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Avec cette dernière newsletter de l’année, nous vous proposons en fin de lettre la traditionnelle rétrospective des concerts / claques dans la gueule de l’année pour nos divers chroniqueurs (vous verrez les gouts sont très éclectiques), ainsi qu’une sélection de disques pour nourrir vos platines.
On se donne rendez-vous début janvier, d’ici là, je vous conseille vivement la lecture du dernier Ravi avec un dossier spécial Marseille Provence 2013, où vous verrez que, malgré les colères du pinguin de mauvaise augure, tout ne va pas mal dans le milieu culturel. Certains se sont réservés de beaux salaires, de belles indemnités de fin de contrat et une belle cellule de reclassement, tout cela financé avec de l’argent public et au détriment des activistes du secteur. De quoi entretenir de saines colères pour 2012. Musicalement,
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Cette semaine | |
Lundi 19 décembre
Performance de 17h05 (coucher de soleil) à 8h07 (lever de soleil) autour de "L'Innommable" de Samuel Beckett. Avec David Merlo : Bassiste et compositeur, il navigue du noise au jazz en passant par la musique de chambre. En solo, il délivre des mélodies perdues entre espaces dissonants et déstructurés, peuplés de trajectoires inconstantes. Un univers incohérent propice à déstructurer le bon ordre des émotions. * La Secte du Futur + Delicieux Enfant - La Machine à Coudre - 22h - 5 euros Une soirée Wombat. Avec La Secte du Futur : Garage. Nouveau projet de membres des Catholic Spray et des Dolipranes. Delicieux Enfant : Rock garage. * Raindance + Wake the dead - O'Bundies - 21h - 5 euros Wake the dead : Punk hardcore, influencé par des groupes tels que Comeback Kid, Strike anywhere, Have Heart… Raindance : Hardcore US. * Alerto'Jazz - La Caravelle - 21h - 3 euros Alerto'Jazz : Les harmonies traditionnelles du manouche, du swing et de la bossa-nova sont le terrain d'expérience rêvé pour mitonner ce melting-pot méditerranéen. * Ottoroots Sound System - Le Paradox - 21h30 - 5 euros Ottoroots Sound System : Reggae, Ragga & Drum & Bass . * Concerto Soave - Eglise Saint Pierre - 18h - Entrée libre Noël de l’Europe Baroque : Des œuvres baroques consacrées à la Nativité par les plus grands compositeurs européens (Monteverdi, Bach, Scarlatti…). Dans le cadre des Chants de Noël du CG13. >> Dans la région : >> Dans le 13 : Retrouvez tous les concerts du jour dans le 13, en cliquant ici * Christian Brazier 4tet & Jean-Marie Guyard - Maison de la Mer - Fos sur Mer (13) - 20h30 - Entrée libre Noël des Amériques. Ils interprètent les grands chants “standards jazz” traditionnels de Noël à partir d’arrangements de la pianiste américaine Carla Bley. Dans le cadre de Chants de Noël du CG13. Avec Christian Brazier : Contrebassiste jazz. Utilisant toutes les palettes de l'instrument, il nous invite à partager l'intimité de ses propres compositions qui retracent ses incursions, dans les allées du jazz, de la musique improvisée, des musiques traditionnelles et de la chanson. Philippe Renault : Trombone. Christophe Leloil : Trompettiste. Romain Morello : Tromboniste. Jean-Marie Guyard : Guitare & voix blues. >> Dans le 84 : Retrouvez tous les concerts du jour dans le 84, en cliquant ici * Les Witches + The Invisible Ensemble featuring Famoudou Don Moye - La Courroie - Entraigues (84) - 20h15 - 10 euros Festival Nuit d'Hiver. The Invisible Ensemble featuring Famoudou Don Moye avec Famoudou Don Moyé : Ce batteur et percussionniste a été compagnon de route de Lester Bowie et figure emblématique du Art Ensemble of Chicago depuis 1969. Sa maîtrise des instruments à percussion et des rythmiques africaines et caribéennes se situe au croisement du jazz, de l'afrobeat et de l’improvisation. Raphaël Imbert (Saxophone), Jean-Marc Montera (Guitare), Simon Sieger (Piano, trombonne), Paul Elwood (Banjo, voix), Thomas Weirich (Guitare), Pierre Fénichel (Contrebasse). Les Witches : Leur répertoire fait revivre l’ambiance des tavernes du temps de Shakespeare. Leurs interprétations oscillent entre recherche historique et tradition populaire, privilégiant le travail de mémoire mais aussi d’improvisation. Ils proposent un voyage qui débute dans l’Angleterre d’Élisabeth I pour s’achever dans l’ambiance festive des pubs irlandais… >> Dans le 06 : Retrouvez tous les concerts du jour dans le 06, en cliquant ici * Manouchka Orkestär - Place du Grand Jardin - Vence (06) - 21h - Gratuit Manouchka Orkestar : Une formation métissée du Sud de la France aux couleurs jazz manouche, musique tsigane roumaine et musique des Balkans. * Human Romance + Janis et les Slybarts - De Klomp - Nice (06) - 20h30 Janis et les Slybarts : Rock. Human Romance : Electro Rock. Jeudi 22 décembre
Vendredi 23 décembre
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Les festivals | |
Chants de Noël Bouches-du-Rhone de 3 au 23 Décembre
Nuit d'Hiver Marseille - du 8 au 21 Décembre 2011 Autour du Piano Marseille du du 12 au 14 janvier 2012 Midem Du 28 au 30 janv ier 2012 - Cannes 06 Labo Rock & Co Aix en Provence les 28/01, 25/02 et 31/0 Festival Les Massiliades 18 Février 2012 - Marseille Class'Eurock PACA 2012 Festival Voix de Femmes 10-31 mars - Saint-Martin-de-Crau (13) Festival Avec Le Temps Marseille - du 16 au 25 mars 2012 Latcho divano Marseille du du 23 mars au 8 avril 2011 Babel Med Music 29-31 mars 2012 - Marseille Festival Primavera Sound 30 mai / 3 juin 2012 - Barcelone (SP) Festival Marsatac 2012 Marseille du 27 au 29 Septembre 2012. > Tous les festivals à Marseille et en PACA |
Les disques de la semaine | |
* Cheveu - 1000 (2011 / Born Bad Records) écouté par Pierre Andrieu Stress capillaire provoqué par des écoutes répétées de soupes FM ou pseudo "rock français rebelle" ? Calvitie très précoce, conséquence directe d’une inquiétude en ce qui concerne le devenir de la musique made in France ? Achats de perruques pour être incognito à l’étranger quand quelqu’un évoque le douloureux problème des énormes chiffres de ventes des artistes fadasses dans notre beau pays ? Commandes discrètes sur internet de dangereux produits destinés à dresser votre chevelure sur votre tête ? Il existe une solution alternative, satisfaisante, simple, pas chère et que le monde entier nous envie : le groupe Cheveu ! Déjà auteurs en 2008 d’un excellent album éponyme (et ébouriffant, hein,
bien
sûr !) suivis de concerts particulièrement sauvages, Etienne Nicolas, David Lemoîne et Olivier Demeaux poussent aujourd’hui le bouchon de cérumen encore plus loin afin de faire exploser leur talent « électro rock garage Lo FI » au grand jour, c'est à dire dans les trompes d’Eustache des petits curieux… Intitulé 1000, ce véritable chef d’œuvre d’expérimentations sonores versatiles et accrocheuses ravigotera n’importe quel fan de rock 'n roll osé totalement endormi par la production actuelle. La méthode employée est expéditive, pas si facile à réaliser que ça et réellement très, très efficace : un cocktail Molotov musical à base de guitares hurlantes, de boites à rythmes délibérément flinguées, de voix de Bela Lugosi en sursis et gravement schizophrène, de synthés décalés et de, non vous ne rêvez pas, cordes stridentes, dissonantes et cinématiques enregistrées en studio à Tel Aviv ! Cheveu reste donc fidèle à sa réputation en se situant exactement l
à où on
le l’attend pas ; son mariage a priori contre nature avec des arrangements de cordes se révèle être une brillante idée sur les quatre titres (Quattro Stagioni, No Birds, La fin au début, Bonne nuit chéri) où il est à l’œuvre. Et le reste de l'album 1000 - orné d'une superbe pochette réalisée avec des étiquettes de fruits et légumes (« Saveur de l'année 2010 », « Fizz'y les papilles en folie », « Brio fruits »… ) - autorise à partir faire son marché de tubes bâtis pour décoller sans effort vers un trip retrofuturiste… Ravi de cette aubaine, l'auditeur se nourrit des multiples bombinettes que contient l'opus qui nous intéresse ici - Ice Ice Baby, Charlie Sheen, Like A Deer In The Headlights etc etc - pour s'immiscer dans un dancing surréaliste où le post punk s'acoquine avec le rock garage, l'électro Lo FI, le psychédélisme cradingue, le symphonique borderline et la country démente. L'effet sur le cuir chevelu - et sur le reste ! -
est
ultra bénéfique : présentes en très grand nombre, les vitamines pour le corps et l'esprit agissent comme un magistral coup de fouet énergisant et stimulant. Cette sensation s'appelle "Cheveu". Conseillé par les plus grandes marques d'électrophones, de magnétos à cassettes et, à la rigueur, de lecteur de disques compacts, de mp3 et autres cochonneries compressées.
* Metronomy - The English Riviera (2011) écouté par Philippe En 2009, déconcertés par cette pop déviante, dissonante et addictive à la fois, on avait qualifié Nights Out, le premier LP de Metronomy de "positivement horripilant", tant il était rude à apprivoiser - depuis, c'est devenu un album cher à notre coeur. Et plus encore, depuis qu'on a pu vérifier aux Eurockéennes que Metronomy version 2011 était un groupe parfait en live : ce nouvel album déjà magnifiquement défendu sur scène, arrive à point pour lancer sur une orbite supérieure, un groupe qui le mériterait, eu égard au magnifique voyage proposé !
* Akosh S. & Gildas Etevenard - Erem (2011 / La Meson – 1D-PACA - L'Autre Distribution) écouté par Pirlouiiiit Des multiples projets de ou auquel participe Gildas Etevenard, que ce soit Melc, de Nevchehirlian, ses duo ou trio avec Fantazio, Manu Theron, David Merlo, … celui ci avec Akosh Szelevényi est certainement le plus (free) jazz du lot. Sur ce disque donc à gauche Akosh et ses saxophone ténor, clarinette métal, harmonium, gongs, cloches, … à droite Gildas et ses batterie, gardon (beaucoup), gongs, percussions … . Le résultat 7 morceaux pour près d'une heure de musique que je qualifierai rapidement de chamanique, bref à l'image de leurs prestations scéniques mémorables. Des morceaux non calibrés qui prennent leur temps, des montées en puissances saisissantes, suivies d'apaisement ou d'explosions, des clochettes omniprésentes, des morceaux ou chant, saxo et soupirs se confondent parfois comme sur Tudat … Sur les morceaux où le saxo de Akosh se fait « trop » free, le rythme chaleureux de Gildas nous aide à garder le cap jusqu'au prochain passage plus doux … sur le final Végig lehet làtni (un des rares morceau susceptible d'être radiodiffusé par son format) j'ai même pensé au premier disque de Tanger qui reste pour moi un monument de transe. Bref un disque (déconseillé aux audit eurs pressé) qui s' écoute d'une traite les yeux fermés de préférence et qui nous amène loin à chaque écoute. Pour sa nouvelle production (après Boxes, Bagels & Elephants de Kabbalah) la Meson (célèbre salle marseillaise) frappe à nouveau fort ! * Half Asleep - Subtitles For The Silent Versions (2011 / Unique records) écouté par Zeu Western Manooch Quand quelqu'un réussit aussi bien ses débuts que Half Asleep, il y a non seulement de l’excitation dans l'attente de son deuxième album - cinq ans bordel !! - mais aussi un peu de crainte. Sera-t-elle à la hauteur des espérances ? Dans le cas présent, la Belge allait-elle conserver cette classieuse mélancolie, brute , revêche qui à l'époque nous avait culbuté ? Quel suspens !!
* Baxter Dury - Happy Soup (2011 / Parlophone - EMI) écouté par Pierre Andrieu On savait déjà Baxter Dury extrêmement doué (ses précédents disques sont des must) malgré sa discrétion et son relatif manque de reconnaissance, mais avec son nouvel album Happy Soup, une incroyable collection de tubes pop rock à chanter ou à siffloter partout et tout le temps, il risque de frapper un grand coup. Et de devenir une star mondiale de l'indie pop, voire plus si affinités… Oui, messieurs dames, le fils du légendaire Ian Dury est bel et bien de la même trempe que son génial père : avec une nonchalance et une excentricité toutes anglaises, il arrive lui aussi à écrire des tubes en puissance, sans user d'effets putassiers, en restant sobrement subtil et distingué, avec son talent pour seule arme. Tel un Damon Albarn préférant l'ombre à la lumière, un Jarvis
Cocker sans lunettes et un Edwyn Collins plus jeune - l'univers du monsieur fait penser à ces précieux artistes -, le so British Baxter Dury décoche dix chansons totalement addictives, car joliment désuètes, furieusement actuelles par leur minimalisme, chantées d'une voix de crooner un peu las et truffées de gimmicks accrocheurs, d'idées de production lumineuses comme de chœurs féminins sexy… Oui, mais encore ? Et bien ce qui marque également au fer rouge, c'est l'évidence mélodique des morceaux, qui s'insinuent immédiatement dans les méninges et resurgissent à l'esprit comme par magie à différents moments de la journée, quand on se sent bien ou très légèrement mélancolique. Happy Soup est donc un véritable chef d'œuvre dont tous les titres sont forts (Claire, Trellic, Happy Soup, Afternoon, Isabel, Picnic On The Edge, Trophies, Leak At The Disco… tout le disque, on vous dit !) et pourraient bien vous faire craquer définitivement à la première
écoute, même un tant soit peu distraite…
* Daniel Darc - La Taille de mon Âme (2011) écouté par Philippe Tous les trois ans, au 21ième siècle, il se produit un événement musical exceptionnel (à l'échelle de la chanson française en tout cas) : Daniel Darc sort un nouvel album. Sur celui-ci, il apparaît sous une image pratiquement sous-titrée "Le Clochard Céleste" : on le dirait tout juste tombé à genoux dans son église, de retour après un grand voyage épuisant. Et pourtant, il a sur cet opus davantage le moral, et un peu moins de pulsions morbides, que sur le magistral et sombre Amours Suprêmes.
* Corleone - Corleone (2011 / Lowmen Records) écouté par Pirlouiiiit Il y a quelques mois nous étions un certain nombre à nous faire l'écho enthousiaste de la sortie du premier album de 69 (nouveau projet des ex Sloy Armand et Virginie après Sabo), aujourd'hui c'est au tour de Corleone (projet de Armand Gonzalez et des deux Dionysos Rico Serra-Tosio et Stephan Bertholio) de sortir son premier album. Un an après ce très bon concert au Lounge je suis content de pouvoir enfin poser une oreille sur ce disque (déjà enregistré à l'époque) et dont ils étaient si unanimement fiers, et dont les échos dans la presse sont à l'avenant. Il ne m'aura pas fallu plus d'une écoute pour comprendre pourquoi. 12 titre
s plus
péchus les uns que les autres. 12 mini bombes d'un power pop faussement naïve et sans pitié dont vous reprendrez certainement très vite en chœurs les refrains accrocheurs. Si on s'amuse à chercher des ressemblances on pourra citer en vrac et pour plein de raisons différentes : Big Soul, les B52s, Offspring, les White Stripes, Elektrolux* et inévitablement (et c'est tant mieux) Sloy ! Ceux qui reprochaient à Armand de chanter en yaourt n'auront qu'à bien tendre l'oreille cette fois ci on comprend tout et il y a même les paroles dans le disque. Bref une fois de plus je ne saurais que recommander aux curieux ce disque qui dans sa grande variété de morceaux contient au moins 4 tubes radiophoniques potentiels et donne une très bonne idée de l'énergie, la fraicheur et la bonne humeur que le trio dégage sur scène. A voir et à écouter sans
modération !
* Anna Calvi - Anna Calvi (2011 / Domino - PIAS) écouté par Pierre Andrieu Précédée par un énorme buzz savamment entretenu, le premier album d'Anna Calvi paraitra le 17 janvier 2011 via le label Domino, une très bonne maison à qui l'ont doit moult révélations puis confirmations (notamment The Kills, Franz Ferdinand et Arctic Monkeys). Même si après l'avoir vue exceller à deux reprises sur scène – en première partie de Clinic
et de
Grinderman –, on attendait avec impatience de découvrir la charmante songwriter sur la durée d'un album, les premières écoutes de cette œuvre éponyme laissent planer des sentiments contrastés : il y a un potentiel énorme dans de nombreuses chansons, la voix est souvent remarquable, mais certains titres sont trop emphatiques et l'ensemble semble un peu surestimé. Et puis, petit à petit, le temps fait son œuvre, on revient souvent vers ces chansons créant des ponts entre les œuvres de PJ Harvey, Jeff Buckley, Patti Smith, Captain Beefheart, Nina Simone, Angelo Badalamenti et Julee Cruise (sur les BO du toujours génial cinéaste David Lynch) et l'on tombe définitivement sous le charme de nombreuses compositions. A part quelques moments où l
e
lyrisme est excessif – les passages trop travaillés vocalement de The Devil, super influencé par Buckey fils, et Suzanne & I –, on en vient rapidement à la conclusion que ce disque est excellent, et qu'Anna Calvi est à l'aube d'une belle carrière. Sinon comment aurait-elle publié autant de bons morceaux sur son premier disque produit par Rob Ellis (musicien et producteur de PJ Harvey) ? Oui, comment aurait-elle pu disséminer sur cet opus ultra prometteur autant d'instants qui font battre le cœur très fort ? Comme le cinématique instrumental bluesy surf Rider To The Sea, l'impeccable ballade bluesy avec cordes divines Love Won't be Leaving, le magique No More Words, le très romantique et échevelé First We Kiss, l'immédiat Blackhout, l'hyper sensuel et très Polly Jean Harvey I'll Be Your Man, le presque religieux Morning Light et le rock enlevé de Desire… A découvrir patiemment et sans a priori.
* Louis Ville - Cinémas (2011 / Indego Productions - L'autre distribution) écouté par Pirlouiiiit Louis Ville fait partie de ces quelques chanteurs qui envers et contre tout (comprendre sans l'indispensable boulot d'une boite assurant sa promo) continuent d'écrire, composer, tourner et sortir des disques pour le plus grand bonheur de ceux qui ont la chance de le connaître. Cinémas est son 4ème album solo (avant il y a eu le groupe Do It). Pas forcement le plus facile / accessible du lot, de part son rythme assez langoureux. On y retrouve cette voix à la Tom Waits / Arno (en plus intelligible) qui fait que à chaque fois que j'entends Leonard Cohen chanter « I was born with the gift of a golden voice » (dans Tower of song) je pense à Louis Ville. On retrouve aussi cette plume capable d'écrire des chansons tellement crues, tellement v raies, tellement physiques qu'elles ébranlent en profondeur. A ce jour Louis Ville reste l'auteur d'une des (si ce n'est la) chansons qui me touche le plus (Hôtel Pourri). Torturé, écorché (mais quand même plus tranquille qu'un Bell Oeil) il chante la vie et donc l'amour et leurs contraires comme personne. Sur ce disque il s'est entouré de quelques musiciens supplémentaires pour donner toutes les couleurs souhaitées à ses morceaux (le jeu de un morceau par style s'il est un peu anecdotique est tout de même réussi). A la première écoute on remarquera peut être Marcello, le très Chinaski Il y a toi (les deux morcaux les plus entrainants) ainsi que Ne te retourne pas et son superbe clip et bien sûr la la reprise de Vingt Ans de Leo Ferré qui passe toute seule. La sensualité qui se dégage des autres se dévoilera au fil des écoutes. Contrairement à ce qu'il dit qu'il aurait aimé être dans Le chanteur, Louis Ville n'est pas et ne sera jamais un chanteur de variétés.
Et chez Massilia Records (Disquaire Indépendant)
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Les disques d'aqui | |
* Pense-Bête - Lune sans nuit (2011 / 1D-PACA) écouté par Pirlouiiiit J’avais déjà dit tout le bien que je pensais de leur premier album La folie et le pain d’épice, et je suis sur le point de n’écrire une fois de plus que des choses positives et élogieuses à propos de ce Lune sans nuit, deuxième album de ce trio qui excellent en live, comme en studio. Pour faire ce deuxième disque ils ont pris leur temps et ça s'entend tout comme ça se voit à la pochette … Le résultat ne décevra aucun de leurs nombreux fans et (s’il est un minimum poussé / distribué / diffusé – car c’est bien la le nerf de la guerre !) ce disque devrait sans aucune difficulté conquérir le cœur d'un grand nombre de nouveaux auditeurs … ceux des Ogres, de la Rue Ketanou, ou de feu La Tordue, mais aussi surement ceux de Tryo qui ont un peu grandi. En effet chacun des 15 titres tous mieux écrits les un que les autres (par Jacques Andrieu pour la plupart) est magnifiquement porté par la guitare manouche de Nicolas Bihler et la contrebasse de Pierre Lacube. Il y a vraiment de tout dans ce disque … Qu'ils fassent des chansons drôles comme Les couples, des chansons plus mélancoliques (mais jamais ennuyeuses !) comme la Lune sans nuit ou Vieux Port, des chansons sociaux-politiques (sans sonner démago) comme La guerre des prophètes, des chansons pleines de bon sens Changer moi-même, … tout sonne juste. Même leur écart « dance » passe remarquablement bien et ne détonne pas du reste, tant le côté dansant est en fait omniprésent. Ajoutez à cela quelques guests remarquables comme le violon de Pee Wee - Poum Tchack sur des feuilles de l’automne ou la ch ant Samantha Eysette sur des corps qui tremblent et un superbe livret avec toutes les paroles et vous aurez là le cadeau de Noël idéal (et 100% local - pour les Provencaux) ! * Chinese Man - Racing With The Sun (2011 / Chinese Man) écouté par Lebonair Chinese Man sort ces jours-ci "Racing With The Sun", leur véritable premier album, avant de donner un concert archi-complet au Bataclan le 20 Avril prochain. Après deux volumes des compilations "Groove Sessions" qui m'avaient bien scotché le coeur par des samples, des assemblages et un son, un groove de très haute qualité, "Racing With The Sun" annonce un retour à la civilisation. Une vraie bonne nouvelle pour nos oreilles amoureuses de bons sons car ce trio originaire du Sud-Est déborde de talents.
* Keith Richards Overdose - Keith Richards Overdose (2011 / Scanner Records) écouté par Philippe Aaargh, il est donc enfin sorti, et chez Scanner Records (label d'un célèbre radiologue local), le disque du gang de rock'n'roll le plus branque, primesautier et noisy de la scène méridionale, et dont on ne cherche plus la signification du nom depuis longtemps : Keith Richards Overdose !
* Babycart - Babycart (2011 / Boompop rec) écouté par Pirlouiiiit J'ai volontairement laissé passer un peu de temps après le concert où je les ai découvert pour chroniquer ce disque, de façon à ne pas être encore complètement sous le charme de leur prestation éblouissante de classe. Mais rien n'y fait; 3 semaines après je suis toujours sous le charme, tout comme svet qui a chaque fois que je mets le disque ne manque pas de me faire remarquer que elle aussi elle aime vraiment leur musique. Babycart c'est donc un jeune groupe marseillais, mais d'artistes (musiciens mais pas que) qui ont roulé leur bosse dans des groupes (dont les mythiques Attendez pour deux d'entre eux), des théâtres, films, etc … et qui ont déci dé de faire un groupe pour le plaisir. Le résultat est quelque chose d'assez inattendu et donc original quelque part entre le Fantôme de l'opéra, the Ex et 69 (le nouveau groupe de Armand et Virginie de Sloy) et le grand blond avec une chaussure noire. Olivier Chevillon a contre emploi de son Laurent Boudin aux machines, Francis Ruggirello à la contrebasse (et harmonica) et Christophe Chave à la guitare tantôt funky (sinon en tout cas sautillante) tantôt noisy et au chant (sur le seul morceau où il y en a). En effet leur musique se compose de longs instrumentaux ponctués de répliques de film ou autres gémissements évocateurs samplés. Les morceaux ne se ressemblent pas et le son est bon (quand on sait que les prises de sons et le mixage ont été réalisées par Yvi Slan et que le mastering a été fait par Nicolas Dick on n'est pas vraiment surpris). Une de mes révélations de l'année ! * Johnny Division - Ooga Booga (2011 / Pariah) écouté par Griffu Marseille est une matrice prolifique en ce qui concerne les groupes de garage punkers. Mais, comme les papillons de nuit, ils ont souvent une durée de vie éphémère et ont la fâcheuse habitude de se copier les uns les autres.
* Mick Wigfall & The Toxics - Mick Wigfall & The Toxics (2011 / O’Bundies) écouté par Philippe En entamant leur premier disque par la reprise d'un standard absolu, Teenage Kicks des Undertones, Mick Wigfall et ses Toxics annoncent la couleur : il n'est pas du tout question de réinventer ici la machine à courber les bananes ! Le trio est formé d'un noble Lad anglais débarqué il y a quelques mois de Londres, buriné et gominé, contre-bassiste & excellent chanteur de son état, et des deux meilleurs musiciens qu'il ait pu trouver à Marseille. Et il joue principalement d'excellentes reprises de rock'n'roll : c'est vintage, c'est old school, take it or leave it !
* The H.O.S.T. - Love, Birth And Disillusions (2011 / Mosaic) écouté par Pirlouiiiit Il y a quelques jours je lisais sur une mur « grunge is not dead » … pas qu'ici il s'agisse à proprement de grunge mais on assiste a une recrudescence de groupes rock qui semblent tous droits sortis des années 90 (et dont les influences seraient par conséquent antérieures). Après la bonne surprise de Redlight par exemple voici maintenant the Host trio ultra motivé qui sort ici son premier album. Thomas Campion (batterie), Jullien Arniaud (chant guitare) et Vincent Fraschina (basse) puisent dans le panthéon du rock avec une préférence pour les groupes à cheveux longs (genre bouclés) … Metallica, Scorpions, Bon Jovi, White Snake, Led Zeppelin, Deep Purple. Il m'aura fallu un bon paquet d'écoute avant de rentrer dans ce disque. Etait ce à cause du chant un peu plaintif, de ce côté épique un peu daté ou des morceaux trop balades comme Emma … je ne sais pas mais ce qui est sûr c'est que lorsque je les ai vus sur la scène du Paradox (en acoustique) j'ai complètement accroché. Du coup j'y suis revenu, d'autres noms me viennent aussi en tête … comme 16 Horsepower, 10 Years After, les Beatles, voire les Clash, et même si je continue à trouver qu'il y a un peu trop de balades, et que certains morceaux sont un poil trop référencés, la réécoute de ce disque fait désormais systématiquement naitre chez moi l'envie de les revoir sur scène (en électrique cette fois) ! * Tante Hortense - Hortênsia du Samba (2011 / les Disques Bien) écouté par Pirlouiiiit L'attrait qu'exerçait le Brésil et sa musique sur Tante Hortense était déjà bien évident sur les précédents disques, aussi ce ne fut pas une réelle surprise d'apprendre qu'il allait se lançait dans une collaboration avec le groupe Revista do Samba à Sao Paulo. Il y a à peine plus d'un an donc, le Tante Hortense crew au grand complet (Monsieur MA, Monsieur GO, M-Jo, Lacrymoboy et Georges) s'est donc rendu là-bas, pour retrouver Beto Bianchi, Leticia Coura et Vitor da Trindade. Après 5 semaines d 'écriture, de composition, de concerts et d'enregistrement ils sont revenus avec ces 11 titres regroupés sous le nom Hortênsia du Samba. Le pari était osé mais le résultat est bluffant. Voici un disque de fusi
on
franco-brésilienne fichtrement abouti malgré la rapidité d'exécution. Le chant, assuré par Stéphane, Leticia et M-Jo, joue avec les langues pour s'en jouer ; français et portugais se relaient, se croisent et finissent par se mélanger. On reconnaît clairement la patte katerino-minimaliste (et psychédélique sur le traditionnel morceau barré, ici Moissonner et battre) de Stéphane Massy mais les arrangements de ce désormais big band donnent beaucoup de volume et par rapport au précédent, ce disque peut s'écouter avec plaisir sans forcement se concentrer sur les paroles. La tonalité globale de ce disque de samba chanson bossa nova est plutôt calme / apaisante avec quelques sommets comme la sublime Bel amant du berry (avec son petit côté Paris Combo) ou le très speed (limite scat) La vache sorte de croisement entre les Femmouzes T et les Fabulous Trobadors mais avec un vrai groupe qui dépote derrière). Même le mo
rceau
La Révolution morceau avec lequel j'avais plutôt du mal jusque là, prend ici tout son sens et sa forme avec l'arrivée à mi-morceau des (rythmes) brésiliens. Non vraiment une bonne surprise dont on tachera de ne pas rater la mini tournée qui aura lieu prochainement.
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Notre rétro concerts 2011 | |
* Pirlouiiiit :
- Festival du chant marin - Port de Paimpol – 12 août : Une quinzaine de groupe dans un cadre exceptionnel … et surement ma seule occasion de voir les mythiques Frères Morvan ! Bill Deraime - Musik à Manosque - 21 juillet : Un autre artiste trans-générationnel, intègre et entier qui est depuis longtemps et reste dans mon top 5 - Colin Stetson - Espace Julien - 28 janvier : membre entre autre de Arcade Fire, Colin Stetson a tout simplement volé la vedette à Godspeed dont il assurait la première partie.. - Frozen Falls - Westbeth Art Center, New York– 06 juin : ex Qatsi, je me sens vraiment chanceux d’avoir croisé leur route … - Gravitations #1 : Arthur Ribo + Les Empechés + … - la Meson – 29 mai : Etonnante soirée à la Meson avec notamment le slam / impro sans filet hallucinant de Arthur Ribo !
* Gandalf :
* BOBY :
* Mardal :
* flag' :
* Ratwoman13 :
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Oméga Live - Toulon (83) : Mina May + Clara Clara + Le Prince Miiaou (18/02/12) - Kitchenmen + Cryptones + Dissonant Nation (31/03/12) - Crucified Barbara + Headcharger (01/04/12) - Nina Attal + Deluxe (07/04/12) |
Espace Julien - Marseille (13) : Miossec (03/02/12) |
Théâtre Lino Ventura - Nice (06) : Miossec + Joseph d'Anvers (02/02/12) - Brigitte (23/03/12) - Caravan Palace (28/03/12) - Lucky Peterson (31/03/12) - Grand Corps Malade (21/04/12) |
Le Dôme - Marseille (13) : Laura Pausini (27/04/12) - Tryo (26/10/12) |
Le Poste à Galène - Marseille (13) : Vandaveer + St Augustine (16/02/12) - The Subways (20/02/12) - Frànçois & The Atlas Mountains (08/03/12) - Piers Faccini (10/03/12) |
Dock des Suds - Marseille (13) : Mungo’s Hifi feat. Kenny Knots + King Alpha + OBF Sound system (14/01/12) - LMFAO (Laughing My Fucking Ass Off) (18/03/12) - Zebda (24/03/12) |
Cargo de Nuit - Arles (13) : Skip The Use (17/02/12) - Piers Faccini (17/03/12) |
L'Usine - Istres (13) : Izia (20/01/12) - Imany (21/01/12) - ETHS (10/03/12) |
Portail Coucou - Salon de Provence (13) : Transgunner + Appletop (21/01/12) - Sallie Ford & The Sound Outside + Pow Sunnie (11/02/12) |
Arènes - Nîmes (30) : Radiohead + Caribou (10/07/12) |
Cedac de Cimiez - Nice (06) : Sandra Nkake (28/03/12) - Youn Sun Nah (10/05/12) |
Nikaia Zenith - Nice (06) : Deus + Komä (10/02/12) - Scorpions (26/05/12) |
Passagers du Zinc - Avignon (84) : Inna Modja + Random Recipe (04/02/12) - I Jah Man Levi (13/02/12) - R.wan + Zoufris Maracas (17/02/12) |
Théâtre - Cavaillon (84) : Dominique A (20/04/12) |
Le Pasino - Aix en Provence (13) : Thomas Dutronc (18/01/12) - Zazie (20/01/12) |
Stade Charles Ehrmann - Nice (06) : Coldplay (22/05/12) |
Zénith Oméga - Toulon (83) : Julien Clerc (08/01/12) - Lenny Kravitz (05/06/12) |
Théâtre Denis - Hyères (83) : Piers Faccini (16/03/12) |
Salle Polyvalente - Montfavet (84) : Orelsan + 1iere Partie (16/03/12) - Coeur De Pirate + 1iere Partie (17/03/12) |
La Bergerie - Marseille (13) : Mayer Hawthorne (31/03/12) |
Arena - Montpellier (34) : Bruce Springsteen (19/06/12) |
Théâtre de Verdure ( Espace J. Cotta) - Nice (06) : Festival Crazy Week - Pass 5 Jours (18/07/12) |
Le Silo - Marseille 2 (13) : Les Cowboys Fringants (11/02/12) - Shy'm (16/03/12) |
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