À l'occasion de leur participation au festival Musilac et juste avant leur show, nous retrouvons le groupe Skip The Use, qui se prête au jeu de l'interview, lève le voile sur ce qui a motivé l'écriture de leur dernier opus "Little Armaggedon" et nous livre ses impressions avant son entrée sur scène...



De retour sur la scène du Musilac en grand favori, quel est votre sentiment avant le show ?
Nous sommes très heureux d'être là. Nous avons demandé à participer au festival musilac parce que nous n'avons que de bons souvenirs, pour ceux qui en ont... (rires des autres membre du groupe) Le hasard de la programmation fait qu'à chaque fois nous sommes avec des potes. Ce soir, c'est avec FFF, la dernière fois avec Lenny Kravitz, Shaka Ponk... Les intermittents avec qui nous travaillons dans l'année sur nos différentes dates sont là ce soir et nous avons beaucoup de plaisir à les retrouver.

La version "édition limitée" de votre deuxième album "Can be late" contenait 8 titres live issus du concert à la machine du moulin rouge à Paris. Peut-on s'attendre à un album live de "little Armaggedon" ?
Pour l'instant il n'est pas possible financièrement de monter ce projet. Mais nous sommes des coriaces, nous le ferons, l'envie est là. Chaque concert est une étape vers quelque chose. On se concentre sur tout le chemin qu'il nous reste à faire. Dans notre tête nous sommes constamment en développement. Nous sommes en pleine réflexion sur les deux zénith prévus et nous aimerions produire deux vrais spectacles pour les enregistrer en dvd.



Le titre "The story of gods and mens" que l'on retrouve dans votre dernier opus "Little armaggedon" parle de la foi que l'on doit avoir en l'amour. Cette chanson est-elle comme une profession de foi ?
Ce n'est pas une profession de foi mais plutôt une analyse de ce qu'il se passe. L'album a été écrit en 2012/2013. Tout ce qui s'était passé à ce moment là dans le monde religieux et ses conséquences sur les rapports humains nous avaient beaucoup touchés. La Bible, le Coran, la Torah parlent de vivre ensemble, de respect. À aucun moment, ils n'encouragent à la violence. Ils parlent d'amour. Il n'y a rien d'autre entre les lignes. La question s'est posée : comment part-on d'un livre magnifique pour en arriver aux actes affreux qui se sont commis au nom de la religion ? Le but était de susciter le débat.

Quelle a été l'émotion principale dans laquelle a été écrit votre dernier opus "Little Armaggedon" ?
La remise en question est quelque chose qui nous a vraiment marqué. Une remise en question de ce qu'on est, de ce qu'on pense, de comment nous pouvons vivre ensemble lorsqu'on nous bouscule dans notre slip avec quelque chose qui évolue comme le mariage pour tous par exemple. Nous aimons faire des albums qui sont à l'image du monde. Aujourd'hui comme à l'époque de nos aïeux, nous sommes à la croisée des chemins. Nous devons bousculer nos certitudes et ne pas rester ethno-centrés, ce qui occasionne un gros bordel. C'est cette réflexion qui nous a guidés tout au long de l'écriture de cet album. Nous devons vivre ensemble malgré nos différences et bousculer les états d'esprit.