Premier jour d'Europavox, peu avant 22 heures, les Libertines montent sur la grande scène du festival clermontois en diffusant dans les enceintes l'une des plus grandes chansons de tous les temps, l'inoxydable "Non, je ne regrette rien" d'Edith Piaf. Et c'est parti pour une heure d'indie rock & punk assez miraculeuse : malgré le poids des années et des excès, Peter Doherty (guitare, chant), Carl Barât (voix et six cordes), John Hassall (basse) et Gary Powell (batterie) sont toujours ensemble et se présentent en forme sur scène. Les quatre Anglais déboulent au milieu d'une désespérante programmation fourre tout, au sein de laquelle ils arrivent à emporter le morceau en faisant danser, chanter et bouger aussi bien les jeunes fans de hip hop, les vieux rockers que les badauds venus parce qu'ils ont vu de la lumière place du 1er mai. Les deux leaders du groupe et leur formidable section rythmique enchaînent les hits passés ("Up the Bracket" et "Vertigo" en ouverture) et présents ("Run, Run, Run" et "Night of the Hunter" juste après) avec leur célèbre attitude de branleurs anglais : c'est sur le fil du rasoir, peu adapté aux fans de rock bien propret, mais il y a de la vie et des mélodies qui tuent. Placé à gauche de la scène quand on la... Lire la suite

Cette année, le festival Europavox était chargé niveau rap : Vald, Lujipeka, Oboy, Sopico... Mais celui que l'on attendait peut-être un peu plus que les autres c'était Laylow, qui se produisait le samedi 2 juillet en fin de soirée et en tête d'affiche. Alors que nous étions en mars à l'un de ses deux Accor Arena (où il fut rejoint sur scène par Nekfeu, Sofiane Pamart, Alpha Wann, Wit, Jok'air etc.), retour sur un set qui a confirmé la hype autour de l'autoproclamé "Mr. Anderson". Un peu en retard (il s'excusera d'ailleurs... ), Laylow se pointe, au dessus de son écran, seul élément de la scénographie. Pour débuter, il augmente la pression... avec "Megatron". Puis, le très populaire rappeur toulousain - beaucoup de gens sont venus uniquement pour le voir ce soir ! - se balade au milieu de ses plus gros morceaux, choisis spécifiquement pour sa tournée des festivals. Ça bouge, fort. Toujours reconnaissant de ce qui lui arrive, l'auteur de l'album "L'Étrange Histoire de Mr. Anderson" précise que c'est sa première fois à Clermont-Ferrand, et ça a... Lire la suite

Un truc de dingue, ce concert (gratuit !) des Psychotic Monks à La Coopé dans le cadre du festival Europavox 2021 part 2 ! En ce mercredi 6 octobre il faut attendre 23 heures pour voir un truc bien sur scène - avant, il y a trois groupes européens anecdotiques, voire franchement chiants, qui jouent dès 20h -, mais quand l'heure de la grand messe satanico psyché post punk arrive, c'est le trip ultime... Pourtant, tout n'est pas gagné d'avance : on se retrouve dans la peu conviviale grande salle, bien remplie mais pas complète... Mais grâce à un public de feu (quand on a 3 heures à poireauter, qu'est ce qu'on fait ? Bah, on picole sec !), à un light show parfaitement adapté et à un son impeccable, on a droit à un des meilleurs concerts vus ici : les quatre Psychotic Monks semblent avoir bouffé du chien enragé et se démènent comme des beaux diables pour faire monter la sauce en empilant savamment les couches de bruit. Les deux guitaristes chanteurs gueulent comme des possédés en massacrant leurs six cordes respectives, le batteur saccage ses fûts comme si sa vie en dépendait et le bassiste/claviériste en rajoute encore pour épaissir le maelstrom sonique, au cas où ce serait nécessaire pour réduire l'assistance à l'état de... Lire la suite

Pour le premier soir du festival Europavox 2021 part 2 organisé à La Coopé début octobre, les fans d'indie rock et de punk ont droit à un concert gratuit des très remontées Espagnoles de Mourn. Il n'y a pas beaucoup de monde dans la (trop) grande salle, car on est mardi et parce que le reste de la prog est composé d'artistes inconnus au bataillon et pas très intéressants (à notre goût). Cela dit, si on était venu pour se rincer l'œil comme un vieux pervers à un spectacle de peep show, le set de Yasmyn, programmé juste avant celui de Mourn, était tout indiqué. Mais au niveau musique, rien d'excitant jusqu'à l'arrivée du projet des jeunes Barcelonaises Jazz Rodríguez Bueno et Carla Pérez Vas, deux chanteuses, guitaristes et songwriteuses douées pour trousser des punk songs qui arrachent sévère. En forme, souriantes et d'humeur gentiment belliqueuse, les deux leadeuses de Mourn, accompagnées par un batteur et un bassiste pas maladroits (et même carrément bons), administrent une monumentale branlée à un public, aussi surpris que ravi par la décharge d'énergie 100% indie punk revendicatif. Pas de pauses lascives en petite tenue moulante ici, contrairement au set précédent, mais de l'énergie brute bien rentre dedans servie par... Lire la suite