Entretien avec Lilly Wood And The Prick
Je voulais commencer par mon propre commencement avec vous : je vous ai découvert un certain dimanche 30 août et je pense ne pas être le seul...
Nili - A Rock en Seine, en 2009 !
Personne ne vous connaissait et vous aviez l'air assez impressionné, c'était votre premier gros concert ?
Ben - C'était notre premier festival.
Nili - Le plus grand truc qu'on avait fait, c'était la Flèche d'or... On est passé de jouer devant 200 personnes à jouer devant 3.000 personnes, on s'accordait même pas entre les morceaux, on avait un ordi qui lançait des progs, c'était complètement disproportionné et hyper impressionnant.
En même temps, ça avait vachement bien marché, je me souviens que tout le monde était resté assez scotché...
Ben - C'est vrai que la sauce avait bien pris, les gens qui étaient là ne sont pas partis en cours de route.
Nili - Peut-être que, techniquement, c'était pas extraordinaire, mais je pense qu'il s'est passé autre chose qui a compensé et les gens se sont dit qu'il y avait peut-être un potentiel. Mais c'est sûr que, musicalement, c'était vraiment pas génial !
Ben - Les gens ont été agréablement surpris, je pense, ils connaissaient pas du tout.
Mais vous, de votre côté, comment vous l'avez reçu ? Parce que, effectivement, passer comme ça de 200 à 2.000 personnes d'un coup...
Ben - Bah très bien, c'était cool... On était flippé, quand-même.
Nili - Tellement... Je croyais qu'il n'y aurait personne, déjà. Et quand on a vu la masse de gens, je voulais pas y aller... et puis après, j'étais euphorique !
Vous avez fait d'autres grosses scènes, depuis ?
Nili - Le plus de gens qu'on ait fait, c'est Arras, 8.000 personnes, au Main Square (et on s'est planté...) et les FNAC Indétendances à l'Hôtel de Ville [de Paris], on a joué devant 10.000 personnes, et là, c'était complètement dingue !
Des artistes qui font de très grosses scènes reviennent ensuite à des plus petites parce qu'ils y trouvent autre chose, vous, y'a quand-même encore la magie de faire des très grosses scènes ?
Ben - La moindre réaction est multipliée par le nombre de personnes qu'il y a, donc si les gens kiffent, bah ça te fait 10.000 personnes qui kiffent... Tu fais taper dans les mains des gens, t'en as 10.000, t'en as pas juste 200, et si les gens connaissent les paroles, c'est pareil. J'aime bien les petites scènes, mais j'adore les grosses.
Nili - Moi aussi, j'aime bien les deux et puis on peut pas dire qu'on fait encore vraiment des toutes petites salles. Pour nous, jouer dans un club de 500 ou 600 personnes, c'est quand-même pas mal. Je crois qu'on kiffe à chaque fois, ça dépend que de toi de faire un truc nouveau à chaque concert.
Vous vous êtes rencontrés en 2006, trois ans avant Rock en Seine, est-ce que vous avez l'impression d'avoir plus progressé en un an et demi depuis ce concert que pendant les trois années précédentes ?
Ben - C'est pas la même progression, en fait : depuis un an, on fait que des concerts et on est vraiment dans une optique de live ; avant, on cherchait à se trouver un minimum, à savoir où on voulait aller.
Nili - En fait, on est un peu dans une progression constante, ça avance au même niveau depuis le début, mais ça va plutôt vite, quand-même.
Est-ce que le live, que vous faites beaucoup maintenant, a une influence sur les productions studio ? Je suppose que vous réfléchissez déjà au prochain album...
Nili - Je pense que le fait d'avoir fait beaucoup de concerts et d'être devenus un peu moins mauvais en live, d'avoir progressé, ça va faire qu'on va aborder l'enregistrement différemment. Je pense qu'on a envie d'avoir un côté peut-être plus live dans le prochain album...
Ben - [regard sceptique]
Nili - Peut-être, hein ! Genre avoir plus de vraies batteries, que ce soit moins bricolage, que ce soit plus joué. Peut-être qu'il y aura un côté plus rock, comme il y a en live.
Justement, j'allais demander si le fait qu'en concert vous étiez plus rock, ça présageait un peu de la suite ; est-ce que The Prick est en train d'assassiner Lilly Wood ?
Nili - [rires] Je sais pas, comme d'habitude, on n'a rien planifié, on verra bien.
Ben - On verra, y'a des concerts, des fois, on est beaucoup plus rock, et le lendemain, on sera beaucoup plus "Lilly Wood", entre guillemets. Je crois que c'est un mélange des deux qui se fera encore.
Nili - Et puis en fait, on ne prend pas les décisions, on laisse les choses se faire. On essaye de ne rien décider, parce que sinon, c'est plus spontané.
Dans vos interviews récentes, vous parlez beaucoup de devenir plus pro, de faire des choses plus carrées, plus structurées, est-ce qu'en même temps, vous ne vous éloignez pas un peu de la spontanéité des débuts ?
Nili - En France, pour être pointu, il faut être brouillon, pour être cool, il faut être à l'arrache... et en faisant notre métier, en étant en tournée et en jouant tous les soirs pendant une semaine, tu peux pas te mettre des races tous les soirs et t'es obligé d'apprendre à t'accorder correctement.
Ben - Musicalement, t'as même une obligation d'être pointu. Après, tu peux être naïf et à chaque fois différent dans ta personnalité vis-à-vis du public. On est toujours différent sur scène, mais la musique, t'es obligé de faire ça bien, quoi. Je pense pas qu'en devant plus pro, on soit moins spontané. Déjà, on n'est pas des musiciens de studio, c'est pas "on arrive, on applique nos trucs direct et c'est en boîte", on va vraiment passer du temps à chaque fois. Du coup, t'as beau être plus pro, tu seras toujours un peu spontané dans la prise que tu fais.
Nili - Pro, ça ne veut pas dire "pas spontané" : tu peux être spontané et pro, tu peux être spontané et avoir une rigueur pour ne pas faire n'importe quoi, et ça ne fait pas de toi une machine pour autant. On fait comme il faut faire parce qu'on veut que ça se passe bien et, après, il y a toujours des choses inattendues qui font que ta spontanéité va reprendre le dessus. Tout à l'heure, on faisait un petit concert devant des enfants, ça courait partout... tu peux pas être prêt à tout, tu sais pas ce qui peut arriver.
Pour revenir à votre musique, on vous compare beaucoup à Cocoon et The Dø, toujours les deux mêmes, et vous n'avez pas l'air très d'accord avec ces comparaisons. Moi, vous me faites plus penser à Santigold - évidemment, il y a la reprise [de L.E.S. Artistes], mais j'ai réécouté votre album tout à l'heure et il y a notamment My Best qui m'y a vraiment fait penser - et puis des artistes comme Florence And The Machine pour le côté indie pop...
Nili - C'est toujours plus flatteur que Cocoon et The Dø (même si j'ai bien aimé les deux albums) !
Ben - En fait, comme je disais tout à l'heure à quelqu'un qui nous a dit ça, c'est juste qu'on voit un garçon, une fille, un duo... en France, on connaît quoi ? Cocoon et The Dø, point, ça s'arrête là. Déjà, nous, on a beau être un duo, on est cinq sur scène, alors que Cocoon, ils ne sont toujours que deux... [Nili proteste] Enfin, moi, je les ai vu à deux, et The Dø, ils sont trois... Et puis, on fait pas du tout la même musique : t'écoutes les trois albums les uns après les autres, tu te rends compte que ça n'a rien à voir...
Nili - T'es en train de dire que les gens sont incultes musicalement ! [rires]
Il y a des artistes que vous avez comme références de performance live ?
Nili - On regarde vachement de lives dans le bus, qui n'ont rien à voir avec nous, mais ce qui est drôle, c'est qu'à chaque fois qu'on regarde un live, après, il y a un petit truc qui ressort sur le concert. On a regardé Talking Heads y'a pas très longtemps, ça nous a vachement inspirés.
Ben - C'est un live de '83 qui est vraiment assez dingue, ils sont à leur apogée.
Nili - Après, on a regardé un docu sur The Who et, à un concert, j'ai jeté mon keytar par terre, c'était assez drôle... c'était ridicule, même !
Ben - L'historique du métal aussi...
Nili - ...et du coup, tous les amplis sont montés et on a fait un concert de ROOOOCK ! [rires] C'est rigolo, on se cultive, avec Ben. Lui est plus cultivé que moi, musicalement, mais on l'est bien moins que nos musiciens et, du coup, c'est comme si on rattrapait un peu le retard qu'on peut avoir à droite, à gauche, dans le bus, en regardant tout et n'importe quoi de musical. Et après, quand t'arrives sur scène, c'est une espèce de gros bordel dans ta tête, où tu t'es mangé plein de nouvelles informations dans la journée.
Alors, vous pouvez répondre indépendamment, parce que vous ne formez pas une entité unique, quand-même...
Nili - Mais si ! [rires]
...vous auriez un "meilleur souvenir" d'un concert auquel vous avez assisté ?
Ben - Moi, je suis vraiment un très mauvais élève là-dessus, j'ai vu peu de concerts dans ma vie. Les très gros, où ça jouait vraiment énorme... même si j'aime plus forcément cette musique-là, j'ai été scotché par Ben Harper à Bercy. Après, devant des petits groupes, j'ai vu des fois deux mecs dans un bar et c'était énorme aussi, et c'est pas forcément des groupes qu'on connaît. J'ai pas assez la culture concert en tant que public pour avoir un avis. Toi plus, déjà... [en regardant Nili]
Nili - Ouais, moi je suis hyper bon public, mais il m'en faut peu, je pleure pratiquement à chaque fois que je vais voir un concert.
Ben - Si, Phoenix, quand-même, ils m'avaient mis une claque, à Arras. Après, ils sont moins sur l'émotion que d'autres.
Nili - Ils sont pas du tout prétentieux et hyper bons, et genre leur batteur est juste hallucinant, le mec arrive à danser et à faire de la batterie en même temps, et t'es là : "mais comment il fait ?!" [rires] Donc ça, c'était cool. Mais je crois qu'on aime bien aussi les petits trucs un peu plus intimes. Ah, y'a une fille qui a fait notre première partie à Cognac, qui s'appelle Alina Orlova...
Ben - Ah oui, c'est vrai que c'était pas mal ! Elle vient de l'est...
Nili - La meuf, elle est toute seule avec son piano, les cheveux baignés dans la lumière et c'est vraiment super bien. En plus, ça m'a vachement fait penser à Fiona Apple, à Regina Spektor et à plein d'interprètes que j'adore. Après, j'aime pas trop le personnage, je la trouve pas très sympa, mais sur scène, elle m'a scotché.
Ce qui vous marque le plus, en général, c'est la prestation technique ou l'émotion ?
Nili - L'émotion.
Ben : Je crois que ça va avec, aussi...
Nili : Non mais techniquement, par exemple, si y'a trop de réverb' ou machin... de temps en temps, je fais gaffe, maintenant, parce que, forcément, j'ai appris, mais avant, c'était la dernière de mes préoccupations, j'en avais rien à foutre qu'il y ait trop de réverb' ou que la guitare soit trop devant. Enfin, pour moi, c'est des trucs de connard, en fait ! Quand tu vas voir un concert, si t'es le dernier des cons, ben t'en sais rien, t'écoutes et puis c'est tout, on s'en fout que la guitare soit trop forte. Franchement, je trouve que c'est des excuses de gens qui sont frustrés, qui ont envie de critiquer les musiciens, ou de musiciens qui sont mauvais et qui se trouvent des excuses. T'as besoin juste d'un micro, d'un ampli, si c'est mauvais, c'est mauvais, mais l'important, c'est pas le son, on n'est pas en studio, quand on est sur scène. Enfin, moi je trouve, hein. Avec le pire matos du monde, si t'es bon, t'es bon.
Ben : Je suis tout à fait d'accord avec toi, je vais juste rajouter que des fois ça aide à apprécier quelque chose quand c'est audible.
Nili : Ouais, mais c'est toujours audible. En général, les gens, c'est sur des détails qu'ils font chier, c'est rare que t'entendes rien quand tu vas voir un concert.
Justement, j'étais au concert de Gorillaz au Zénith et les basses étaient tellement fortes qu'on entendait franchement très, très mal.
Nili - [renfrognée] Rho, merci de donner un exemple ! Mais t'étais peut-être pas bien placé...
Ah non mais j'ai bougé dans toute la salle, c'était pareil... Moi ça m'a quand-même un peu gâché le truc, parce qu'à un moment, y'a une chanteuse qui rentre sur scène, on la voit chanter, mais on ne l'entend pas...
Nili - Tu m'as contrariée, ça y est, je t'aime plus ! [rires]
Déjà, au bout de 18 minutes, notre idylle s'arrête là, sur cette table...
Nili - Ah t'es journaliste, hein, faut t'y faire !
Je sais, je sais, ça m'apprendra à dire ce que je pense. Bon, revenons à l'interview : même si vous ne planifiez pas grand-chose, il y a un lieu, une salle, un festival où vous rêveriez de jouer ?
[Ben se tourne vers Nili, rires]
Nili - Moi, mon rêve va se réaliser puisque, c'est pas encore officiel, mais mardi, on va mettre un Bataclan en vente, puisque la Cigale est complète. Je sais que c'est petit comme rêve, mais depuis des années je passe devant et je vois les noms de plein de groupes que j'adore et, pour moi, c'est ouf d'avoir ton nom comme ça.
Ben - Ce qui va être très drôle, c'est que, souvent, c'est des groupes étrangers, donc t'as marqué, je sais pas, "LCD Soundsystem", deux camions énormes, et là, vu qu'on est un groupe parisien...
Nili - ...t'auras trois scooters devant ! [rires] Et le rêve d'après, c'est L'Olympia, pour moi.
Ben - Ouais, ouais, L'Olympia, ça me tente bien.
Ca reste la scène mythique en France, incontournable...
Nili - Mais c'est ouf de dire que tu vas faire un Bataclan et que, maintenant, ton rêve, c'est de faire L'Olympia. Mais déjà, faire la Cigale et la remplir, je trouve ça ouf, j'y croyais pas une seconde, et là, j'espère qu'il sera plein, ce Bataclan, mais bon...
Là, vous tournez à guichets fermés presque partout, ce soir c'est plein depuis déjà quelques temps.
Ben - Cette semaine, tout est complet.
Nili - C'est fou, tous ces gens qui payent pour venir nous voir. Qu'est-ce qu'on va faire ? Faut qu'on leur dise de garder leur argent ! [rires]
Ca met plus de pression quand on sait qu'on va jouer à guichets fermés ?
Ben - C'est paradoxal, c'est-à-dire qu'effectivement, t'as de la pression, mais, en même temps, tu kiffes.
Nili - Bah, moi je trouve ça rassurant.
Ben - C'est rassurant mais tu te dis "bon voilà, j'ai vraiment pas le droit de me planter", parce que, du coup, les gens peuvent se permettre d'être hyper critiques, quand-même. C'est-à-dire qu'ils te connaissent, qu'ils ont écouté l'album, qu'ils se sont fait une idée. Tu vois, là, y'a pas de surprise, ils découvrent pas le groupe.
Dans une autre interview, j'ai entendu - je ne sais pas si c'était une blague ou si c'était sérieux - que l'une des artistes avec qui vous voudriez partager la scène, c'est Lady Gaga, tu as un fantasme de robe en viande, Nili ?
Nili - Ah j'adore ! Moi, j'aimerais trop faire un live avec Lady Gaga, qu'elle vienne nous rouler des grosses pelles ! C'est une showgirl, quoi. Musicalement, c'est de la soupe, j'irai jamais acheter un album, mais sur scène, je serais incapable de faire la moitié ou le quart de ce qu'elle fait.
Ben - Lady Gaga, je trouve ça énorme, c'est vrai que faire une scène avec elle, ce serait très bien. Ce qui serait ouf, c'est d'avoir une scène avec Lady Gaga, Tina Turner...
Nili - ...ah bah Tina Turner, tu la gardes !
Ben - Non mais c'est drôle, avec sa jupette.
Ca ferait pas rire les premiers rangs...
Ben - Plus maintenant ! [rires]
Donc Lady Gaga, dans les artistes contemporains, c'est une référence pour vous au niveau du live ?
Nili - Mais non, c'est pas une référence du tout, c'est juste que c'est un personnage, ça remplit des salles. Et puis y'a une espèce de show à l'américaine.
Ben - Moi, Justin Timberlake, j'adorerais, je trouve que c'est un showman qui assure grave.
Nili - Non mais moi, partager la scène, je crois que je préfère quand on joue nous deux ensemble [en regardant Ben].
Pour finir, une exclu croustillante pour Concert & Co ?
Nili - [après un temps de réflexion] Cur de Pirate, elle assure pas que sur scène..!
Et quand on leur demande de faire des photos, ils choisissent la cafet' des loges comme décor, et Ben de lancer : "on pourrait faire des photos où on s'empiffre !"
Un grand merci à Ben et Nili pour leur disponibilité et leur bonne humeur, à Pauline et Camille du label Cinq7 pour leur aide précieuse, ainsi qu'à Julien. Merci aussi à Etienne Daho et Lio, qui m'ont définitivement brouillé avec Nili.
Si vous trouvez les questions nulles, adressez vos reproches à Frédéric Cazalis, si les photos sont moches, c'est de la faute de Laura Dubois.
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