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Chronique de concert Entretien avec le groupe The Flash
Lundi 25 novembre 2024 : 6356 concerts, 27233 chroniques de concert, 5420 critiques d'album.
Entretien avec le groupe The Flash
Plus qu'un Flash, j'ai eu un coup de coeur pour le premier album du groupe The Flash, évidemment. La musique, l'univers, le son du groupe et la voix d'Elise... un délice, j'ai fondu. J'avais envie de vous faire découvrir un groupe prometteur qui arrive là, maintenant, qui sort de nulle part ou presque. Je vous demande, amis lecteurs, d'avoir une oreille attentive sur cette formation qui mérite un peu de votre temps. Regardez leur premier clip, vous comprendrez pourquoi je suis tombé sous le charme, et pas seulement moi.
Dans l'interview avec le groupe The Flash, seront nommés Richard Bellia, le photographe, Eric Coubard du label Bad Reputation et Jim Diamond, le brillant producteur des premiers Whites stripes, qui ont tous succombés à la musique de The Flash. Alors, qu'attendez-vous pour plonger à votre tour ? Maintenant...
Lebonair: Comment vous êtes-vous rencontrés ?
Thomas et Simon: Nous, on est frangins, on vient de Longwy, de Lorraine. Elise qui était à la même maternelle que nous, on s'est retrouvé sur les bancs du lycée. Un jour, Elise est venue chez nous et elle nous a montré une petite vidéo où elle chante en grattant sur une guitare.On a été scotché par sa voix. On lui a demandé d'enregistrer une démo. Elise nous présentera après Lucas (le gratteux lead). Le quartet a pris forme, on a commencé à jouer dans de petites fêtes privées. Au cours d'une soirée, une amie nous a présenté Fabien le bassiste qui par son âge avait beaucoup plus d'expérience que nous.
Fabien le bassiste du groupe (le plus âgé de tous): Je leur ai demandé s'ils voulaient faire de la musique sérieusement et ils ont répondu oui.
Simon le batteur: C'est parti comme ça, on a enchainé les répétitions et en février 2009, le premier concert tombe.
Fabien: On a déjà fait pas mal de concerts jusqu'à présent. Un jour, j'ai halluciné. Nous, inconnus au bataillon, on se dit qu'il y aurait personne ce soir-là et au final, il y avait 350 personnes. Là, je dis aux jeunes, il se passe un truc, c'est pas possible. Par expérience, je leur dis, ça n'arrive jamais ce genre de truc. Du coup, ça leur à donner goût, à moi également de continuer, ça nous à encouragé et les choses se sont accélérés après notamment quand on a gagné à un tremplin pour jeunes groupes dans un festival au Luxembourg.
Notre booker Michel Ruer qui travaille pour la plus grosse radio de Lorraine a rejoint notre petite équipe et du coup, après, ça s'est accéléré. On a eu plus de dates, plus de retombées et lui connaissait Eric Coubard du label Bad Reputation. Michel, en tant qu'animateur radio, reçoit tous les cds du label. Il trouvait que c'était un bon label qui correspondait bien à notre univers sachant que dans Bad Reputation, c'est assez rock quand même. Il a envoyé notre musique à Eric Coubard qui visiblement à bien aimer, suffisamment pour nous signer et sortir notre premier album.
Lebonair: Ce sont ces rencontres, ces évènements qui vous ont permis d'être là...
Fabien: Oui avec les crochets, les tremplins et Eric Coubard évidemment qui est venu chercher pour nous ce grand producteur Jim Diamond en provenance de Detroit (Whites Stripes, The Love Me Nots...).
On a travaillé aussi dans le studio d'un ami, ça me tenait à coeur (Mon Studio à Nancy). Jim Diamond est venu de Détroit pour enregistrer au sein du studio de mon pote. Cela a été un moment formidable.
Lebonair: Je veux bien vous croire. Cela a été facile de travailler avec Jim Diamond, pas trop de pression ? Vous attendiez quoi de lui? et qu'attendait-il de vous ?
Fabien: Cela a été facile. Comment souvent, quand tu croises des grands dans la musique, ils sont plus simples que l'on s'imagine.
Elise: On appréhendait quand même un peu, c'est vrai. Déjà, il parle anglais même si nous, on se débrouille bien dans cette langue, ce n'est pas forcément évident, pour s'exprimer, bien se faire comprendre. On était un peu timide surtout quand on connait le cv qu'il a. En fait, il a été très sympa, très pro, très cool, très relax. Ils nous a bien détendu.
Fabien: La 1ère chose qu'il a faite en arrivant en France, c'est d'acheter une bouteille de Whisky qu'il nous à amené. Cela nous a détendus. Pour le reste, il connaissait forcément nos chansons, ça été validé en amont et il s'est donc plus concentré sur le son. Il a donné quelques conseils pour les paroles car pour un américain, il se trouve qu'il y a quelques subtilités de language (le groupe chante en Anglais). Il avait ramené dans son sac à cadeau, des vieux micros vintages, des vieilles pédales, bref un condensé de ce qu'il a en studio, surplace, là-bas à Detroit.
Lebonair: Il a donc été simple, pro et vous a mis à l'aise si je résume ?
Elise la chanteuse: Oui et puis, il y avait Yann du studio qu'on connait bien, avec qui on avait travaillé pour le cd 5 titres.
Il est très pro, très cool, il ne presse pas du tout et prend le temps de faire les choses bien. Moi perso, le fait que Yann soit là m'a détendu. Dans ce studio, c'est un peu la maison, la famille.
Lebonair: Vous avez envie de travailler sur un autre album avec Jim Diamond ?
Fabien: Il est sûr qu'on aimerait bien continuer sur cette voie-là. Jim nous a dit de venir à Detroit la prochaine fois pour le prochain, ça serait évidemment formidable. Cette rencontre nous a permis d'évoluer sur notre son.
Thomas le guitariste: Il a beaucoup bossé sur les sons de guitare, choix des amplis, des micros.
Lebonair: Je confirme, ça sonne bien chez moi avec mon matos. Je sais que ne t'attendait rien à l'écoute de votre disque et que je suis tombé sur le cul, c'est quoi le délire quand j'ai lu après que vous étiez des jeunes frenchys.
Fabien: Des amis de Jim Diamond aux Usa ont parlé de nous en disant que nous étions la french nouvelle vague (Tout le monde mort de rire)
Lebonair: En tous cas, j'ai une amie qui a fait une pré-commande du disque et je sais qu'elle est impatiente de l'avoir.( Le groupe est tout sourire et depuis, le disque est sorti dans les bacs). Concernant votre univers, par votre musique, la pochette du disque, le nom de votre groupe, ça fait très vintage, rétro marqué au fer années 60 et 70. D'où viennent vos influences, qu'est-ce qui vous a marqué dans votre parcours musical ?
Thomas: C'est vrai qu'au début, on a été très marqué par les années 70 par notre père surtout, il écoutait beaucoup les Floyd, les Rolling Stones, les Beatles et donc, c'est vrai, au début, on est parti là-dessus. Après, en évoluant, on a chacun apporté nos influences, chacun a appris à découvrir de nouvelles musiques. On écoute toujours de nouvelles choses, ce qui fait qu'aujourd'hui, on aime bien mélanger les styles
Elise: D'époques différentes aussi...
Fabien: C'était le lien entre nous les années soixante-dix.
C'est ça, l'intérêt d'un groupe, quand tu mélanges tout cela, ça fait la spécificité du groupe par rapport à un autre. Le mélange de cinq personnes fait quelque chose d'unique.
Si tu prends le goût d'une personne, on peut retrouver ailleurs la même chose.Le mélange collectif, c'est plus rare de retrouver ailleurs car ceux ne sont plus les mêmes individus.
On compose aussi tous ensemble.
Lebonair: Votre musique a été crée suite à des jams ?
Fabien: Oui ou de riff par exemple...
Simon le batteur et frère de Thomas: par exemple, le morceau L.A Funky, en live, on peut le faire tourner 15 minutes. Sur la partie où cela ne chante pas , à la fin, on peut faire un peu d'impro car on adore jouer en live avec de l'instrumental.
Elise: En répét, c'est un peu comme cela que ça se passe. Il y a un qui lance un truc, un plan et après on tourne dessus et on voit si ça prend, si quelque chose de bon en ressort. J'essaie de trouver une ligne de chant.
On enregistre, on écoute après, on essaie de trouver des arrangements pour que la chanson prenne de l'épaisseur.
Fabien: Je connais très peu de groupes qui travaillent comme ça.
Elise: Il faut dire aussi que le samedi, c'est le jour où l'on se voit, qu'on répête ensemble car on vit tous à droite, à gauche (Elise vit à Bruxelles notamment). Il y a que là que l'on peut vraiment travailler ensemble.
Fabien: Un autre élément déclencheur, c'est le photographe Richard Bellia.
Lui aussi, il a craqué sur nous, nous a pris en photo et les a envoyés à tout un tas de gens qu'il connaissait. Lui, Richard, c'est à double tranchant, il dit "les jeunes groupes, soit j'aime, soit je déteste et vous je vous adore, donc pas de souci, je descends pour vous voir". Grâce à lui, par ces contacts notamment à la radio, ça nous a fait connaître d'autant plus.
Lebonair: Richard Bellia est un grand photographe qui a exposé notamment à Rock en Seine et que j'ai rencontré la 1ère fois au festival de Reading près de Londres en 1995 pour 3 jours de rock mémorable). Là, je raconte l'anecdote sur ma rencontre avec lui, que je l'ai croisé à de nombreuses reprises dans ma vie rock'n'roll notamment avec les Mass Hysteria quelques années plus tard. Voilà, qu'on se met à parler de petites histoires sur Richard dont une bien croustillante (l'histoire d'un type qui s'est fait clouer ces testicules sur une planche pendant une expo de Richard) et celle d'une amie à moi danseuse étoile (Elsa) qui s'est fait shooter par Richard.(le monde est petit...)
Lebonair: Un truc bien frais les amis, votre histoire de testicules (Le groupe est mort de rire). C'est un passionné et un grand photographe ce type. C'est bien de l'avoir comme parrain, c'est sympa pour vous. Pour la suite, de quoi avez-vous envie ? C'est quoi le futur ? Une tournée, l'étranger ?
Fabien: Oui, une petite tournée, on a déjà été jouer en Irlande par ex. C'était super, on a joué en Belgique, en Allemagne, toujours avec de bons échos.
Elise: En Irlande, c'était vraiment super, ils adorent la musique. Dans la rue, tu leur mets une flûte, une guitare et c'est parti.
Lebonair: C'est leur culture, leur esprit, l'esprit festif
Elise: c'est ça, et on veut jouer un maximum.
Lebonair: Une date à Paris sinon ?
Le groupe: Oui, normalement le 19 septembre 2013 au New morning.
On va être également aussi fin juillet pour un festival à Nancy, le vieux canal.
On va peut être jouer pour le festival les chiens à plumes mi-Aout et chez Paulette le 22 Aout
notamment,un lieu un peu culte dans le nord de la France.
Tous les grands de l'époque sont passés chez Paulette donc Hendrix.
Pleins d'autres dates devraient tombés d'ici là.
Lebonair: Une envie de nous parler de quelque chose pour conclure ?
Thomas: Oui, sur le nom du groupe justement, je n'avais pas répondu tout à l'heure.
Lebonair: D'ailleurs, tu as eu de la chance que le nom ne soit pas pris car cela sonne vraiment bien "The Flash" !
Thomas: C'est par rapport à un bouquin qui date des années 70, qui s'appelle Flash ou le Grand Voyage, écrit par un Français, Charles Duchaussois. C'était un jeune homme qui est parti sur les routes, il a bourlingué.
Il avait envie de découvrir du pays, des gens. Il se retrouve à Katmandou avec tous les hippies et il explique son expérience par rapport à la drogue. Le bouquin commence cool mais finalement il est assez dur car il part dans les montagnes, dans le haut lieu de la drogue, il vit différentes vies tels trafiquants d'armes à Beyrouth notamment. Moi, j'ai trouvé que ça représentait bien cette époque et notre musique. On a eu de la chance que ce nom ne soit pas pris, si Flash était pris mais pas The Flash
Lebonair: On s'en fout, c'est de la merde mais pas vous, The Flash ! (Tout le monde éclate de rire)
Fabien: ça colle parfaitement au groupe, quelque chose de simple, léger et si on gratte en profondeur, on découvre une richesse et certains messages.
Lebonair: Après 3/4 écoutes, j'ai commencé à me prendre au jeu et ta voix Elise, wouah, quelle voix tu as, je suis amoureux, j'ose pas te regarder, j'adore vraiment ta voix, elle est magnifique !
Elise: (avec son merveilleux sourire, elle a un côté Amelie Poulain) Merci beaucoup Jérôme...
Lebonair: Tu avais pris des cours ?
Elise: Pas vraiment, je chantais sous ma douche mais j'ai pris quelques cours de guitare. Sur scène, je gratte un peu, je fais des reprises genre Ray Charles etc.
Lebonair: Vous avez quelques nouveaux morceaux en stock en vue d'un 2eme album ?
Fabien: 3 nouveaux morceaux, des reprises, j'ai envie des Pretenders, je sais pas quoi tu en penses
Lebonair: Avec Chrissie Hynde la chanteuse, je n'en pense que tu bien...
Fabien: C'est proche de la voix d'Elise
Lebonair: C'est un groupe qui tournait encore récemment...
Fabien: On aime bien Jefferson Airplane , on aime bien rendre ces vieux morceaux plus modernes.
Pour finir, on est partant pour un 2eme disque, envie de l'étranger évidemment, de rencontrer différents publics.
Lebonair: C'est plus dur en tant que groupe français, faudrait mieux être belge, c'est plus facile pour exporter...
Elise: c'est vrai
Lebonair: Ce que j'aime chez vous, c'est quand vous écoutant, on ne devine pas d'où vous venez, vôtre âge.
Chanter en anglais, c'est une bonne idée aussi, ça colle parfaitement à vôtre musique.
Elise: L'anglais, c'est la langue du rock.
Lebonair: Faudra quand même à la radio, qu'ils virent ces quotas de chansons françaises à respecter, c'est débile ce système de quota.
On terminera là-dessus et je vous souhaite évidemment un long chemin et tout le succès que vous méritez ! Merci pour ce beau moment passé avec vous tous !
Le groupe: Merci à toi et à Concertandco.
En concert au New Morning à Paris le 19 septembre prochain
Remerciements à Eric Coubard... C'était trop sympa de te revoir, merci pour tout et vive le sud de la France ! Merci au groupe, c'était un bon moment, celui passé avec vous en cette journée mémorable et cette neige, les transports, enfin avec tout ce merdier, vous vous souviendrez de ce 12 mars à Paris.
Bien sûr merci, un grand merci à toi, Lika Banshoya, pour tout ce que tu es... Aà découvrir son travail : https://www.lika-banshoya.com/
Mars 2013 brasserie les Ondes Paris 16 un jour de neige... un flash
Dans l'interview avec le groupe The Flash, seront nommés Richard Bellia, le photographe, Eric Coubard du label Bad Reputation et Jim Diamond, le brillant producteur des premiers Whites stripes, qui ont tous succombés à la musique de The Flash. Alors, qu'attendez-vous pour plonger à votre tour ? Maintenant...
Lebonair: Comment vous êtes-vous rencontrés ?
Thomas et Simon: Nous, on est frangins, on vient de Longwy, de Lorraine. Elise qui était à la même maternelle que nous, on s'est retrouvé sur les bancs du lycée. Un jour, Elise est venue chez nous et elle nous a montré une petite vidéo où elle chante en grattant sur une guitare.On a été scotché par sa voix. On lui a demandé d'enregistrer une démo. Elise nous présentera après Lucas (le gratteux lead). Le quartet a pris forme, on a commencé à jouer dans de petites fêtes privées. Au cours d'une soirée, une amie nous a présenté Fabien le bassiste qui par son âge avait beaucoup plus d'expérience que nous.
Fabien le bassiste du groupe (le plus âgé de tous): Je leur ai demandé s'ils voulaient faire de la musique sérieusement et ils ont répondu oui.
Simon le batteur: C'est parti comme ça, on a enchainé les répétitions et en février 2009, le premier concert tombe.
Fabien: On a déjà fait pas mal de concerts jusqu'à présent. Un jour, j'ai halluciné. Nous, inconnus au bataillon, on se dit qu'il y aurait personne ce soir-là et au final, il y avait 350 personnes. Là, je dis aux jeunes, il se passe un truc, c'est pas possible. Par expérience, je leur dis, ça n'arrive jamais ce genre de truc. Du coup, ça leur à donner goût, à moi également de continuer, ça nous à encouragé et les choses se sont accélérés après notamment quand on a gagné à un tremplin pour jeunes groupes dans un festival au Luxembourg.
Notre booker Michel Ruer qui travaille pour la plus grosse radio de Lorraine a rejoint notre petite équipe et du coup, après, ça s'est accéléré. On a eu plus de dates, plus de retombées et lui connaissait Eric Coubard du label Bad Reputation. Michel, en tant qu'animateur radio, reçoit tous les cds du label. Il trouvait que c'était un bon label qui correspondait bien à notre univers sachant que dans Bad Reputation, c'est assez rock quand même. Il a envoyé notre musique à Eric Coubard qui visiblement à bien aimer, suffisamment pour nous signer et sortir notre premier album.
Lebonair: Ce sont ces rencontres, ces évènements qui vous ont permis d'être là...
Fabien: Oui avec les crochets, les tremplins et Eric Coubard évidemment qui est venu chercher pour nous ce grand producteur Jim Diamond en provenance de Detroit (Whites Stripes, The Love Me Nots...).
On a travaillé aussi dans le studio d'un ami, ça me tenait à coeur (Mon Studio à Nancy). Jim Diamond est venu de Détroit pour enregistrer au sein du studio de mon pote. Cela a été un moment formidable.
Lebonair: Je veux bien vous croire. Cela a été facile de travailler avec Jim Diamond, pas trop de pression ? Vous attendiez quoi de lui? et qu'attendait-il de vous ?
Fabien: Cela a été facile. Comment souvent, quand tu croises des grands dans la musique, ils sont plus simples que l'on s'imagine.
Elise: On appréhendait quand même un peu, c'est vrai. Déjà, il parle anglais même si nous, on se débrouille bien dans cette langue, ce n'est pas forcément évident, pour s'exprimer, bien se faire comprendre. On était un peu timide surtout quand on connait le cv qu'il a. En fait, il a été très sympa, très pro, très cool, très relax. Ils nous a bien détendu.
Fabien: La 1ère chose qu'il a faite en arrivant en France, c'est d'acheter une bouteille de Whisky qu'il nous à amené. Cela nous a détendus. Pour le reste, il connaissait forcément nos chansons, ça été validé en amont et il s'est donc plus concentré sur le son. Il a donné quelques conseils pour les paroles car pour un américain, il se trouve qu'il y a quelques subtilités de language (le groupe chante en Anglais). Il avait ramené dans son sac à cadeau, des vieux micros vintages, des vieilles pédales, bref un condensé de ce qu'il a en studio, surplace, là-bas à Detroit.
Lebonair: Il a donc été simple, pro et vous a mis à l'aise si je résume ?
Elise la chanteuse: Oui et puis, il y avait Yann du studio qu'on connait bien, avec qui on avait travaillé pour le cd 5 titres.
Il est très pro, très cool, il ne presse pas du tout et prend le temps de faire les choses bien. Moi perso, le fait que Yann soit là m'a détendu. Dans ce studio, c'est un peu la maison, la famille.
Lebonair: Vous avez envie de travailler sur un autre album avec Jim Diamond ?
Fabien: Il est sûr qu'on aimerait bien continuer sur cette voie-là. Jim nous a dit de venir à Detroit la prochaine fois pour le prochain, ça serait évidemment formidable. Cette rencontre nous a permis d'évoluer sur notre son.
Thomas le guitariste: Il a beaucoup bossé sur les sons de guitare, choix des amplis, des micros.
Lebonair: Je confirme, ça sonne bien chez moi avec mon matos. Je sais que ne t'attendait rien à l'écoute de votre disque et que je suis tombé sur le cul, c'est quoi le délire quand j'ai lu après que vous étiez des jeunes frenchys.
Fabien: Des amis de Jim Diamond aux Usa ont parlé de nous en disant que nous étions la french nouvelle vague (Tout le monde mort de rire)
Lebonair: En tous cas, j'ai une amie qui a fait une pré-commande du disque et je sais qu'elle est impatiente de l'avoir.( Le groupe est tout sourire et depuis, le disque est sorti dans les bacs). Concernant votre univers, par votre musique, la pochette du disque, le nom de votre groupe, ça fait très vintage, rétro marqué au fer années 60 et 70. D'où viennent vos influences, qu'est-ce qui vous a marqué dans votre parcours musical ?
Thomas: C'est vrai qu'au début, on a été très marqué par les années 70 par notre père surtout, il écoutait beaucoup les Floyd, les Rolling Stones, les Beatles et donc, c'est vrai, au début, on est parti là-dessus. Après, en évoluant, on a chacun apporté nos influences, chacun a appris à découvrir de nouvelles musiques. On écoute toujours de nouvelles choses, ce qui fait qu'aujourd'hui, on aime bien mélanger les styles
Elise: D'époques différentes aussi...
Fabien: C'était le lien entre nous les années soixante-dix.
C'est ça, l'intérêt d'un groupe, quand tu mélanges tout cela, ça fait la spécificité du groupe par rapport à un autre. Le mélange de cinq personnes fait quelque chose d'unique.
Si tu prends le goût d'une personne, on peut retrouver ailleurs la même chose.Le mélange collectif, c'est plus rare de retrouver ailleurs car ceux ne sont plus les mêmes individus.
On compose aussi tous ensemble.
Lebonair: Votre musique a été crée suite à des jams ?
Fabien: Oui ou de riff par exemple...
Simon le batteur et frère de Thomas: par exemple, le morceau L.A Funky, en live, on peut le faire tourner 15 minutes. Sur la partie où cela ne chante pas , à la fin, on peut faire un peu d'impro car on adore jouer en live avec de l'instrumental.
Elise: En répét, c'est un peu comme cela que ça se passe. Il y a un qui lance un truc, un plan et après on tourne dessus et on voit si ça prend, si quelque chose de bon en ressort. J'essaie de trouver une ligne de chant.
On enregistre, on écoute après, on essaie de trouver des arrangements pour que la chanson prenne de l'épaisseur.
Fabien: Je connais très peu de groupes qui travaillent comme ça.
Elise: Il faut dire aussi que le samedi, c'est le jour où l'on se voit, qu'on répête ensemble car on vit tous à droite, à gauche (Elise vit à Bruxelles notamment). Il y a que là que l'on peut vraiment travailler ensemble.
Fabien: Un autre élément déclencheur, c'est le photographe Richard Bellia.
Lui aussi, il a craqué sur nous, nous a pris en photo et les a envoyés à tout un tas de gens qu'il connaissait. Lui, Richard, c'est à double tranchant, il dit "les jeunes groupes, soit j'aime, soit je déteste et vous je vous adore, donc pas de souci, je descends pour vous voir". Grâce à lui, par ces contacts notamment à la radio, ça nous a fait connaître d'autant plus.
Lebonair: Richard Bellia est un grand photographe qui a exposé notamment à Rock en Seine et que j'ai rencontré la 1ère fois au festival de Reading près de Londres en 1995 pour 3 jours de rock mémorable). Là, je raconte l'anecdote sur ma rencontre avec lui, que je l'ai croisé à de nombreuses reprises dans ma vie rock'n'roll notamment avec les Mass Hysteria quelques années plus tard. Voilà, qu'on se met à parler de petites histoires sur Richard dont une bien croustillante (l'histoire d'un type qui s'est fait clouer ces testicules sur une planche pendant une expo de Richard) et celle d'une amie à moi danseuse étoile (Elsa) qui s'est fait shooter par Richard.(le monde est petit...)
Lebonair: Un truc bien frais les amis, votre histoire de testicules (Le groupe est mort de rire). C'est un passionné et un grand photographe ce type. C'est bien de l'avoir comme parrain, c'est sympa pour vous. Pour la suite, de quoi avez-vous envie ? C'est quoi le futur ? Une tournée, l'étranger ?
Fabien: Oui, une petite tournée, on a déjà été jouer en Irlande par ex. C'était super, on a joué en Belgique, en Allemagne, toujours avec de bons échos.
Elise: En Irlande, c'était vraiment super, ils adorent la musique. Dans la rue, tu leur mets une flûte, une guitare et c'est parti.
Lebonair: C'est leur culture, leur esprit, l'esprit festif
Elise: c'est ça, et on veut jouer un maximum.
Lebonair: Une date à Paris sinon ?
Le groupe: Oui, normalement le 19 septembre 2013 au New morning.
On va être également aussi fin juillet pour un festival à Nancy, le vieux canal.
On va peut être jouer pour le festival les chiens à plumes mi-Aout et chez Paulette le 22 Aout
notamment,un lieu un peu culte dans le nord de la France.
Tous les grands de l'époque sont passés chez Paulette donc Hendrix.
Pleins d'autres dates devraient tombés d'ici là.
Lebonair: Une envie de nous parler de quelque chose pour conclure ?
Thomas: Oui, sur le nom du groupe justement, je n'avais pas répondu tout à l'heure.
Lebonair: D'ailleurs, tu as eu de la chance que le nom ne soit pas pris car cela sonne vraiment bien "The Flash" !
Thomas: C'est par rapport à un bouquin qui date des années 70, qui s'appelle Flash ou le Grand Voyage, écrit par un Français, Charles Duchaussois. C'était un jeune homme qui est parti sur les routes, il a bourlingué.
Il avait envie de découvrir du pays, des gens. Il se retrouve à Katmandou avec tous les hippies et il explique son expérience par rapport à la drogue. Le bouquin commence cool mais finalement il est assez dur car il part dans les montagnes, dans le haut lieu de la drogue, il vit différentes vies tels trafiquants d'armes à Beyrouth notamment. Moi, j'ai trouvé que ça représentait bien cette époque et notre musique. On a eu de la chance que ce nom ne soit pas pris, si Flash était pris mais pas The Flash
Lebonair: On s'en fout, c'est de la merde mais pas vous, The Flash ! (Tout le monde éclate de rire)
Fabien: ça colle parfaitement au groupe, quelque chose de simple, léger et si on gratte en profondeur, on découvre une richesse et certains messages.
Lebonair: Après 3/4 écoutes, j'ai commencé à me prendre au jeu et ta voix Elise, wouah, quelle voix tu as, je suis amoureux, j'ose pas te regarder, j'adore vraiment ta voix, elle est magnifique !
Elise: (avec son merveilleux sourire, elle a un côté Amelie Poulain) Merci beaucoup Jérôme...
Lebonair: Tu avais pris des cours ?
Elise: Pas vraiment, je chantais sous ma douche mais j'ai pris quelques cours de guitare. Sur scène, je gratte un peu, je fais des reprises genre Ray Charles etc.
Lebonair: Vous avez quelques nouveaux morceaux en stock en vue d'un 2eme album ?
Fabien: 3 nouveaux morceaux, des reprises, j'ai envie des Pretenders, je sais pas quoi tu en penses
Lebonair: Avec Chrissie Hynde la chanteuse, je n'en pense que tu bien...
Fabien: C'est proche de la voix d'Elise
Lebonair: C'est un groupe qui tournait encore récemment...
Fabien: On aime bien Jefferson Airplane , on aime bien rendre ces vieux morceaux plus modernes.
Pour finir, on est partant pour un 2eme disque, envie de l'étranger évidemment, de rencontrer différents publics.
Lebonair: C'est plus dur en tant que groupe français, faudrait mieux être belge, c'est plus facile pour exporter...
Elise: c'est vrai
Lebonair: Ce que j'aime chez vous, c'est quand vous écoutant, on ne devine pas d'où vous venez, vôtre âge.
Chanter en anglais, c'est une bonne idée aussi, ça colle parfaitement à vôtre musique.
Elise: L'anglais, c'est la langue du rock.
Lebonair: Faudra quand même à la radio, qu'ils virent ces quotas de chansons françaises à respecter, c'est débile ce système de quota.
On terminera là-dessus et je vous souhaite évidemment un long chemin et tout le succès que vous méritez ! Merci pour ce beau moment passé avec vous tous !
Le groupe: Merci à toi et à Concertandco.
En concert au New Morning à Paris le 19 septembre prochain
Remerciements à Eric Coubard... C'était trop sympa de te revoir, merci pour tout et vive le sud de la France ! Merci au groupe, c'était un bon moment, celui passé avec vous en cette journée mémorable et cette neige, les transports, enfin avec tout ce merdier, vous vous souviendrez de ce 12 mars à Paris.
Bien sûr merci, un grand merci à toi, Lika Banshoya, pour tout ce que tu es... Aà découvrir son travail : https://www.lika-banshoya.com/
Mars 2013 brasserie les Ondes Paris 16 un jour de neige... un flash
Interview réalisée le 26 mars 2013 par Lebonair
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The Flash par Lebonair
le New Morning Paris, le 16/09/2013
C'est avec un grand plaisir que je me rends en direction du célèbre et mythique club du New Morning en ce lundi soir. Pourtant il m'en faut beaucoup pour me bouger le lundi.... La suite