Quelques jours après deux concerts complets au Grand Rex, les Américains de Pink Martini faisaient une escale intimiste sous le chapiteau du Magic Mirrors pour le festival Chorus. Et outre le privilège du cadre, le public est honoré ce soir-là de la présence de China Forbes, la chanteuse originelle du groupe, régulièrement remplacée lors des tournées de la bande. L'artiste vedette n'hésite pourtant pas à se mettre en retrait et à passer aux chœurs à plusieurs reprises, sur les titres interprétés en solo par le chanteur américano-japonais Timothy Nishimoto. Cette discrétion est une des nombreuses preuves de l'attention qui est portée à la musique et seulement à la musique par le groupe de Portland. La recherche de la musicalité pousse même la bande à expérimenter des textes dans un peu toutes les langues, pourvu qu'ils sonnent bien, et c'est ainsi qu'on a droit à des paroles en anglais, en français, en italien, en japonais et même en turc ! Le niveau technique individuel de chacun des musiciens est... Lire la suite

WhoMadeWho Cette soirée du Festival Chorus s'annonçait électrique et européenne avec les Danois de WhoMadeWho et les Britanniques de Foreign Beggars. Ce sont les Scandinaves qui ouvrent le bal avec leur pop dopée à grands coups de rythmiques épileptiques, de basses disco et de riffs survoltés qui claquent dans l'air du Magic Mirror. Il faut bien reconnaître que les arrangements du trio sont assez pauvres, mais la pop électronique low-fi qu'il propose est une inépuisable machine à danser. Tout est clairement misé sur l'efficacité et la recette marche du tonnerre : c'est dansant, c'est jouissif, c'est absolument irrésistible. Dans une sorte d'urgence permanente, le groupe nous embarque dans sa course effrénée, qui atteint son point d'orgue avec l'incroyable crescendo de Every Minute Alone, d'une intensité folle, qui clôture le set et vole la vedette à The Sun, le single attendu qui n'est finalement pas le meilleur morceau du concert. WhoMadeWho Pour le rappel, WhoMadeWho offre une reprise du fameux Satisfaction de... Lire la suite

Un midi girly au Magic Mirror. C'est d'abord la jolie Elisa Jo qui nous présente sa pop-soul très agréable. Une magnifique voix propose des morceaux forts comme Defeated extrait de son album produit par Benjamin Biolay (on ne devrait pas s'y tromper). Tantôt guitariste, tantôt pianiste, les chansons groovy , rock, douces s'organisent. J'ai particulièrement aimé Back Around interprétée par une superbe personnalité à la voix légèrement éraillée. 2ème set avec Alice Francis : première expérience d'électro-swing (en tous cas avec un nom dessus). Super... Lire la suite

Pour ce 5ème jour de concerts, le Festival Chorus nous a plongé dans une ambiance à mi-chemin entre folk et soul pour une soirée aux rythmes métissés. Au programme : Mélissa Laveaux, Cheick Tidiane Seck et l'irresistible Imany. Si la grande majorité de la salle était venue applaudir cette dernière, les premières parties se sont, je crois, révélées être de belles surprises pour tout le monde. Surtout Mélissa Laveaux dont la voix profonde étonne et porte haut des mélodies indie pop teintées de spleen. Arrivée en France en 2008 après avoir grandi à Ottawa, cette jeune chanteuse jongle avec ses influences : Dying is a wild night, son nouvel opus, met en musique ses origines haïtiennes avec une pointe de créole, les paysages du Canada et un goût prononcé pour l'afrobeat. Un petit air de Keziah Jones pour ce bien bel album qui fait voyager entre folk et hip hop. De la prestation de Cheick Tidiane Seck et de ses musiciens, deuxième groupe de la soirée, j'avoue avoir surtout retenu les instruments rigolos. Comme la "guilo" - contraction entre "guitare" et "vélo"- qui méritait bien que j'invente un néologisme rien que pour lui ! Et puis, bien sûr, le chanteur lumineux qui ne se départi jamais... Lire la suite

Ce midi c'est hip hop au Magic Mirror. La belle Akua Naru entre en scène pieds nus. Elle sollicite beaucoup le public qui le lui rend bien et essaie de faire passer son message comme elle peut avec le peu de mots français qu'elle connaisse. Ça commence avec Tales of (Wo)men en scandant all around the world. PuisOo parle d'amour après la tempête et le titre Poetry :How does it feel now ? tout en sensualité... Elle rend hommage à toutes les grandes dames du hip hop et à toutes celles qui l'ont inspirée dont Lauryn Hill. Elle a déjà beaucoup dépassé son... Lire la suite

C'est avec ce premier concert que débutent pour moi le Festival Chorus des Hauts de Seine cette année et j'en suis enchantée. Le groupe Covers garden< /b> nous fait patienter sur la scène de l'extérieur et fait, en quelques sortes, l'appât de la communication et ça marche. Ces midis gratuits devraient être complets... C est d'abord Valérian Renault< /b>, chanteur des Vendeurs d'enclume qui entre en scène tout simplement et qui annonce qu'il va nous chanter des chansons tristes. Moi, personnellement, ce sont mes préférées, surtout quand elles ont la verve acérée. Et c'est bien son cas. Il traite le sujet de la maltraitance conjugale mais du côté du bourreau, parti pris original et ironique à souhait: Louise. Les chansons d'amour tristes ont leur quota également avec T'es belle (comme la femme d'un autre). Il présente une chanson un peu plus lumineuse, Tes Hanches, mais juste par la musique car elle a été écrite par... Lire la suite