Conférence de presse du Festival Jazz Sur La Ville
LiveInMarseille participe à cette aventure en exposant chroniques et photos dans la plupart d'entre eux. Parce que nous aussi nous sommes une petite structure. Parce que nous aussi nous voulons qu'avancent les musiques.
La conférence de presse a eu lieu au Planet Mundo Kfé. Elle est retranscrite quasiment intégralement ci-dessous. Un tour de table pendant lequel chaque structure participant à l'aventure se présente et décrit la pierre qu'elle apporte à l'édifice.
Jazzistiquement,
McYavell
Planet Mundo Kfé :
Ici, à chaque soirée un thème différent. On va du jazz le mercredi au latin jazz le vendredi. A part ça on pratique d'autres musiques le jeudi. Et le samedi des soirées à thème dédiée aux musiques du monde que ce soit des voyages sur le Brésil sur l'Afrique, l'Amérique du Sud en général.
Nous avons deux niveaux, une partie ici qui est dédiée à la danse avec une partie vraiment animation disc-jockey. Sur des soirées à thème spécialisées Amérique latine, que ce soit sur la salsa au sens large et le tango. On développe des soirées tango depuis maintenant le début de l'année.
La partie qui nous intéresse se trouve dans les sous-sols du restaurant qui en fait se trouve en rez-de-chaussée par rapport au Cours Lieutaud. C'est une salle de 200 m² environ avec une capacité d'accueil entre 100 et 250/300 personnes selon la disposition de la salle avec une scène qui peut recevoir jusqu'à 10/11 musiciens.
L'Eolienne :
Claire : je m'occupe de l'Eolienne, une nouvelle salle de spectacle qu'on a ouverte l'automne dernier et qui se situe rue Méolans, entre la Rue de Rome et le début de la Rue d'Aubagne avec une programmation entre musiques du monde et contes plusieurs fois par mois.
Nous accueillons le 13 octobre le trio de Marc Campo avec Philippe Jardin et Philippe Guiraud. On sera sur des standards de jazz revisités à leur façon avec ce beau et sympathique trio.
Le Roll'Studio :
Claude Norbert : le Roll'Studio est une association installée dans le quartier du Panier. Nous avons créé une cave qui peut recevoir jusqu'à 50 personnes. Quelquefois, on en a eu un peu plus, mais c'était vraiment difficile. A l'origine, ce lieu avait été créé pour en faire l'outil de travail de Claire Abram qui y donne des cours de piano et de batterie. Maintenant, on y développe des concerts chaque samedi, généralement de jazz. De temps en temps, on fait une entorse, on a un récital lyrique ou une soirée classique. Mais sinon, c'est jazz ou blues.
Nous avons souhaité faire partie de Jazz Sur La Ville et dans ce cadre, nous avons trois concerts :
Le premier le 2 octobre avec Anne Santelli, Hubert Rousselet et Norbert Grisot qui est venu se greffer sur le groupe.
Le 9 octobre, nous aurons Jean-Marie Guyard et Alain Rageot pour une soirée de blues acoustique ;
Le 16 octobre Francesco Castellani avec Benoît Paillard pour un duo qui je crois va nous régaler.
Pendant la période de l'horaire d'été, nos concerts sont à 19h30 avec ouverture des portes à 19h00 et en hiver (à partir du mois de novembre), ils sont à 18h30 avec ouverture des portes à 18h00 de façon à ce que les gens ne trainent pas trop tard dans les petites rues du Panier à la sortie des concerts.
La Cité de la Musique de Marseille :
Michel Dufétel : Je peux présenter la Cité de la Musique de Marseille mais même si on est une grosse structure ou considérée comme telle, on a des petits lieux : on a un petit lieu qui s'appelle La Cave dans laquelle on programme régulièrement depuis des années du jazz toutes les semaines et on fait partie depuis le départ du collectif Jazz Sur La Ville.
Je souhaite rappeler ce qu'est ce collectif, quelle est la genèse du projet. Ce projet est apparu à l'initiative de cinq structures fondatrices : le Cabaret Aléatoire, le Cri du Port, l'Intermédiaire à l'époque, La Mesón et la Cité de la Musique. On s'est regroupé pour un constat : il se passe beaucoup de choses à Marseille dans le milieu du jazz, il y a beaucoup de lieux qui en programment, de petits lieux qui sont très différents les uns des autres, très disparates, qui n'ont pas forcément des moyens de communication importants, qui fonctionnent avec un public qui est bien ciblé. Et le jazz, de plus en plus est représenté à travers de gros événements. On ne va pas s'en plaindre puisqu'on a maintenant parmi nos partenaires le Festival Jazz Des Cinq Continents, ce qui est une très bonne chose.
Mais on se dit que le jazz existe aussi toute l'année sur Marseille. Alors on voulu se fédérer une pendant une période dans l'année, en l'occurrence, c'est traditionnellement les deux premières semaines d'octobre pour regrouper un peu nos actions, nos énergies et faire deux semaines de programmation intensive sur le jazz aussi bien à travers des concerts mais aussi à travers des manifestations comme des ciné-concerts, des expositions, des rencontres. Vous allez pouvoir le découvrir au fil de la programmation de cette année.
On a commencé à 5 et au fil du temps, d'autres nous ont rejoints. Aujourd'hui, nous sommes plus d'une vingtaine de structures disséminées dans Marseille avec des origines différentes, avec une identité différente, c'est ce qui fait l'originalité du projet, chacun conservant son identité, conservant sa personnalité et assurant sa propre programmation pourvu qu'elle soit jazz. Quand on parle jazz, évidemment, c'est le jazz élargi, ça va du plus traditionnel au plus déjanté, au plus expérimental. Tout est accepté, tout est admis, pourvu qu'on parle de jazz.
Cinquième édition donc, de plus en plus nombreux, une palette de plus en plus large, et également de plus en plus d'artistes puisque cette année on recense une quarantaine de concerts ce qui représente à peu près cent artistes programmés à Marseille sur 15 jours. Autre petite précision, ce que l'on cherche à faire prioritairement, c'est de valoriser les artistes, la création et le jazz local, régional. C'est la raison pour laquelle on invite et on programme pour la plupart des musiciens régionaux même si certains d'entre eux ont une carrure nationale voire internationale.
La Cité de la Musique dans cette édition a prévu trois soirées :
Une première soirée vernissage d'exposition sur les batteries qu'on a appelée Histoires de batteries. Ca va être une exposition de batteries historiques. Historiques sur le plan local, marseillais. On va retrouver des batteries qui ont vu l'âge d'or du Pelle-Mêle par exemple et bien d'autres. Cette exposition aura lieu du 1er au 17 octobre et le 4 octobre à 18h30 nous aurons le vernissage et une performance avec pas mal de batteurs qui viendront faire le buf sur la scène de l'Auditorium soutenus par les Swinging Papys. On est dans le jazz classique. On fait appel aux anciens ...
Le 6 octobre à 21h00, nous accueillons à la Cave Christophe LeLoil avec son New Quartet Line 4, donc un nouveau projet. Le quartet sera constitué de Carine Bonnefoy au piano, Eric Surmenian à la contrebasse, André Charlier à la batterie et bien sûr Christophe LeLoil à la trompette.
Toujours à la Cave, le 15 octobre à 21h00, Olivier Temime, ancien élève de la Cité de la Musique viendra se produire avec Jean-Pierre Arnaud à la batterie, Thomas Bramerie à la contrebasse et Vincent Strazzieri au piano.
La Mesón :
Gilles : On travaille à la Mesón qui est une école de danse flamenco à la base, qui le reste toujours d'ailleurs, espace de répétition et de résidence et de création la semaine en journée, et le weekend qui se transforme en salle de concert où la programmation est très éclectique, allant du jazz à la musique improvisée en passant par les musiques du monde, le rock... Et puis c'est aussi l'occasion pour certains artistes de proposer des concerts de rencontres, de se rencontrer et de présenter au public ce qu'ils ont imaginé.
On est aussi producteur de musique, développement d'artistes. On s'occupe notamment du groupe Kabbalah depuis quatre ans et là on a choisi de travailler avec Akosh S. et Gildas Etevenard en duo. Deux albums sont prévus au premier trimestre 2011.
On s'occupe aussi d'un projet flamenco kathak qui est sur la danse avec la Rubia et Maitreyee Mahatma notamment, Pinku Bhattacharya aux tablas, Emmanuel Cremer au violoncelle et Didier Lubrano à la guitare. Un mélange de danse flamenco et de danse kathak qui transgresse de plus en plus vers la musique contemporaine. On est ravi de produire notre première esquisse publique à la Cité de la Musique le 1er octobre prochain comme quoi les collaborations dépassent le cadre de Jazz Sur La Ville.
A la Mesón cette année, on reçoit François Théberge qui nous est proposé par nos amis Sylvain Romano et Jean-Pierre Arnaud en trio ;
Taylor McFerrin que nous a suggéré l'ami David Benaroche à Nice. C'est le fils du fameux Bobby McFerrin (il entonne Don't Worry, Be Happy, claquements de doigt à l'appui) ;
Fabrizio Bosso Quartet le 17 octobre aussi une suggestion de David Benaroche, superbe trompettiste italien accompagné de trois musiciens exceptionnels Alessandro Collina au piano, Rodolfo Cervetto à la batterie et Marc Peillon à la contrebasse. Alessandro et Rodolfo étaient déjà venus à la Mesón pour accompagner Paul Jeffrey il y a trois ans.
Et petite particularité cette année, on organise en missile avec Jazz Sur La Ville mais on continuera toute l'année à le faire à la Cinémathèque de Marseille puis à la Busine plus tard quand ça sera ouvert des ciné-concerts ou du cinéma avec des mises en séances musicales.
Daniel Armogate, qui n'a pas pu venir mais que je remercie, nous a proposé L'Inconnu de Tod Browning. Nous avons choisi Rémy Jouffroy pour le mettre en musique. Et Fotokino, avec qui on collabore aussi depuis des années, avait proposé il y a trois ans sur Laterna Magica le ciné-concert Nanouk l'Esquimau avec Ulli Wolters et qu'on a choisi de reproposer à cette occasion. Ce sont des concerts jeune public le mercredi et scolaires le jeudi mais je crois que Daniel ici présent a déjà largement investi la Cinémathèque pour son école.
L'Embobineuse :
Laure : L'Embobineuse est une salle qui se trouve à la Belle-de-Mai. On peut la définir comme un Théâtre de Fortune Hypersonic, élevage intensif d'individus collectifs de mauvais goûts pluriels. C'est un peu long, ça veut tout et rien dire mais en même temps ça définit bien le projet. C'est une salle qui propose une programmation assez éclectique, qui est née d'une collaboration très forte avec Le Dernier Cri, maison d'édition qui se trouve à la Belle-de-Mai. Pas mal d'artistes, dessinateurs, peintres, qui travaillent là-bas se sont produits chez nous, ça a commencé comme ça.
C'est une ancienne usine, y a un côté assez industriel qui reste présent dans cette salle-là. Aujourd'hui, la programmation est très variée avec toujours quelque chose de très rock, noise dans la programmation principale et ensuite qui s'élargit à du théâtre performance et tout plein d'autres musiques mais toujours dans un réseau de labels indépendants. Cette année, on participe pour la première fois au collectif jazz Sur La Ville. On propose trois dates :
Le 5 octobre, Fantazio vient avec un duo intitulé Monnaie De Singe avec Benjamin Colin aux percussions qui sera suivi du groupe Jean-Louis qui sera plus du jazz très très énergique, du jazzcore.
Le 14 octobre, on accueille Ultralyd, un groupe norvégien qui a été très présent sur la scène jazz norvégienne, free jazz notamment et qui aujourd'hui fait une musique empreinte d'électronique mais qui se nourrit de toutes ces influences-là. Ensuite, Thomas Barrière, qui est de Marseille, qui a joué dans de nombreuses salles ici, fera un solo avec une guitare double manche un peu barré. Et quelque chose s'est rajouté au dernier moment, qui n'est pas du jazz, Masters Musicians Of Bukkake. Il faut savoir qu'à l'Embobineuse, on travaille plutôt avec des groupes en tournée. C'est un groupe qu'on avait envie de faire passer, il passait par là, on avait pas envie de le rater. Ce n'est pas du jazz, c'est plutôt du rock psychédélique mais ils joueront tout à la fin, ça fera une note complètement décalée.
Le 16 octobre, on accueille deux groupes originaires de Perpignan, Rectus et T.A.O.B.
T.A.O.B. sera accompagné de Hugues Mayot, ancien saxophoniste de Magma et Emilie Lesbros, Marseillaise, qui fait des improvisations à la voix. Le groupe Rectus nous proposera pour la première fois une collaboration avec beaucoup de musiciens.
C'est une bonne occasion pour nous de faire découvrir ce lieu que de participer à ce festival. Ce n'est pas forcément un lieu de programmation jazz même si là, les trois dates sont sous influence jazz mais avec ses dérivées.
Jazz Radio :
On est partenaire de l'événement. Jazz Radio est une radio lyonnaise à la base qui souhaite développer ses programmes . On est donc très heureux de pouvoir participer à cet événement au mois d'octobre. On souhaite développer tout ce qui est promotion d'artistes locaux et pour ça prendre des contacts...
Nomad Café :
Je travaille au Nomad Café, une salle de concerts associative dans le IIIème arrondissement de Marseille qui organise plusieurs concerts par mois et qui devait cette année s'inscrire avec enthousiasme dans le Festival Jazz Sur La Ville et qui malheureusement ne pourra pas. Nous avions programmé Shaolin Temple Defenders le 15 octobre. La date est reportée au 5 novembre mais malheureusement pas dans le cadre de la programmation de Jazz Sur La Ville. J'espère que l'année prochaine on pourra collaborer pour de vrai et jusqu'au bout.
Le Cri du Port :
Armel Bour : Avec Sylvia Coelho, nous travaillons au Cri Du Port, scène de musique dédiée au jazz à Marseille qui participe à Jazz Sur La Ville depuis sa création, qui participe au jazz sur la ville depuis déjà plusieurs décennies. Pour cette édition, on a quelques dates :
Le 1er octobre, en ouverture de jazz Sur La Ville, Florence Fourcade, un jazz dans un style un peu classique un hommage à Django Reinhardt et Stéphane Grappelli. Django Reinhardt dont c'est le centième anniversaire cette année. Plein de musiciens s'en inspirent encore aujourd'hui et je pense qu'on n'en a pas encore fait le tour.
Ce sera aussi l'ouverture d'une exposition sur le jazz que nous allons garder pendant la période de Jazz Sur La Ville mais au-delà. C'est Denis Dalmasso qui va exposer au Parvis Des Arts et au Cri Du Port.
Le 5 octobre, le Cri du Port aime bien sortir un peu et aller hors les murs. On va annexer l'Institut Culturel Italien de Marseille qui est un lieu si vous ne connaissez pas que je vous conseille, c'est une maison qui a un charme fou. Il y a tout un passé qui ressurgit, les musiciens jazz aiment bien y aller. On va y accueillir pour l'occasion des musiciens italiens : Francesco Bearzatti et Oscar Marchioni. C'est peut-être une vieille maison mais les musiciens qui sont là ont un dynamisme et une énergie qui s'entend dans le discours avec de très belles mélodies. Ils vont s'inspirer un peu du patrimoine italien et ça sera très très jeune.
Le 7 octobre, on revient au Cri Du Port avec de jeunes musiciens : Enzo Carniel qui est un pianiste de 22 ans, médaille d'or du Conservatoire de Marseille, primé au Festival de Porquerolles, qui va intégrer le Conservatoire National Supérieur de Paris, qui est un élève de la classe de jazz du Conservatoire de Marseille. On le connaît bien, il est venu au Cri du Port, il y a eu des séances de travail. On le suit depuis un an et demi. Il va venir jouer dans le cadre d'un CALC (Conseil Artistique à la Création). Il sera en trio avec Cédrick Bec et Damien Varaillon. Ils ont invité Raphaël Imbert, je pense que tout le monde le connaît. C'est un musicien au parcours très original, très créatif.
Le 9 octobre, on a participé à la programmation d'un concert qui aura lieu dans une bibliothèque. Pascal va en parler tout à l'heure.
Le 14 on aura Choumissa avec Fred Pichot.
Fred Pichot : avec Thomas Bourgeois ici présent, on est musiciens. On représente le groupe Choumissa. On jouera le 14 octobre au Cri du Port. Deux mots sur Choumissa : c'est plutôt ethno-jazz avec un joueur de oud, le percussionniste Thomas qui joue du zarb, des percus iraniennes et moi sax soprano. On a un invité d'honneur, Maria Simoglou, une chanteuse grecque. C'est un répertoire à base de compositions et de musiques traditionnelles arrangées de Grêce, Méditerranée et au-delà. C'est le jeudi 14 octobre au Cri du Port.
Armel : C'est aussi des musiciens locaux qui sont dans une mouvance créative, des musiciens que l'on aime bien suivre.
On va refléter différents courants jazz : jazz classique, jazz ethno, jazz actuel, jazz italien, un peu tous les jazz. C'est un peu le reflet de la programmation du Cri Du Port. Et après, nous continuerons parce que ça ne s'arrête pas à Jazz Sur La Ville...
Christiane Alessandri : Je suis de l'Association Lo Liame et je dirigeais l'Intermédiaire avant. Cette association était la structure culturelle de l'Intermédiaire donc sortant de l'Intermédiaire, elle se dirige maintenant sur d'autres petits lieux comme était l'Intermédiaire à l'époque. Dans cette idée de collaboration avec d'autres structures, l'association développe plusieurs festivals dans l'année notamment axés sur les langues et cultures en minorités.
Cette année pour Jazz Sur La Ville, on était sur trois supports : l'Eolienne, La Maison Hantée et Le Point Barre. Le Point Barre annule son concert à cause de problèmes de voisinage (interdiction totale de faire des concerts), pour l'Eolienne, Claire a parlé de la programmation.
A la Maison Hantée, on a Jearc le 7 octobre.
Jearc : Je vais essayer, je dis bien essayer parce que c'est de la recherche, de faire de la musique atmophonique dans un concept musical que j'ai inventé à base de térémine et d'instruments fabriqués et aussi de samples. Ca passe par le jazz mais assez vaguement et qui est aussi électronique et qui va aussi dans la world music. C'est un mélange un peu étrange.
Bibliothèques de la Ville de Marseille :
Patrice : Je représente les Bibliothèques de la Ville de Marseille. Nous sommes très heureux en tant que bibliothèque de participer à cette aventure de Jazz Sur La Ville. Cette année, une fois de plus, on va travailler avec la Bibliothèque du Merlan et avec le Cri du Port. On va avoir une reprise originale sur l'Alcazar.
Au niveau du Merlan, ce sera le samedi 9 octobre à 16h00. Mariannick Saint-Céran va retravailler les divas du jazz avec Vincent Strazzieri et Paul Pioli.
L'Alcazar, c'est le jeudi 14. C'est un thème qui avait été pris il y a quelques années déjà par Christophe LeLoil et qu'on va retravailler sur le Buk Project, c'est-à-dire les lectures musicales jazzifiées des poèmes de Bukowski. On va coupler ça avec tout un travail au niveau de la Bibliothèque sur les uvres de Bukowski et les musiques qu'il aurait pu écouter et les thématiques qui s'y font.
Espace Julien :
Sonia Kurdian : Cette année on a voulu programmer des artistes locaux un peu en émergence. Mais bon, on n'a pas voulu les têtes d'affiche nationales ou internationales... C'est le GranTork. La particularité de ce groupe, c'est que ce n'est pas un big band traditionnel, mais il se situe entre jazz et musique arménienne. Je laisse la parole à Philippe Renault qui vous parlera mieux du groupe.
Philippe Renault : Je suis responsable du département jazz du Conservatoire de Marseille. Je remercie Jazz Sur La Ville de nous programmer. Le GranTork est une opération qui a été montée de toutes pièces pour l'année de l'Arménie en 2008. Nous avons obtenu un concert au Théâtre Toursky en son temps en première partie de Didier Lockwood. A cette époque, Emma Roche nous a repérés et nous a programmés aux Aulnes puis ensuite ça s'est enchaîné avec un tas de concerts dont le Festival de Big Band de Pertuis qui s'est extrêmement bien passé. Le concert phare va être pour nous le concert à l'Espace Julien. Le GranTork, comme l'a dit Sonia n'est pas un big band traditionnel puisque ce sont des saxophones et des trombones mais une seule trompette. Et nous avons aussi une chanteuse arménienne, Nora Kazariants, son père et d'autres Arméniens. Et j'ai travaillé autour de la musique arménienne, j'ai aussi composé des thèmes à base de musique arménienne. J'ai été secondé par Nora Kazariants qui a composé et aussi par Sam Favreau qui joue ce soir ici, au Planet Mundo Kfé. Ce big band a une énorme énergie parce qu'il se situe entre le jazz traditionnel et les cultures arméniennes mais aussi toutes les cultures de l'Est et les cultures méditerranéennes. C'est une énorme énergie. Les musiciens qui en font partie sont d'une part des anciens musiciens de la classe de jazz qui sont sortis brillamment. Je pense à Cédrick Bec par exemple, à Sam Favreau, à Lionel Dandine. Ce sont aussi des professionnels : Thierry Amiot est professeur de Conservatoire et des professionnels du métier jazz de la scène de Marseille : Christophe LeLoil, Fred Pichot et bien d'autres. J'ai entendu tout à l'heure un tas de noms : Vincent Strazzieri, Eric Surmenian, Olivier Temime, Raphaël Imbert... Tous ces musiciens sont issus de la classe du Conservatoire de Marseille et il ya une liste assez impressionnante de jeunes qui émergent de Marseille et qui font ces temps-ci la une à Paris. On a parlé d'Enzo Carniel. Il y a un très bel article sur Jazz Mag du mois dernier qui présentait Bastien Ballaz - qui a fait partie du GranTork aussi - qui faisait l'éloge de ce qu'est la scène marseillaise et en particulier le Conservatoire. Il y aura des invités surprise : un musicien arménien Levon Khozian qui joue du doudouk et surtout nous avons une opportunité de dernière seconde qui sera financée par la Maison Antoine Courtois que je représente aussi en tant que tromboniste, la venue du chef d'orchestre tromboniste arrangeur du New York Big Band, c'est-à-dire LE grand big band de New York. John Fedchock sera parmi nous. Il fera une master class au Conservatoire, il fera les répétitions le lundi soir à la veille du concert dont il fera une très grosse partie avec nous. Le 12 octobre à 20h30.
Jazz des Cinq Continents :
Bernard Souroque (Directeur Artistique) : Je voudrais remercier Jazz Sur La Ville d'avoir accepté une petite proposition qui nous était passée par la tête il y a un an en arrière. C'était d'être présents parmi vous, parmi toutes les structures et les musiciens non pas forcément pour présenter les musiciens ou soutenir la scène marseillaise, mais pour être présent sur quelque chose qui est peut-être inédit, qui est basé à la fois sur l'humour et quelque chose j'allais dire iconoclaste, qui est particulier et à part.
Ca se passe le 5 octobre à la Bergerie qui est un lieu à la fois d'art contemporain, d'exposition, qui est en même temps un lieu de vente de vêtements. L'idée est de faire une vente aux enchères imaginaire, dans l'esprit un peu free et un peu jazz, libre. Il y aura un comédien, à côté de ça directeur artistique de flamenco, c'est le directeur actuel du festival de flamenco de Nîmes et comme invité Jean-Luc Difraya, percussionniste et vocaliste que tout le monde connaît. L'idée est une improvisation en ayant fait appel au public puisque l'entrée est gratuite, que chacun vienne avec un objet qui résonne dans sa tête ou qui a une histoire, qui a une mémoire sur le jazz. Ca peut être un ticket d'une soirée, d'un concert, ça peut être une affiche, ça peut être une anche de saxophone... Tout est possible. A part peut-être ramener une contrebasse, je ne pense pas qu'on la mette aux enchères.
On arrive on met un objet dans un tronc commun et dans le public cette vente aux enchères va se dérouler pendant une heure ou deux. Il y aura de l'humour, de l'improvisation et Jean-Luc aura un rôle très particulier : de mettre en rythme et avec son talent de vocaliste, d'improviser avec ces objets. C'est simple, pas du tout prétentieux et c'est notre manière à nous d'être présent dans ce collectif.
Régis Guerbois (Président) : Cette soirée du 5 octobre n'a absolument rien à voir avec ce qu'on organise habituellement comme vous le savez. Le Festival se déroule depuis dix ans maintenant puisque on a fêté nos dix ans cette année au Palais Longchamp sur une scène que l'on crée spécifiquement avec deux groupes par soir, des musiciens régionaux aussi qui se produisent en première partie ou sur le Cours Estienne d'Orves en ouverture du Festival, et puis des musiciens internationaux qui sont un peu plus connus également. C'est toujours à la même période : troisième semaine du mois de juillet.
On fait aussi des collaborations avec d'autres lieux. Je pense à la BMVR où on fait des expositions ou des conférences et on fait aussi des expositions dans d'autres lieux. Je suis très content comme a dit Bernard qu'on fasse partie avec vous de Jazz Sur La Ville pendant le mois d'octobre.
LiveInMarseille :
Stefan Raffi : Je suis là pour deux aspects : je gère à titre professionnel les pages PACA du site ConcertandCo qui est un site d'agenda des concerts au niveau national. Sur la région PACA, on diffuse une lettre d'information qui s'appelle LiveInMarseille depuis des années. Ca c'est le côté professionnel où le festival est annoncé.
Et pour cette année, on s'investit dans le Festival avec notre collectif de bénévoles qui fait toute l'année des chroniques de concerts dans tous styles et tous lieux, des concerts punk ou jazz en passant par les grandes messes du Stade Vélodrome. L'idée est de retranscrire la grosse activité de LiveInMarseille. Nous faisons chaque année une exposition photos qui se tient à Lollipop Music Store tous styles en faisant 50 concerts dans 50 lieux chaque année. Et cette année, pour Jazz Sur La Ville, on va exposer 5 à 6 photos dans chaque salle, des photos jazzy avec ce qui fait la richesse du site c'est-à-dire des extraits de chroniques ou des chroniques entières. Donc essentiellement des photos de François (Pirlouiiiit) et des textes de Daniel Martin alias McYavell. On a contacté la plupart des salles, la majeure partie nous a répondu. C'est François et Daniel qui se déplaceront pour les détails de l'exposition.
La Maison du Chant :
Audrey : Avec Robert, On remplace Odile Lecour qui a dû partir pour un festival. La Maison du Chant est un lieu où il y a beaucoup d'ateliers de cours de chant. Il y a aussi des concerts. Les cours tournent autour de tout ce qui est musique du monde, chants du monde, polyphonies, un peu jazz, improvisation... Nous commençons Jazz Sur La Ville avec Carina Lotta le 1er octobre à 21h00 qui va vous parlera de son concert. La Maison du Chant, c'est aussi un lieu de résidence et d'hébergement pour artistes. Si les artistes sont en panne de financement, il y a possibilité de faire un échange avec la Maison du Chant.
Robert : Le concert du 1er octobre est un trio original : chant, contrebasse et violon.
Carina Lotta : ma formation, c'est piano contrebasse et chant et pour cette occasion il sera composé d'un violoniste, d'une contrebasse et chant pour jouer sur les cordes.
Robert : De Billie Holiday à Chet Baker en passant par Nina Simone.
Carina : oui, on va prendre des standards qu'on va aménager avec ces instruments.
Pierre Alain Etchegaray : Nous faisons partie du projet Jazz Sur La Ville depuis l'origine. C'est une salle de programmation qui n'est pas vraiment connue pour le jazz mais plutôt musique électronique, rock, black music, punk. En tout cas chaque année on s'efforce de trouver une programmation qui peut rentrer dans le cadre de Jazz Sur La Ville. Parfois c'est un peu aux frontières du jazz, sur les franges du jazz voire du jazz tiré par les cheveux. Mais en tout cas on essaie chaque année de trouver quelque chose qui rentre dans cette programmation parce que au-delà de cet archétype musical, on trouve que cette idée de regroupement de structures qui essaient de construire ensemble et qui grandit, cette initiative nous intéresse dans la démarche de Jazz Sur La Ville.
On reçoit le 11 octobre le TY Full Live Band et on a un concert goûter le 6 avec Alif et Amandine.
Gilles : Il y a une réflexion à mener sur ce que va devenir Jazz Sur La Ville. Ca fait partie des discussions que nous avons quand on se réunit, notamment à étendre le jazz en dehors de la ville, à Aubagne par exemple (l'Escale). On a tous des collaborations qui dépassent le cadre de Marseille. Il y a Claude Gravier (Charlie Free) et beaucoup de structures comme ça qui souhaiteraient de rattacher à Jazz Sur La Ville.
Michel Dufétel : Il y a une vraie demande pour qu'on élargisse sur le plan géographique. Là aussi, on est en train de s'interroger.
Gilles : C'est quelque chose qui intéresse aussi les personnes qui sont chargées des projets 2013...
Interview réalisée le 24 septembre 2010 par Mcyavell
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