Je ne sais pas si l'edito de la newsletter LiveinMarseille est vraiment le lieu pour ce genre de coup de gueule, mais là, coincé dans le train entre un gars qui mange une salade où il y a plus de plastique que de choses à manger (vous voyez de quelles salades je parle : celles où tout est emballé individuellement : les couverts, les croutons, la sauce, …) et une fille qui mange un sandwich triangle au suremballage tout aussi superflu que difficilement recyclables (car mélangé), outre le fait que ca me rappelle que je n'ai pas pu m'acheter à manger avant de partir (le mac doc de la gare n'étant évidemment pas une option envisageable), je suis triste de constater une fois de plus que nous avons les gestes tellement conditionnés par la pub qu'on ne se rend plus compte des dommages que chacun de nos petits gestes cause à la planète.

Un peu comme les fumeurs ou fumeuses qui écrasent leur mégot par terre comme on jetterait un trognon de pommes dans la nature (sauf que le premier contrairement au second retourne dans un cycle vertueux) sans plus s'en rendre compte.

Bref (autre exemple parmi mille) quand on voit que l'eau qu'on laisse se déverser tous les jours dans les caniveaux de Marseille, ou encore que celle avec laquelle on tire la chasse est meilleure que celle que l'on nous encourage à donner à nos enfants (je parle des eaux vendues en bouteilles en plastique), quand on voit que l'industrie à réussi à nous faire acheter des trucs complètement inutiles et ultra toxiques pour la planète en nous faisant croire que ce n'est pas grave et qu'on y gagne (du temps en général) … quand on voit à quel point on nous a déconnecté de la réalité au point de nous faire oublier les règles élémentaires de vie en communauté et la fragilité de notre écosystème (malgré le nombre croissant d'études qui tirent la sonnette d'alarme) il y a de quoi s'inquiéter, et puis tant que les décisions seront prises par des gens qui n'ont plus qu'une vingtaine d'année à passer sur cette planète il ne faudra pas s'attendre au moindre changement de fond.

Mais heureusement les gens du marketing sont tellement forts qu'ils ont pensé à tout pour nous empêcher d'y penser voire pour nous déculpabiliser et que surtout nous ne changions rien de nos habitudes … Les vendeurs de merde étant les rois pour mettre en valeur la moindre étude qui les arrange en passant sous silence les points qui les dérange – je vous reparlera de l'exemple des couches lavables une autre fois – voire pour financer les études qui serviront à détourner l'attention (cf les nombreux dossiers sur la cigarette), on peut s'en donner à coeur joie : payer cher pour boire de l'eau en bouteille plutôt que de boire celle « gratuite » qui sort des robinets, et surtout conditionner les futures générations à continuer à consommer (sale et égoïste) grâce à l'une des pires inventions de ces dernières années la Pom'Pote (et ses consœurs) - « On ne va quand même pas perdre 1 minute à remplir un petite gourde à compote réutilisable le matin alors que l'on peut passe r le même temps pour en acheter des moins bonnes et qui polluent »