2 jours / 16 groupes avec : Hoorsees // Jim Younger's Spirit // Bipolar Club // Bender // Nø!R // Usken // Ask the Light // Claque // Loman // Piedebiche // Sandcastle // MaisonClose
La dernière édition
Sa.
05
Oct.
2024
Aix en Provock : les dernières chroniques concerts 2 avis
Sandcastle // Loman // Ask the Light // Bipolar Club // MaisonClose (Festival Aix-en-Provock #3)
Après les concerts de la veille ... On arrive en tanguant. Ask the Light ouvre le bal des maudits, en évoquant les moments où nous étions jeunes. Ils étaient merdiques ces moments là, pleins d'angoisses, de solitudes et de télé avalanche. Maintenant, pour les nouveaux jeunes, l'époque est tout aussi merdique, mais en plus il y a le tsunami Internet. Et nous, nous sommes vieux. Mais c'est cool, on est désabusés, on a moins mal au coeur. Assez rigolé. En un saut périlleux, le ninja Loman s'approprie la scène, installe un projecteur et commence à chanter tel un homme pris de remords. Parfois il projette des shurikens par le truchement de ses cordes de guitare, celle-ci vont se planter profond dans les fronts des wookies, des admirateurs de Devo et des adorateurs de Pazuzu. Ils se noient dans leur propre sang. La serpillière passée, il ne reste plus à Maison Close qu'a poser ses fondations. Une... Lire la suite
Hoorsees // Jim Younger s Spirit // Bender // Usken // Claque // Piedebiche // Gri Gri // Sable Sorcière // Mumuse (Festival Aix-en-Provock #3)
J'étais pas là mais j'ai tout vu. Ça se passe du côté de cette ville qu'on appelle Aix en Provock, là où rodent les buffles à claquettes, entre deux facultés de taxidermie. De l'autoroute, on sort du bitume pour s'engager sur des chemins de terre. Les champs de coton deviennent rouges, une ziggourat cernée d'arcades se dresse, impériale, devant nos silhouettes de nains. On est arrivé, on se rend dans la petite cour. Il est de dix heures à dix-huit heures. Ici, Il y a une bourse aux disques, des centaines de miliers de bacs dans lesquels on trouve, entre autres, des galettes de Triangle, de Septic Vomet ou de Tatsuya Oshida. Sous un platane vert qui se peigne avec une brosse de soleil, successivement Gri Gri trace des vévés vaudous dans le sol, Sable Sorcière soulève des tempêtes de poussière dans la joie et le gothisme rampant, Mumuse fait mumuse avec son bob ricard rose. L'air n'est plus oppressant, moralisant et culpabilisant, on oublie au coin d'une bière, que l'on devient le tiers-monde de la Chine. Pas d'infos radioactives pour nous glapir en douce nos devenirs de péon : Le spectacle du réel reste dans le trou d'où il n'aurait jamais du sortir. On a bien bu et bien disqué, il est temps de rentrer à l'intérieur de la... Lire la suite