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Chronique de concert Interview avec Rizzle Kicks
Dimanche 22 décembre 2024 : 6842 concerts, 27255 chroniques de concert, 5420 critiques d'album.
Interview avec Rizzle Kicks
Originaires de Brighton, Harley Alexander-Sule et Jordan "Rizzle" Stephens forment sans doute le duo le plus prometteur de la jeune scène britannique. A même pas 20 ans, alors qu'ils se connaissent depuis l'enfance, les deux compères mélangent un son hip-hop résolument old school à des influences tous azimuts, le tout dans un esprit pop et léger parfaitement assumé.
Bien ancrés dans leur génération, les Rizzle Kicks ont été repérés sur YouTube, avant de se voir proposer début 2011 un contrat par le prestigieux label Island Records (dont la liste des artistes de renom serait trop longue pour cet article, mais citons pêle-mêle Amy Winehouse, Jessie J, Florence and The Machine, Queen, PJ Harvey, Portishead, U2...).
Leur premier album, "Stereo Typical", sorti fin 2011, réunit une myriade de producteurs tels que Fatboy Slim, The Rural (Beyoncé, Jamie T), Futurecut (Lily Allen) et Ant Whiting (M.I.A.). Mais c'est sur scène que le duo exprime tout son talent. Réputée pour des lives explosifs et généreux, la véritable machine à tubes qu'est Rizzle Kicks débarque enfin en France avec la ferme intention de vous faire succomber à sa vibe hors norme. Rencontre avec le duo hip hop le plus cool du moment, quelques heures avant son tout premier concert parisien, au Nouveau Casino...
Le concert de ce soir est votre troisième en France, après Lille et Rennes, et c'est le premier à Paris. Qu'avez-vous pensé de vos débuts dans notre pays ?
Jordan : A Rennes, c'était génial : on a joué dans un petit festival qui s'appelle Rock ‘n' Solex, on ne savait pas du tout à quoi s'attendre puisque c'était notre tout premier concert en France, et depuis les loges, on entendait le public crier notre nom, c'était énorme. La foule était complètement dingue. Et puis à Lille, c'était dans un tout petit club, sur une péniche, mais c'était assez sympa, parce qu'avec le succès très rapide qu'on a eu en Grande-Bretagne, on joue maintenant dans des très grandes salles, et c'est cool de revenir à quelque chose de plus intimiste. Les deux étaient très sympas.
Harley : A Rennes, le public était complètement fou, il passait son temps à faire des pogos, même sur les chansons plus lentes.
Jordan : On était vraiment très heureux que ça se passe aussi bien pour nos premiers concerts en France, c'était un certain soulagement.
Qu'est-ce que vous nous réservez pour ce soir ?
Jordan : Avant de venir, c'est certainement ce concert à Paris dont on a le plus parlé entre nous, et puis la date était très relayée sur les réseaux sociaux, notamment sur Twitter, et on adore que les gens tweetent à propos de nous ! Alors pour ce soir, vous pouvez vous attendre à une grosse dose d'énergie et à beaucoup de transpiration. On va juste fêter comme il se doit ce premier concert à Paris.
Le public parisien est réputé pour être assez difficile...
Jordan : C'est pareil à Londres, le public est très difficile à impressionner, mais si tu t'amuses, que tu passes un bon moment et que tu donnes le meilleur de toi-même, ça fonctionne.
Parlons un peu de votre musique : quel est le processus créatif de vos chansons, habituellement ?
Jordan : On a une méthode assez inspirée du hip hop : le beatmaker nous envoie des morceaux, on choisit ceux qu'on aime et on écrit dessus, chacun sa partie. Pour Mama Do The Hump par exemple, on a travaillé avec Fatboy Slim. Il nous a fait écouter des beats qu'il avait faits sur son ordinateur portable et, à un moment, il a joué celui-là. On a tout de suite adoré, on a décidé de le bosser et on est allé en studio.
Comment est-ce que vous l'avez rencontré ?
Jordan : Quand on a été signé par Island Records, notre directeur artistique nous a demandé avec qui on aimerait travailler et on a répondu : "Kanye West, Fatboy Slim, Q-Tip..." Fatboy Slim vient de Brighton, comme nous, je crois que quelqu'un lui a fait écouter notre son et quand on l'a rencontré, il nous a proposé de collaborer. On n'a pas trop hésité !
Vous venez de parler de votre label, Island, qui est un des plus prestigieux au monde, qu'est-ce qu'ils vous ont apporté, concrètement ?
Jordan : Ils nous ont beaucoup soutenus : on a une équipe, maintenant. D'un point de vue artistique, je crois qu'ils nous ont signés parce qu'on savait exactement ce qu'on voulait, tout était dans notre tête, on avait même déjà dessiné notre logo. Mais le truc génial avec Island, c'est son catalogue, les autres artistes qui sont signés chez eux : par exemple, ça nous a permis de remixer le morceau Price Tag de Jessie J, qu'on a pu rencontrer et qui est une fille adorable. C'est un label très sympa, les gens sont cools, et puis leur travail est de répondre à tes questions et de résoudre tes problèmes. C'est génial.
Harley : Le mec qui nous a signés, c'est aussi lui qui a signé des gens comme Adele, Dizzee Rascal et d'autres. Pour moi, c'était une des raisons principales pour lesquelles je voulais absolument signer avec eux, je me suis dit que ce mec savait de quoi il parlait. Et puis rien que quand tu te promènes dans leurs bureaux, il y a une atmosphère incroyable qui s'en dégage.
Vous êtes une vraie machine à tubes, votre album "Stereo Typical" en est rempli, est-ce qu'il y a un moment, quand vous composez une chanson, où vous vous rendez compte que ça va être un tube ?
Jordan : Je ne crois pas. Par exemple, Down With The Trumpets, qui est la chanson qui nous a fait connaître, et qui est la deuxième chanson qu'on a faite ensemble, quand le label nous a dit qu'il voulait la sortir, on n'était pas très certain de ce choix, on avait d'autres morceaux qui nous semblaient peut-être plus efficaces. C'est ça qui est bien dans le fait d'être entouré comme nous le sommes : les gens autour de toi ont une opinion et c'est intéressant d'échanger avec eux. Quant à Mama Do The Hump, je n'aurais jamais pensé que ça deviendrait un tel tube.
Vous faites beaucoup de remixes, qui sont plutôt des adaptations, presque des reprises : comment vous choisissez les morceaux que vous reprenez ?
Jordan : Ca dépend : Price Tag de Jessie J, c'est notre maison de disques qui nous l'a proposé. Ed Sheeran est un ami, donc le remix de You Need Me, I Don't Need You s'est fait assez naturellement. Foster The People, c'est eux qui nous ont proposé de remixer leur titre Call It What You Want. Et puis, récemment, on nous a suggéré de reprendre un titre Florence and The Machine, ça va se faire bientôt.
Ce sont plein de chansons très différentes...
Jordan : Oui, mais on sait précisément quel son on veut avoir, donc ça rend l'ensemble cohérent.
Maintenant que vous avez fait tous ces remixes, qui aimeriez-vous voir reprendre un de vos morceaux ?
Harley : Jamie T, j'ai toujours adoré ce qu'il fait, je suis un grand fan.
Jordan : Moi, j'adorerais que Fatboy Slim fasse un remix d'une chanson qu'il n'a pas produite lui-même !
Maintenant, j'ai une question à laquelle Estelle a eu beaucoup de mal à répondre, alors il va falloir faire mieux qu'elle : j'ai vraiment l'impression qu'il y a une façon très britannique de faire du hip hop, un son très particulier, qu'est-ce que vous en pensez ?
Jordan : J'ai eu une discussion à ce sujet récemment ! Je crois que les Anglais ont une façon très monotone de rapper, alors que les Américains ont des intonations beaucoup plus marquées, donc peu importe ce qu'un rappeur américain raconte, ça sonnera super bien. Un rappeur anglais, si ses paroles ne sont pas géniales, ça sera nul.
J'aimerais qu'on parle un peu de votre collaboration avec la chanteuse française Elisa Jo, qui fait votre première partie ce soir et avec qui vous avez collaboré sur son titre Back Around.
Jordan et Harley : Elle est géniale !
Comment vous êtes-vous rencontrés ?
Jordan : Je crois que notre manager est ami avec quelqu'un de son label, ou quelque chose comme ça, et sa chanson nous est parvenue.
Harley : C'est une chanson très visuelle, qui pourrait être utilisée dans un film, et qui a une super vibe. Et puis Elisa est vraiment une fille super !
Il y a un autre artiste français avec qui vous aimeriez collaborer ?
Jordan : Il y a un réalisateur de clips, qui s'appelle Tony Truand, qui est vraiment cool. Il a travaillé pour Foreign Beggars, qui ont fait un titre avec le groupe de rap français Rouge à Lèvres. D'une manière générale, je trouve que le rap français est génial. Oh ! D'ailleurs, j'adorerais travailler avec Cut Killer ! Je suis tellement fan de son morceau dans "La Haine", avec le mash up de Edith Piaf et KRS-One, c'est énorme ! Je ne sais pas s'il continue à faire de la musique, mais j'adorerais bosser avec lui.
Le message est passé !
Jordan : Et puis Ben L'Oncle Soul, sa reprise de Seven Nation Army est fantastique ! Il est excellent.
Parlons un peu de live : quelle est votre recette d'un concert réussi ?
Jordan : Quand tu poses cette question, les deux artistes auxquels je pense sont Plan B et Lauryn Hill. La recette d'un bon concert, c'est de captiver les gens dès le début, de les faire kiffer, de donner le meilleur de soi, de faire voir ce dont t'es capable et puis de montrer aux gens qu'avec tes musiciens sur scène, vous former une famille. C'est ça la grande force de Plan B et Lauryn Hill : ils connaissent leurs musiciens, ils forment un vrai groupe.
Harley : Quand on est sur scène, c'est important de montrer qu'on s'amuse et de donner autant d'énergie que possible. Il faut que même si le public n'aime pas ta musique, il sente que tu donnes le meilleur de toi-même et que tu aimes ce que tu fais.
Si vous étiez le contraire de ce que vous êtes, quelle musique vous joueriez et quel serait le nom de votre groupe ?
Jordan : C'est une question difficile, parce que notre musique mélange plein de genres différents. Je dirais qu'on ferait de la deep funk house et on s'appellerait... Cyber Bike !
Dans beaucoup d'interviews vidéo, j'ai vu qu'on vous servait du thé, ce qui fait un peu cliché pour des Anglais, alors est-ce que vous êtes contents d'arriver enfin en France pour remplacer le thé par du Champagne ?
Jordan : On est des grands fans de thé, il n'y a rien de meilleur !
Harley : Et puis tu ne peux pas boire du champagne aussi facilement que du thé, on en boit quelque chose comme dix tasses par jour ! Mais j'admets que c'est assez cliché.
Dernière question rituelle : est-ce que vous avez une fausse rumeur à balancer sur vous-mêmes ?
Harley : Je sors avec Mila Kunis.
Celle-là, tu adorerais qu'elle soit vraie, tu en parles même dans une chanson !
Harley : J'adore cette fille...
Jordan : Est-ce que tu as entendu dire que j'ai écrit et réalisé mon propre film ? Et que j'ai joué dedans ? Avec Vincent Cassel, Brad Pitt et Samuel L. Jackson. Ah oui et je l'ai coréalisé avec Michel Gondry !
Ca aurait de la gueule ! Merci à vous deux de nous avoir accordé cette interview.
Jordan et Harley : Merci à toi.
Un très grand merci à Jordan et Harley pour leur disponibilité.
Un grand merci également à Gérald, chez A Gauche De La Lune, pour l'ensemble de son uvre.
Merci enfin à Guillaume et Pauline, chez Barclay, pour avoir permis la réalisation de cette interview.
A lire également : notre interview d'Elisa Jo en cliquant ici.
Le clip de Even On A Rainy Day, filmé en live :
Le clip de Down With The Trumpets :
Le clip de Mama Do The Hump :
Bien ancrés dans leur génération, les Rizzle Kicks ont été repérés sur YouTube, avant de se voir proposer début 2011 un contrat par le prestigieux label Island Records (dont la liste des artistes de renom serait trop longue pour cet article, mais citons pêle-mêle Amy Winehouse, Jessie J, Florence and The Machine, Queen, PJ Harvey, Portishead, U2...).
Leur premier album, "Stereo Typical", sorti fin 2011, réunit une myriade de producteurs tels que Fatboy Slim, The Rural (Beyoncé, Jamie T), Futurecut (Lily Allen) et Ant Whiting (M.I.A.). Mais c'est sur scène que le duo exprime tout son talent. Réputée pour des lives explosifs et généreux, la véritable machine à tubes qu'est Rizzle Kicks débarque enfin en France avec la ferme intention de vous faire succomber à sa vibe hors norme. Rencontre avec le duo hip hop le plus cool du moment, quelques heures avant son tout premier concert parisien, au Nouveau Casino...
Le concert de ce soir est votre troisième en France, après Lille et Rennes, et c'est le premier à Paris. Qu'avez-vous pensé de vos débuts dans notre pays ?
Jordan : A Rennes, c'était génial : on a joué dans un petit festival qui s'appelle Rock ‘n' Solex, on ne savait pas du tout à quoi s'attendre puisque c'était notre tout premier concert en France, et depuis les loges, on entendait le public crier notre nom, c'était énorme. La foule était complètement dingue. Et puis à Lille, c'était dans un tout petit club, sur une péniche, mais c'était assez sympa, parce qu'avec le succès très rapide qu'on a eu en Grande-Bretagne, on joue maintenant dans des très grandes salles, et c'est cool de revenir à quelque chose de plus intimiste. Les deux étaient très sympas.
Harley : A Rennes, le public était complètement fou, il passait son temps à faire des pogos, même sur les chansons plus lentes.
Jordan : On était vraiment très heureux que ça se passe aussi bien pour nos premiers concerts en France, c'était un certain soulagement.
Qu'est-ce que vous nous réservez pour ce soir ?
Jordan : Avant de venir, c'est certainement ce concert à Paris dont on a le plus parlé entre nous, et puis la date était très relayée sur les réseaux sociaux, notamment sur Twitter, et on adore que les gens tweetent à propos de nous ! Alors pour ce soir, vous pouvez vous attendre à une grosse dose d'énergie et à beaucoup de transpiration. On va juste fêter comme il se doit ce premier concert à Paris.
Le public parisien est réputé pour être assez difficile...
Jordan : C'est pareil à Londres, le public est très difficile à impressionner, mais si tu t'amuses, que tu passes un bon moment et que tu donnes le meilleur de toi-même, ça fonctionne.
Parlons un peu de votre musique : quel est le processus créatif de vos chansons, habituellement ?
Jordan : On a une méthode assez inspirée du hip hop : le beatmaker nous envoie des morceaux, on choisit ceux qu'on aime et on écrit dessus, chacun sa partie. Pour Mama Do The Hump par exemple, on a travaillé avec Fatboy Slim. Il nous a fait écouter des beats qu'il avait faits sur son ordinateur portable et, à un moment, il a joué celui-là. On a tout de suite adoré, on a décidé de le bosser et on est allé en studio.
Comment est-ce que vous l'avez rencontré ?
Jordan : Quand on a été signé par Island Records, notre directeur artistique nous a demandé avec qui on aimerait travailler et on a répondu : "Kanye West, Fatboy Slim, Q-Tip..." Fatboy Slim vient de Brighton, comme nous, je crois que quelqu'un lui a fait écouter notre son et quand on l'a rencontré, il nous a proposé de collaborer. On n'a pas trop hésité !
Vous venez de parler de votre label, Island, qui est un des plus prestigieux au monde, qu'est-ce qu'ils vous ont apporté, concrètement ?
Jordan : Ils nous ont beaucoup soutenus : on a une équipe, maintenant. D'un point de vue artistique, je crois qu'ils nous ont signés parce qu'on savait exactement ce qu'on voulait, tout était dans notre tête, on avait même déjà dessiné notre logo. Mais le truc génial avec Island, c'est son catalogue, les autres artistes qui sont signés chez eux : par exemple, ça nous a permis de remixer le morceau Price Tag de Jessie J, qu'on a pu rencontrer et qui est une fille adorable. C'est un label très sympa, les gens sont cools, et puis leur travail est de répondre à tes questions et de résoudre tes problèmes. C'est génial.
Harley : Le mec qui nous a signés, c'est aussi lui qui a signé des gens comme Adele, Dizzee Rascal et d'autres. Pour moi, c'était une des raisons principales pour lesquelles je voulais absolument signer avec eux, je me suis dit que ce mec savait de quoi il parlait. Et puis rien que quand tu te promènes dans leurs bureaux, il y a une atmosphère incroyable qui s'en dégage.
Vous êtes une vraie machine à tubes, votre album "Stereo Typical" en est rempli, est-ce qu'il y a un moment, quand vous composez une chanson, où vous vous rendez compte que ça va être un tube ?
Jordan : Je ne crois pas. Par exemple, Down With The Trumpets, qui est la chanson qui nous a fait connaître, et qui est la deuxième chanson qu'on a faite ensemble, quand le label nous a dit qu'il voulait la sortir, on n'était pas très certain de ce choix, on avait d'autres morceaux qui nous semblaient peut-être plus efficaces. C'est ça qui est bien dans le fait d'être entouré comme nous le sommes : les gens autour de toi ont une opinion et c'est intéressant d'échanger avec eux. Quant à Mama Do The Hump, je n'aurais jamais pensé que ça deviendrait un tel tube.
Vous faites beaucoup de remixes, qui sont plutôt des adaptations, presque des reprises : comment vous choisissez les morceaux que vous reprenez ?
Jordan : Ca dépend : Price Tag de Jessie J, c'est notre maison de disques qui nous l'a proposé. Ed Sheeran est un ami, donc le remix de You Need Me, I Don't Need You s'est fait assez naturellement. Foster The People, c'est eux qui nous ont proposé de remixer leur titre Call It What You Want. Et puis, récemment, on nous a suggéré de reprendre un titre Florence and The Machine, ça va se faire bientôt.
Ce sont plein de chansons très différentes...
Jordan : Oui, mais on sait précisément quel son on veut avoir, donc ça rend l'ensemble cohérent.
Maintenant que vous avez fait tous ces remixes, qui aimeriez-vous voir reprendre un de vos morceaux ?
Harley : Jamie T, j'ai toujours adoré ce qu'il fait, je suis un grand fan.
Jordan : Moi, j'adorerais que Fatboy Slim fasse un remix d'une chanson qu'il n'a pas produite lui-même !
Maintenant, j'ai une question à laquelle Estelle a eu beaucoup de mal à répondre, alors il va falloir faire mieux qu'elle : j'ai vraiment l'impression qu'il y a une façon très britannique de faire du hip hop, un son très particulier, qu'est-ce que vous en pensez ?
Jordan : J'ai eu une discussion à ce sujet récemment ! Je crois que les Anglais ont une façon très monotone de rapper, alors que les Américains ont des intonations beaucoup plus marquées, donc peu importe ce qu'un rappeur américain raconte, ça sonnera super bien. Un rappeur anglais, si ses paroles ne sont pas géniales, ça sera nul.
J'aimerais qu'on parle un peu de votre collaboration avec la chanteuse française Elisa Jo, qui fait votre première partie ce soir et avec qui vous avez collaboré sur son titre Back Around.
Jordan et Harley : Elle est géniale !
Comment vous êtes-vous rencontrés ?
Jordan : Je crois que notre manager est ami avec quelqu'un de son label, ou quelque chose comme ça, et sa chanson nous est parvenue.
Harley : C'est une chanson très visuelle, qui pourrait être utilisée dans un film, et qui a une super vibe. Et puis Elisa est vraiment une fille super !
Il y a un autre artiste français avec qui vous aimeriez collaborer ?
Jordan : Il y a un réalisateur de clips, qui s'appelle Tony Truand, qui est vraiment cool. Il a travaillé pour Foreign Beggars, qui ont fait un titre avec le groupe de rap français Rouge à Lèvres. D'une manière générale, je trouve que le rap français est génial. Oh ! D'ailleurs, j'adorerais travailler avec Cut Killer ! Je suis tellement fan de son morceau dans "La Haine", avec le mash up de Edith Piaf et KRS-One, c'est énorme ! Je ne sais pas s'il continue à faire de la musique, mais j'adorerais bosser avec lui.
Le message est passé !
Jordan : Et puis Ben L'Oncle Soul, sa reprise de Seven Nation Army est fantastique ! Il est excellent.
Parlons un peu de live : quelle est votre recette d'un concert réussi ?
Jordan : Quand tu poses cette question, les deux artistes auxquels je pense sont Plan B et Lauryn Hill. La recette d'un bon concert, c'est de captiver les gens dès le début, de les faire kiffer, de donner le meilleur de soi, de faire voir ce dont t'es capable et puis de montrer aux gens qu'avec tes musiciens sur scène, vous former une famille. C'est ça la grande force de Plan B et Lauryn Hill : ils connaissent leurs musiciens, ils forment un vrai groupe.
Harley : Quand on est sur scène, c'est important de montrer qu'on s'amuse et de donner autant d'énergie que possible. Il faut que même si le public n'aime pas ta musique, il sente que tu donnes le meilleur de toi-même et que tu aimes ce que tu fais.
Si vous étiez le contraire de ce que vous êtes, quelle musique vous joueriez et quel serait le nom de votre groupe ?
Jordan : C'est une question difficile, parce que notre musique mélange plein de genres différents. Je dirais qu'on ferait de la deep funk house et on s'appellerait... Cyber Bike !
Dans beaucoup d'interviews vidéo, j'ai vu qu'on vous servait du thé, ce qui fait un peu cliché pour des Anglais, alors est-ce que vous êtes contents d'arriver enfin en France pour remplacer le thé par du Champagne ?
Jordan : On est des grands fans de thé, il n'y a rien de meilleur !
Harley : Et puis tu ne peux pas boire du champagne aussi facilement que du thé, on en boit quelque chose comme dix tasses par jour ! Mais j'admets que c'est assez cliché.
Dernière question rituelle : est-ce que vous avez une fausse rumeur à balancer sur vous-mêmes ?
Harley : Je sors avec Mila Kunis.
Celle-là, tu adorerais qu'elle soit vraie, tu en parles même dans une chanson !
Harley : J'adore cette fille...
Jordan : Est-ce que tu as entendu dire que j'ai écrit et réalisé mon propre film ? Et que j'ai joué dedans ? Avec Vincent Cassel, Brad Pitt et Samuel L. Jackson. Ah oui et je l'ai coréalisé avec Michel Gondry !
Ca aurait de la gueule ! Merci à vous deux de nous avoir accordé cette interview.
Jordan et Harley : Merci à toi.
Un très grand merci à Jordan et Harley pour leur disponibilité.
Un grand merci également à Gérald, chez A Gauche De La Lune, pour l'ensemble de son uvre.
Merci enfin à Guillaume et Pauline, chez Barclay, pour avoir permis la réalisation de cette interview.
A lire également : notre interview d'Elisa Jo en cliquant ici.
Le clip de Even On A Rainy Day, filmé en live :
Le clip de Down With The Trumpets :
Le clip de Mama Do The Hump :
Interview réalisée le 08 juillet 2012 par Fredc
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