Festival Les Côtes du rock : les dernières chroniques concerts 8 avis
Tindersticks + Arno + The Eighties Matchbox B-Line Disaster (Côtes du Rock 2003)
Il est vraiment désespérant de constater que le Théâtre Antique de Vienne est presque vide pour une affiche aussi alléchante que celle proposée pour ce troisième soir des Côtes du rock 2003. Le fait que le groupe Indochine attire plus de monde que les stars américaines R.E.M. était déjà un indice : un artiste doit passer à la radio ou à la télé sinon il n'existe pas... The Eighties Matchbox B-Line Disaster C'est donc dans une atmosphère feutrée que les terribles The Eighties Matchbox B-Line Disaster investissent la scène. Un petit club enfumé et survolté serait plus propice mais le groupe, avec un nouveau bassiste, décide de tout donner, comme à chaque fois ! Leur concert à la Coopérative de Mai en juin avait été mémorable, leur prestation à Vienne prouve définitivement que ces mauvais garçons s'adaptent à toutes les situations. Devant la faible influence et l'apathie du public, le chanteur, Gary McNight décide de descendre pour réveiller le rocker qui sommeille en chacun de nous. Il vient donc doucement hurler aux oreilles des amoureux tranquillement accoudés à une rambarde ses textes ultra violents. Et ça marche : un début de pogo se dessine même peu après... Il faut dire que le psycho punk rock usiné par nos cinq forgerons du... Lire la suite
R.E.M. (Côtes du Rock 2003)
Critique écrite le 27 juillet 2003, par Pierre Andrieu
Théâtre Antique de Vienne (38) 26 juillet 2003
Alors que l'on s'apprête à savourer le passage sur scène de R.E.M. à Vienne en juillet 2003, on se rend compte que les superbes souvenirs du concert donné à Bercy le 5 juillet 1999 commencent à s'estomper légèrement... On garde néanmoins en mémoire quelques instantanés de ce show exceptionnel dans son intégralité : le duo magique avec Patti Smith sur E-bow the letter, Losing my religion repris en chur par 14000 personnes les larmes aux yeux, Michael Stipe essayant courageusement de jouer de la guitare en chantant un morceau de Sinead O'Connor... Après un set impeccable du groupe Nada Surf (très proche de sa prestation aux Eurockéennes de Belfort), l'arrivée de R.E.M. sur scène dans le cadre magique du Théâtre Antique de Vienne surprend. Dans la fosse de ce théâtre, légèrement surélevé sur une marche, on a la délicieuse impression d'être sur scène avec le groupe, tellement il est proche ! C'est le survolté What's the frequency, Kenneth, qui est chargé de placer la soirée sur de bons rails. Peter Buck usine le puissant riff sur sa guitare aidé par Scott McCaughey dont la ressemblance avec Frank "Poncho" Sampedro du Crazy Horse est troublante... Le lunaire et polyvalent Mike Mills à la basse (et au piano plus tard), Bill... Lire la suite
The Who
Critique écrite le 18 juillet 2006, par kifrifar
Théatre antique VIENNE (Cotes du rock) 17 Juillet 2006
D'un naturel plutôt méfiant sur les concerts type "retour dynausaure", j'avoue avoir été scotché par la performance de ce groupe. Le concert démarre par le grand classique "I can't explain". Au commencement, la voix de Daltrey est quelque peu poussive mais très vite après quelques morceaux, il retrouve ses marques nous gratifiant de ses éternels... Lire la suite
Iggy Pop (Les Côtes du Rock 2002)
Malgré un dernier album affligeant, on s'attendait à un concert correct d'Iggy Pop... Grossière erreur ! N'ayant pas la lucidité de reconnaître la faiblesse de son dernier opus, l'iguane a infligé à son public de nombreux titres de Beat 'em up. Avec ses trois piètres musiciens - les pires à avoir eu le privilège de jouer avec lui - il a, en plus, réarrangé ses meilleurs morceaux façon Heavy Metal des années 80. Comme le laissait penser le soundcheck, on s'est aperçu d'entrée que le volume était beaucoup trop élevé : on ne discernait qu'une bouillie sonore indigeste. En plus, le public était traversé par une bande de crétins avinés qui confondaient énergie et violence : quand on a l'alcool mauvais, mieux vaut boire de l'eau ! Après avoir sorti un album aussi audacieux qu'Avenue B avec Medeski, Martin, & Wood, il est vraiment incompréhensible qu'Iggy soit tombé dans les tréfonds de la troisième division du hard rock. Qu'il massacre les morceaux du dernier album, les pires de toute sa carrière, ce n'est que justice, mais fusiller I got a right et Tv eye, et assurer le minimum syndical sur les autres titres des Stooges, c'est honteux ! Il... Lire la suite