Souhaitons déjà que tout ceux dont c'est le métier (les politiques surtout) s’efforcent d'analyser les causes profondes du malaise à l'origine de cette tragédie et s'attellent enfin à leurs trouver des solutions durables plutôt que de se soucier de leur prochain mandat.

Si nous pouvions enfin et durablement dépasser nos différences et vraiment accepter l'autre tout serait tellement plus beau et facile. A une certes plus petite échelle, dans les salles de concerts on voit ça pratiquement tous les soirs, alors pourquoi est ce que ça ne serait pas possible dans la vie de tous les jours ?

Tous les détails par ici ou là .

Cette année parmi les nouveautés (outre le tirage des photos sur dibon et leur vente le soir même), le tirage d'un petit livret reprenant les chroniques de Concertandco dont les photos de l'expo sont issues, et dont je ne resiste pas au plaisir de vous copier la préface (signée Philippe bien sûr !)

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Ce que vous allez lire ici est une humiliation pour le chroniqueur « historique » de Live in Marseille que je suis (depuis 2002, 350 chroniques principales et un bon paquet de réactions à d’autres chroniques). Non, en fait c’est plutôt une double et même, une triple humiliation :

- Premièrement, on me fait écrire une préface. Une saloperie de préface, comme à n’importe quel vieux schnoque sur le retour, genre « Allez papi, c’est chouette, tu passes la main, tu parraines la nouvelle génération ! Allez papi, faut remonter à ta chambre maintenant, tu vas prendre froid … ».

- Deuxièmement, d’après ce que j’ai vu de la sélection photos, à peu près aucun texte à moi ne correspond, alors que comme chaque année j’ai consigné à peu près tout ce que j’ai vu en concert ici ou ailleurs, dans une langue châtiée et rock’n’roll, pétillante et bangsienne, en un mot vraiment géniale - et injustement ignorée des foules de fans hystériques que je devrais avoir dans un monde meilleur.
Car comme chaque année pour cette exposition, il a fallu faire des choix saignants et le premier d’entre eux est toujours le même : Live in Marseille, comme son nom l’indique, c’est pas au-delà des Bouches-du-Rhône ! Tout le monde ici se fout manifestement qu’en 2014 j’aie pratiquement mouillé mon pantalon devant l’Homme de ma vie (Josh, donc) au Zénith de Montpellier, chialé de bonheur devant l’immense Robert Plant aux Eurockéennes, et même envisagé d’enlever la poignante Beth Gibbons à Rock en Seine …

- Troisièmement, même mes rares photos n’y sont pas, dans cette expo, celles des fois où je me retrouve super emmerdé à essayer de capter quelque chose, même pas quelque chose de beau non, juste de pas trop flou, à un concert où aucunE photographe n’est venuE, au moins pour aérer ma logorrhée et la rendre lisible à mes trois lecteurs officiellement recensés…

Car c’est un hobby peut-être, mais c’est aussi un métier, photographe de concert, n’en doutez pas ! On ne parle évidemment pas ici des cliqueurs de téléphones compulsifs qui y défourraillent à tout va depuis quelques années, nous pourrissent la vue dans le public, et de préférence pendant les meilleurs moments du concert. Un smartphone, c’est comme des hémorroïdes… pouf, pouf, je m’égare.

Non, réussir un cliché d’unE artiste sur scène, juste un vrai cliché bien net et intelligemment cadré, c’est vraiment pas pareil et c’est déjà pas évident du tout. Surtout quand on prend en photo, non pas une chanteuse assis à un piano au Silo ou au Dôme, mais un punqueroqueur surexcité en train de bondir partout dans une Machine à Coudre ou une Salle Gueule obscure. Une chance, vous pourrez le constater ici, nos photographes savent faire les deux…

Mais savoir en plus y capter un mouvement de la main, une émotion au fond de l’œil, une expression touchante, une lumière particulière et fugace, permettre pratiquement d’entendre ou d’imaginer l’artiste juste en voyant la photo, ça c’est encore une autre histoire ! Une chance, les photographes de Live in Marseille, dans leurs meilleurs jours, savent faire ça aussi. Livrant ainsi un témoignage précieux pour le public du concert, pour les gens qui n’ont pas pu y aller et bien souvent, pour les artistes eux-même…

Ceci est la quintessence de leur hobby/travail de 2014. Ce n’en est aussi, hélas, qu’une infime partie – le reste se passe sur www.concertandco.com. Mais ce qui est bien, ici au Lollipop Music Store, c’est que les photos, vous pourrez mettre le nez dessus ou bien les contempler de loin, les tâter, ressentir l’émotion qu’elles vous procureront peut-être, et puis féliciter les photographes… Et même, en rapporter à la maison.

Enfin je veux dire, des photos quoi, pas des photographes… Enfin en même temps, ça me regarde pas. Enjoy !