Samedi 13 avril, le mythique groupe écossais The Jesus And Mary Chain revenait sur la capitale pour fêter ses 40 ans de carrière dans la très belle salle de l'Élysée Montmartre avec en première partie Deathcrash. Au programme, environ 1h30 de concert avec un final épatant signé par le combo ayant publié des disques sur le légendaire label d'Alan Mac Gee, Creation. Les Jesus And Mary Chain ont vieilli : en fin de concert, la voix du chanteur Jim Reid était plus que limite, mais franchement j'ai trouvé ça très très beau, mention spéciale à quelques titres comme "Just like honey", "Reverance" et "I hate rock 'n' roll". C'était vraiment très, très sympa, les frères Reid ont joué quasiment tous les titres phares de chaque album de leur répertoire de 1984 à 2024. Edit this setlist | More The Jesus and Mary Chain setlists Lire la suite

Un concert de Gogol Bordello, c'est l'apothéose du rock'n'roll : une déferlante d'énergie brute et un tourbillon d'intensité qui vous emporte. "Folie absolue" serait un euphémisme pour décrire l'ambiance, que ce soit sur scène ou dans la foule, et ce show ne faisait pas exception. Imaginez si les Clash, Goran Bregovic, Mano Negra et Bob Marley s'étaient lâchés après quelques verres de vin rouge... Mais cette fois, le cirque tzigane portait le fardeau supplémentaire de la guerre en Ukraine, le pays d'origine du charismatique Eugene Hütz, leader du groupe. Révolutionnaire, poète, philosophe, linguiste, punk, soldat, rêveur, et... Lire la suite

Il est des activités qu'on avait hâte de voir reprendre à 100 % et dont on n'imaginait pas qu'elles pourraient aussi vite devenir absurdes. Et pourtant, l'actualité internationale nous force presque à laisser tomber l'idée de s'évader pendant un concert tant il semble déplacé de profiter de la vie par les temps qui courent. Mais comme justement, il faut en profiter tant qu'on le peut encore, c'est donc le 28 février 2022 (au lieu du 16 juin 2021) qu'on prend la direction de l'Élysée Montmartre pour y écouter le post punk britannique d'Idles. Joe Talbot et sa bande montent sur scène à 20h50 et lancent les hostilités avec "Colossus", titre d'ouverture de leur deuxième opus, le particulièrement bien nommé "Joy as an Act of Resistance". C'est parti pour 1h50 de concert sans temps mort ni rappel, avec une setlist de 21 titres aléatoirement piochés dans les quatre albums studios du groupe. "Mother", "Never Fight a Man with a Perm", "The Wheel", "A Hymn" ou encore "I'm Scum" sont autant de raisons de lâcher les chevaux dès le début de la semaine et d'essayer de déconnecter le cerveau de la réalité pour profiter du moment présent avec ses tripes. On sent d'ailleurs les membres du groupe et le public parisien contents d'avoir... Lire la suite

Alors que Porcupine Tree annonce son retour avec un nouvel album et une tournée mondiale en 2022, revenons sur le concert parisien de Pineapple Thief, digne héritier des légendes néo-prog. Si les ressemblances avec Porcupine Tree ne s'arrêtent pas à leurs initiales et à leur batteur Gavin Harrison (également batteur du milieu chez King Crimson depuis leur retour), la musique des Anglais de Pineapple Thief rappelle aussi les derniers Marillion, Archive ou même Muse. Alliant riffs heavy, ambiances planantes et mélodies sinueuses, ils réconcilient l'exigence du rock progressif avec l'immédiateté de la pop anglaise. Sur... Lire la suite

C'est la première fois depuis la réouverture de l'Elysée Montmartre, que Les Wampas revenaient dans cette salle qui les a souvent accueillis depuis leurs débuts en 1983. Et oui, Les Wampas ont 37 ans ! C'est très probablement le seul groupe de la scène punk alternative des années 80 à être encore en activité sans s'être arrêté quelques années. Complément culte et porté par le charisme déjanté et hors norme de son leader Didier Wampas, le combo parisien a écumé toutes les salles de France et de Navarre, du petit café-concert de province à la scène du Stade de France. Durant toutes ces années et plus de 1000 concerts, il a converti à son "yéyé Punk" plusieurs générations d'un public qui ne cesse de revenir et revenir encore les applaudir et de se lâcher avec ferveur et bonne humeur dans des concerts, qui se transforment systématiquement dans des happenings... Lire la suite

"Rimini" est la preuve que les Wampas savent écrire une belle chanson ! Et plus surprenant encore, que Didier Wampas peut chanter juste, et au moins aussi bien que, disons, Jean-Louis Aubert. Et avant de les avoir (re)vus sur scène (où je les avais quittés il y a 14 ans), moi qui les fréquente très peu sur disque, j'aurais parié ni l'un ni l'autre... Alors vous me direz, c'est sérieux ça, de commencer une chronique par un commentaire oiseux, et à propos d'une chanson jouée seulement au rappel ? Ben non pas vraiment, mais j'adore cette chanson, triste, rageuse, joyeuse. Ca a plu ou moins été mon climax. Et puis le concert lui-même était un brave bordel, personne présent ce soir-là à Paris ne pourra le nier ! Alors la chronique peut bien être un peu en vrac aussi. Car si on a collectivement raté lamentablement le wall of death (réclamé un peu trop tôt, sans doute), les stage-diving et autres crowd-surfing, eux, n'ont pas arrêté de tout le concert. On y a vu défiler, danser, sauter puis nager sur la foule, des têtes déjà bien blanchies, autant que des minots plus jeunes que mon fils, qui n'y était pas hélas. Certains y sont passés plusieurs fois, même, suivis par leur papa en petite foulée (ben oui, faut être à la réception quand ton... Lire la suite