Animals
Dimanche 24 novembre 2024 : 6412 concerts, 27233 chroniques de concert, 5420 critiques d'album.
Chronique de Concert
Eric Burdon & the New Animals
Une semaine après avoir assisté a un mémorable concert de Patti Smith dans l'intimité de Warsaw, j'étais vraiment impatient d'aller voir et écouter Eric Burdon leader de the Animals (groupe mythique - n'ayons pas peur des mots - de 62 a 65) dont tout le monde connaît au moins leur version de The House of Rising Sun (celle reprise en français par notre Johnny national : les portes du pénitencier), voire leur reprise de Don't let me be misunderstood de Nina Simone (Toute l'histoire de cette chanson ici).
Ce soir pas question d'arriver en retard car comme il y a deux sets indépendants un à 8h l'autre a 10h30, ça va vraiment commencer à l'heure. Lorsque nous rentrons dans la salle/restaurant du BB King Blues Club & Grill (5 minutes avant le début) celle ci est déjà pleine. Comme a la Cutting Room, a Joe's Pub (qui n'a rien d'un pub) ou encore au Blue Note (trop cher) on a le choix entre rester debout au bar dans le fond ou prendre une table (10 dollars de conso minimum par personne). On choisi la deuxième option et se retrouve non loin de la scène juste a cote d'une des enceintes et sous l'un des deux écrans géants ...
A peine le temps de s'asseoir que c'est parti ... les musiciens (qui constituent donc les new Animals font leur entrée en même temps qu'un Eric Burdon bien portant, t-shirt et lunettes noirs, pendentifs et grosses bagouzes (pas vraiment le look d'antan). Il y a Bernie Pershey a la batterie avec une casquette, Dave Meros a la basse qui me fait un peut penser a Lenny Kay physiquement (tout aussi discret), Dean Restum aux cheveux blonds albinos, un peu longs et Martin Gerschwitz, coupe de cheveux a la Europe (It's the final countdown), tennis, pantalon de survet', marcel ... hum ...
Eric Burdon trône au milieu de la scène sur un tabouret de bar. Ils attaquent le concert avec I'm a man de Bo Diddley. Je mets un petit moment à rentrer dedans. En effet le look de tout le monde et le cadre sont assez inhabituels et dérangeants. Presque l'impression de voir Tom Jones a Las Vegas (cf Mars Attack).
Pourtant la voix est plutôt bonne ... comme celle d'un Joe Cocker elle ne semble pas avoir été affectée par l'age. Le parallèle peut être poursuivi car Mr Cocker tout comme Mr Burdon ne sont jamais aussi bon que lorsqu'ils font des reprises (qu'ils transcendent). Apres cette sympathique mise en bouche (pendant laquelle j'en ai profite pour commander a boire et des nems aux homard), Eric Burdon and the new Animals enchaînent avec ce qu'il présente comme un petit reggae ... il s'agira du sublime Don't let me be misunderstood ... avec quelques simili cuivres au synthe ... et du piano ...
Le clavier est impeccable ... je mettrai un moment a m en rendre compte en raison de son look mais ce Martin Gerschwitz assure comme un bête. Pendant tout le morceau une deuxième comparaison me sautera aux oreilles : Bill Deraime. Enormement de points communs ; notamment la voix, et ce mélange reggae blues.
Ce fut aussi l'occasion pour Dean Restum de nous montrer tout son talent de guitariste en décochant quelques sympathiques soli/o (je pense que même Sully Vai aurait apprécié). En tout cas ce nouvel arrangement est carrément chouette ... sauf peut être le petit passage un peu crooner au milieu ou il donne la main a une fan du premier rang.
Eric Burdon toujours caché derrière ses lunettes noires (justifiées par le nombre de flashs dont il sera la cible) plaisantera sur la fin du morceau a propos de sa femme qui le tanne pour qu'il lui écrive une chanson, alors que celle-ci lui justement lui est dédiée a chaque fois.
Puis vient une nouvelle chanson de son album Once upon a time pour lequel il a eu besoin de feuilles. Si elle n'a peut être pas la force des tubes précédents elle se font quand même bien dans le concert. Un petit cote Creedence Clearwater Revival pour la musique et des paroles dans l'esprit de la chanson de Voulzy qui faity " Et les Beatles chantaient ...". Cette chanson lui donne ainsi l'occasion de rendre hommage à Bob Marley, Marvin Gay, Ottis Redding, Sam Cook, Elvis ...
Celle qui suivra sera aussi un hommage a John Lee Hooker cette fois avec la reprise de Boom boom déjà chantée a l'époque des Animals. Le piano est encore fabuleux (vous êtes sur que ce n'est pas Jerry Lee Lewis qui aurait mis une perruque ? La guitare est déchaînée, la basse ronde et le batterie tout en finesse ... ce Bernie Pershey serait capable de me faire aimer les balais celui la on dirait ... Puis une compo des Animals : We gotta get out of this place qui commence en douceur puis commence a s'agiter au moment du refrain rapidement repris en chur par tout le public ... un petit cote Doors / Rolling stones sur ce morceau.
Eric Burdon a toujours une belle voix. Ok il n'a peut être plus la grâce / classe de l'epoque (encore que n'étant pas la pour le voir a l'époque je ne peux me fier qu'a deux trois photos). C'est ce dont on peut encore se rendre compte sur son World is a gethho de sa période War. La encore le synthe a le son de l'orgue des Doors.
Puis une deuxieme nouvelle chanson : over the border très rock américain ... parle de Cadillac, de retro viseur, de route ... dans la voix des petits accents a la Web Wilder ...on pense a Elliot Murphy ... des jolies churs qui auraient été sublimes si par de vraies choristes. Sur Hey Gyp, écrite par Donovan mais aussi chantée a l'époque par les Animals, on a le droit a un solo du batteur ... dont le son me faisait penser a John Bohnam (Bonzo's Montreux) ... rien que ca !
Puis est arrivé le morceau que tout le monde attendait ... il l'a dédié a Bb King ... je dois avoué que j'ai frémi a l'écoute de ce morceau, repensant a ma compile Editions Atlas : Les Génies du Rock. Un grand moment qui aurait justifié lui seul de se taper une soirée dans une ambiance aussi r... différente et même si le reste du concert avait été pourri ... ce qui fut très loin d'être le cas. Il s'est amusé à changer quelques passages.
Puis il enchaînera directement sur le dernier morceau Strange Behavior ? bien pechu avec ses come on, come on, come on ! a la fin duquel il partira et ne reviendra pas pour un rappel. Dommage mais bon il y a une deuxième set a suivre ...
En conclusion ce fut un très bon concert, qui avec quelques choristes, quelques cuivres et peut être dans une vraie salle de concert aurait été tout simplement magique. Ce soir ce fut déjà pas mal du tout, il fallait juste arriver a faire abstraction du cadre, des bruits de couverts et un peu du look des musiciens.
Set list : I'm a man (Bo Diddley) / Don't let me be misunderstood (The Animals 1965) / Once upon a time (2004) / Boom boom (John Lee Hooker) / We've gotta get out of this place (The Animals 1965) / World is a ghetto (avec War 1972) / Over the border (2004) / Hey Gyp (dig The Slowness) (Donovan) / House of Rising Sun (trad) / Strange Behavior ?
Site du BB King Blues Club & Grill : https://www.bbkingblues.com/
Site de Eric Burdon : https://www.ericburdon.com
Site de The Animals : https://www.animals.mcmail.com/
Ce soir pas question d'arriver en retard car comme il y a deux sets indépendants un à 8h l'autre a 10h30, ça va vraiment commencer à l'heure. Lorsque nous rentrons dans la salle/restaurant du BB King Blues Club & Grill (5 minutes avant le début) celle ci est déjà pleine. Comme a la Cutting Room, a Joe's Pub (qui n'a rien d'un pub) ou encore au Blue Note (trop cher) on a le choix entre rester debout au bar dans le fond ou prendre une table (10 dollars de conso minimum par personne). On choisi la deuxième option et se retrouve non loin de la scène juste a cote d'une des enceintes et sous l'un des deux écrans géants ...
A peine le temps de s'asseoir que c'est parti ... les musiciens (qui constituent donc les new Animals font leur entrée en même temps qu'un Eric Burdon bien portant, t-shirt et lunettes noirs, pendentifs et grosses bagouzes (pas vraiment le look d'antan). Il y a Bernie Pershey a la batterie avec une casquette, Dave Meros a la basse qui me fait un peut penser a Lenny Kay physiquement (tout aussi discret), Dean Restum aux cheveux blonds albinos, un peu longs et Martin Gerschwitz, coupe de cheveux a la Europe (It's the final countdown), tennis, pantalon de survet', marcel ... hum ...
Eric Burdon trône au milieu de la scène sur un tabouret de bar. Ils attaquent le concert avec I'm a man de Bo Diddley. Je mets un petit moment à rentrer dedans. En effet le look de tout le monde et le cadre sont assez inhabituels et dérangeants. Presque l'impression de voir Tom Jones a Las Vegas (cf Mars Attack).
Pourtant la voix est plutôt bonne ... comme celle d'un Joe Cocker elle ne semble pas avoir été affectée par l'age. Le parallèle peut être poursuivi car Mr Cocker tout comme Mr Burdon ne sont jamais aussi bon que lorsqu'ils font des reprises (qu'ils transcendent). Apres cette sympathique mise en bouche (pendant laquelle j'en ai profite pour commander a boire et des nems aux homard), Eric Burdon and the new Animals enchaînent avec ce qu'il présente comme un petit reggae ... il s'agira du sublime Don't let me be misunderstood ... avec quelques simili cuivres au synthe ... et du piano ...
Le clavier est impeccable ... je mettrai un moment a m en rendre compte en raison de son look mais ce Martin Gerschwitz assure comme un bête. Pendant tout le morceau une deuxième comparaison me sautera aux oreilles : Bill Deraime. Enormement de points communs ; notamment la voix, et ce mélange reggae blues.
Ce fut aussi l'occasion pour Dean Restum de nous montrer tout son talent de guitariste en décochant quelques sympathiques soli/o (je pense que même Sully Vai aurait apprécié). En tout cas ce nouvel arrangement est carrément chouette ... sauf peut être le petit passage un peu crooner au milieu ou il donne la main a une fan du premier rang.
Eric Burdon toujours caché derrière ses lunettes noires (justifiées par le nombre de flashs dont il sera la cible) plaisantera sur la fin du morceau a propos de sa femme qui le tanne pour qu'il lui écrive une chanson, alors que celle-ci lui justement lui est dédiée a chaque fois.
Puis vient une nouvelle chanson de son album Once upon a time pour lequel il a eu besoin de feuilles. Si elle n'a peut être pas la force des tubes précédents elle se font quand même bien dans le concert. Un petit cote Creedence Clearwater Revival pour la musique et des paroles dans l'esprit de la chanson de Voulzy qui faity " Et les Beatles chantaient ...". Cette chanson lui donne ainsi l'occasion de rendre hommage à Bob Marley, Marvin Gay, Ottis Redding, Sam Cook, Elvis ...
Celle qui suivra sera aussi un hommage a John Lee Hooker cette fois avec la reprise de Boom boom déjà chantée a l'époque des Animals. Le piano est encore fabuleux (vous êtes sur que ce n'est pas Jerry Lee Lewis qui aurait mis une perruque ? La guitare est déchaînée, la basse ronde et le batterie tout en finesse ... ce Bernie Pershey serait capable de me faire aimer les balais celui la on dirait ... Puis une compo des Animals : We gotta get out of this place qui commence en douceur puis commence a s'agiter au moment du refrain rapidement repris en chur par tout le public ... un petit cote Doors / Rolling stones sur ce morceau.
Eric Burdon a toujours une belle voix. Ok il n'a peut être plus la grâce / classe de l'epoque (encore que n'étant pas la pour le voir a l'époque je ne peux me fier qu'a deux trois photos). C'est ce dont on peut encore se rendre compte sur son World is a gethho de sa période War. La encore le synthe a le son de l'orgue des Doors.
Puis une deuxieme nouvelle chanson : over the border très rock américain ... parle de Cadillac, de retro viseur, de route ... dans la voix des petits accents a la Web Wilder ...on pense a Elliot Murphy ... des jolies churs qui auraient été sublimes si par de vraies choristes. Sur Hey Gyp, écrite par Donovan mais aussi chantée a l'époque par les Animals, on a le droit a un solo du batteur ... dont le son me faisait penser a John Bohnam (Bonzo's Montreux) ... rien que ca !
Puis est arrivé le morceau que tout le monde attendait ... il l'a dédié a Bb King ... je dois avoué que j'ai frémi a l'écoute de ce morceau, repensant a ma compile Editions Atlas : Les Génies du Rock. Un grand moment qui aurait justifié lui seul de se taper une soirée dans une ambiance aussi r... différente et même si le reste du concert avait été pourri ... ce qui fut très loin d'être le cas. Il s'est amusé à changer quelques passages.
Puis il enchaînera directement sur le dernier morceau Strange Behavior ? bien pechu avec ses come on, come on, come on ! a la fin duquel il partira et ne reviendra pas pour un rappel. Dommage mais bon il y a une deuxième set a suivre ...
En conclusion ce fut un très bon concert, qui avec quelques choristes, quelques cuivres et peut être dans une vraie salle de concert aurait été tout simplement magique. Ce soir ce fut déjà pas mal du tout, il fallait juste arriver a faire abstraction du cadre, des bruits de couverts et un peu du look des musiciens.
Set list : I'm a man (Bo Diddley) / Don't let me be misunderstood (The Animals 1965) / Once upon a time (2004) / Boom boom (John Lee Hooker) / We've gotta get out of this place (The Animals 1965) / World is a ghetto (avec War 1972) / Over the border (2004) / Hey Gyp (dig The Slowness) (Donovan) / House of Rising Sun (trad) / Strange Behavior ?
Site du BB King Blues Club & Grill : https://www.bbkingblues.com/
Site de Eric Burdon : https://www.ericburdon.com
Site de The Animals : https://www.animals.mcmail.com/
Critique écrite le 21 mai 2004 par Pirlouiiiit
Envoyer un message à Pirlouiiiit
Voir toutes les critiques de concerts rédigées par Pirlouiiiit