Dès les belles journées, le Café de la Banque, tout près de la Préfecture, profite de sa situation privilégiée pour proposer tous les jeudis des concerts en terrasse. Avantage : on prend l'apéritif en musique au soleil. Inconvénient : les discussions et bruits de vaisselle s'ajoutent aux rumeurs de la rue. C'est donc illusoire de venir là comme on va à un concert, pour écouter une voix et des musiciens. Dommage car la voix est belle. C'est celle de Karine Bonnafous qui a en plus le don de savoir s'entourer. C'est déjà le second set lorsque nous arrivons sur Everything Must Change et le rôle de Wim Welker et Eric Surmenian est alors minimal. Ils se contentent de souligner la voix de Karine fortement inspirée dit-elle, de la version de Shirley Horn qui a formé son oreille musicale. Mais sur les pièces suivantes, les plages instrumentales sont nombreuses où ils peuvent faire étalage de leur technique respective et de leur sens de l'improvisation. Dans ce registre, Wim Welker excelle et ses six cordes trouvent constamment l'accord en parfaite harmonie avec les phrases des mythiques standards interprétés : I'm In Love, Throw It Away, Speak Low, You've Changed, Spring Can Really Hang You Up The Most... Des tubes intemporels.... Lire la suite