Casino de Paris - Paris 9ème : les prochains concerts
Ma.
07
Janv.
2025
Me.
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2025
Casino de Paris : les dernières chroniques concerts 60 avis
Graham Nash
Voir Graham Nash sur scène en 2023 s'assimilait à une sorte de pari. D'un côté il est difficile d'occulter l'âge de celui qui était à Woodstock avec ses acolytes Crosby, Stills et Young, et d'un autre côté la perspective d'entendre les grandes chansons de CSNY et leurs fabuleuses harmonies vocales était une rare et superbe promesse. Alors, bien sûr, au Casino de Paris, Nash était en solo. Crosby est mort il y a quelques mois, Neil Young ne prend plus l'avion et ne tourne plus en Europe et Stills ne donne plus que de très rares concerts isolés. Et s'il n'est pas le plus fringuant ni le plus charismatique de la bande CSNY, il n'en reste pas moins un chanteur compositeur et un interprète d'exception renforcé d'une expérience et d'un savoir-faire sans équivalent. A l'heure de la dictature du rap, du vocoder et des musiques urbaines, le public qui avait rempli le Casino de Paris était peuplé d'aimables sexagénaires et septuagénaires tout acquis à la cause de Graham Nash. Il était à peine plus de 19H30 (il y aura... Lire la suite
Sparks
Quel plaisir de retrouver les frères Mael, presque cinq ans après leur dernier concert dans la capitale ! Dans un Casino de Paris archi-comble, Sparks venait défendre son nouvel album "A Steady Drip, Drip, Drip" et son film musical, "Annette", mis en scène par Léos Carax. Ce qui est étonnant chez Sparks, c'est ce mélange de légèreté et de profondeur. Sous les couches d'humour et d'ironie point toujours une émotion sincère. C'est ce qui donne cette identité si forte à une musique autrement protéiforme : glam rock au début, puis electro/disco, new wave, euro-dance, pop orchestrale... À travers les genres et les époques, Sparks est resté Sparks. Durant deux heures donc, le public, étonnamment varié, a voyagé à travers cinquante ans d'une carrière pour le moins unique. Les tubes étaient là bien sûr ("This Town Ain't Big Enough For Both Of Us", "Number One Song In Heaven", "When Do I Get To Sing My Way") mais aussi les surprises ("Wonder Girl", premier morceau de la première face du premier album !) et évidemment les morceaux... Lire la suite
Serge Gainsbourg (tournée Love On The Beat 1985)
Le 26 avril 1988, lors du passage de Serge Gainsbourg à la Maison des Sports de Clermont-Ferrand, on avait 16 ans, on fréquentait le Lycée Jeanne d'Arc et on habitait à la campagne à 20 minutes en voiture, sans avoir de moyen de locomotion. Si l'on ajoute à cela que ce concert de la tournée pour promouvoir l'album "You're under arrest" (pas le meilleur album du Monsieur) était complet, tout le monde comprendra aisément que l'on ait manqué ce live que l'on aurait beaucoup aimé vivre en vrai (on s'est "rattrapé" avec le disque live paru en 1989, "Le Zénith de Gainsbourg"). A cette époque-là Gainsbourgmania battait son plein chez nous, on était déjà archi fan de nombre de ses disques et l'on se souvient très bien avoir demandé à une copine le lendemain matin en classe ce qu'il avait joué, s'il était en forme, quelle ambiance il y avait dans la salle... Ce rendez-vous manqué, puis la triste mort de Gainsbourg le 2 mars 1991, n'ont fait qu'encourager notre amour pour l'uvre du grand Serge, un passionnant dédale de disques et de morceaux géniaux par lequel on est entré via le disque "Serge Gainsbourg Live". Paru en 1985, cet album capté en concert au Casino de Paris faisait suite à la publication de "Love On The beat", un opus... Lire la suite
George Clinton and Parliament Funkadelic + Malka Family
C'est toujours frustrant d'assister à un mauvais concert ! Ce concert de George Clinton était malheureusement un modèle du genre. Pourtant, tout avait bien commencé... Au cur de l'hiver, l'annonce de la mise en vente des places pour le traditionnel concert parisien du mois de juillet de Mister Clinton et de son P-Funk Band faisait l‘effet d'un rayon de soleil alors que la neige envahissait le bitume parisien. Le P-Funk de George C. est, depuis les 70's, l'étalon d'un genre créé par des musiciens de soul et de Jazz dont la perception musicale a été transfigurée par les solos de guitare d'Hendrix et les substances illicites ingérées à l'aube des années 70. Cela donne un groove hypnotique portée par une basse lourde et métronomique, dans lequel des solos de guitares acides se disputent de longs climax et de longues montées avec des cuivres étincelants. Ce funk bien poisseux ne peut s'apprécier pleinement qu'avec la chaleur et la légèreté de l'été. C'est une musique chaude, qui sent la sueur, le musk, qui donne autant envie de danser lascivement que de voyager dans d'autres dimensions. Les morceaux, qui durent en moyenne une vingtaine de minutes, sont un voyage physique et cérébral portés par les solos de musiciens... Lire la suite
Girls In Hawaii + Lomboy
5 mois après leur passage au Trianon, Girls In Hawaii investit ce soir le Casino de Paris (une première pour le groupe dans cette salle comme le fera remarquer Antoine, le chanteur principal), pour la dernière grosse date de leur tournée avant les festivals cet été. En ouverture, l'electro pop de Lomboy intrigue et pose une ambiance calme et concentrée dans le théatre parisien. Je crois que ça plait. Il est 21 heures quand les Bruxellois montent sur scène, laissant découvrir une scène magnifique, sublimement mise en lumière. Les 7 premiers titres du show font la part belle aux 2 derniers albums. C'est beau, très beau. Le son est parfait. Mention spéciale à l'intro du concert sur "This light", puis à "Not dead", "Misses", et "Switzerland". Quand peu à peu arrivent les titres plus anciens, l'ambiance monte d'un cran, comme avec "Time to forgive... Lire la suite
Jean-Pax Méfret
Tout est atypique chez Jean-Pax Méfret ! Son parcours, sa carrière, les thèmes de ses chansons, son public, sa longévité sont baignés d'une singularité qui le place aux antipodes des us et coutumes du show business traditionnel. Né en 1944 à Alger, où il grandit dans un quartier populaire, il n'a pas 20 ans lorsqu'il s'engage, comme de très nombreux pieds noirs, pour la préservation de l'Algérie Française dans ce conflit qui s'enlisera et qui débouchera sur l'indépendance de l'Algérie. Il sera un témoin privilégié de l'épuration qui s'en suivit, de l'exode des pieds noirs vers la métropole et du destin souvent cruel des harkis et des laissés pour comptes de cet épisode tragique. En France, Il devient journaliste. Pendant 40 ans, il sera grand reporter. Il fit de grandes enquêtes autour du rideau de fer et sera aux premières loges lors de la chute du mur de Berlin. Il couvrira sur le terrain tous les grands conflits de la seconde moitié du XXème siècle comme reporter de guerre (Vietnam, Afghanistan, Liban, Cambodge, Tchad...) au plus près de l'action, des drames humains qu'ils engendrent, et des soldats pour lesquels il nourrira une admiration sans borne pour leur engagement et leur devoir d'abnégation et leur solidarité. Etre musicien... Lire la suite