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De retour en ce début 2011, pour annoncer une semaine bien chargée en musique. On sacrifie à l’exercice de la retro concerts et disques en fin de newsletter, histoire de se poser et se rendre compte qu’il y a quand même eut pas mal de bonnes choses l’année dernière, n’en déplaise aux esprits chagrins et aux thuriféraires du “c’était mieux avant”. Même si pour les concerts, les absents ne peuvent avoir que des regrets, concernant les disques vous pouvez vous rattraper en passant chez les camarades de Lollipop, qui peut vous fournir en bonne came aussi bien locale qu’internationale (voire de Port-de-Bouc. D’ailleurs, n’hésitez pas à vous prendre une claque en cliquant ici).
Lollipop qui accueillera l’expo Live in Marseille : 2010 en photos de concerts à partir de ce 2 février, réservez la date, on vous en parle. Pour ne pas avoir de regrets en 2011, foncer réserver votre place pour GodSpeedYou Black Emperor à Marseille le 28 janvier via ce lien. Attention, il n’en reste pas beaucoup. Meilleurs voeux de bon son donc, et on se retrouve dans les salles de concerts (par exemple dès ce mardi à Enthropy…). Musicalement,
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Cette semaine | |
* Georges Chelon - Théâtre Toursky - 21h - 3/23 euros
Jeudi 13 janvier
Samedi 15 janvier
* Specimen A + Mc Incyte + Dj Chicky + Dj Phatt + Dj Youz - Café Julien - 22h - Entrée libre sur invitation obligatoire cf. espace-julien.com
* Don Billiez - Le K'fe Quoi - Villeneuve (04) - 21h - 5/7 euros
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Cadeaux | |
Notre partenaire zePASS.com vous offre 6 mois de concert !
Pour participer, il suffit de vous inscrire sur le site dédié à l'opération. Les places de concert seront attribuées fin janvier. Evidemment, les gagnants figureront parmi ceux qui ont tenté leur chance, alors pourquoi pas vous ? C'est l'occasion d'aller assister gratuitement à tous les concerts que vous aimez ! |
Les festivals | |
Région en Scène Aubagne (13) - du 14 au 16 Février 2011
Festival de la Chanson de Risoul Risoul - du 16 au 22 janvier 2011 Festival Trans'électrOacoustique Marseille du 17 au 21 Janvier Autour du Piano Marseille du 21 au 23 Janvier 2011 Shows D'hiver Marseille du 22 Janvier au 4 Février Midem janvier 2011 - Cannes 06 Altitude Jazz Festival 28 Jan/12 Fev.- Briançon (05) CourteEchelle Gardanne (13) les 28 et 29 janvier 2011 Riam 4-19 février - Marseille Festival Terre-Anga Nice du 11 au 13 Février Cordes sans cible Marseille du 18 au 19 Février Festival United Kingz mars 2011 - Nice (06) Festival Avec Le Temps 12-23 Mars 2011 - Marseille Babel Med Music 24-26 mars 2011 - Marseille > Tous les festivals à Marseille et en PACA |
Les disques de la semaine | |
* Gil Scott-Heron - I'm New Here (2010 / XL Recordings - Beggars) écouté par Pierre Andrieu Retour magistralement pertinent – à la Johnny Cash sur American Recordings – pour le légendaire soulman Gil Scott-Heron, qui après avoir initié le rap avec ses spoken word conscients (The Revolution Will Not Be Televised… ) et ses titres de funk soul jazz dans les années 60 et 70 (The Bottle, Angel Dust… ), revient avec un disque entre électro, trip hop, folk, slam, hip hop et soul. Produit de main de maître par Richard Russell, son Rick Rubin à lui, I’m New Here est une très réussie tentative de rédemption musicale et personnelle après une série de déboires ayant provoqué une descente aux enfers de la drogue et de la prison. Sur chaque titre, on sent un Gil Scott-Heron salement amoché par la vie mais toujours ha
bité
par une inextinguible foi en l’être humain. Sa voix – grave et révélant un hallucinant vécu – habite littéralement des chansons hyper personnelles, même si ce sont parfois des reprises (très bien choisies, il est vrai). Avec pour seuls alliés musicaux des bidouillages électroniques convoquant certains sons du disque de Thom Yorke en solo, des passages trip hop évoquant Massive Attack ou une guitare sèche très folk n‘ blues, Gil Scott-Heron repart au combat. Pour affronter ses démons, lutter contre les clichés véhiculés à longueur de journée par certains médias et lutter contre le mélange d’apathie et de résignation provoqué par les sociétés actuelles. Qu’il compose lui-même ou en compagnie de Richard Russell, qu’il reprenne superbem
ent
Bill Callahan (Smog) ou Robert Johnson ou qu’il s’autorise un sample de Kanye West en bande son, à chaque fois, ce vétéran chez lequel la vie bouillonne encore s’impose à l’auditeur comme un chanteur au charisme magnétique. Il est donc tout à fait normal que les titres marquants ne manquent pas sur ce court et irrésistible album : On Coming From A Broken Home part 1 & 2, Me And the Devil, I’m New here, New York Is Killing Me, Your Soul And Mine, entre autres… I'm New Here est un disque important, qui sera le début d’une résurrection totale, souhaitons-le.
* Lcd Soundsystem - This Is Happening (2010 / Parlophone - EMI) écouté par Pierre Andrieu L'attente des fans de James Murphy a été récompensée : Lcd Soundsystem a enfin fait paraitre son troisième album, This Is Happening… Inutile de tourner autour du pot, ce groupe qui est plus que jamais une machine à faire danser et à rocker en live (son concert hystérique au Bataclan le 8 mai a laissé des traces indélébiles dans les organismes !), vient encore une fois de publier une tuerie discographique propre à entrainer trépignements incontrôlés, poussées de fièvres affolantes et montées de désir incessantes. Certes, il n'y a pas vraiment de tubes radiophoniques - à part l'excellent Drunk Girls, une éclatante relecture façon
2010 de
White Light/White Heat du Velvet Underground - sur cet opus ; loin de vouloir s'emmerder avec les formats, Mr Murphy s'en moque avec jubilation (le patient travail au corps de You Wanted A Hit est super excitant), étirant ses morceaux à l'envi sur 6, 7, 8 ou 9 minutes. Et si au début, on peut trouver ça un peut long, au fur et à mesure des écoutes, on comprend où le génial musicien, producteur et chanteur a voulu en venir. Ce petit polisson a tout simplement voulu échauffer lentement les sens pour provoquer des transes électro rock orgasmiques à base de basses turgescentes, de batteries bandantes, de cow bells trépidantes, de guitares dissonantes et de chant jouissif. La devise de This is Happening semble être « plus c'est long, plus c'est bon ! », et on ne voit pas bien quel éjaculateur précoce pourrait lui jeter la première… pierre ! De Dance Yrself Clean à Home en passant par Somebody's Calling me (très influencé par
Nightclubbing d'Iggy Pop), All I Want (un hit interstellaire avec une guitare évoquant l'insurpassable Heroes de Bowie) ou encore l'immense Pow Pow, Lcd Soundsystem passe dans sa moulinette le glam de David Bowie, les sons extra terrestres de Brian Eno, la folie des Talking Heads, le sens du beat de Daft Punk et l'extravagance rythmique d'ESG. Et ce avec un talent unique et une volonté d'envoyer ses auditeurs au septième ciel. Vous savez donc ce qu'il vous reste à faire si vous êtes intéressés par cet alléchant programme…
* Casey - Libérez la bête (2010 / Anfalsh Production) écouté par Zeu Western Manooch Casey c'est la France. Et si cette affirmation - un tantinet réductrice et provocatrice quand on connait la bête dont nous cause ce disque - si cette phrase, donc, pouvait avoir sa part de vérité ? Imaginez, alors ce que serait notre bonne vieille nation…A la fois bestiale et attachante. Dangereuse et fascinante. Enragée et tellement belle. Pure folie ? Qui sait ?
* MGMT - Congratulations (2010 / Columbia - Sony Music) écouté par Pierre Andrieu Le cliché du « toujours difficile deuxième album » après un succès planétaire est habilement contourné par les farfelus touchés par la grâce de MGMT, qui publient Congratulations, un disque de pop psychédélique, sans tubes hyper évidents avec synthés clinquants, mais se révélant passionnant au fil des écoutes car joliment complexe et très long en bouche… La tête toujours perchée dans les étoiles des années 60/70, Andrew VanWyngarden et Ben Goldwasser permettent avec leur nouvel opus de passer en mode vol plané ou surf sous produits illicites (comme sur la pochette donc), et ce grâce à 9 titres à la fois frénétiquement psyché, très bucoliques et hyper pop. S'il n'y a pas de hit singles aussi évidents que les irrésistibles Kids et Time To Pretend, même si l'excellent Flash
Delirium est accrocheur en diable, il est impossible de ne pas remarquer l'insolent (et durable !) talent du duo new yorkais pour composer des chansons qui retiennent l'attention. Des pop songs, quoi ! Oui, mais des pop songs passées au travers d'un prisme de drogues lysergiques et d'influences aussi classieuses que décalées : Bowie, Beach Boys, Kinks, Syd Barrett & Pink Floyd (cf le terrifiant et jouissif cauchemar sonore de Lady Dada's Nightmare), Dan Treacy et ses Television Personalities ou encore Brian Eno de Roxy Music… Les deux derniers ont même des chansons où leur nom est cité en hommage, l'écoute des disques des autres se « contentant » de donner une patine sixties et seventies à l'album : chœurs gorgés d'écho, refrains nimbés d'onirisme, harmonies vocales belles à pleurer et arrangements en forme de mini symphonies invitant au voyage spatial. Enregistré avec le groupe de scène de MGMT, sous l'égide du producteur
Pete Kember aka Sonic boom (de Spacemen 3, un combo vénéré par les auteurs d'Oracular Spectacular) et de Dave Fridmann (qui a assuré le mixage cette fois-ci), Congratulations est donc un très bon disque truffé de chansons au potentiel tubesque indéniable, même si un peu moins immédiates que ce que la maison de disques devait attendre. Néanmoins, qui pourra résister à l'appel insistant de It's Working, Song For Dan Treacy, Brian Eno et du déjà cité Flash Delirium ? Qui arrivera à se sortir indemne du labyrinthe d'émotions déclenchées par Someone's Missing, I Found A Whistle, Siberian Breaks ou Congratulations ? Sans doute seulement les rabat-joie détestant les artistes dès qu'il ont du succès. Les autres devraient finir par applaudir des deux mains pour féliciter MGMT, à l'instar du public enregistré à la fin
du
dernier morceau de cet opus, la très belle ballade planante intitulée Congratulations…
* Yann Tiersen - Dust Lane (2010 / 2010 - Mute Rds) écouté par Zeu Western Manooch Étrangement, on a toujours su que Yann Tiersen allait finir par sortir ce disque…LE disque. Depuis qu'on l'a croisé chez Bästard, ou au côté de la tigresse Shannon Wright. On le sentait venir, le couronnement, le climax. Celui qui naît d'une somme, marque le pas d'une histoire riche en rencontres et plutôt que de faire table rase du passé, occupe l'espace laissé vacant.
* Young Gods - Everybody Knows (2010) écouté par Philippe Bientôt 25 ans que les mousquetaires helvètes des Young Gods (Franz Treichler, Alain Monod, Bernard Trontin ) enchantent tantôt nos dance floor de festivals (par exemple Marsatac 2007, ou les Eurocks 2001 - eh oui, Concertandco existait déjà bien avant la puberté de Mark Zuckerberg !), tantôt nos séjours dans les bras de Morphée, mais toujours nos oreilles, grâce à leur rock mi-onirique, mi-industriel à nulle autre pareil. Ces orfèvres sont capables de déchaînements de violences mécaniques, de bruitages extra-terrestres, de longues digressions électroniques tout comme d'envolées poétiques fulgurantes à la guitare sèche… Ils affichent donc une carrière de défricheurs adm
irable
et unanimement respectée, résumée au mieux dans le best-of "XXY", paru pour leurs vingt ans - ultra-recommandé si d'aventure vous entendiez, petit(e) veinard(e), leur nom pour la première fois !
* The National - High Violet (2010 / Beggars Banquet) écouté par Pierre Andrieu Réussissant l'exploit d'être à la fois subtile, inextricable, accessible, aventureux et insoumis, le nouvel album de The National, High Violet, est un chef d'œuvre de pop rock capiteuse et échevelée consciencieusement lardé de post rock et de touches bruitistes… Si lors des premières écoutes, on reste un peu dubitatif sur ses qualités – de manière assez contradictoire, le disque semble trop proche des précédents travaux du quintette et comporte des morceaux qui paraissent moins immédiats, – le cinquième opus des New Yorkais perchés dans la stratosphère se révèle véritablement après de nombreux passages, ce qui est souvent le cas des œuvres faites pour durer et accompagner longtemps l'auditeur lors de ses pérégrinations personnelles. La découverte pat
iente
et attentive d'High Violet permet donc de se laisser submerger petit à petit par des flots d'émotions brutes, d'idées tourmentées, d'atmosphères à couper au couteau, de mélodies attrape-cœurs et d'arrangements aussi accidentés que classieux (cordes, cuivres, effets de guitares sidérants)… La dream team The National est à la manœuvre – le chant habité et les textes dérangeants de Matt Berninger, les guitares évoluant en spirales aériennes d'Aaron et Bryce Dessner, les rythmes à la fois martiaux et souples de Bryan et Scott Devendorf… – avec sa garde rapprochée Padma Newsome, au divin violon, Peter Katis, au mixage et à la co production, sans oublier Sufjan Stevens, Richard Reed Parry ( Arcade Fire)
et
Justin Vernon ( Bon Iver), en guests de grand luxe… L'addition des talents de tout ce beau monde entraine la création d'une collection de morceaux à la fois épiques, empathiques, sobres et poignants : Terrible Love, très prenant et intense, Anyone's Ghost, un tube à chialer de bonheur, Afraid of Everyone, immense morceau avec Mr Stevens en featuring, Conversation 16, majestueux et propice à donner des frissons sur tous le corps, England, où les cuivres emportent tout sur leur passage, Bloodbuzz Ohio, planant et torturé… High Violet est donc encore une réussite signée The National. Un disque à appréhender pas à pas, un peu comme une découverte amoureuse faite patiemment et délicatement, où l'on apprendrait un peu plus de choses passionnantes sur l'autre à chaque nouveau contact…
* Gorillaz - Plastic Beach (2010) écouté par Philippe Retour du non-groupe le plus célèbre de la pop, celui du grand mélodiste Damon Albarn, ex-Blur-il-y-a-longtemps, planqué derrière son faux nez, à savoir 4 personnages appartenant à l'univers bédé post-nucléaire de Jamie Hewlett, univers mi-hi tech, mi-deglingos. Bref, du projet Gorillaz, où ont déjà défilé des noms aussi prestigieux que Dan The Automator et Danger Mouse à la production. Avec ici une nuance "recyclage" puisque les personnages habitent désormais, paraît-il, sur une île en déchets plastiques au milieu du Pacifique, où flotte toujours cette ambiance délétère, death-pop si on veut, caractéristique du projet.
* Massive Attack - Heligoland (2010 / EMI) écouté par Pierre Andrieu Sept longues années après la parution de son précédent album, 100th Window, Massive Attack effectue un retour gagnant avec Heligoland, un disque sombre, mystérieux et entêtant, magnifié par des invités triés sur le volet et inspirés… Le collectif de Bristol aujourd’hui réduit à Robert Del Naja alias 3D et Grant Marshall aka Daddy G a choisi de continuer à évoluer, mais sans changer la formule qui lui permet de rencontrer un succès ne se démentant pas. Toujours d’obédience électro trip hop planante (pas de révolution donc… ), les nouveaux morceaux estampillés Massive Attack cherchent néanmoins à explorer des territoires encore plus étranges et ténébreux, faisant la part belle à moult beats insidieux, synthés bizarres, basses bourdonnantes, pianos en apesanteur, cordes stridentes ou cotonneuses et voix tour à tour fantomatiques, angé
liques
ou franchement terrifiantes. L’excellent Tunde Adebimpe de TV On The Radio, la troublante Martina Topley Bird, le fidèle et toujours aussi émoustillant Horace Andy, l’envoûtant Guy Garvey du groupe Elbow, la vaporeuse Hope Sandoval et le touche à tout de génie Damon Albarn interprètent magistralement les longues pièces évanescentes et brumeuses de Massive Attack, parfois en compagnie de Robert Del Naja et Grant Marshall,
toujours impressionnants de classe quant à eux. En quelques très courtes secondes d’écoute passionnée, la magie opère grâce à la Dream Team travaillant de concert sur cet opus ; ce qui permet à l’auditeur de décoller très doucement sur les dernières trouvailles des inventeurs du son trip hop, ici truffé de stries électroniques et d’arrangements psychédéliques ou cinématiques. Les moments de bravoure de cet album étant légion, on ne citera que les très bons Paradise Circus, Splitting The Atom, Girl I Love You et Pray for Rain pour mettre en appétit les futures adeptes de ce très réussi Heligoland…
* The Black Angels - Phosphene Dream (2010 / Ryko - Blue Horizon) écouté par Boby Pour être psyché dans le XXI éme siècle nul besoin d’inventer des sons bizarroïdes, de rajouter des instruments tout droit sortis de chez le dealer de Satan ou encore d’enregistrer des grognements d’ours polaires en string dans un motel miteux de San Francisco. Il suffit finalement de rester à l’essentiel, de se concentrer sur l’essentiel, d’être l’essence – ciel. De la reverb dans une voix envoutante, des guitares aux assonances saturées, une batterie aux rythmes épileptiques, what else ? Black Angels l’aura bien compris, être psychédélique au XXI éme siècle, c’est simplement rester dans les carcans du XX éme siècle tout en essayant de consommer le moins de drogues possible. Mission Impossible?
* Sufjan Stevens - The Age Of Adz (2010) écouté par Philippe Deuxième (et dernière ? pas si sûr…) partie des oeuvres de Sufjan Stevens pour la seule année 2010, qui sort trois mois à peine après un All Delighted People EP très attachant, qui aurait largement saturé la créativité d'un auteur-compositeur normal. Avec le temps, on s'est un peu habitué à sa productivité presque intimidante, mais il reste assez incroyable que Sufjan Stevens ait tant de ressources en lui ! A vrai dire on commence en transition avec l'EP qui était plutôt "calme", par de la pop soyeuse piano-cordes comme il sait si bien en faire, Futile Devices, transition utile puisque le coeur du réacteur de l'album ferait fuire instantanément les novices : on ne foncera dans le décor qu'au ralenti, selon une progression magnifiquement maîtrisée.
* 69 - Novo Rock (2010 / 69 records - idwet - cd1d) écouté par Pirlouiiiit Au moment où je reçois ce disque concrétisant le nouveau projet de Armand et Virginie de Sloy, j'apprends que Corleone (autre projet jouissif regroupant le même Armand et Rico & Stephan de Dionysos) va passer à Marseille. Cool !J'attendrai donc de me remettre du concert et de bien re écouter le disque pour en parler. Après Sabo avec Remi de Drive Blind pour un trio plus calme, les revoici dans un créneau plus électrique. Je pourrais comme beaucoup citer les références de la bio, mais très honnêtement je ne les connais pas assez bien (en dehors de Devo). Non ce qui est sûr et qui sautera tout de suite à l'oreille des auditeurs qui ont connu le trio auteur de Fuse, Plug, Planet of Tubes et Electrelite, c'est que l'ombre de Sloy n'est pas loin. En plus ludique, plus sautillant, ce qui fait qu'ils réussissent le tour de force de ne pas ressembler à un pale copie du groupe de leurs 20 ans. En plus du chant caractéristique de Armand (exagéré, langoureux, chevrotant) qui par moments semble se prendre pour Elvis (sur la Love Excess), celui de Virginie (passé à la moulinette analogique) aux choeurs mais pas que, qui apporte cette touche d'innocence à des textes et thématiques relativement eXplicites . Pas de batteur donc, mais des boites à rythmes faussement cheap au beats irrésistibles. A l'écoute de ce disque frais et entrainant on est très très impatient de voir ce q ue leur Novo Rock donne sur scène. Bref Sloy is (still) dead mais entre Zone Libre (avec ou sans Casey), Sabo, Corleone et maintenant ce 69 on va peut être finir par se consoler … * The Bewitched Hands - Birds & Drums (2010 / Sony Music - Jive Epic) écouté par Pierre Andrieu Sorte de pétillante chorale tout droit venue de Champagne mais au regard se perdant dans les lointains horizons américains et anglais, les très farfelus et foutraques The Bewitched Hands (le groupe a enlevé "On The Top Of Our Heads" à l'interminable nom qu'il portait depuis ses débuts !) déboule avec un très attendu premier album tenant toutes les nombreuses promesses dévoilées en live… Birds & Drums regorge en effet de mini symphonies tubesques intelligemment inspirées par les œuvres complètes des Beach Boys, des Kinks, de David Bowie, d'Arcade Fire, de Supergrass et de Blur - entre autres, le groupe rémois semblant curieux de tout - ; c'est un véritable festival de feux d'artifices sonores avec voix euphoriques, r
efrains
donnant envie de s'époumoner en chantant à tue tête, mélodies aussi accroche cœur qu'enchanteresses et arrangements légèrement touffus oscillant entre folk, pop ou glam rock. Comme sur scène, où la folle troupe d'illuminés notoires provoque immanquablement des bouffées de joie incontrôlables, l'écoute du premier effort signé par The Bewitched Hands autorise l'auditeur à se sentir heureux comme un pape, léger comme l'air et gai comme un pinson ! Les raisons sont multiples pour expliquer cette réussite inaugurale quasi totale : ces gens-là savent écrire des putains de bonnes chansons, prennent plaisir à le faire collégialement et apprécient plus que tout de toucher à tous les instruments et à tous les styles. Ce qui donne ces atours aussi rafraichissants qu'aboutis ou sans prétention aucune à So Cool, Sea, Happy With You, Birds & Drums, Work, Cold, Staying Around & co. Capable de rebooster à bloc un être humain crevé ou de donner envie de gentiment lézarder à u
n
Terrien drogué au travail, l'extra terrestre opus Birds & Drums est chaudement recommandé pour illuminer une journée a priori vouée à sentir la « loose » tenace à plein nez.
* Johnny Cash - American VI : Ain't No Grave (2010) écouté par Philippe Les amoureux de Johnny Cash, c'est-à-dire la quasi-totalité des gens qui ont du goût, sont décidément de pauvres petites choses maltraitées par la vie. Tous les 3 ou 4 ans, alors que l'Homme en Noir a disparu depuis 2003, on leur ressort une petite collection de ces titres magnifiques qu'il a enregistrés au soir de sa vie, en studio avec le formidable producteur Rick Rubin. Initialement, il y en avait 4, d'enregistrements officiels de ces American Recordings, 4 disques de reprises d'autres gens et de lui-même, souvent meilleures que les originales, et enregistrées entre 1994 et 2003.
* Marvin - Hangover The Top (2010 / 4AD - Beggars) écouté par Vilay Quand un groupe nous a bluffé avec un premier album qu'on a écouté en boucle, on attend le deuxième opus avec autant d'impatience que d'inquiétude. Les nouveaux morceaux prennent souvent un tournant trop commercial ou au contraire leur écoute déçoit l'auditeur qui s'est perdu en entendant des plans qui se veulent trop cérébraux. Avec Marvin, il n'en est rien. Les trois compères reviennent avec une formule qui marche plutôt bien : une guitare électrique, des claviers oscillant vers des ambiances étranges et une batterie aux accents stoner qui donne une couleur pêchue aux compos math-rock avec un groove évoluant jusqu'à plus soif ! La petite nouveauté sur ce dix titres, c'est la présence du chant. Certains s'offusqueront d'une utilisation trop intensive du vocoder sur Hangover the top. Il faut plus tôt y voir un moyen de communiquer une énergie permettant à Marvin de se démarquer des autres groupes de noïse. En effet, la basse est ici remplacée par des claviers qui boostent les morceaux et donnent du relief aux plans d'une six cordes survoltée. Le petit bémol du cd, c'est sans doute la reprise de Here come the warm jet de Brian Eno. On regrette que le trio ne se soit pas plus réapproprié cet excellent titre, surtout quand on sait que Marvin est capable de redonner une seconde vie à certains morceaux comme ce fut le cas avec Immigrant Song de Led Zeppelin. Cependant, l'album reste très convaincant et on ne manquera pas de louer le travail de Miguel Constantino qui apparaît en guest sur « AU 12 » mais qui a surtout réalisé un enregistrement et un mastering de qualité. * Chloé Mons - Par La Rivière (2010 / 2010 - Osez Joséphine Musique) écouté par Zeu Western Manooch En mélomane averti, vous aurez noté que par sa capacité à affoler les sens, exception faite de toute allusion à son physique de déesse, le chant de Chloé Mons pourrait être l'équivalent vocal des feulements de guitares d'un Robert Johnson ou d'un Johnny Thunders en rut.
* Deerhunter - Halcyon Digest (2010 / 4AD - Beggars) écouté par Pierre Andrieu Moins sonique et et bruitiste mais toujours aussi passionnant et défricheur, le groupe américain Deerhunter poursuit son chemin vers la gloire en empruntant des contre allées psyché pop réellement fascinantes… L'album Halcyon Digest est de prime abord un peu difficile d'accès, mais il ne faut guère plus de trois écoutes pour se laisser aspirer par la spirale de pop songs légèrement dissonantes, souvent avant gardistes et néanmoins bougrement addictives qui figurent sur celui-ci. Évoquant un John Lennon 2010 (les voix de Bradford Cox et Lockett Pundt font penser au Beatle) fricotant ouvertement avec Animal Collective, Grizzly Bear, Atlas Sound – l'autre projet de du leader de Deerhunter – et Sonic Youth, le groupe d'Atlanta participe à l'érection d'une cathédrale de sons « avant pop » dans laquelle l'auditeur a l'intense plaisir d'avoir la tête qui tourne, les sens mis en éveil et la psyché agitée par de multiples étincelles… En appuyant sur le champignon rythmique (Memory Boy, Desire Lines, Fountain Stairs, Coronado) ou en baissant la garde avec des morceaux folk pop rock lancinants (Sailing, Don't Cry, Helicopter), voire en tentant la transe africaine (He Would Have Laughed, en hommage à Jimmy Lee Lindsey Jr. Aka Jay Reatard), Deerhunter pousse ses morceaux vers des territoires accueillants pour ceux qui ont soif de nouveauté. La qualité des parties vocales et des arrangements (chœurs élégiaques, guitares ambitieuses et finement ciselées, basse/batterie imparables et même sax décalé !) couronne le tout, donnant envie de revenir souvent revisiter les nouvelles plages sonores de Deerhunter…
* Bill Deraime - Brailleur De Fond (2010 / Dixiefrog - ezic - Harmonia Mundi) écouté par Pirlouiiiit Moins de 2 ans après Bouge Encore, Bill Deraime revient dans les bacs avec ce double disque avec cette fois pas moins de 26 morceaux. Comme une suite au précédent il s'agit d'une sorte de « best of myself » dans lequel il nous propose de vieux titres (parmi la grosse centaine écrits depuis plus de 30 ans) réinterprétés au cours de ces 10 dernières années. Plus que de donner une nouvelle chance à des morceaux parfois « enterrés vivants » (suite à ses déboires de maison de disque par exemple), il nous propose une véritable relecture de ces titres toujours d'actualité (si ce n'est encore plus pour certains !). Maintenant qu'il a vécu ses morceaux (et parfois redécouverts) ils sonnent encore plus vrais, encore plus authentiques ! Et ce n'est pas innocent si ce "Brailleur de Fo
nd"
commence par Chanteur Maudit écrit il y a 30 ans à propos de l'époque où il chantait dans le métro ! Du blues tout d'abord mais comme toujours teinté de reggae, gospel, rock … 26 titres qui véhiculent (plus ou moins explicitement) les valeurs fondamentales qu'a toujours défendu ce grand bonhomme : fraternité, partage, espoir, .. bref l'Amour sous toutes ses formes d'expression. En bonus, 2 reprises (en anglais, seul avec sa douze cordes) du révérend Gary Davies et sur le deuxième disque une (trop) courte interview (mais instructive) et un bout de live dont l'intégrale est disponible ici. Le tout dans un superbe digipack avec un livret très fourni (40 pages) truffé de notes personnels et d'anecdotes … dans lequel il explique notamment ce qui
l'a
poussé à reprendre ces morceaux. Bon maintenant on n'espère plus qu'une chose c'est que les programmateurs, tourneurs, etc … nous l'amèneront à nouveau près de chez nous pour une nouvelle communion dans la joie et la bonne humeur !
* Me As The Devil (M.A.D.) - M6asth6d6vil (2010) écouté par Philippe Quelques années après la fin du regretté combo metal Skull, retour de son frontman Marc, du batteur Nic-U et d'une nouvelle formation autour du projet personnel de l'hirsute chanteur, sobrement intitulé M.A.D. - sous-titre, Me as the Devil. La pochette du digipack déplié, toujours signée Linus/7e oeil, attire d'abord l'attention par son design à la fois sobre et énigmatique - curieuse prédominance du blanc, quoique les clins d'oeil satanistes y cotoient bien une imagerie d'apocalypse, qu'elle soit religieuse ou climatique… Mais cette ambiguïté visuelle s'avère tout à fait pertinente, puisque la musique des 5 artificiers, quoique sombre et musclée, et très malaisée à classer dans une case rassurante, comme c'est pourtan
t
généralement le cas pour les musiques dites violentes.
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Les disques d'aqui | |
* Soma - Jewel And Orchestra (2010) écouté par Boby Dans la famille talent made in chez nous, je voudrais SOMA. Après un EP qui ne laissait entrevoir que le meilleur, il n’était pas difficile de deviner que le quatuor istrien n’allait pas s’arrêtait là. «Jewel And Orchestra » marque donc le retour tant attendu des quatre garçons. Si l’extérieur est sensiblement identique au 5 titres à l’intérieur ce sont 11 petits « Jewels » qui n’attendent qu’à être exposés.
* Narrow Terence - Narco Corridos (2010) écouté par Chlorophil Attention talent ! On vous avait déjà prévenu dans ces pages : Narrow Terence est un groupe talentueux. Sur scène, ils excellent, ils expriment totalement ce talent, que ce soit seuls où lors de leurs nombreuses collaborations (EZ3kiel, Mansfield TYA, Calexico ou Moriarty). Malgré cela, Leur premier album avait pu décevoir
: un
peu trop léché, un peu trop lisse, et surtout privé de l'énergie folle qui émane d'eux sur scène. Malgré de bonne chansons, malgré de très belles mélodies, Low Voice Conversation laissait en effet l'auditeur sur sa faim, en particulier celui qui, comme moi est époustouflés à chacune de leurs apparitions dans une salle de concert. Heureusement pour nous, non contents d'être talentueux, les membres de Narrow Terence sont aussi perpétuellement à la recherche du progrès. Et du progrès, il y en a eu depuis leurs premiers concerts, depuis ce
* N-Twin - N-Twin (2010 / Katatak - Boom Boom Rikordz) écouté par Pirlouiiiit C'est en allant voir le très chouette plateau Petula Clarck + Casse Brique + N-Twin que j'ai découvert que le label Katatak (ici en coprod avec Boom Boom Rikordz le label de Poutre notamment et sur lequel on peut trouver le split N-Twin / Jubile) sortait aussi des vinyles. C'est donc sous ce format là que je découvrirai le nouvel album des N-twin. Si j'avais déjà bien apprécié leur démo et leur EP cette fois c'est une véritable claque que j'ai pris, ne serait ce que parce qu'ils arrivent à pondre 11 titres d'un no
isy
rock puissant qui pourtant s'écoute facilement (et sans avoir besoin de pousser le volume à fond) chez soi. Sur les titres de la face A on appréciera à leur juste valeur les variations dans la voix de Roland, des gémissements aux cris Pixiens en passant pas la grosse voix. Ce qui frappera peut être certains aussi c'est le son/jeu de guitare (mais pas que) résolument Sloyesque (chose qui m'avait déjà frappé sur scène), ce qui est loin de me déplaire. A noter aussi la présence de Rudy des Nitwits (autre groupe marseillais indispensable) à la guitare sur Ape et à l'enregistrement ! Sur la face B on trouvera un autre invité. Cette fois il s'agit de Julien ex Cabwaylingo au chant écorché reconnaissable entre mille sur Boy. A l'heure où j'ai décidé (faute de place) de n'acquérir plus que les disques qui compte
nt
vraiment pour moi (et si possible sous forme vinyle) ce disque (avec sa superbe pochette signée P.Guy et sérigraphiée au Dernier Cri) a déjà trouvé sa place entre High Violet et Plug !
* Moussu T & Lei Jovents - Putan De Cançon (2010 / Manivette rds) écouté par Zeu Western Manooch D'entrée de jeu, des escouades de mots pressés par un banjo jouent des coudes et font de l'huile. Ca se bouscule au portillon, ça s'écrase les arpions…Volubile et urgent…Plus qu'avant. Moussu T revient, avec ses Jovents bien sûr !
* Conger! Conger! - Conger! Conger! (2010) écouté par Philippe Aussi étrange que son nom, poissonnier du genre téléostéen et doublement exclamatif, le groupe Conger! Conger! a créé un mini-séisme en émergeant du Vieux-Port vers début 2009 pour déverser l'énergie furibarde de ses trois anguilles sur les petites scènes locales (hey, il faut bien commencer quelque part !) en y important un son, sauf erreur jamais entendu dans ces sphères, même chez les valeureux franc-tireurs bruitistes et parfois expérimentaux que sont les Nitwits, ou Elektrolux… Collectivement fascinés sur scène, on a d'abord voulu attendre d'avoir un vrai disque de l'ensemble de leur oeuvre pour les chroniquer.
* Kid Francescoli - It’s Happening Again EP1 (2010 / Microphone Recordings) écouté par Pierre Andrieu Kid Francescoli revient en force (ou plutôt en finesse… ) avec It’s Happening Again EP1, un très bon cd 6 titres contenant son lot de tubes pop à fredonner tendrement à deux… Sur l’excellent titre One Moment, les deux voix, masculine et féminine, se répondent d’ailleurs admirablement dans ce qui constituerait un parfait single de l’été si l’on n’habitait pas un pays où les affligeants BB Brunes et Plastiscines sont des « superstars ». Cela dit, le morceau est tellement bon que tous les espoirs sont permis ; ce suave mélange de pop désuète, d’électro délicate, de hip hop léger et de chanson sixties craquante est un véritable must… Comme il est suivi par le très séduisant
9
A.M., sorte de pop folk aussi groovy que synthétique ou velvetienne, tous les espoirs sont permis aux Marseillais de Kid Francescoli en ce qui concerne l’obtention du titre de french révélation collection printemps été 2010. Et ce, dans la grande lignée de Nancy Sinatra et Lee Hazlewood, excusez du peu… Avant de se conclure en beauté par trois remix bien envoyés (annonçant un album canon), It’s Happening Again EP1 offre In My Bed, une pop song langoureuse et planante, qui donne envie de faire l’amour bien calé au milieu des nuages… après avoir dansé jusqu’au bout de la nuit sur le remix électronique, très Daft Punk, de One Moment - décidément, quel hit en puissance ! - par Nasser… et s’être enlacé sur le
très
câlin - entre folk salve, pop italienne et Sparklehorse - Vincent, Un Attore (remixé par Matt Elliott), avant de flotter au milieu des étoiles sur l’élégiaque et stellaire 25 (trituré par The Performers). Un bonheur sans fin, donc ! Envoyez rapidement la suite svp !
* Anything Maria - I Am Vertical (2010 / Autoprod.) écouté par Zeu Western Manooch Et si finalement c'était Ornette Coleman qui avait raison. Lui qui déclarait que seuls deux styles de musique étaient envisageables : la bonne et la mauvaise. Tout le reste - hype, niou machin truc, mouvements, modes et oldies - n'étant que palabres et foutaises journalistico-mercantiles. Au-delà du fait qu'on prête au Sieur Coleman une affection toute particulière, on reprendra à notre compte cette sommaire et binaire proposition. Parce que pour traiter le cas Anything Maria ça nous arrange bien de pouvoir trancher cette question de façon définitive. Pourquoi ? Et bien parce qu'il nous semble important de poser parfois des actes sans appels : oui, sur cet Ep, I Am Vertical, la musique est bonne, très bonne. Voire même au-delà. Comme si quelque chose de plus fort se jouait là, en seulement quatre titres. Une transformation, une mutation…La chrysalide s'est ouverte et la chimère qui
en est
sortie est plus vraie que nature, prête à en découdre et bien partie, bordel, pour causer quelques remous dans le gotha de la musique du XXI° siècle.
* Blah Blah - Collectif Tricard (2010 / Tricard Records) écouté par Philippe Anciens membres d'On Vend La Caravane, de Karma Cramé et autres Professeur Sombre - autant dire, très défavorablement connus de nos services de renseignements musicaux, les deux petits agités de Blah Blah ne sont certes pas tombés du dernier camion. Mais laissons-les se présenter sur leurspace : "Hervé, dit Véner, dit Blah-Blah : punk érotomane issu du Baroque. Pierre, dit Piérö, dit Meûchine : skinhead batcave issu du Néant". Ajoutez deux belles guitares (dont ils ne sont vraiment pas manchots, ni l'un ni l'autre), une boîte à rythme tout droit sortie des tréfonds du rock alternatif, et vo
gue la
galère !
* Ich Bin Dead - Angst Rock (2010 / Nova Express) écouté par Pirlouiiiit Les premières traces de l’existence de Ich Bin Dead remontent à il y a presque 4 ans (le premier concert chroniqué date de mai 2006). 4 ans pendant lesquels ce groupe marseillais aura pris le temps d’affiner son son, son jeu, son line-up même, pour enfin sortir ce premier album extrêmement réjouissant. Axelle Schatz (chant), Julia Stravato (orgue), Pascal Escobar (guitare), et Mathieu Bimar (batterie) sont revenus de leur passage au kaiser studio en octobre dernier avec ces 10 petites merveilles garage pop rock. Avec ses anciens membres des Sugarfix, Gasolheads, Neurotic Swingers and co … ce groupe se distingue clairement des autres par le chant féminin de Axelle (à mi chemin entre celui de Wild Cat Lou des Dirte
ez
et celui de Lio) et par l’omniprésence de l’orgue de Julia (instrument que je n’avais pas entendu dans de telles formation depuis la fin de Electric Turn To Me ). Hyper dansant avec des textes explicites qu’on se fera un plaisir de reprendre du genre « yeah all right i want to have fun tonight » sur la Pleasure (qui aurai très bien pu être chantée par les très Dissonant Nation). Certains titres sortent du lot comme le très drôle Kill the DJs ou encore Safety pin stuck in my heart qui lui aussi montre le recul qu’ils ont par rapport aux codes du milieu. A noter la présence de textes en française comme sur Désolée qui sonne vraiment très bien avec son côté Lio trash. Bref ce disque colle parfaitement aux concerts énergique
s
qu’ils délivrent actuellement et est donc recommandé non seulement à tous ceux qui les ont vu, mais aussi (et surtout) à ceux qu’il donnera envie d’aller les voir
* Nasser - Ep 1&2 (2010 / Leonizer records) écouté par Pirlouiiiit Un buzz hallucinant il y a un peu moins d'un an (à faire se méfier n'importe quel journaliste de terrain), buzz qui a atteint un de ses pics avec la couverture du Télérama spécial Marseille; Un baptême du feu épique à la Machine à Coudre qui aura achevé de convaincre les sceptiques et montré que le trio est au moins aussi à l'aise en live qu'en studio ou derrière un écran (voir leurs clips énormes !). A l'avant veille de leur passage en tête d'affiche à Marsatac revenons vite fait sur leurs 2 EP sortis en en 2009 et
2010.
18 morceaux au total (dont la moitié de remix) pour 2 EP truffés de tubes à l'image de l'imparable Come On (dont l'EP 1 compte 5 versions), de Retrosexual, du très explicite Too old / too loud et même des instrus comme l'inquiétant La Chose (4 versions sur l'EP 2) ou Ghb. On est constamment en équilibre entre l'electro et le rock … voire la pop sur certains morceaux comme le finalement très Blur you don't understand. Si vous ajoutez à cela un sens de la com' dont l'efficacité n'est plus à prouver vous comprendrez aisément pourquoi ce groupe s'est si vite fait remarquer ! Au final une musique qui sent plus la sueur des salles de concerts que les déo refroidis à grand coup de clim' des clubs sensés empêcher les beaux jeunes hommes de transpirer et les jolies jeunes filles de faire couler leur maquillage.
* Kami - Escape Lanes (2010) écouté par Boby En PACA les groupes talentueux se suivent et ne se ressemblent pas. Après SOMA, c’est à un autre lauréat du fameux tremplin institutionnel Class Eurock, de sortir son premier album. Escape Lanes marque ainsi l’aboutissement de dix longues années de travail pour Kami.
* ToM - Heterokulte (2010 / Tom Sound Production) écouté par Pirlouiiiit Un peu moins de 4 ans après Rue de Breteuil revoici Tom avec son nouvel album Hétérokulte. Derrière une pochette suggestive peut être un poil trop léchée se cachent 12 (+2) nouveaux titres dans la veine du précédent opus : toujours très Gainsbourg donc, sur le fond comme sur la forme, ce disque est nettement plus musical que le premier, même si le chant reste assez parlé. Sur ce disque il est accompagné par ses fidèles collaborateurs Didier Gasia, Ugo Leoni et Cyril Xymenes (avec qui il s'apprête à remonter prochainement sur la scène) ainsi que d'autres invités dont une voix féminine (sa complice du tandem de DJ Eve & Tom) qui fait des merveilles sur certains titres comme le limite Prodigyesque After, et n'est d'ailleurs pas sans rap
peler
la voix de Ultra Orange. Des titres aux ambiances assez variées allant de morceaux très « club » à d'autres langoureux ou aériens en passant par certaines carrément plus sombres ; j'avoue avoir pensé à Serge Teyssot Gay « chantant » du Hyvernaud par moments ou à du Charlélie Couture sur les passages les plus parlés. Le style en lassera peut être certains sur la longueur mais on notera quand même une superbe(ment inattendue) version du 22 septembre de Georges Brassens, et quelques morceaux très très sympathiques à l'image de l'entrainant Juste Là et son instru imparablement sautillant ou du plus léger / Katerine / Miro La terrasse (part 2).
* Oneira - Si La Mar (2010 / Helico Music/L'Autre Distribution) écouté par Zeu Western Manooch Emmené par le percussionniste Bijan Chemirani, Oneira est un projet ouvert aux quatre vents, en suspend entre la Plage des Prophètes à Marseille et la mer Égée. On y retrouve Maryam Chemirani et Maria Simoglou au chant, Bijan au zarb, Kevin Seddiki à la gratte (croisé du côté de chez Al Di Méola), Harris Lambrakis au ney (flûte utilisée dans la musique arabe, turque ou persane), Pierre Laurent Bertolino un ex-Dupain à la vieille à roue électroacoustique . A ce sextet hors norme, s'adjoignent des compagnons de route tous aussi talentueux, comme Stelios Petrakis ou Sam Karpienia.
* Papet J Point Rit - Papet J Point Rit (2010 / Roker promocion - Nomad café - Wagram) écouté par Pirlouiiiit Comme ses collègues du Massilia (Tatou dans Moussu T e lei joventz, et Gari désormais sans Lux B seul aux rennes du Oai Star), Jali aka Papet J profite de la pause post Oai e Libertat pour donner une suite à son PapetJ.com et poursuivre ses pérégrinations en solo. Enfin pas tout à fait en solo, puisque comme son titre l'indique ce disque a été composé à 4 mains (et est donc chanté à 2 voix) avec le (jusque là) « one man band » RIT (lui mê
me
auteur de 5 albums dans une veine plutôt chanson reggae minimaliste teinté de dub). Le résultat de la finalement logique sinon en tout cas pas si surprenante que cela rencontre de ces deux observateurs du quotidien est un album forcement festif et revendicatif. Toujours un peu ragga / reggae mais avec de réelles touches dub / electro / hip hop plus quelques ambiances résolument inhabituelles à l'image de l'un des véritables duo du disque, le très « Triplettes de Belleville » Fin de Semaine (dont vous trouverez le clip ici), la plupart des autres titres étant des morceaux plutot RIT ou plutot Papet J (l'autre apportant sa patte sur les refrains en particuliers). On retrouve ainsi avec plaisir les thèmes chers au Papet : diagnostic des problèmes humain
s,
optimisme relatif, interpellation des politiques, rappel des valeurs fondamentales comme l'amour et le partage, … (le tout avec Marseille en toile de fond bien sûr) sur Ruelles, Humanity, Sur cette terre, A quoi bon, … et sur les morceaux chantés (écrits) par RIT, plus variés musicalement, globalement les même thèmes mais parfois abordés de façon plus intimiste à l'image de ce superbe dub Je rêve avec ces « moi c'que j'voudrais c'est doooooooooormir ! ». Si le chant du Papet est résolument ragga, celui de RIT est très hip hop que ce soit sur Pression/répression ou le plus funky(p hop) Vodoo child's. A noter la présence d'une nouvelle version (actualisée) de Pauvre de nous (déjà présent sur 3968 Cr 13 en 2001) et un Je m'escape où les univers des 2 artistes fusionnent à la manière de a day in the life chez les Beatles qui clôt en beauté ce disque et donne vraiment en
vie de
voir les deux compères sur scène.
* Redlight - What's Going On ? (2010 / LMG productuions) écouté par Pirlouiiiit Apres être honteusement passé à coté de leur premier album Crash System Control (téléchargeable ici) et les avoir raté de peu en concert, il aura fallu donc attendre la sortie de cet E.P. pour que j’ai l’occasion de rattraper un peu mon retard. Et quelle surprise ! 5 titres tous plus puissants que les autres et dans un style inattendu pour le plus west coast des groupes marseillais. On trouve en effet dans leur rock puissant des influences qui vont des Red Hot aux Beastie Boys en passant par Beck ou encore Rage Against the Machine. Que ce soit le titre phare What’s going on ? (le plus rapé des 5), le jouissif N.Y.C. et
son
petit côté grunge à la (feu)-Layne, le torturé (comme pouvait l’être Forrest for the trees) Litte Demons (and Creatures), le slow Lies ou enfin le disco (comme certains morceaux des Franz Ferdinand peuvent l’être) Late Shot, tous les titres font mouche. Le trio d’origine composé de Londres (chant), Dapé (guitare) et Guy (batterie) s’est depuis quelques temps étoffé pour devenir un sextet sur scène, avec Den’s du Cor de la Plana (polyphonie occitanes rappelons le !) à la basse, Denis des Sons of Gaia (le groupe de reggae de Marseille !) aux claviers, et un deuxième guitariste ; ce qui ne donne que plus envie de les voir en live* ! Bref voilà un groupe comme il en manquait dans la région et qu’on est content d’avoir enfin croisé. Vivement le nouvel album !
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Notre rétro concerts 2010 | |
* Pirlouiiiit :
- The National - Radio Music City Hall / New York – 16 juin 2010 : un groupe exceptionnel dans un cadre exceptionnel ou la preuve que la notoriété n’affecte pas forcement l’envie et l’energie - The Ex - Poste à Galène – 22 novembre 2010 : après plus de 30 ans d’existence la renaissance de the Ex … nouveau chanteur mais même folie créatrice ! - Fantazio + Gildas Etevenard + Manu Théron - la Meson – 14 novembre 2010 : une rencontre improbable mais ô combien réussie rendue possible par la carte blanche laissée à Gildas par la Meson. - Papier Tigre + Electric Electric + Marvin + Pneu - Embobineuse - 17 septembre 2010 : concert intense dont je ressortirai liquide … - Belleruche - Cabaret Aléatoire – 05 mars 2010 : de temps en temps il faut faire confiance à ses amis quand ils insistent à propos d’un concert. Une des meilleurs surprises de l’année ! * Mystic Punk Pinguin :
* Philippe :
* McYavell :
* Sami :
* Bertrand 13rugissant :
* Boby :
* Lionel Degiovanni :
* Cabask :
* Gandalf :
* flag' :
* Stephane Sarpaux :
* ChloroPhil :
* mkhelif :
- Saez - L'Usine - 15 mai 2010 : Risque de ne pas durer longtemps à ce rythme c'est bien dommage! - M - Le dôme - 26 mars 2010 : Un très très bon fils à Papa!
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Oméga Live - Toulon (83) : Florent Marchet + We Used To Have A Band (05/02/11) - Charlelie + Narrow Terence (11/02/11) - Timber Timbre + Puta Madre Brothers + Cw Stoneking (12/02/11) - Lilly Wood & The Prick + Gaïo (25/03/11) - Madjo + June & Lula (26/03/11) |
Espace Julien - Marseille (13) : Godspeed You Black Emperor (28/01/11) - Yael Naim (05/02/11) - Arno + Imbert Imbert (12/03/11) - Pigalle + Hurlements d'Léo (15/03/11) - Abd Al Malik + Imany (23/03/11) - The Do (27/03/11) |
Théâtre de Verdure - Nice (06) : Ayo. (21/05/11) |
Théâtre Lino Ventura - Nice (06) : Meshell Ndegeocello + Sashird Lao (26/01/11) - K's Choice + Tapenga (02/02/11) - Pablo Moses (04/02/11) - Dub Inc (10/02/11) |
Le Dôme - Marseille (13) : Usher (20/01/11) - Yannick Noah (11/02/11) - Michel Sardou (23/02/11) - Soprano (14/05/11) - Jean-Louis Aubert (10/11/11) |
Le Poste à Galène - Marseille (13) : An Pierlé & White Velvet (11/02/11) - June & Lula (16/04/11) |
Dock des Suds - Marseille (13) : K's Choice (05/02/11) - Cocoon (15/02/11) - Ben l'Oncle Soul (17/03/11) - Bernard Lavilliers + Balbino Medellin (22/03/11) - Zazie (07/05/11) - Ayo. (20/05/11) |
Cargo de Nuit - Arles (13) : Pony Pony Run Run (18/01/11) - Kid Francescoli + Oh! Tiger Mountain (21/01/11) - Meshell Ndegeocello (28/01/11) |
L'Escale - Aubagne (13) : George Sound + Saïko Nata (22/01/11) - Lafayette + Belphegorz + Dissonant Nation (29/01/11) |
L'Usine - Istres (13) : Asa (04/02/11) - Thomas Fersen (07/04/11) - Les Ogres de Barback (22/04/11) |
Le Pasino - Aix en Provence (13) : Grand Corps Malade (21/01/11) - Louis Chédid (10/03/11) |
Espace Malraux - Six Fours les Plages (83) : Tete + Robin Leduc (11/03/11) - Danakil + Invites (24/03/11) - Mademoiselle K (09/04/11) - Mademoiselle K + Paingels (11/04/11) - Asa + Guest (22/04/11) |
Théâtre Couvert - Chateauvallon (83) : Ben L'oncle Soul (29/01/11) - Seun Kuti & Egypt 80 (02/04/11) |
Akwaba - Chateauneuf de Gadagne (84) : Moriarty + Fleur (29/01/11) |
CNCDC - Amphithéâtre - Châteauvallon - Ollioules (83) : Salif Keita (01/06/11) |
Théâtre Denis - Hyères (83) : The Legendary Tigerman feat. Rita Redshoes & Cláudia Efe + Hifiklub (18/02/11) |
Cabaret Aléatoire - Marseille (13) : Me'Shell NdegéOcello (27/01/11) - Andy McKee (23/03/11) |
Théâtre en Dracénie - Draguignan (83) : Hindi Zahra (01/02/11) |
Salle Polyvalente de Montfavet - Avignon (84) : Grégoire (04/05/11) - Ayo. (17/05/11) |
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