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Lundi 21 décembre
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* Pirlouiiiit :
- Zone Libre vs. Casey & Hamé - Poste à Galène – 16 avril 2009 : la rencontre de deux groupes, de deux mondes … explosif ! Une claque prévisible (et annoncée) mais pas atténuée pour autant.
- Triclops à l'Embobineuse - 15 avril 2009 : Une violence hallucinée qui te prend aux tripes.
* Philippe : - The Dead Weather à Paris, Olympia - 15 octobre 2009 : Tornade sexy et sonique emmenée par un couple de dieux vivants du rock !
* McYavell : - Nice Jazz Festival aux Jardins de Cimiez - 18 au 25 juillet 2009 : Melody, Lucky, B.B., Sonny, Tracy, et les autres.
* Bertrand 13rugissant :
* Sami - Alice Russell au Cabaret aleatoire, 22 Avril 2009
- Boss Hog au Marché Gare à Lyon - mai 2009 : Un concert d’anthologie aux Nuits Sonores à Lyon…
* Boby : - Monotonix aux Eurockéennes - 2009 : Un seul mot : ENORME.
* Zhou :
* Gandalf : - Metallica aux Arènes de Nimes - 7 juillet 2009
* Jacques 2 Chabannes :
* Chloro Phil : - Stanley Brinks & the Wave Pictures (Poste à Galène - Marseille 22-01-2009) : Le plus beau songwriter actuel accompagné du plus grand groupe anglais méconnu !
* Yann B. :
* Yoan-Loic Faure : - Technicolor Hobo au Poste à Galène - 26 mars 2009 : Pop feutrée teintée d'immersions jazz chaleureuses.
* Camicam : - Zone Libre vs. Casey & Hamé - Poste à Galène – 16 avril 2009 : une énorme claque !
* Ratwoman13 : - Guem et Higlight Tribe à l'Usine - 22 Mai 2009 : Pour Hilight Tribe c'est un moment unique de musique électronique faite avec de Vrais instruments!!
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Nuit d'Hiver Marseille du 4 au 21 Décembre
Festival Avec Le Temps 12-20 Mars 2010 - Marseille Festival Garorock 2-4 avril - Marmande (47) Festival Des Artefacts Avril 2010 - Strasbourg Les Nuits Sonores du 12 au 16 mai - Lyon Festival Primavera Sound du 27 au 29 mai - Barcelone (SP) Les Eurockéennes De Belfort Les 2-3-4 juillet 2010 - Belfort > Tous les festivals à Marseille et en PACA |
* The Dead Weather - Horehound (2009 / Third Man Records) écouté par Pierre Andrieu Composé de Jack White (The White Stripes, The Raconteurs, batterie, chant, chœurs, guitare), Alison Mosshart (The Kills, chant principal, guitare, percussions), Jack Lawrence (The Raconteurs, The Greenhornes, basse, guitare, chœurs) et Dean Fertita (Queens Of The Stone Age, guitare, orgue, piano, basse, chœurs), The Dead Weather est ce qu’on appelle un super groupe… Formé suite à une rencontre scénique entre les Kills et les Raconteurs, The Dead Weather a enregistré en trois semaines à
Nashville dans le studio de Jack White un premier album intitulé Horehound. Voir à l’œuvre le couple - musical - Jack White/Alison Mosshart est un fantasme réalisé pour tous les fans des Kills et des White Stipes, même si ce duo est un peu incestueux, les Kills s’étant largement inspiré des White Stripes à leurs débuts et ayant le même background blues’n punk que Jack + Meg… Quoi qu’il en soit, la rencontre fonctionne à plein régime : Alison chante plus que jamais à la manière d’une tigresse en chaleur, comme Jack donc, qui, lui, assure des chœurs enthousiastes tout en jouant (très bien !) de la batterie et en co composant les morceaux avec le reste de la troupe. Jack Lawrence et Dean Fertita, les deux autres acolytes de cette entreprise inspirée par Jimmy Page et Robert Plant de Led Zeppelin, Robert Johnson, Jimi Hendrix et Son House font parfaitement leur job, quant à eux ; tant et si bien qu’on se
retrouve avec un disque de heavy blues acéré avec force riffs chromés, chants puissamment sexuels, arrangements vintage et rythmiques plombées et/ou légères. Passionnés par les même artistes et ravis de s’amuser ensemble, les membres de The Dead Weather ont composé des morceaux entêtants et/ou puissants, qui font bouger la tête et le corps, tout en ayant le potentiel pour prendre d’assaut les ondes intelligentes. Sans toucher au génie (il y a quelques titres un peu anecdotiques), cette roborative collaboration a l’immense mérite de sonner très frais, tout en donnant de belles munitions pour s’énerver positivement, sauter en l’air, rêvasser sous un porche ou se rouler par terre de joie. Il va sans dire qu'on attend avec impatience les concerts !
* Zone libre Vs Casey & Hamé - L’Angle mort (2009) écouté par Mystic Punk Pinguin "La musique adoucit les moeurs" c’est quand même une vaste blague. Parce que avouons-le, la plupart des grosses claques musicales nous viennent par du son qui remuent les tripes. Et c'est dans cette catégorie que joue L’angle Mort.
* Them Crooked Vultures - Them Crooked Vultures (2009) Philippe Holy Fucking Shit… Oh, My, God ! Le voici donc, l'album que le rock (n')attendait (plus) en 2009, celui qui vous fout d'un coup le palmarès annuel cul-par-dessus-tête, et fin novembre encore ! Après être apparu sous une fausse identité lors d'une prestation en tout point parfaite à Rock en Seine 2009, le méga-groupe Them Crooked Vultures concrétise son propos sur galette, et comme on dit en Amérique, quand la merde frappe le ventilo, ça éclabousse tout le monde…
* Steve Shiffman and the Land of No - Steve Shiffman and the Land of No (2009 / Tiny Beast Records) écouté par Pirlouiiiit
* Rivkah - Second (2009 - Autoprod.) écouté par Zeu Western Manooch Septembre, la pluie ne tombe pas tout à fait…et je me souviens, cette enveloppe fuchsia, "Promenant nos Chiens", une gageure ? Mon cœur qui bat, en dedans mais fort, toum, toum ! Dehors ces fleurs encore là, qui tendent leurs bras étiolés; et ces chansons étoilés de mélancolie, qu'on peine à voir s'éteindre…oui, le disque est fini, et cette question : "A quand nos retrouvailles ?"
* Dominique A - La Musique (2009 / Cinq7 - Wagram)) écouté par Pierre Andrieu Johnny Hallyday a raison : Ça ne finira jamais, le talent que possède Dominique A pour offrir de régulières livraisons de petits trésors aux fans de chanson pop mélancolique et classe… Le nouveau disque de celui qui est à l’opposé des facilités "artistiques" de l’électeur numéro 1 du Petit Nicolas, est encore une fois une très belle surprise. Sur La Musique, M. Ané revient à ses premières amours ; il a enregistré seul comme du temps de l’album La Fossette, avec des boites à rythmes usées et des instruments sur lesquels il joue à l’arrache. Le résultat est donc très différent des murs de sons élégiaques, étranges et vrillants des derniers albums, très réussis eux aussi. Avec ce retour à des méthodes de création presque artisanales, le nouvel opus est forcément très intime (on a souvent l’impression – troublante – que l’auteur du Courage des oiseaux no
us
susurre ses morceaux à l’oreille) ; les textes chantés d’une voix tremblotante extrêmement touchante (Le sens) ou d’une saisissante manière lyrique (Immortels, Hasta que el cuerpo agaunte, Le bruit blanc de l'été… ), les mélodies en apesanteur, les arrangements à la fois décalés et parfaitement taillés pour cette nouvelle aventure (La Musique), tout concourt à faire replonger en apnée dans l’univers de Dominique A. On le sait depuis longtemps, notre homme peut faire beaucoup avec trois bouts de ficelles, et cela fonctionne cette fois encore, 16 ans après ses débuts en solo dans sa chambre. Il suffit d’écouter sa voix si particulière et si troublante, de se laisser porter par les textes (toujours très beaux… ) et de se faire emporter par les boucles de synthés ou de rythmes programmés ultra minimalistes de Nanortalik pour comprendre toute la pertinence de ce nouvel album. Contrairement à Johnny (même s’il jure - que dis-je, HURLE ! - le contr
aire),
Dominique A semble au tout début de sa carrière, avec encore une foultitude de chansons miraculeuses à faire découvrir à son public, qui mériterait de s’élargir encore… Chiche ?
* Kylesa - Static Tensions (2009) écouté par Philippe Amatrices et amateurs de boissons d'homme, soyez heureux, c'est la nôtre : Kylesa fait du sludge metal, on paye la tournée générale de boue ! Sludge metal donc, que vous serez aimables, les autres, de ne pas confondre avec le post-hardcore (oui c'est subtil, et alors, prendriez-vous tous les musiciens bruyants pour des bourrins, par hasard ?). Pour être plus clair c'est dans la droite lignée de groupes comme Mastodon, Isis, Neurosis, et autres bâtards non reconnus des terrifiants Melvins - par analogie, c'est un peu comme en son temps, Kyuss a éjaculé d'un jet unique et surpuissant l'ensemble du rock stoner.
* The Horrors - Primary Colors (2009 / XL Recordings - Beggars Banquet) écouté par Pierre Andrieu Nouvel album très surprenant pour les fous furieux de The Horrors, qui s’aventurent sur d’autres terrains de jeu que le garage tétanisant avec leur producteur, Geoff Barrow de Portishead. Le dangereux gang d’hommes en noir qui nous avait sidéré par la violence et l’intrépidité de son show aux Transmusicales de Rennes 2006 a changé son fusil d’épaule pour l’album Primary Colors, et ce afin de mettre en joue un son intégrant les influences de Kevin Shields (My Bloody Valentine), Ian Curtis (Joy Division), Morrissey (The Smiths), Jesus and Mary Chain, Portishead et The Cure, tout en gardant un œil (noir) sur les Cramps. Ce virage pris à fond après avoir ét
é
mûrement réfléchi contribue à l’érection de cathédrales sonores gorgées d’écho : les guitares tourbillonnent en s’élevant vers les cieux, la basse sature gravement, le chant sépulcral fait froid dans le dos, les synthés appuient là où ça fait mal (les sentiments torturés) et les rythmiques se font presque trip hop indus… Radicaux, envoûtants, tourmentés et addictifs, les nouveaux titres signés The Horrors entraînent dans un véritable maelström émotionnel ; Mirror’s image pousse le rythme cardiaque dans le rouge tout en rendant les humeurs noires, le « tube » Who can say électrise littéralement, la ballade maléfique I only think of you plonge dans les affres de la dépression d’un zombie, I can’t control myself provoque une danse de Saint Gui au ralenti, Scarlet fields est une bande son idéale pour faire un dernier adieu à quelqu'un que l'on aime, Sea within a sea donne l’envie d’être un naufragé volontaire dans un océan de sons
détraqués… Attention, le nouvel effort de The Horrors est un concentré de spleen gothique destiné à faire resurgir de terribles démons des tréfonds de l’âme humaine… Navigant en eaux troubles, cet album ressassant des pensées étranges et exhumant les fantômes de disques ultra marquants, le nouvel effort de The Horrors est une sorte de diamant noir à multiples facettes ; tout à la fois rock ‘n roll, pop, gothique, trip hop, shoegaze, Primary Colors emmène l’auditeur dans un ailleurs à la fois bizarre, malsain, décalé et familier. Une expérience qui ne s’oublie pas de sitôt et que l’on a envie de renouveler souvent sur disque, avant de provoquer un violent désir de communier avec ce groupe complètement habité et barré lors de messes noires scéniques…
* Oddatee - Halfway Homeless (2009 / Dead Verse Recordings - Jarring Effects - Discograph) écouté par Pierre Andrieu
* Lhasa - Lhasa (2009 / Tôt ou Tard) écouté par Philippe Il faut une sacrée maturité, et une belle confiance en soi, pour enregistrer en 2009 un album vocal, tout juste soutenu discrètement par un orchestre de chambre. Mais de courage, la délicieuse Lhasa de Sela n'en manque pas, d'autant qu'elle n'a jamais refait deux fois la même chose. Son sublime album La Llorona (10 ans déjà) aurait pu la cantonner dans un style sud-américain porteur, mais The Living Road s'était déjà résolument ouvert sur de nouveaux horizons.
* Arctic Monkeys - Humbug (2009 / Domino - PIAS) écouté par Pierre Andrieu Co-produit par Josh Homme dans le désert de Mojave et par James Ford (Simian Mobile Disco, Last Shadow Puppets) à Brooklyn, les dix titres figurant sur le très attendu troisième album des Arctic Monkeys sont un audacieux mélange entre le rock survitaminé avec riffs saccadés dont le combo d’Alex Turner est adepte depuis ses débuts, la pop vintage croonée des Last Shadow Puppets et le rock psyché vénéneux des Queens of The Stone Age… S’il y a encore des titres enlevés qui rappelleront de (t
rès)
bons souvenirs aux fans des Arctic Monkeys (le single Crying Lightning, Dangerous Animals, Potion Approaching et Pretty Visitors), la tonalité générale de l’album est plus calme, une sorte de faux calme annonçant des tempêtes intérieures faites de sentiments torturés. Sous les influences conjointes du projet d’Alex Turner avec son ami des Rascals, The Last Shadow Puppets, des lovesongs humides faites pour faire craquer le cœur des filles, signature sexy des Queens of The Stone Age, et du jeu de guitare acidulé de Josh Homme, le QOTSA en chef, les Arctic Monkeys et leur chanteur/leader (qui vocalise ici plus langoureusement, ce qui devrait faire fondre la gent féminine… ) évoluent
aujourd’hui dans un univers psychédélique qui se révèle très agréablement lancinant et… particulièrement propice à la communion entre les corps chauffés à blanc par la fièvre du désir (My Propeller, Fire And The Thud, Secret Door, Cornerstone). Le trip proposé par l’album Humbug fait partie de ceux qu’on n’oublie pas de sitôt, car il est agité de soubresauts rock quasi viscéraux tout en permettant de laisser divaguer son esprit sur des ballades embrumées. Ce n’est un secret pour personne, les Arctic Monkeys ont un sacré Mojo pour composer des titres qui fonctionnent à plein régime ; grâce à l’album Humbug, on sait également qu’ils ne sont pas de ceux qui se contentent de sortir toujours le même disque pour cachetonner. Et c’est pour ça qu’on a envie de suivre les aventures de ce passionnant quatuor de Sheffield…
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* Karpienia - Extatic Malanconi (2009 / DFragment Music / L'Autre Distribution) écouté par Zeu Western Manooch Avec Extatic Malanconi, Sam Karpienia (Gacha Empega, Dupain) revient avec Daniel Gaglione (mandole), Bijan Chemirani (percussions), Mathieu Goust (batterie), le trio qui l'accompagne désormais. Élégamment violente, évolutive et ardente, leur musique ne se donne pas au premier venu et sait malgré tout se faire apprécier.
* Nevchehirlian - Monde Ancien, Monde Nouveau (2009) écouté par ChloroPhil Sombre et lumineux, radieux et lucide. À l'image de son auteur, Frédéric Nevchehirlian (dont on apprendra bientôt à dire le nom correctement, j'en suis sûr !), cet album à dimension humaine contient toutes les contradictions, les ambiguïtés, les joies et les peurs d'un Homme troué par le 21e siècle. La voix est tantôt douce, chuchotant doucement à nos oreilles, tantôt rageuse, nous rappelant que, fondamentalement, on n'est pas content ! Les musiques archaïques (rythmes de guitare primitifs) se superposent à des mélodies pop et rock modernes. Les textes acérés ("mon coupe-coupe, mon souffle"), naïfs, légers (Les filles, les garçon), sombres ou inquiétants ne sont jamais poseurs, ni là pour monter le chemin à prendre, mais plutôt demander si on est réellement dans le bon. Prenant parfois la contre-allée (Que tout nous soit offert et La mer), restant tou
jours
sur la ligne blanche (Dans le stade et La grande bourge), sans jamais laisser croire qu'on en est sorti (Où vont elles? et Tant cendre que poussière), les chansons de ce premier album "solo" du chanteur de Vibrion ont un goût de reviens-y. Elles donnent envie de se laisser aller aux rythmiques envoûtantes et aux riffs de guitares en une écoute inattentive, ou de se laisser aller à une lecture hypnotique, plongé dans les mots.
* LO - Fireworks (2009 / All Sham) écouté par Pirlouiiiit
* Marion Rampal - Own Virago (2009 / Compagnie Nine Spirit) écouté par McYavell Même voix, même orchestration, même ambiance. La piste 1, Hystoria semble être un prolongement du prodigieux album Tidal de Fiona Apple. La barre est placée très haut pour ce Own Virago qui jamais ne décevra.
* La Méthode - Les 99 Points du Acké (2009 / Saba) écouté par Zeu Western Manooch La Méthode sort son premier album. Un disque au titre bien mystérieux, Les 99 Points du Acké, porté par quatre gars dans le Mistral : Mister B.za, Kirikoo, K-méléon et Monock.
* Lazybones - En Attendant L'heure (2009) écouté par Vand Trois ans. Trois putains d'années que nous étions une flopée à l'attendre avec ferveur, ce premier album des Lazybones. La raison est des plus légitimes, le chanteur Mitchou s'étant octroyé un tête-à-tête avec les anges durant plusieurs semaines… Une fois bu assez de canons avec les eunuques ailés, il est revenu hanter les salles de concerts marseillaises, le tout avec une ténacité qui force le respect… Alors voilà, je l'ai enfin, cet album dont je connaissais déjà quelques titres par coeur, à force de souder leur page Myspace et de me rendre à tous leurs concerts ! Très éloigné de leur redoutable E.P. Deadly Game, et cependant toujours aussi bon…
* Mekanik Kantatik - Sounds … From My Piano (2009 / D Fragment Music / La Baleine) écouté par Pirlouiiiit Cela fait un paquet d’année que j’essaie de suivre la scène locale (donc essentiellement Marseille / PACA) et pourtant j’étais jusque là passé à cote de Nicolas Cante (aka Nikoll), « Pianiste, accordéoniste, chanteur, pratiquant l’improvisation et la composition, ainsi que les musiques électroniques » … Peut être justement parce qu’il a toujours été un peu en marge, à la frontière entre plusieurs arts. Bref l’oubli est maintenant réparé avec cet inattendu et finalement accessible Mekanik Kantatik. Car en effet derrière ce nom intrigant et cette pochette superbement minimaliste, ne se cache qu’un homme et un instrument. Nicolas Cante et son piano. Aussi difficile à croire que cela soit, tout ce qu’on entend au cours ce des 10 titres n’a pour seules matières premières que sa voix et son piano (l’un et l’autre étant parfois passés a la moulinette de son laptop). Le
résultat un disque extrêmement agréable, trans-genre et trans-générationnel (testé sur mes parents) ; à la croisée entre jazz et électro avec un petit coté transe world bien sympathique. Si ses performances live ont l’air beaucoup plus raides (comprendre expérimentales) en revanche le disque est très accessible ; apaisant, sautillant voire ludique (comme peut l’être la techno de Bosco). Cette première sortie du label D Fragment (dont on devrait re-entendre parler prochainement puisque c’est eux qui devraient sortir le premier Karpienia qui a été enregistré au Nomad Cafe) est une véritable réussite, a l’image du clip de machine l’un des morceaux phare du disque. A dé
couvrir
!!!!
* Les Jolis - S/T ((Wombat Records / Scanner Records, 2009) écouté par Philippe Les Jolis sortent leur premier disque. Ah ! Première question, lesquels c'est déjà ? Non parce qu'on a bien compris à force d'en voir partout depuis 2-3 ans qu'une nouvelle génération de jeunes punk-poseurs avait décidé de prendre d'assaut la Machine, Myspace, le Lounge et le Cours Julien en général, parfois même les Bouches-du-Rhône entières. Rien que de mémoire et dans le style, on peut déjà citer Dolipranes, Vaginal Liquid, Les Puceaux, Ynodible… en supposant que certains n'existent probablement déjà plus - ou ne sont plus puceaux et/ou inaudibles ! Et qu'en plus ces groupes sont probablement aussi consanguins que la vague précédente…
* Abraxxxas - Elektron[s] (2009 / IOT Rds) écouté par Zeu Western Manooch Abraxxxas revient après trois ans d'absence, du moins des bacs, avec son deuxième opus, signé chez les géniaux IOT records, label marseillais de qualité (jetez une oreille à leur Mongolia Expedisound, road trip musical ramené des steppes, remarquable).
* Namaste ! - Good Baba ! (2009 / Interaction) écouté par Pirlouiiiit Combien de disques sont sortis dans la confidentialité la plus totale alors qu'avec un tout petit peu de promotion ou tout simplement un distributeur ils auraient pu amener à leurs auteurs succès et notoriété (ou tout simplement de quoi survivre et continuer leur art) ? Je pourrais citer les Teenage Prayers (qui heureusement s’en sortent de l'autre côté de l'Atlantique), LO ou Elektrolux dont les deuxièmes albums risquent de connaître le même sort que le premier (c'est-à-dire étoffer les discothèques de quelques happy few). Parfois certains sont un peu plus chanceux et décrochent au bout de quelques temps d’auto distribution un contrat et on assiste à la (re)sortie de très bons disques. Ce fut le cas il y a quelques années pour Bill Deraime (et ses C’est le monde ou mêm
e Bouge Encore) ou plus localement du trio electro LoOp et son Superflux ; cette semaine c’est Namaste ! (dans un style voisin des précédents d’ailleurs mais plus jazz et moins dub) avec ce Good Baba sorti une première fois en 2007. Quatuor sur scène, jazz (mais pas que) mais sextet à octet sur disque ce sont Cyril Benhamou (clavier / flute), Jean Michel Troccaz (batterie), Simon Tailleu (basse), Stephan Caracci (vibraphone), Christophe Leloil (trompette), et sur quelques titres DJ Rebel (platines) et Benakmin Constant (rhodes) que l’on retrouve sous la direction de Fred Pichot (saxophones). 11 titres oscillant de l’ambiant au dansant entre jaz
z,
electro et world avec quelques échappées dub … bref tres varié tout en étant relativement homogène avec quelques titres qui sortent assez rapidement du lot comme Meson ou Illusions ; les autres se découvrant au fil des écoutes. Ce Good baba ! est un disque à écouter paisiblement chez soi, d’un groupe à aller voir sur scène dès que possible.
* The Hatepink - Basement Tapettes ((Wombat Records / Crapoulet Records, 2009) écouté par Philippe Ah ça, on peut avouer qu'ils ont bien essayé, les Hatepinks, de trouver un support sur lequel on ne pourrait plus les écouter - et donc les moquer. Ca a commencé avec des CD géniaux mais vendus seulement au Japon et remixés uniquement pour les USA, ça a continué avec des 45 tours de 16 chansons atroces, et même un certain nombre de vinyles plus ou moins inécoutables, sauf à l'envers, dont le seul intérêt était de faire tourner le fond de roulement du Lollipop Music Store et/ou de décorer ses chiottes.
* Les Grosses Papilles - Postillons Vs Crachouillis (2009 / Postillons et Crachouillis productions) écouté par Pirlouiiiit Presque le même titre que leur premier album (Postillons et Crachouillis), les même personnages cartoonesques que sur les 2 premiers, un son a la première écoute qui n'a pas beaucoup changé … les Grosses Papilles feraient ils du surplace ? Ou est-ce tout simplement plus facile de leur reprocher cela à eux parce que contrairement à d'autres groupes estampillés chanson réaliste, ils ont une son un peu plus original donc encore plus reconnaissable ? Je ne sais pas, mais ce qui est sur c'est qu'après m'être dans un premier temps dit que ce disque n'apportait pas grand chose de plus que ce qu'ils avaient atteint
dans
leur album concept précédent Dans la langue, une ou deux écoutes plus attentives m’ont vite fait changer d'avis. Car en effet sur scène (aidé par le jeu théâtral) et encore plus sur disque, les Grosses Papilles ca s’écoute avec attention, sous peine de passer à coté des centaines de jeux de mots et double-sens. Moins déroutant sur la forme que le précédent ou ils étaient vraiment partis dans tous les sens ils ont un peu resserré la forme entre chanson et rock comme leurs alter ego parisien de Java avec lesquels ils partagent toujours autant de points communs. Les textes écrits par Momo (guitare), BatPointG (accordéon), Mister Tchack (batterie), Tomax (contrebasse) ou même par Picasso (oui oui le peintre), mais tous chantés sur disque par Momo, parlent du coup de plein de choses différentes et différemment (du plaidoyer écolo a l’
egotrip
de l’accordéoniste en passant par sensualité des corps) avec ce même plaisir évident a jouer avec les mots et leurs sens. Bref, un très bon 4eme album qui donne envie d’aller les redécouvrir sur scène car chez eux encore plus que chez d’autre a chaque nouvel album un nouveau spectacle !
* Anything Maria - Ep (2009 / Autoprod) écouté par Zeu Western Manooch Une nouvelle Polly Jean Harvey ? La prochaine Courtney Love ? ça va pas bien la tronche, non ? Suffit de tendre l'oreille pour reprendre ses esprits et capter que Sophie Gonthier aka Anything Maria, c'est plus que ces comparaisons de feignasses.
* Dissonant Nation - Cd Demo #2 (2009) écouté par Pirlouiiiit Dissonant est un trio (« formation basique et mythique du rock » comme le dit leur bio) qui a vu le jour à Aubagne il y a un peu plus d’un an et comprend Lucas Martinez (chant guitare), Loic Sanchez (basse) Mathieu Aimon (batterie). A force d’entendre parler en bien d’eux par Thierry de l’Escale Saint Michel j’ai fini par aller voir ce jeune groupe (dont le plus vieux n’a pas encore 20 ans, sur la scène du Cabaret Aléatoire où ils dissipèrent mes doutes d’un set court et nerveux expédié avec précision et plaisir avant qu’ils ne remballent leur matériel pour aller jouer (en tête d’affiche cette fois) à Aubagne justement le même soir. Cette démo 4 titres live qui (s’ils continuent à bruler les étapes comme ça) est peut être déjà complètement obsolète, devrait vous convaincre de ce qu
e je
raconte (les plus sceptiques ont aussi le droit a 2 bonus vidéo en live – filmés juste comme il le faut – à couper le souffle). On y retrouve dans un patchwork d’images de nombreux morceaux dont ces 4 titres déjà entêtants. Vinyl dans lequel ils rendent hommage à Sonic Youth (influence parfaitement assumée), UFO qui par certains côtés fait un peu penser à Shrink (qui pourraient être leurs grands frères), Kim leur sautillant mini tube avec un chant aboyé (à la Rogers Sisters) et son refrain déjà célèbre « I got sex with my guitar », et pour finir le plus calme Piece of Shit, titre que n’auraient pas renié les Gasolheads … Dissonant Nation qui affiche ouvertement son intention de « tout tenter pour ne rien regretter » a tout pour devenir grand, voire très grand. En tout cas tant qu’il y a aura des fans de rock n’roll.
* Chinese Man - Groove Session (2009 / Chinese Man records) écouté par Zeu Western Manooch Le Chinese Man Crew est de retour avec le deuxième volume de leur Groove Session.
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Top 3 du cinéma en 2009 :
Non, je refuse ! Il est juste totalement impossible de départager, dans cette année 2009 ultra-riche pour le cinéma américain, un top 3 entre le jouissif Inglourious Basterds, le splendide Gran Torino, l'enchanteur L'Etrange Histoire de Benjamin Button, le bouleversant Harvey Milk, le complètement dingue District 9… Et ceci sans même parler de ce côté-ci de l'Atlantique du terrifiant Ruban Blanc, de l'hilarant OSS 117, de l'audacieux Ne te retourne pas ou des incroyablement rock-n-roll I Feel Good et The Boat that Rocked qui nous ont tous deux fait pleurer, l'un d'émotion, l'autre de bonheur.
Passé très, très près d'une Palme d'Or qu'il n'aurait pas volée, le nouveau film de Jacques Audiard vient confirmer qu'il est bien le Martin Scorsese français, encore que celui-ci serait incapable d'une aussi belle amoralité que celle qui sous-tend Un Prophète. Un jeune paumé, Malik, y débarque pour 6 ans dans une prison sans nom, filmée au ras du barreau, de l'écrou et de la fouille corporelle, dans laquelle on entre avec lui, pour le meilleur mais surtout pour le pire.
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* Ummagumma (Rue des Trois Rois, 13006 Marseille) goûté par Mystic Punk Pinguin
Retour sur ma cantine préférée. Déjà, tu peux jouer avec le nom du restau avec tes amis, entre ceux qui demandent si c’est un hommage au cri du Marsupilami, et les autres, plus érudits, avec lesquels tu paries si c’est la fameuse pochette du Floyd avec la vache (ou pas).
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* GarageLand un livre de Nicolas Ungemuth (2009 / Hoëbeke) lu par Philippe
Certes c'est probablement un peu exagéré. Mais cela lui a permis d'écrire son oeuvre fondatrice, celle qui lui a valu la haine des 2/3 des lecteurs du magazine et notre admiration éternelle : R'n'F n° 436, décembre 2003 : Les 40 pires groupes de tous les temps ! Soit une litanie tirant certes sur quelques ambulances (Genesis, Supertramp, Eurythmics, Toto) mais défonçant surtout joyeusement des mythes supposés intouchables (Pink Floyd, U2, Police, Dire Straits), avec des formules à l'emporte-pièce et à hurler de rire, parfois ce qu'on avait toujours ressenti sans jamais oser le formuler, même en pensée. Je ne peux pas ne pas citer au moins un exemple extrême : La laideur absolue se concentre dans un groupe unique , Queen : sa Castafiore moustachue, son guitariste en sabots, ses morceaux imbéciles (…), il n'y a pas une miette à sauver dans une discographie pompière, proprement et totalement affligeante. Tout est là : drôlerie, arro
gance,
mauvaise foi, profanation et en même temps, un cri primal jouissif et briseur de tabou. Et c'est un fait, nous ne conchierions pas si passionnément Oasis, Coldplay, The Do, James Blunt, Pete Doherty, ou même (ha, ha) Grégoire et les (aargh) Naive New Beaters, si l'Ungemuth ne nous avait pas montré la voie.
Et puis notre héros, souvent horripilant (y'a qu'à voir sa tronche…) mais toujours incisif, cultive ardemment sa (mauvaise) foi assumée, aussi bien en glorifiant certaines rééditions anciennes, qu'en consacrant chaque mois une page à un groupe des 60's : ce livre est la compilation de ces chroniques ! L'auteur y couvrant les styles garage, mod, freak, merseybeat, R&B et pop - autrement dit pour simplifier, les deux côtés de l'Atlantique, noirs et blancs confondus - en quelques 80 groupes. Avec une passion digne de notre maître à tous, Lester Bangs, il remet en perspective l'influence déterminante de certains groupes dits "mineurs", prouvant par exemple et titres à l'appui (attention, votre plate-forme de téléchargement habituelle va chauffer) ce que certains soupçonnaient déjà : que les Kinks, Small Faces & Pretty Things furent peut-être plus décisifs et repris par la suite que les Beatles, Rolling Stones & Who. Ce n'est pas les Franz Ferdinand, Rak
es,
Arctic Monkeys et autres Bishops qui diront le contraire… Autre confirmation, que des gens biens comme David Bowie ou Robert Plant ont fait de la merde dans leur jeunesse, et plus surprenant, que certains groupes qu'on pensait ignobles ont été bons avant les 70's, comme (croyez-moi sur parole, j'ai vérifié)… les Bee Gees !
Bref, chaque page est une petite histoire, traité anatomique d'un groupe, et le tout forme la grande histoire de la musique, bonne et mauvaise, des 60's, effectivement une décennie prolifique au delà du concevable où furent signées des chansons absolument grandioses et d'une élégance rarement égalée depuis. Et c'est assez passionnant à lire, quelle que soit votre connaissance (souvent nulle a priori, à moins que vous ne soyez spécialiste) des groupes cités. A ce propos, voir aussi le très bon et furieusement rock'n'roll film Good Morning England - The Boat that Rocked, dont la BOF d'une classe foudroyante couvre assez largement les meilleurs groupes vantés ici : Philip Seymour Hoffman y accepte de donner sa vie pour passer une dernière fois à ses auditeurs, sur un bateau en train de couler, l'un des plus beaux slows de tous les temps, A Whiter Shade of Pale. De Procol Harum évidemment - leur chanteur est qualifié ici de Rod Stewart catalepsique
et leur
organiste d'incontinent, et leur photo est vraiment très drôle. Allez vite la voir, avec les 79 autres pochettes de GarageLand, et redécouvrir des dizaines de trésors enfouis, de kitsch comme de classe - idéal pour la plage !
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