Ce dernier dimanche de Mai c'était deux salles deux ambiances, mais en extérieur. Vu plusieurs groupes locaux à la réjouissante Plaine Du Rock (voir chronique de Philippe par ici) avec des têtes familières de dizaines d'années de concerts et la relève jeune et enthousiaste.On quitte les lieux après les turbulents Technopolice pour rejoindre le Mucem, coté Fort St Jean, pour la clôture du festival Oh les beaux jours qui propose depuis 2017 des rencontres pluridisciplinaires.Pas de chance pour moi la seule fois où je m'étais déplacé, la venue de Phillipe Katerine fut annulée le soir même à cause de la pluie. A charge de revanche donc avec son vieux complice Dominique A et s'il s'amuse de l'humidité de la scène le climat aura été clément pour ce Memento, Chansons autour de Modiano quelques mois après la sortie plutôt discrète de l'album que je découvre ce soir.Ce n'est pas complet mais l'assistance est bien fournie, il y avait un autre spectacle avec Marie Darrieussecq, aux retours mitigés. Pas revu le Nantais depuis fort longtemps (Moulin en 2005, de bons souvenirs d'un autre passage en 2002, et encore plus loin au festival Benicassim), pas vraiment écouté ses dernières livraisons mais content de le retrouver devant un public conquis... Lire la suite

Après deux soirées à la vielle charité, une à l'abbaye saint victor, le festival jazz des cinq continents s'installe au Mucem pour une affiche plutôt variée et de belles découvertes.Le Suisse Louis Matute ouvre la soirée, guitariste auteur de trois albums plébiscités par la critique et le public connaisseur.Il est en formation sextet avec saxophone, batterie, contrebasse, piano et trompette.Une introduction très plaisante alors que le public est plus ou moins attentif, la chaleur assommante et la beauté du lieu ont parfois plus marqué que la musique elle même.Bien aimé l'osmose des musiciens, malgré leur jeune âge il y a une maitrise indéniable et le concert nous met dans de bonnes conditions pour la suite.La suite pose dilemme car les deux artistes que je voulais voir passaient en même temps, première fois que je déplore dans ce festival, et dans des scènes bien éloignées, un peu frustrant donc.On aurait bien revoir les franco syriens Sarab déjà appréciés au printemps au Babel Music XP, mais la parisienne Gabi Hartmann augurait d'un très bon moment à l'écoute de son album éponyme sorti en début d'année.Du jazz vocal séduisant et riche d'influences, notamment bossa nova (elle a vécu quelques temps au Brésil), avec des... Lire la suite

Ce vendredi n'est pas un jour comme les autres puisque mon collège fait le pont. Nous en profitons pour aller assister à ma deuxième sieste acoustique. Je n'ai pas de souvenirs très précis de ma première au musée de la chasse et de la nature car je n'avais que 6 ans. Aujourd'hui cette sieste a lieu dans un autre musée, celui du Mucem, organisé par le festival Oh ! Les Beaux jours. Pour rejoindre le Fort Saint Jean, nous sommes descendus au vieux-port à vélo et il faisait très chaud. Nous sommes arrivés un peu en avance et heureusement car la personne qui s'occupait de l'entrée ne trouvait pas nos invitations (ndP : accréditions) et le concert semblait complet. Lorsque nous attendions, nous avons pu voir Stefania apporter les disques de David Lafore au stand. Nous avons finalement pu rentrer sans problèmes dans la grande salle remplie de transats. J'en ai choisi un des rares sur le côté où il y avait un peu de lumière pour que je puisse prendre des notes (mais celles-ci reste quand même très mal écrites). Personnellement j'ai trouvé que les transats n'étaient pas très confortables au bout d'un moment. Tous les artistes sont entrés les uns après les  autres, il y en avait sept en tout : Babx, David Lafore, Bastien Lallemant,... Lire la suite

Trois belles soirées au Mucem pour cette 5ème édition du Festival Plan B avec des concerts et des dj sets, des retours et des découvertes et un public qui a répondu présent puisque chacune de ces affiches seront complètes. Johan Papaconstantino Surprise jeudi avec un joli succès pour Johan Papaconstantino visiblement très attendu par des déjà fans de son electro pop mâtiné de sonorités d'origine Grecque, avec dans les premiers rangs pas mal de monde connaissant ses paroles. Musicalement, le mélange est agréable à l'écoute, avec des sons organiques et d'autres plus synthétiques. La voix et le timbre m'accrochent moins, ni pour ses compositions ni sa reprise des "Mots bleus" avec un phrasé parlé qui peut être attachant au départ mais un peu répétitif au bout de quelques titres. Une bonne introduction en tout cas avant deux chanteuses aux styles quasiment opposés mais complémentaires pour un melting pot bien dépaysant. Mayra Andrade Du Cap Vert on connait évidemment la regrettée Cesaria Evora et plus récemment la pétillante Elida Almeida, mais depuis une quinzaine d'années la France mélomane est sous le charme de Mayra Andrade depuis le tube (pas mainstream mais habitué des playlists de Nova surtout) "Comme s'il... Lire la suite

Le festival Plan B, c'est reparti ! Après de bons souvenirs chroniqués l'été dernier, voici la soirée d'ouverture de cette 4ème édition qui propose encore des manifestations culturelles pour le mois d'août, et en ce qui nous concerne, des concerts enthousiasmants pour cette soirée d'ouverture placée sous le signe de l'orient. Sarah Maison Sarah Maison commence très tôt les festivités, quelques minutes seulement après l'ouverture tardive des portes du Fort St Jean, pas évident pour écouter avec attention ses chansons plutôt pop. Mais avant d'entendre sa voix, c'est un instrumental "Barachicha" pendant lequel elle prend des poses lascives façon danse du ventre, pendant que Hedi Bensalem, son bassiste orné d'un joli fez, s'accorde avec un regard complice. La chanteuse se présente timidement et dévoile les chansons de son premier EP sorti au printemps, mais elle annonce avec un grand sourire qu'elle n'en a pas de dispo ce soir. Elle joue parfois de la guitare, et le plus souvent elle utilise un synthé pour lancer des boucles envoûtantes ou dansantes, selon les morceaux. Sa voix est agréable et son mix entre chanson et musique orientale fait un peu penser à ce que faisait Sapho dans les 80's. On passe un bon... Lire la suite

"C'est à quelle profondeur exactement, là où les gens se noient ?" Question incongrue en apparence, qu'un des 40 bénévoles de SOS Méditerranée, qui informent les enfants dans les écoles, a entendu cette année en classe dans la bouche d'un enfant. Mais pas si incongrue, si on entend la suite de son raisonnement... Mais pourquoi tu veux savoir ça ? "Ben, c'est pour savoir comment aller les chercher, quand on voudra les enterrer !"... Les enfants sont formidables, comme disait l'autre. On peut toujours compter sur eux pour mettre le doigt, pile poil, là où ça gratouille ! Parce que la Méditerranée, aujourd'hui, est un charnier. Ah oui, pas un cimetière, le dire comme ça c'est déjà une façon de travestir la réalité, puisque les gens qui s'y noient (à l'exception de quelques cadavres repêchés) ne bénéficient pas d'une sépulture... "Si tu vois un enfant tomber dans une piscine, tu commences par te demander ce qu'il fait là, si elle était bien sécurisée, et où sont ses parents... Ou bien tu le sors d'abord de l'eau, et tu remets ces questions à plus tard ?" Finalement tout est dit dans cette petite analogie de bon sens énoncée lors du deuxième Appel du 8 Juin au Mucem, ce vendredi soir. D'autant que le secours en mer est une obligation... Lire la suite