C'est le rendez vous annuel des amateurs de blues et des mélomanes en tout genre.
Garde'n Blues : les dernières chroniques concerts 4 avis
Bill Deraime + Karim Albert Kook (Festival Garde'n Blues)
J'ai enfin un peu de temps pour écrire une chronique sur ce très bon concert qui a eu lieu à l'Espace julien à Marseille. Il y a plus de dix ans maintenant je voyais Bill Deraime pour la première fois justement dans ce même festival, le Garde'n blues. C'était le début aussi pour ce festival qui fête déjà ses 18 ans d'ancienneté. Bizarrement cette année le festival est programmé à l'Espace julien et non plus en plein air dans les jardins de la Barrasse, dommage... du coup il faudra peut être rebaptiser le nom de ce festival... La première partie était très sympa, je ne connaissais pas du tout : Karim Albert Kook. Originaire d'Algérie ce véritable bluesman a su s'imposer en faisant du blues chanté en français avec quelques touches orientales dans le chant ou les percussions, c'est très réussi. On accroche rapidement aux chansons comme par exemple Paris-Alger ou c'est le moment ". En plus, il assure à la guitare avec un très bon jeu de bottleneck. La présence d'Iness, sa choriste et épouse, apporte une touche sensuelle et orientale au concert. Une très bonne surprise. Après un peu d'attente Bill Deraime arrive enfin avec son traditionnel béret rouge sur la tête et sa bonne humeur communicative. Voilà un artiste... Lire la suite
Garden Blues Festival : Philippe Menard + Lucky Peterson
Finalement les "dieux du blues sont avec nous". Les nuages et la pluie ont laissé place à une soirée plus clémente. Les trottoirs du quartier, envahis par les voitures, laissent deviner l'affluence du monde au jardin de la Barasse. 21h00 Rouflaquettes et lunettes rondes, Philippe Ménard, Le One Man Blues Band, est un groupe de blues à lui tout seul. Il est multi-instrumentiste, et sa particularité, en plus d'être gaucher, est de jouer de tout à la fois. Pour y arriver il s'est équipé de "prothèses" (boîtes à harmonicas diatoniques autour du coup, onglets sur le pouce gauche, bottleneck sur la main droite) et surtout s'est construit une batterie particulière : à droite grosse caisse, à gauche un pied de grosse caisse équipé de 2 baguettes pour taper simultanément sur une caisse claire et une cymbale de charley placée en dessous. Il ne s'en sert pas juste pour appuyer les temps, mais pour y réaliser de véritables parties rythmiques. Il chante le blues en anglais avec ses tripes, assis sur son tabouret, les yeux fermés, les coins des lèvres tournés vers le sol. Au travers des reprises de Rory Gallagher, du révérend Gary Davis, de Robert Johnson, Philippe Ménard nous sert un blues brut de décoffrage à l'image de sa guitare folk usée... Lire la suite
Garden Blues Festival : The Blues conspiracy + Eric Bibb
J'étais content de revenir à ce vieux festival de blues en plein air (déjà 16 ans d'existence) que j'avais découvert un fameux soir de 1992, ce soir là le grand Bernard Allison hypnotisait la foule avec son jeu de guitare exceptionnel, je repartais transformé... L'ambiance du festival est restée très conviviale, presque familiale, un peu comme une fête de quartier qui reviendrait chaque année. Ce soir, où le ciel se montre menaçant, je suis venu voir Eric Bibb dont on m'a dit beaucoup de bien. Après une brève présentation des politiques et des sponsors, la soirée débute par The Blues Conspiracy un collectif de blues née de l'association de trois artistes de blues : Nico Wayne Toussaint, Alain RIVET et le texan Neal Black. Après un tour de chauffe du Band composé d'excellents musiciens (2 guitaristes, un bassiste et un batteur), les trois artistes viendront tour à tour sur scène nous jouer leur propre conception du blues. Le premier à s'élancer est le plus jeune, clinquant dans son costard beige, Nico Wayne Toussaint qui impressionne surtout par son jeu à l'harmonica et à sa voix de crooner américain. On accroche très vite à son blues plein de... Lire la suite
Garden Blues Festival : Mariotti Brothers + Michael Jones
Ce soir, le jardin de la Barasse ressemble à une cours d'école préparée pour un spectacle de fin d'année. Il y a les stands des sandwichs, de boissons, de gateaux faits maison, une vente de billets de tombola et, bien sûr, la scène. Celle-ci est déjà occupée par les 2 sets d'instruments, et derrière elle se dresse un impressionnant mat métallique fleuri de projecteurs. Il y a des gens de tous âges, des gens du quartier. En attendant ils se sont assis à la périphérie du jardin, un peu comme le font les adolescents dans les boums au moment des slows. Seuls les habitués, les prévoyants, se sont installés sur leurs chaises pliantes au milieu de la cour. Il est presque 21h00, les poursuites motorisées commencent à bouger, comme pour marquer un signe d'impatience. Le maître de cérémonie monte sur scène suivi des élus locaux "sans lesquels cette manifestation n'aurait pas lieu" et "les prix des places ne seraient pas si bas". Ce soir il ne dira pas sa traditionnelle formule "Amis du blues bonsoir" qui au bout de 16 ans a eu raison des nerfs des régisseurs, mais rappellera la disparition, il y a 10 ans, de Marcel Dadi. Les Mariotti Brothers entrent en scène, ou en selle devrais-je dire, sur the wild bunch de Morricone (une déclinaison des... Lire la suite