Accueil Chronique de concert Entretien avec les Deftones à l'occasion de leur passage en live au Zénith de Paris en septembre 2013
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Entretien avec les Deftones à l'occasion de leur passage en live au Zénith de Paris en septembre 2013

Entretien avec les Deftones à l'occasion de leur passage en live au Zénith de Paris en septembre 2013 en concert

Le Zénith, Paris Septembre 2013

Interview réalisée le 22 septembre 2013 par Lebonair



Deux heures avant de monter sur la scène du Zénith de Paris (lire la chronique du concert ici) pour la dernière date de la tournée estivale de Deftones en Europe, Sergio Vega, le bassiste qui a rejoint le groupe en 2009, et Frank Delgado (DJ, claviers) ont reçu Concertandco dans leur loge pour discuter de la vie du groupe en tournée...



Ce soir, c'est la quatrième fois que Deftones va jouer au Zénith de Paris, mais pour toi Sergio, il s'agira de ton baptême du feu dans cette salle...
Sergio : Je me suis baladé dans la salle tout à l'heure et le Zénith est bien plus grand que toutes les autres salles où j'ai joué à Paris jusqu'à présent. Je me demande si j'ai déjà joué dans une si grande salle ? Peut-être que le Gibson Amphitheatre de Los Angeles où l'on a joué en 2010 est plus grand que le Zénith ?

Avez-vous eu l'opportunité de jouer dans de nouveaux pays ou de nouvelles villes depuis la sortie de votre septième album, Koi No Yokan ?
Frank : Nous sommes allés en Afrique du Sud pour la première fois de notre carrière le mois dernier. C'était encore plus dingue que ce que j'espérerais. Nous sommes restés six jours et nous avions seulement deux concerts. Le Cap est très différent de Johannesburg. Ça fait toujours un choc quand on découvre qu'autant de gens qui habitent si loin de chez nous écoutent notre musique et viennent nous voir en concert.
Sergio : Depuis ces concerts en Afrique du Sud, Stephen (le guitariste, nfr) nous a fait remarquer que Deftones faisait désormais partie des groupes qui ont joué sur les cinq continents. Cool, non ?



Comment établissez-vous la set-list de vos concerts ?
Sergio : En général, on compare avec celle de notre précédent concert dans la ville où nous nous trouvons. Par exemple, à Paris, on sait qu'il y a beaucoup de fans qui nous ont vus au Trianon en février dernier, donc on a fait une set-list différente pour ce soir, avec des morceaux différents.

Certaines chansons de Koi No Yokan comme "Gauze", "Graphic Nature" ou "Goon Squad" n'ont pour l'instant jamais été jouées en live...
Frank : Pourtant on les joue, mais uniquement pendant les balances. Pour le moment, nous jouons surtout "Tempest", "Rosemary", "Poltergeist" et "Swerve City" du nouvel album, mais il est certain que d'autres feront leur apparition lors de prochaines tournées.
Sergio : On aimerait bien jouer tous les nouveaux morceaux. Tous les membres du groupe n'ont qu'une envie lorsque l'on part en tournée, c'est de jouer sur scène les chansons sur lesquelles on a bossé pendant des mois en studio. Mais on doit faire un choix et il faut que les titres que l'on retienne s'enchaînent avec les anciens au niveau des accordages de guitares. Ce n'est vraiment pas évident de trouver le bon équilibre d'une set-list.

Y a-t-il des chansons dans le répertoire de Deftones qui ne fonctionnent pas en live ?
Sergio : "Combat" de Saturday Night Wrist. Il y a deux ou trois ans, on a essayé de la faire pendant une tournée en Europe, mais finalement on a laissé tomber.
Frank : On essaye au maximum de tester nos morceaux en live, mais c'est difficile de faire rentrer sept albums dans un concert d'une heure et demie.



Sergio, en parallèle de cette tournée européenne avec Deftones, tu as également fait quelques concerts avec ton premier groupe, Quicksand.
Sergio : Oui, on a fait quelques festivals en Belgique et en Angleterre et ça super bien passé. Je jouais avec Quicksand en début d'après-midi et deux ou trois heures après j'enchaînais avec Deftones. Ce n'était pas trop fatiguant de faire deux concerts dans la même journée, car au final la durée de deux sets réunis était moins longue que celle d'un seul concert de Deftones en tête d'affiche. Il y a sept personnes sur cette planète avec qui j'adore faire de la musique : trois dans Quicksand et quatre dans Deftones. C'était génial de pouvoir jouer avec eux au cours de la même journée.

Quels sont les groupes avec lesquels vous aimez particulièrement tourner ?
Frank : Avec l'âge, on s'aperçoit qu'on s'entend de mieux en mieux avec tous les groupes que l'on croise sur la route. Plus jeune, il y avait certaines rivalités avec d'autres groupes, mais aujourd'hui ce n'est plus le cas. Tous les groupes avec lesquels on a joué ces cinq ou six dernières années sont tous des amis. Mais ceux avec qui ont s'éclate le plus sont les mecs de Mastodon, d'Alice In Chains et de System Of A Down.
Sergio : La plupart du temps, lorsque l'on rencontre les mecs d'un groupe pour la première fois, s'ils sont sympas, je vais plus facilement apprécier leur musique. Et au contraire, si on tombe sur des abrutis, je ne vais même pas essayer d'écouter ce qu'ils font.



Que faites-vous lorsque vous avez un jour de repos entre deux concerts ?
Frank : Au début du groupe, on passait pas mal de temps à picoler dans le premier bar qu'on trouvait dès qu'on avait un day off, mais on s'est calmé à ce niveau. Aujourd'hui on profite de nos journées pour visiter les villes dans lesquelles on s'arrête.
Sergio : Nous sommes arrivés à Paris il y a deux jours, donc on a pu visiter pas mal de monuments et se promener dans les rues avant de penser au concert de ce soir.
Frank : Lorsque nous étions plus jeunes, cela nous arrivait de faire cinq concerts d'affilée. Dans ces conditions, tu as besoin de te reposer au maximum pour être en forme le soir et du coup tu n'as pas le temps de visiter les villes dans lesquelles tu joues. Aujourd'hui, on s'arrange pour jouer deux ou trois fois de suite au maximum.

De plus en plus de groupes organisent des tournées de commémoration pour les 10 ou 15 ans de leur premier album. Vous a-t-on déjà proposer de faire ce genre d'événement ?
Frank : A titre personnel, je n'ai pas du tout envie de faire ce genre de tournée. Cela nous est déjà arrivé de jouer Diamond Eyes en entier pour un concert à la radio ou Adrenaline dans son intégralité, mais c'était quelque chose de tout à fait spontané car Stephen avait eu un problème avec son matos je crois.

Koi No Yokan est sorti il y a maintenant dix mois. Avez-vous déjà réfléchi à votre planning pour l'année prochaine : enregistrer un nouvel album ou continuer à tourner ?
Frank : On en discute actuellement. Après notre tournée américaine avec Avenged Sevenfold qui aura lieu au mois d'octobre, nous allons prendre des vacances jusqu'à la fin de l'année. La plupart des membres du groupe veut continuer à tourner. On aimerait bien aller en Amérique du Sud, en Chine et pouvoir revenir en Europe pour les festivals l'été prochain. On est un groupe de scène, donc on veut toujours être en tournée !



Remerciements : Guillaume Fouqué et Karine Sancho de Roadrunner pour la rencontre

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