LO - interview sans pretexte particulier
LO fait partie de ces groupes avec qui j'entretiens une relation particulière ... je les ai d'abord découvert sur scène, puis naturellement ils sont devenus des potes (a une époque je tiens a la préciser ou j'aimais bien ce qu'ils faisait mais infiniment moins que ce qu'ils font maintenant).
Si je reprends et complète le petit historique amorcé dans la chronique de leur dernier passage a la Machine a Coudre, ça donne :
en 2000 : en tête d'affiche de la 4eme nuit Decibel (l'un de leurs tous premiers concerts sous le nom de LO, suite a leur victoire l'année précédente sous un autre nom), en première partie de Cox au Café Julien, puis en 2004 (a mon retour a Marseille) a la Machine a Coudre avec leurs amis de Elektrolux, en 2005 en premiere partie de the Saints au Poste a Galène, au Moulin (avec Layne et Nation All Dust) , au Balthazar (avec N-twin et Homosuperior), puis enfin en 2006 au Poste a Galène (avec Houdini et Heidi), a la Machine a Coudre (avec Ask the Dust), et plus recemment en ouverture de Epoxies au Trolley-bus (concert dont sont tirées les photos illustrant cette interview) ...
En terme de fréquence, ils viennent donc de passer devant Anais (vue 7 fois) et Na Zdorovie (8 fois), s'approchent dangereusement de The National (9 fois) mais sont encore loin de Opossum (l'ancien groupe de Anaïs rappelons le, vu 21 fois !). Bref trêve de blah blah écoutons plutôt ce que les auteurs de l'excellent Black Kites (sorti début 2005), ont a nous raconter sur leur parcours, la scene rock en France, le chant en français, les intermittents, etc ...
Rencontre avec Tom (chant) et Yann (guitare) en commencant par une question bête ...
- Pourquoi ce nom ?
Tom : C'est un nom secret, qui a le mérite d'être court.
Yann : La dernière explication en date concerne une histoire de gène de carotte luminescente : des scientifiques auraient transféré un gène de luciole dans une carotte et ce gène s'appelle LO. C'est classe, non ?
- Etiez vous conscient en choisissant ce nom que vous seriez introuvable sur les moteurs de recherches ?
Tom : C'est quoi un moteur de recherche ?
Yann : On ne s'est jamais vraiment posé la question ! Mais dès le départ ça nous a poser des problèmes : Nous étions introuvable sur "PeopleSound.com", le responsable technique m'a alors conseillé de cliquer le plus possible sur le lien nous concernant pour nous faire monter dans les classements et ainsi être visible. Je pense que ça résume bien certains aspects de la culture Internet : le click névrotique !
- LO a une composition assez stable depuis ses débuts ... sauf en ce qui concerne le bassiste ... avez-vous une explication ?
Tom : Il y a une malédiction des bassistes. Xavier est le 52e. On espère tous que c'est le bon (même lui). En tous cas il dégage des vibrations hyperpositives et comme il est chercheur au CNRS, il n'est pas superstitieux. La malédiction n'aura pas d'effet sur lui.
- Le style a beaucoup évoluée ... comment cela s'est il fait ?
Tom : Il s'agit de trouver une musique qui reflète ce qu'on aime et ce qu'on est. C'est long. Aujourd'hui le mélange commence a être bien dosé - ça reste un mélange.
- Lo est un groupe du sud de la France qui chante en anglais. Pourriez vous chanter en français (d'autant plus que Thomas l'auteur des paroles écrit aussi des roman) ? Avez-vous déjà essayé ?
Tom : D'abord l'anglais est une belle langue en soi, qui sonne, qui s'adapte bien à la concision d'une chanson. Je n'ai jamais été convaincu par le chant "en français" d'un groupe de rock "français". Même pas Noir Désir. Ce qui m'étonne dans le débat "français-anglais" c'est qu'on n'entend jamais cet argument : chanter en anglais par amour de l'anglais. Comme si on n'avait pas le droit ! D'où vient ce malaise ? L'impérialisme anglo-saxon ? Il ne faudrait pas tout confondre. Quand les japonais lisent du Zola, ils le lisent en japonais, non ? Et c'est pourtant bien la culture française qui est mise en valeur. S'ils devaient le lire en français, où irait notre culture ? De la même façon, Lo est un groupe de rock qui chante en anglais par adhésion, (et non par peur ou par refus de sa langue "natale") et n'en représente pas moins "l'expression artistique de son pays". Comme Björk, comme Nabokov (écrivain russe qui écrivit plusieurs romans en anglais). Et puis entrer même dans tous ces arguments de "culture française", de "sa langue d'origine"... C'est déjà assez étrange. Quant à la "compréhension des paroles", de deux choses l'une : vous écoutez une chanson de U2, tout le monde connaît U2, soit vous comprenez l'anglais et il n'y a pas de problème, soit vous ne le comprenez pas et voilà : jamais, au grand jamais, je n'ai entendu quelqu'un se plaindre parce qu'il ne comprenait pas les paroles de "with or without you". Non môssieur. Les gens chantonnent, comme ça : wizorwizaoutiou oh-oh, se moquent bien de savoir ce que ça veut dire (et moi aussi), ou alors le comprennent parce que la mélodie même et le son et la scansion et la rythmique donnent le sens de ce qui est avant tout une chanson. Que U2 soit un groupe "international" et Lo un groupe "local" ne fait aucune différence sur ce point. Alors deux poids, deux mesures ? Cela dit, pour finir, avoir dans notre répertoire une chanson en français n'est pas exclu, ni interdit. On l'a fait, ce n'était pas bien. On le refera peut-être - comme on fera d'autres choses.
Yann : Pour moi, la question ne se pose pas: le rock'n'roll et la pop sont des musiques anglo saxonnes, point. Les groupes chantant en français et qui sonnent bien sont rarissimes ! Et puis, l'existence même du chant en français est liée à 95 % aux quotas des radios. Ces quotas ont tué le rock français, qui n'a strictement aucune chance d'être défendu à un niveau international. Est-ce qu'on aurait entendu parler des Hives, ou d'Hellacopters s'ils avaient chanter en suédois ? Est-ce que Ginhzu chante en flamand ?
- Et en occitan ?
Yann : Non mais Tom a écrit une chanson en patois béarnais (rires) !
Tom : C'est une idée. Mais autant choisir une langue qu'on maîtrise tous, comme l'allemand ou l'islandais.
- Depuis un an environ on parle beaucoup de vous, vous faites de plus en plus de concerts, pourtant vous bossez tous a cote ... Quel est votre statut actuel ? Vivez vous de votre musique ?
Tom : Aucun d'entre nous ne "vit" de la musique -d'un point de vue financier, parce qu'on "en vit" d'une autre façon. Mais on n'aurait rien contre un temps-plein - sous certaines conditions.
- Comment gérer vous ça par rapport a vos métiers ?
Yann : Les trente cinq heures nous permettent pour le moment de concilier les deux ! Mais nous n'avons plus beaucoup de temps pour le reste. Sauf Xavier, qui fait du surf les après-midi de concert ! (Lol)
- Essayer / Espérez vous un jour vivre de LO ?
Yann : Essayer oui, espérez non. Nous poussons et pousserons la logique de développement du groupe jusqu'au bout : album concerts / concerts album. Si un jour une porte s'ouvre tant mieux, mais on ne compte pas dessus.
- Que pensez vous du problème des intermittents ?
Yann : Le problème dépasse l'aspect politique, il est devenu culturel. "Ah bon, il faut payer pour voir le concert ?" "Ben, oui ma p'tite dame, un spectacle ça ne se fait pas tout seul !" C'est très surprenant. On ne peut pas se plaindre de la pauvreté culturelle et en même temps rechigner à payer quelques euros pour un spectacle.
Tom : C'est très français aussi cette jalousie qui s'attache aux métiers comportant des avantages sociaux (intermittents, fonctionnaires...) - très français et très bas du cul. Les gars, si vous voulez deux mois de vacances, arrêtez de râler et devenez profs ! Vous verrez comme c'est facile !
- Qu'est ce qui vous pousse a faire de la musique ?
Tom : Le rock change la frustration, la colère, en énergie qu'on partage, en offrande - c'est ce qu'on en dit du moins depuis qu'il existe - et c'est vrai ! Et ça marche !
Yann : Pour moi, jouer du rock est devenu complètement physiologique : Quinze jours sans répètes ou concerts et c'est la crise de manque ! Lol. Mais, j'ai eu une autre réponse il y quelques semaines, lorsque après un concert, un gars est venu voir Tom pour lui dire que, ce soir, c'est "ça" qu'il voulait entendre et voir. Lo, avait été une parenthèse d'évasion dans sa semaine morose ...Les concerts peuvent être une catharsis !
- Quelles sont les valeurs du groupe ?
Yann : Manu d'Elektrolux dirait les putes et la coke. Mais nous on est nettement moins rock'n'roll, en tournée on part avec un scrabble et des sachets de tisane !!! Lol
Tom : Une valeur : faire une musique qui s'adresse à tous et pas uniquement à des "initiés" de la chapelle rock'n'roll.
- Apres quelques maxis vous avez sorti votre premier album (très bon) ... cela a-t-il été facile ?
Yann : La seule difficulté c'est d'avoir le temps pour faire de nouveaux morceaux ! Ca n'a pas était très difficile pour le premier : on avait du temps puisqu'on ne faisait que très peu de concerts ! C'est plus compliqué maintenant : on a fait seulement sept nouveaux morceaux en un an. Il en faudrait le double pour un deuxième album !
Tom : Je dirais que ce n'était pas facile. Yann a surmonté beaucoup d'obstacles - et on a beaucoup appris. On ne fera plus les mêmes erreurs ; on en fera d'autres !
- Pas de label, pas de manager, pas de tourneur, et pourtant un distributeur ...
Yann : Le distributeur nous permet d'avoir notre disque un peu partout. Enfin, normalement. On a cherché un label, mais les temps sont durs ... on a pas vraiment insisté. On est en train de réfléchir avec Elektrolux à la création d'un label. Pour le reste, on n'a pas encore vraiment cherché.
- De quoi parlent les chansons ?
Yann : J'ai sais rien, mais ça doit être bien. C'est Tom qui écrit les chansons et comme ses bouquins sont très bons, je suppose que les textes aussi !
Tom : ...Difficile de répondre. Chaque chanson a son ou ses sujets et les paroles sont plutôt un puzzle d'images autour du sujet qu'un "discours". Faire la guerre au nom de Dieu (point&click), de chouettes filles faciles ou désabusées (machine girl, nobody home), notre matérialisme inutile (you are not even lost, merry go-round), tout reprendre à zéro (cheap hotel) avant qu'il soit trop tard (black kites) et l'amour bien sûr, celui qu'on a et celui qu'on fait (have been blind, ride, late ...)
- Peut on trouver les paroles de vos chansons quelque part ?
Tom : Non, mais j'aimerais que les paroles du second album soient imprimées sur le disque. Ou sur le front de chaque auditeur. Avec bien sûr leur traduction en français et en latin.
- La pochette est assez étrange au premier abord ... y a-t-il un message ?
Tom : Regardons ensemble, chers amis... C'est un corporate guy, un costume-cravate écrasé par la pression, comme tout le monde. Peut-être qu'il aimerait bien aller dehors et jouer avec son petit cerf-volant, qu'il a fabriqué un dimanche dans son garage, mais qu'il n'a jamais eu le temps d'essayer.
Yann : C'est Cédric d'Elektrolux qui a peint la pochette. Je la trouve très réussi. Il peint ce personnage très souvent : un espèce d'Elvis malsain et halluciné. Il remplace souvent les têtes des personnages de ses peintures par un quartier de viande, un crâne d'animal ...
- Comment se passe la composition des morceaux ?
Tom : On joue ensemble, on jamme, souvent sur un riff de Yann. On écoute ça et on le structure. Chacun intègre son style, bout à bout, Eric dit : "Non, je ne veux pas jouer ce rythme, il est trop simple" et à ce moment on se regarde : "Tiens, ça sonne comme du Lo !" Ensuite, cinq minutes avant l'enregistrement du disque, j'écris les paroles, en français d'abord, puis en occitan, puis en anglais.
- Si quelque chose était a refaire ou changer ?
Yann : On s'appellerait: "The Msgtgslj". Ca nous permettrait d'être trouvé super facilement dans les moteurs de recherche ! lol
- Vous tournez beaucoup hors de Marseille ?
Tom : On commence : deux tournées cette année. On va même jouer à Paris ! Parce qu'on n'est pas sectaires.
- Dans les groupes que vous avez croisé sur la route, qui vous a le plus marqué ?
Yann : Elektrolux mais on ne s'est pas croisé, on s'est télescopé et depuis on tourne souvent ensemble. Et puis Wok : excellent groupe de Toulouse qui sortira son fabuleux deuxième album en septembre.
- Et dans le non rock ?
...
- Votre meilleur souvenir de concert (sur scène ou dans le public) ?
Yann : Sur scène : le dernier concert au Poste à Galène. Dès le deuxième morceau tout le monde s'est mis à danser, on était détendu, vraiment cool. Jusque là je n'avais jamais réalisé que notre musique pouvait être dansante ! Bonne soirée.
Dans le public : nombreux très bons concerts : Elektrolux, Wok, Dimi Dero, The Datsuns, The Ex. Difficile de faire un choix !
Tom : pour Lo, mon meilleur souvenir c'est la soirée avec Heidi, Elektrolux... Sinon, Nirvana à Toulon, Théo Hakola ...
- Votre pire souvenir de concert (sur scène ou dans le public) ?
Yann : Sur scène : en première partie des Saints au Poste à Galène. J'étais tellement impressionné de faire la première partie d'un groupe aussi mythique que je pense avoir fait un concert avec un balai dans le cul ... Tom m'a aidé à chercher après le concert mais il n'a rien trouvé. Je pense toutefois, que notre plus mauvais concert, était le premier avec Elektrolux. C'était à la Machine à Coudre il y a deux ans. Il n'y a rien de pire lorsque sur scène on se rend compte qu'on n'est pas très bons !
- Avec qui pourriez vous imaginer / aimeriez vous faire un "duo" ?
Yann : Je verrais bien Isa faire un duo avec Elektrolux ... ou avec Bjork, mais ça risque d'être assez compliqué à organiser !
Tom : Pas de fantasme particulier.
- Revendiquez vous certaines influences ?
Yann : Pas vraiment. Mais disons que nous avons commencé à écouter de la musique avec des groupes commes les Pixies, les Stooges ou les Jesus And Mary Chain. Mais nous ne revendiquons rien en particulier ... on écoute essentiellement du rock mais aussi, de la pop, du metal, du rockab', du rap, de la techno ...
Tom : On revendique tout, à parts égales, l'influence du rock et de la pop. On est sur ce territoire-là. J'aime aussi le hip-hop et ça m'influence de façon plus indirecte, par exemple dans le choix du port d'un bonnet. Isa aime beaucoup Björk, mais c'est un secret, PJ Harvey, et la danse primitive. Xavier écoute tout ce qui est beau et triste - quand on est sur la route, il nous oblige à stopper pour entendre le chant des oiseaux. Eric a une sensibilité britannique - plutôt pop à guitares ; il est la synthèse parfaite de ce qu'on veut, en fait : de l'énergie et de la mélodie. Yann égale punk ! Il fait sa crise, il a de l'acné à nouveau, il ne joue plus qu'un seul accord sur sa guitare.
- Qui admirez vous le plus comme artiste (musical ou pas) ?
Tom : J'admire des écrivains morts depuis longtemps - et Kurt Cobain. En fait, mon rêve est d'être un artiste mort. Et un jour, à force de travail, j'y arriverai !
Yann : Je dirais Schiele, Brancusi ou peut être Tim Burton : J'aime bien les mecs un peu monomaniaques !
- Que pensez vous du problème de Internet et du mp3 ?
Yann : Ca dépend du point de vu duquel on se place : Internet permet de découvrir des tas de choses impossibles à dégotter ailleurs : des groupes inconnus ou des vinyles rares. Dans ce cas là c'est un outil irremplaçable. D'un autre point de vue, je trouve la dématérialisation de la musique étrange. Je fais partis des fous furieux qui aiment bien avoir la pochette de leur disque !!! Et la gratuité que sous entend le mp3 est perverses : on n'imagine pas une seule seconde que faire une chanson coûte de l'argent. Et puis, tant que c'est gratuit on prend ! Mais que les maisons de disques ne se plaignent pas, en vendant leurs disques comme des pots de yaourt, les gens se sont mis à consommer la musique comme des yaourts ! C'est logique.
Tom : Point de vue qui n'engage que moi : le soi-disant "piratage" me ravit. Quels droits sur la musique les majors pensaient-elles avoir ? Ces hypocrites, ces escrocs fabriquent aujourd'hui des disques copy control qu'on achète gentiment et qu'on ne peut pas écouter ! Le monde change, les artistes doivent s'adapter aussi - et leur place est, en tous cas dans le rock, avant tout sur scène. De plus, les progrès du home-studio et d'Internet permettent à n'importe quel musicien d'enregistrer et de diffuser son travail en toute liberté ...pour l'instant. Et on devrait pleurer ? Rendez-nous nos cassettes pourries (sur lesquelles, d'ailleurs, les trois quarts de la planète écoutent toujours de la musique "piratée") !
- Le retour du rock ?
Yann : Au niveau local, je pense que la scène rock marseillaise n'a jamais été aussi prolifique. Il y a de nombreux groupes vraiment intéressants et avec une vraie personnalité. Dans les nouveaux venus, j'adore les Nitwits. A un niveau international ça peut donner de bonnes choses, mais j'ai peur que ce retour ne soit lié qu'à un effet de mode ! Pas une semaine sans que le NME ne fasse sa "une" avec les nouveaux Beatles !
- Dans les disques que vous avez récemment acheté lequel vous a la plus plu et lequel vous a le plus déçu ?
Yann : L'album des Hush Puppies est vraiment excellent ! On m'a offert un album de The Michelle Gun Elephant, et je suis assez déçu.
Tom : un coup de foudre : le dernier PJ Harvey. Une déception : la reformation d'Ultrateckel.
- Vous écoutez quoi en ce moment ?
Tom : en ce moment ? La musique du Seigneur des Anneaux par Howard Shore. Rock'n'roll !
Yann : Essentiellement du rock et de la pop, dans l'ordre des rotations : Hush Puppies, Jack The Ripper, Wok, White Stripes, Dead 60's, P.J. Harvey, The Hives, Gang Of Four ...régulièrement intercalés avec les classiques Stooges, Pixies, Saints, Kings ... Et ah oui, il me faut moi aussi un groupe bien obscure .... Les Neurotic Swingers !
- Pensez vous qu'il soit possible de se faire connaître de Marseille ?
Yann : Dans une certaine mesure, oui. Les Neurotic Swingers, Eths ou Dagoba semblent avoir acquis une certaine réputation. D'un autre côté, le nombrilisme parisien est bien réel et Marseille reste aux yeux de la plupart des gens une ville reggae ou rap !
Tom : connus comme Pagnol ou connus comme Loana ?
- Un plus grand dynamisme de la scène musicale au Nord, mythe ou réalité ?
Tom : Je crois que c'est un mythe. La vieille opposition Nord-Sud. Mais on en saura plus très bientôt.
- Comment avez vous senti évoluer la scène marseillaise ces dernières années ?
Yann : Je crois qu'on a eu très chaud, il y deux ou trois ans : de moins en moins de salles, peu de concerts. Ca s'est un peu amélioré avec la création de quelques salles et associations. Les choses commencent à s'organiser ...
- Pour finir pouvez vous tu me citer 10 groupes marseillais (en précisant leur style) :
Tom :
mes préférés : Elektrolux (rock intemporel) et Nitwits (rejetons forcément débraillés de Nirvana)
Et puis il y a : Dagoba (dignes représentants métalliques à carrure internationale), Dupain (qui nous ont piqué l'idée de l'occitan), Neurotic Swingers (énormes au Japon), Hatepinks (Yann dit que c'est bien), Crumb (prometteurs), N-Twin (manga mélancolique), Eths (qu'on ne présente plus), Cowboys from Outer Space (dernier album moins passéiste), le groupe de hip-hop que m'a fait écouter François, HH quelque chose (ndP : sûrement HHP), vraiment bien...
Yann : Alors faut pas que j'oublie nos copains : Elektrolux (rock'n'roll), Nitwits (Rock barré), Layne (post grunge), Nation All Dust (Rock), Heidi (Electro-pop), Crumb (punk pshyché), N-Twin (pop noisy), Soma (pop).
- Si LO était :
... un animal :
Yann : Je crois que c'est le porc qui a l'orgasme le plus long ... en même temps c'est pas très glamour comme animal !
Tom : Un ornithorynque : on dirait que cette bête-là est l'assemblage d'animaux divers.
... une couleur :
Tom : le rouge sans hésiter !
Yann : le noir, c'est rock'n'roll ! Ou peut être le rose pour faire une OPA sur les Hatepinks.
... un plat :
Yann : une pizza Ananas Chorizzo, je crois que c'est la pizza préférée de Tom !
Tom : viande crue et chantilly.
- Pour nos lecteurs marseillais ou de la région :
- un conseil restau :
Tom : Le Boucher, rue ... du village je crois ..
Yann : La passerelle : bon et pas cher !
- un conseil bar :
Tom : le Taxi-bar sur le cours d'Estienne-d'Orves - ils servent du café après 20h ! Les seuls à Marseille ! Et ils sont sympas.
Yann : La passerelle, oui, je suis un peu monomaniaque !
Contact : https://membres.lycos.fr/lomusic/
Interview réalisée le 19 mars 2006 par Pirlouiiiit
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