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Interview de Kabbalah

Interview de <i>Kabbalah</i> en concert

La Meson - Marseille Mars 2011

Interview réalisée le 06 mars 2011 par Boby

Marseille, un carrefour culturel dont Kabbalah, petite formation de la région, est passée par de nombreux tournants. Prochain virage, la sortie imminente, le 28 mars 2011, de "Boxes, Bagels & Elephants" leur second album. Un medley culturel influencé par les assonances ésotériques de la musique klezmer ainsi que les musiques actuelles alimentée par une pléiade de nouvelles machines. Une quinzaine d'instruments, cinq passionnés et un quartier général : La Meson, lieu à l'origine de Kabbalah. Il était donc normal de les retrouver entre ces quatre murs pour ressasser le passé et envisager l'avenir.

Kabbalah


Boby : Première question assez générale ; Kabbalah, sa vie, son œuvre, son art ?

Stéphane Galeski: Ah ce n'est pas rien... Alors Kabbalah c'est un petit bébé de 6 ans. Enfin ce n'est plus trop un bébé en fait. Créé en 2005 donc.

Anna Startseva: Oui un petit enfant au CP plutôt.

Stéphane Galeski : Pour son art... Euh.. Le groupe est parti sur une influence Jazz / Klezmer dans les premiers temps. Puis au fur et à mesure que nous avons fait des compositions, avancé dans le répertoire notre musique a pris une orientation plus actuelle. Mais ces influences là restent importantes parce qu'elles sont présentes depuis l'origine de notre formation. C'est ce qui nous a un peu réuni au départ et que nous essayons de garder même si maintenant nous prenons plus de liberté.

Boby : Le choix du Yiddish c'est imposé naturellement ?

Stéphane Galeski : Forcement. Lorsque tu t'inspires des musiques de l'Europe de l'Est, la langue va de paire avec la musique. Mais c'est aussi une culture qui est importante pour nous. Une histoire de racines...

Uli Wolters : C'est ça que tu voulais savoir en fait (rires)

Boby : Percé à jour...

Stéphane Galeski : Par contre je précise de suite comme ça c'est fait. Il n'y a aucune envie de revendication religieuse. Cependant c'est un héritage culturel qui est présent. Et le propos c'est justement de replacer cette culture dans le contexte actuel et de le marier à autre chose. A l'image des personnes qui constituent le groupe en fin de compte. Nous venons de partout, avec des expériences, des influences ou encore des bagages différents.

Boby : La compréhension Kabbale au sens religieux du terme est censée rapprocher l'homme de dieu. Votre musique rapproche l'auditeur de quoi ou de qui ?

Uli Wolters : Ca serait bien d'imaginer qu'elle rapproche les gens entre eux...

Boby : Les temps aussi. De part le mélange tradition et musique plus contemporaine.

Stéphane Galeski : Oui, oui en effet. Notre musique ne reste pas que du côté de la tradition. Il y a un mélange comme tu l'as précisé et ca ne rend que plus riche notre musique. Et même si c'est en Yiddish ca n'est pas pour autant que l'on ne traite que de sujets anciens. C'est important aussi.

Boby : En effet, les textes se nourrissent d'histoires anciennes mais aussi du contexte actuel.

Uli Wolters : Oui, surtout pour le second disque "Boxes, Bagels & Elephants ". Sur le précédent, "Shlomo" un titre reprenait le mythe du roi Salomon. Alors que là nous avons confectionné des morceaux soit complètement hors du temps soit au contraire en rapport total avec l'actualité.

Boby : Oui, sans pour autant comprendre le Yiddish certains titres restent quand même évocateurs.

Uli Wolters : Après il y a des figures que l'on peut qualifier d'oniriques. Par exemple il y a un titre qui s'appelle "Love Shnorer". En fait Love Shnorer est un personnage de la tradition juive qui est un peu un entourloupeur, embrouilleur sur les bords à qui il arrive une histoire d'amour qui le dépasse. A contrario, plus encrée dans le contexte actuel " Devil " qui parle...

Patrick Ferne : Des gens qui vendent "leur âme au diable ".

Boby : Dans la proximité temporelle, ID aussi. Qui, je l'imagine parle de l'immigration ?

Uli Wolters : En yddish, en berbère... C'est quelque chose qui a toujours existé et qui existe encore aujourd'hui.

Stéphane Galeski : Et puis le Yiddish même si maintenant en Europe il n'est plus trop parlé depuis la seconde guerre mondiale évidemment il ne faut pas oublier que c'était une langue du quotidien. C'est les Juifs Ashkénaze d'Europe de l'Est d'un côté il y avait l'hébreux pour tout ce qui concernait la religion et d'un autre côté le Yiddish pour la vie de tous les jours. C'était un espèce de meltin-pot de langues parce qu'il y avait de l'allemand mais aussi du slave etc... Donc c'était vraiment le langage utilisé partout, tout le temps. Ca devient même logique finalement de traiter de l'immigration quand on s'inspire d'une telle culture.

Uli Wolters : En plus il y a plein de gros mots en Yiddish !

Boby : Dans l'album notamment ?

Uli Wolters : Euh... ouais. D'ailleurs tu en connais peut être certains. "Un smok " tu as dû entendre ça. Sinon "Meshuggah" ca veut dire fou en yddish.


Kabbalah


Boby : Pour en revenir à la musique. "Boxes, Bagels & Elephants" succède donc à "Shlomo". Le second album est généralement plus difficile à créer. Vous avez plus de difficulté ? Des appréhensions ?

Uli Wolters : Le moins que l'on puisse dire c'est que c'était plus compliqué. C'est à dire que le premier s'est fait comme ça, sans vraiment se poser de question. Alors que le second nous avons dû trouver une façon de restaurer notre énergie sur le support. Nous sommes avant tout un groupe de scène. Du coup traduire en studio ce que l'on développe en live est assez complexe.

Patrick Ferne : L'énergie, la longueur plus clairement le format. Souvent nous perdions un peu cette énergie là en studio ça ne donnait vraiment pas pareil. Il a donc fallu trouver un nouveau format, un nouveau son pour pouvoir faire autre chose en studio qui au final n'est pas si éloigné que ça du live. Nous sommes rentrés dans l'inconnu.

Boby : Comment s'est déroulée la phase d'enregistrement ? Il me semble que vous avez enregistré d'une façon différente.

Stéphane Galeski : Nous sommes passés chacun notre tour. Un exercice différent du premier qui s'est fait un peu en live avec pas mal de rajouts après coup. Celui ci est beaucoup plus produit. Nous avions l'envie de pousser un peu plus les choses pour ce nouvel album, au niveau du son mais aussi dans la musique. Il y a tellement d'influences que réussir un mariage comme Kabbalah c'est un challenge. En tout cas je pense que nous avons pris un bon chemin.

Boby : C'est vrai que lorsque l'on écoute le dernier rejeton, je trouve qu'il y a dans vos morceaux une certaine bivalence. Dans le précédent essaie on se retrouvait avec un multitude d'éléments. Là c'est plus carré avec un contraste entre deux univers, musiques ou rythmes distincts.

Uli Wolters : (Un petit temps de réflexion) Nous avions tellement d'éléments qu'au bout d'un moment il nous arrivait de nous perdre en essayant de tout mettre. Parce qu'au départ il n'y a pas de concept. Nous ne nous sommes jamais dit "Bon on va prendre des gammes Klezmer avec une rythmique free jazz où n'importe quoi". Notre style est arrivé naturellement. Néanmoins en studio nous étions obligés, et c'est une bonne chose d'ailleurs, de voir ce qui était vraiment essentiel. Par la suite cela nous a aussi servi pour le live. Souvent le groupe se retrouvait avec 1, 2, maximum 3 éléments. A ce moment là nous avons radicalisé notre façon de composer. Epurer, mettre certaines choses à la poubelle, beaucoup d'ailleurs. C'était une très bonne chose, un gros travail psychologique. Voilà pourquoi il a peut être cette dualité dans notre musique. Comme je viens de le dire nous avons tellement jeté qu'au final il ne restait que ce qui s'avérait utile pour le morceau. Après nous ne réfléchissons pas forcement sur une logique d'opposer deux univers systématiquement.

Stéphane Galeski : L'idée aussi pour ce deuxième album c'était de privilégier un son un peu plus groove notamment pour la rythmique. Ca se ressent il y a vraiment un pallier qui a été franchi.

Boby : Il y a dans vos visuels, vos chansons, une certaine fascination pour l'éléphant, pourquoi ?

Uli Wolters : Ah oui l'éléphant. En fait pour la pochette c'était une ébauche mais c'est une autre qui sera utilisée. Par contre ce visuel là reste attaché à un morceau présent dans le nouvel album "Helfant Mentsh" (traduire l'homme éléphant)

Stéphane Galeski: Là aussi on est dans quelque chose d'assez actuel qui se voile sous l'apparence d'un conte.

Uli Wolters : Même une pièce de théâtre ! De cette histoire est née une pièce de théâtre dans notre musique.

Boby : C'est vrai qu'au début Anna (qui depuis le début reste silencieuse) fait une présentation en commençant par "Il était une fois..."

Uli Wolters : Oui. La musique raconte l'histoire d'un éléphant. Et le fond porte sur tous ces gens qu'on aime du moment où ils restent à leur place. Quand ils décident de sortir de leur rôle on les remet vite à leur place. Le gars peut être footballeur très bien jouer, être le meilleur mais pas devenir président des Etats Unis par exemple. Il ne faut pas déconner. Chacun a son rôle.

Boby : Pour en revenir au visuel que l'on vient de mentionner. A qui réponds tu au téléphone Anna ?

Suite à cette question pour le moins incongrue, une explosion de rires mettant légèrement Anna dans l'embarras.

Stéphane Galeski: Tu veux plutôt dire sur qui elle crie !

Anna Startseva : Houla, c'est un peu l'histoire de ma vie le téléphone... Je ne sais pas, peut être que je crie sur tout le monde en fait. Sur la photo chacun fait sa vie ou quelque chose qui se rapporte à lui.

Uli Wolters : De toutes façons, il y avait deux options, le téléphone ou le TGV (Anna habite à Lyon). Nous n'avons pas mis longtemps à trancher.


Kabbalah


Boby : Pour en revenir dans BB&E. L'album s'achève sur "Good Night and Good Luck". C'est le titre d'un film avec George Clooney, qui parle du Maccarthisme.

Un peu tout le monde : Très bon film d'ailleurs !

Boby : Le titre se rapporte donc au film ?

Stéphane Galesk i: Oui et non. "Good Night and Good Luck" était le gimmick du présentateur. Pour faire court tout ça est en rapport avec une histoire personnelle qui ne devrait pas l'être plus que le sujet du film en lui même. Ca s'adresse aux personnes qui doivent refaire leur vie après un accident ou des problèmes dans ce registre. C'est un peu une sorte de "Voilà demain on se réveille, une journée en plus, profitons en !".

Boby : Kabbalah, une musique généreuse qui pourrait intégrer n'importe quel instrument. En témoigne le fait que vous en utilisez déjà une quinzaine. Qu'est ce qui vous limite à rester un quintet ?

Uli Wolters : Il y en a eu fut un temps.

Anna Startseva : Des invités aussi.

Uli Wolters : Dupuis un moment, globalement depuis que nous travaillons sur le deuxième album nous nous concentrons sur le travail à 5 C'est bien plus simple. Nous pouvons inviter n'importe qui à tout moment.

Anna Startseva : Ca n'est pas évident de créer une harmonie à 5 et tenir des années. Alors un de plus...

Stéphane Galeski: Forcement il y a cette raison là ne serait ce que pour garder une stabilité, un équilibre. Ce que n'importe qui peut voir en concert c'est le fruit de ce travail depuis 6 ans. Clairement il nous est toujours très agréable d'avoir des invités, c'est plutôt nourrissant. Mais pour un membre intégralement permanent nous n'y avons jamais pensé.

Anna Startseva : Ca ne se voit pas, mais Kabbalah est assez fermé. (rires)

Stéphane Galesk i: Sans parler de tout le rite initiatique.

Patrick Ferne : (avec le ton solennel du sage) N'intègre pas Kabbalah qui veut !

Boby : Vous êtes labélisez La Meson (a prononcer comme cochonne ou saucissonne). Quelques mots à propos de ce lieu, petite salle marseillaise ?

Uli Wolters : Déjà ça s'est construit super naturellement, un peu comme toute notre histoire quand on y repense.

Stéphane Galeski : Le lieu a le même âge que le groupe. Le premier concert que nous avons donné nous étions en trio il n'y avait pas encore Uli ni Anna.

Gérard Gatto : Pour être plus précis, la salle démarrait. C'était un lieu pour le Flamenco. Nous commencions, eux aussi, une amitié c'est assez vite crée. La direction nous a proposé des concerts. Ils nous ont dit "Ah c'est pas mal, allé on y va !".

Uli Wolters : En plus La Meson est un lieu où des les premières années il y avait beaucoup de rencontres, pas mal de groupes qui se sont formés ici, c'était une période vraiment intéressante. Pas vraiment de but précis, c'est surtout la demande de la part des groupes qui a donné cette dynamique de concerts au lieu.

Stéphane Galeski : Sans oublier les passionnés, motivés qui s'en occupent derrière. Petit à petit tout ça a commencé à se structurer, se professionnaliser. Il y a maintenant un label, mais c'est vraiment une progression naturelle.

Boby : Le lieu pourrait proposer dans les prochaines années de la résidence d'artistes ?

Stéphane Galeski : Informellement et de fait, la Meson c'est déjà un peu ça.

Patrick Ferne : (La voix de la sagesse) Nous on est en résidence à vie ici !

Stéphane Galeski : Ah ah. Plus sérieusement il arrive un moment où ils ont l'envie d'officialiser cette position. Puis tout simplement c'est une histoire de reconnaissance. La culture à Marseille fonctionne grâce à des lieux de ce type où tu fais tu fais et même si tu n'as pas beaucoup de moyens tu fais quand même. C'est vraiment important la présence de salles comme celle ci ! On parle de Marseille 2013, le problème c'est qu'à Marseille il y a un gros potentiel mais pas d'infrastructure.

Boby : Peut on dire qu'Il fait bon devenir artiste à Marseille, moins d'y demeurer ?

Stéphane Galeski: (léger rictus) C'est entièrement ça.

Gérard Gatto : Ouais, mais ils vont nous faire un nouveau stade vélodrome les gars !!! On ne peut pas tout avoir !!!

Boby : Et quel regard sur Marseille 2013 ?

Stéphane Galeski : De toute façon c'est bien. Ne serait ce que pour l'éclairage médiatique que l'événement va procurer.

Uli Wolters : Mais pour l'instant il n'y a pas vraiment de visibilité... Pour un gros chantier comme Marseille 2013, on ne voit pas beaucoup les travaux. Par exemple l'année dernière c'était la région d'où je viens en Allemagne qui s'en occupait. Le projet englobait plusieurs villes, d'anciens lieux ont été réhabilités, ils sont même allés jusqu'à fermer des autoroutes pour monter des projets uniques. Plus que la recherche du prestige c'était surtout l'envie d'impliquer le gens qui prédominait. Tout le monde se sentait concerné ce qui donnait une grosse visibilité au final. Ici, je ne peux même pas dire si c'est bien ou pas, il n'y a aucune visibilité ca reste pour le moins opaque. D'ailleurs la direction de 2013 a fait une sorte de mea culpa la dernière fois dans Le Monde où ils reconnaissaient ne pas avoir vraiment collaborer avec les structures locales. En attendant la situation n'a pas vraiment l'air d'évoluer, personne ne sait comment vont se poursuivre les travaux... Dur d'avoir une position.

Stéphane Galeski : Nous, d'un point de vue culturel forcement, nous connaissons pas mal les gens, les lieux, la ville et ce qui en ressort c'est qu'il manque vraiment des structures. Puis au delà de ça il ne suffit pas de faire 2-3 trucs un peu flashy et démago. La culture ça sert à quoi ? A rassembler les gens. Il y a une notion d'utilité publique et d'accessibilité à tout le monde, et ça, c'est primordial de ne pas l'oublier.

Boby : Ainsi que les petites salles qui ferment chacune à leur tour...

Stéphane Galeski : Surtout voilà, ce sont ces petites salles là où les gens se rencontrent, où nous nous sommes rencontrés !

Uli Wolters : C'est l'arrêt des contrats aidés qui met les petites salles dans cette situation. En plus, c'est une décision qui provient du préfet qui n'est pas élu. Dans le temps cette politique a de fortes chances de tuer tous ces lieux, mais aussi le corps associatif, l'intermittence etc.

Gérard Gatto : Quand tu as une ville qui est choisie pour être capitale culturelle tu as une énorme masse d'argent qui accompagne cette nomination. Le problème c'est que tout ce petit monde qui doit faire briller Marseille du moins sa culture reste assez flou. C'est d'autant plus dommage quand on sait que dans la cité phocéenne le tissu associatif n'est pas actif mais super actif !

Stéphane Galeski : Et à l'image du groupe mais aussi de plein d'autres groupes, Marseille est un lieu de rencontre. Nous ne venons pas forcement du même endroit et pourtant 6 ans après nous voilà. Les exemples sont nombreux comme Watcha Clan, le métissage ou encore la scène occitane. Il y a de tout ici, reggae, hip hop, ça brasse.

Boby : Vous êtes dans la case "world". Une scène qui fait de plus en plus parler d'elle à Marseille ?

Stéphane Galeski : C'est logique. Ce qui est intéressant c'est que ça n'est pas de la world au sens traditionnel du terme. Ce sont des algériens qui vont faire du hip hop mélangé avec du funk, qui cassent les codes. Plus toutes les communautés qui sont représentées, Océan Indien, Réunionnais, Comores tout ça.. Amada Smith par exemple. Il y a un potentiel intéressant mais comme nous avons pu le dire tout à l'heure pas suffisamment de tribunes. A part Babel Med qui fait réellement office de projecteur pour ce genre de musique notamment.



Kabbalah


Boby : Sortons un peu de Marseille. Vous allez partir sur les routes de France, ce n'est pas la première fois.

Stéphane Galeski: En 2009 nous avions déjà un peu tourné en France. Toute la période après la sortie de "Shlomo". Mais de manière assez régulière nous tournons de toutes façons. Juste qu'il y a des périodes où c'est un peu plus concentré. Par exemple d'ici à Mai, avec "Bagels, Boxes & Elephants" nous n'allons pas arrêter.


Boby : Et le public ? Il vous reçoit bien ? Parce qu'à Marseille c'est différent vous prêchez des convertis...

Anna Startseva : (d'un ton joyeux et nonchalant) ILS ADORENT !

Uli Wolters : Vraiment, Kabbalah n'est pas qu'un phénomène marseillais. Partout, tout le temps, avec n'importe quel public ça se passe extrêmement bien. Nous faisons presque de la musique "tout terrain" et je dirais même plus "tout âge".

Unanimement : Oui, tout âge c'est le terme !

Patrick Ferne : Il nous arriver d'adapter légèrement le set. Mais pas tant que ça globalement. Vu qu'il y a beaucoup d'éléments dans notre univers les spectateurs doivent s'y retrouver au bout du compte.

Stéphane Galeski: Tout à fait, le dénominateur commun c'est le mélange. Au début les personnes sont un peu interloquées face à cet univers mélangé. Après c'est aussi à nous d'être bon et la musique fait le reste.

Boby : La Kabbale opère !

Stéphane Galeski: (rires) Pas loin ! Une fois nous avons été invités dans un festival Breizh Noize à Brest. T'imagines la différence. D'ailleurs c'était une super démarche d'inviter d'autres groupes qui sortaient du registre. Une belle ouverture d'esprit. Cette date reste comme un très bon souvenir, voir les bretons se prendre à notre musique.

Uli Wolters : En parlant des bretons, je ne sais pas si vous avez vu mais il y a 2 frères haïtiens adoptés qui sont devenus les champions de l'instrument traditionnel breton, ce qui a suscité l'indignation nationaliste machin tout ça... Ils ont reçu des menaces de morts.

Stéphane Galeski: Non mais sinon nous tombons souvent sur des gens très cool ! Souvent nous avons joué à Paris aussi, c'est une très bonne ville, il y a de l'activité. La culture vient bien là bas.

Gérard Gatto : C'est blasé Paris !!!!!

Uli Wolters : Et voilà le retour du marseillais ! Non sérieusement même si c'est un autre délire le public parisien nous reçoit vraiment bien !

Gérard Gatto: Oui mais on sent quand même ce truc du public qui a tout vu. Et d'un côté c'est un peu normal avec tous les concerts qui se déroulent dans la capitale...

Boby : Et du coup les side projects sont au poids mort ?

Stéphane Galeski: La priorité c'est avant tout Kabbalah. Après lorsque tu es musicien je pense que c'est important de faire des choses à coté.

Uli Wolters : Comme les sportifs de haut niveau, tous au tennis !!

Patrick Ferne : Clairement, nous avons tous donné la priorité à Kabbalah. Après chacun peut faire un truc en parallèle mais c'est annexe.

Stéphane Galeski: Sans parler pour les autres, ca reste quand même quelque chose d'important que de se nourrir culturellement. Et ca passe en jouant un peu a côté. Vu que nous n'avons pas les mêmes influences etc. Ca permet de creuser un peu d'autres genres. Au final, le groupe y gagne aussi puisque tout ça a forcement des répercutions quand nous composons ou simplement jouons.

Mais les side projects restent les side projects

Boby : Un pour tous, et tous pour la Kabbale !

Merci à Anna, Uli, Stéphane, Gérard et Patrick ainsi que Sarah.




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