Rendez-vous du 12 au 17 juillet 2022, pour la 27e édition du festival Les Suds, à Arles.
Les Suds à Arles : les dernières chroniques concerts 8 avis
Dakha Brakha + Calexico (les Suds de Arles)
A peine remis du concert de la veille aux arènes de Nîmes (je parle surtout de fatigue physique, même si la soirée avec Harold Martinez, les Kills et les Black Keys 10 ans après fut très plaisante) c'est dans d'autres arènes que nous nous rendons ce soir, celles d'Arles. La dernière fois c'était déjà il y a 4 ans (pour le concert de Gogol Bordello) du coup j'avais oublié à quel point les moustiques sont voraces à la tombée de la nuit. Je me suis donc fait bouffé pendant tout le premier groupe (même si au final leurs piqures ne donnent pas naissance à des boutons qui démangent ensuite). Nous sommes là presque autant pour Calexico que je connais de (très bonne) réputation sans avoir jamais vraiment entendu le moindre morceau (mais je sais leur influences sur des groupes comme les Little Rabbits, Jean-Louis Murat ou même Shannon Wright), que pour la première partie ukrainienne qui semble être LA révélation de tous les festivals où ils sont programmés cet été dont MIMI où ils sont passés la veille de Suicide. C'est donc par ces premiers que la soirée va commencer. Mais le premier à monter sur scène c'est quelqu'un des Suds à Arles qui vient nous présenter rapidement la soirée, et qui finit son speech en parlant du problème des... Lire la suite
Les Suds à Arles : Rokia Traoré + Baloji
Quel plaisir de retrouver ce soir le cadre d'exception du Théâtre Antique d'Arles, avec ses deux colonnes de scène encore debout, éclairées par le dessous et sa tour carré sur la gauche, habillée de lumière avec l'inscription Les Suds à Arles et Arte. La présentation de cette soirée, aux couleurs associées du Congo et du Mali, va être faite par Bernard Tournois (producteur et ancien directeur des programmes d'Arte), tout de blanc vêtu, qui n'oublie pas de remercier dans son introduction la fée clochette de ce festival : Marie-Jo et nous promet que ce soir nous aurons tout simplement droit à l'Afrique Enchantée. Pour ce faire, nous allons commencer avec Baloji pour danser la "Rumba congolaise", avant de nous laisser emporter par la femme d'exception qu'est Rokia Traoré, qui va également nous offrir son regard de la musique, avec tout son vécu du Mali. Une très belle affiche pour les amoureux de la musique africaine donc (concert filmé d'ailleurs pour Arte). Pour cette première partie, ils vont être cinq sur scène, les musiciens prenant place les premiers. Très vite suivi par Baloji qui nous arrive tout de suite très dansant, très dandy chic, avec son grand corps un peu dégingandé. Et à peine arrivé sur le plateau antique, il ne... Lire la suite
Arcangel & Anoushka Shankar
Une magnifique nuit se prépare pour nous avec la Soirée Sud, dans le fabuleux cadre du théâtre antique à ciel ouvert d'Arles. Décor de pins et de pierres, avec deux colonnes du fond de scène encore debout. Jeux de lumières pour mettre en valeur le nom du Festival Les Suds à Arles sur la tour carrée de gauche et celui de la Fondation LUMA sur un arbre en contre-bas. Un véritable enchantement pour les yeux. Le public prend place petit à petit ... Avec, à noter, que seuls les "nantis" ont droit à la petite moquette sous leurs augustes postérieurs. Pour les autres (dont nous faisons bien sûr partie), ce sera le caillou et puis c'est tout !! La nuit n'est pas encore tout à fait tombée quand Céline Garcia-Navio (enseignante d'origine espagnole et passionnée de flamenco) nous présente le premier artiste à ce produire ce soir : Arcangel, dont c'est ce soir la première en France. Et cet artiste, qui a accompagné les grands de la danse flamenca, sera cette fois en duo avec le guitariste Dani de Morón. Ils prennent tous deux place au centre de la scène et une partie du public se presse déjà tout devant. Ils paraissent très sages, en costumes et cravates. Arcangel reste assis, tapotant son genoux ou dans ses mains de temps à autre sur... Lire la suite
Les Suds à Arles : Gogol Bordello + Justin Adams et Juldeh Camara
Ce soir il y avait deux lieux antiques où il fallait être. Qu'il s'agisse d'Arles ou de Nîmes le spectacle s'annonçait d'emblée de qualité. Exit Beth Dito et ses Gossip, ce sera Eugene Hutz et son Bordello, pas sur que je perde aux changes ! D'autant plus que la première partie est semble t il assurée par Justin Adams, guitariste de Robert Plant, excusez du peu ! Cadre exceptionnel, musique remarquable et public... Public divisé en deux, comme un flash back pendant la douce période antique, les nantis sur les gradins alors que la plèbe s'agglutine dans la fosse. Il faut dire que de plus en plus les musiques dites du monde ou sortant de l'ordinaire sont devenues "hype" auprès des élites bien pensantes. Difficile de ne pas croire que les charmantes dames venues en robe chanel et talons aiguilles soient là pour Gogol Bordello, et pourtant... A moins que ces dernières ne réservent l'exclusivité de leur venue que pour Justin Adams. Certes bien moins fou qu'Eugene mais tout aussi talentueux. Accompagné de son fidèle acolyte, Juldeh Camara, les deux compères nous offrent un savant mélange d'afro beat & roll, le même sorte d'assemblage que Rachid Taha et Mick Jones, alchimique et surprenant ! D'ailleurs tant par ses mimiques que par... Lire la suite