Le Conservatoire National à Rayonnement Régional, ouvre occasionnellement ses portes au public, et nous fait l'offrande d'un concert -entrée libre- interprété par les jeunes talents prometteurs de la classe de jazz. Le professeur les accompagne au trombone. Yessaï Karapetian : piano / Arnaud Farcy : sax alto / Quentin Bourg-Drevet : contrebasse / Philippe Renault : trombone / Maxime Briard : batterie. La Set List puise dans les grands standards du répertoire : Salt Peanuts Dizzy Gillespie / Kenny Clark Confirmation Charlie Parker Black and Tan Fantasy Duke Ellington Humpty Dumpty Chick Corea Kenya Jay Jay Johnson (ci-dessous) For Heaven Sake Meyer / Bretton Old Devil Moon Burton Lane Strode Road Sonny Rollins Un Poco Loco Bud Powell On réalise à quel point les heures passées à apprendre la théorie musicale, le solfège, les règles de l'harmonie, à répéter des gammes, à effectuer des exercices de mécaniques et d'automatismes ouvrent les portes de la liberté et de l'expression musicale. La grille d'accords n'est désormais plus un carcan, ni même une contrainte, mais une aimable proposition de dialogue et d'improvisation que chacun déclinera sur quatre ou huit temps. Le jeu des jeunes musiciens est d'une grande... Lire la suite

Le Conservatoire National de Jazz -à rayonnement régional- comme le précise le tromboniste Philippe Renault, présentateur de la soirée, offre régulièrement des concerts. Précisons à notre tour qu'il s'agit de musique de très haut niveau, autant pour la première partie menée par de jeunes et talentueux élèves, que pour la seconde, celle des professeurs grisonnants et chenus (dixit Philippe Renault), mais non moins talentueux. Dans un cadre superbe, celui de la cour intérieure du Conservatoire, place Carli, ornée de palmiers exotiques et du noble séant du David de Michel-Ange (taille originelle, le même que sur la Corniche !), les nombreux auditeurs confortablement installés à la fraîche en ont eu pour l'argent qu'ils n'ont pas versé. Nous avons pu écouter un jazz d'une grande finesse, arrangé et adapté par Philippe Renault dans la première partie, dans le style West Coast des années 50, tout en souplesse, en puissance et retenue alternées. En plus de la virtuosité de chacun, de nombreux passages attestent de la maîtrise technique de groupe. La gestuelle du chef, Philippe Renault souligne constamment ce souci de performance : réglage en volume des pianos, crescendos, decrescendos, notes piquées de plusieurs cuivres ensembles d'une... Lire la suite

Il fait beau, la salle Henri Tomasi est spacieuse et lumineuse et l'entrée est libre. Nous sommes en fin d'après-midi au Conservatoire National à Rayonnement Régional (CNRR) pour une Ambiance Jazz en deux parties. Je suis là pour la première, un hommage à Jay Jay Johnson. Autant pour le thème que pour la présence de Philippe Renault qui dirige ses élèves de l'Ensemble de Trombones et Rythmique du CNRR. Au-delà de la qualité d'interprétation, c'est une mini-biographie du "Charlie Parker du trombone" qui nous est proposée : nous est expliquée la façon dont il a révolutionné la technique de son instrument pour l'intégrer au be-bop, nous sont énumérées ses collaborations : Charlie Parker, Miles Davis, Buddy Rich, Dizzy Gillespie... Quatre pièces ont été choisies : - un blues pas composé mais joué par JJJ ; - Commutation, une composition de JJJ sur une grille d'un morceau de Charlie Parker ; - Azure de Duke Ellington arrangé à la manière de JJJ ; - It's Alright With Me que JJJ a composé avec un autre tromboniste, Kai Wending avec qui il fonda le Jay & Kai Quintet. Les arrangements de ce beau programme sont signés Philippe Renault. Il les interprète brillamment en compagnie de deux autres trombones et même trois lorsque... Lire la suite

Dans la série "Qu'y a-t-il d'insolite ce soir à Marseille ?", je déclare ouvert le 11ème Concours National des Jeunes Bassonistes. En cette période de remises de prix (Oscars, Césars, Victoires, Gérards, Que-sais-je-encoir), des (très) jeunes venus de toute la France en ont décousu toute la journée et ce concert de gala est un peu leur moment de détente en attendant le palmarès du lendemain. Ont-ils choisi la pratique de cet instrument subjugués qu'ils ont été par le grand-père de Pierre et le Loup ou fascinés par la beauté physique et sonore de cet instrument ? En tant que spectateur, comment ne pas l'être en pénétrant dans cette salle ? Une véritable forêt de bassons se dresse devant nous, tous d'une verticalité parfaite, et des fruits étranges surgissent de leur pavillon : les partitions de la partie finale qu'ils joueront tous sur scène. Nous sommes arrivés trop tard pour les Bombardes de Provence, la faute au Al Benson Jazz Band dont il était impensable de zapper les rappels. Pour l'instant, la scène du Palais Carli n'est occupée que par les deux adultes du Duo Concertant. Joli travail familial avec de courtes pièces de musique de chambre à la clé. Duo Concertant : Alain Deleurence : basson / Isabelle Deleurence :... Lire la suite