Newletter Live In Marseille 28 Mai 2018
N/B
Mâles Blancs, vs Femelles Noires
Le sexe et la couleur de peau sont décidément deux sujets hyper présents dans l'actualité... Le titre de l'édito est évidemment une référence au déjà fameux "deux mâles blancs" de Macron, eux qui ne seraient pas les mieux armés pour résoudre les problèmes de banlieue... On peut contester le terme "blanc", aussi réducteur que maladroit, mais on a déjà parlé ici de l'opportunité d'appeler les choses par leur nom le plus explicite, pas vrai ? Et pour le coup, le sous-entendu macronien était loin d'être bête puisque les problèmes rencontrés dans ces zones dites "politique de la ville" (les quartiers pauvres, en clair) sont aussi, voire principalement, rencontrés par des personnes "non-blanches" et en particulier, par des femmes ! Sécurité, accès à l'amploi, mixité, mobilité, au choix...
Un atelier passionnant auquel j'ai assisté au congrès de la Fédération des Usagers de la Bicyclette en mars dernier, sur "les femmes et le vélo", montrait que plus de 90 % du public des vélo-écoles était composé de femmes adultes "de couleur" issues de ces quartiers, c'est peut-être juste pas par hasard ? Et un chercheur y a rappelé que sur un temps donné, en multipliant par 3,5 la vitesse de déplacement d'une mère de famille (allant à vélo, au lieu d'être à pied), on augmentait sa zone de vie de plus de 10 fois, sacrebleu ! Les matheux peuvent faire le calcul : pour 1 km à pied, on vit sur 3,14 km2, tandis que pour 3,5 km à vélo parcourables sur le même temps, on vit sur 38,5 km2 ! Ce n'est qu'un exemple parmi beaucoup d'autres, bien sûr. Mais ça montre aussi de façon éclatante que déverser des millions dans des plans à la con, n'est pas la solution unique à l'empowerment des femmes les plus vulnérables ...
Deuxième écho dans l'actualité, les violences faites par les mâles aux femelles, et la vulnérabilité là-encore spécifique des femmes de couleur sur certains sujets. Alors que s'ouvre le procès de l'ignoble Harvey Weinstein (cf un édito précédent) et même si Bertand Cantat a bien pu se produire à Marseille sans trop d'encombres, je vis pour ma part en immersion actuelle dans la série The Handmaid's Tale (La Servante Ecarlate), un monde absolument terrifiant pour les femmes. Cette série est à la fois magnifique ... et tellement violente pour elle, que j'hésite à la recommander à la gent féminine, à celles qui n'auraient pas le coeur et l'estomac bien accrochés. Dans le monde dystopique qui y est décrit, suite à une catastrophe écologique qui a rendu l'humanité presque stérile, les USA sont devenues Gilead, une dictature des hommes (des mâles blancs, comme par hasard), exercée sur les femmes (...toutes couleurs confondues, pas de jalouses).
Les femmes y sont donc soit réduites au rang d'esclaves sexuelles pour celles qui ont le "malheur" d'être encore fertiles (comme l'héroïne, Elizabeth Moss, sublime comme toujours), soit encore réduites au rang de femmes au foyer, épouses ultra-soumises et privées de sexe puisque celui-ci est désormais ritualisé et réservé à la tentative de se reproduire des mêmes mâles blancs dominants avec leurs "servantes"... soit encore envoyées aux travaux forcés (et à la mort) pour les rebelles, les "inutiles" et les "trop vieilles". Toutes victimes, donc ! Si le pitch adapté d'un roman (écrit par une femme) paraît d'abord d'un sadisme presque incongru, une série de flash-backs nous montre peu à peu comment une société dite civilisée, celle des USA par exemple, n'est vraiment qu'à une élection ou quelques actes terroristes, de pouvoir glisser dans un tel monde... Autant dire qu'avec les propos de leur président actuel, "Grab them by the pussy !" etc., tout cela résonne avec une puissance terrifiante !
Quelques éléments d'espoir donc, pour se remonter le moral et éviter un tel futur auquel rien ne nous oblige heureusement d'atterrir ? Ce matin, un vieux paysan irlandais de 70 ans déclarait à la radio qu'il ne comprenait même pas pourquoi le vote sur la légalisation de l'avortement dans son pays... était même ouvert aux hommes. Putain ! Je n'y avais même jamais pensé... Et la semaine dernière, l'actrice Aïssa Maiga et une quinzaine de ses collègues, toutes noires de peau, ont fait une montée remarquée des marches de Cannes pour rappeler que "Noire n'est pas leur métier"... J'avoue que de voir ces femmes, tous âges et physionomies confondues, la gracieuse Firmine Richard y compris, enflammer les marches du festival au son du Diamonds de Rihanna, était un beau pied de nez à l'intelligentsia machiste et souvent raciste du cinéma mondial. Et que cela a représenté une sacrée bouffée d'air frais entre deux épisodes étouffants, qui m'a même mis un peu d'humidité au fond de l'oeil...
Tout n'est pas foutu, le meilleur est peut-être même à venir, à condition de ne pas transiger sur l'égalité de toutes avec tous, et de ne plus rien laisser passer, jamais, nulle part. Une évidence ? Ca va quand même mieux en le disant.
Philippe
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Cette semaine à Marseille
les
Bon vu le que beau temps durable (je reviens du Mucem où le concert de Katerine et de Rubin Steiner ont été annulés) n'est pas pour totu de suite je vous invite à fréquenter les lieux couverts comme la pluaprt des salles qui sont annoncées sur l'agenda (par exemple la Maison du Chant où
https://www.concertandco.com/ville/marseille-aix/billet-concert-3.htm ... à moins que vous ne soyez au
De la Crau sera à l'Embobineuse, jeudi en compagnie de
Le resto de la semaine
Samedi midi je suis allé déjeuner au Chez ta mère, qui a remplacé il y a quelques semaines Le Bistro (de la Bière de la Plaine) qui lui même avait remplacé La Piccoline, bref vous voyez le petit restau avec quelques tables dehors au bout de la la rue des 3 frères Barthelemy, à l'angle de la rue Saint Pierre donc quasiment sur la Plaine. Ouvert tous les midi (service continu jusqu'à 17h si j'ai bien compris). Ce samedi il proposait donc un menu à 15 euros avec entrée + plat + dessert (avec trois choix pur chaque) voir le menu en cliquant ici. Du coup après un petit perroquet de saison j'ai choisi la salade de tentacules fraiche, bonne, bien présentée ... puis la brick de boeuf des especes de gros samoussas de bolognaise, accompagnés de morceaux de coeur d'artichauts (que j'avoue avoir laissés), de vraie purée de vraies carottes avec ce qu'il faut de morceaux dedans,. Pendant ce temps Alice se battait avec les spaghetti que la chef lui avait préparé. En dessert nous avons laissé le dernier flan à la table voisine et prix le duo de cakes (c'est moi qui l'appelle comme ça, eux ne lui ont pas donné un nom aussi pompeux) c'est à dire un bout de gâteau chocolat, un bout cake poire noisette (ou je ne sais plus trop quoi mais qu'importe c'était bon) avec un pointe de chantilly. Exactement ce qu'il em faillait.
Bonne ambiance, accueil chaleureux (il y a des chances que vous reconnaissiez le patron si vous avez déjà trainé dans le quartier), bref j'ai trouvé notre nouvelle cantine du samedi midi.
Toutes les photos (du contenu des assiettes) des restaux auxquels nous sommes allés par ici
Chroniques de la semaine dernière
* la chronique du concert de
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Clip de le semaine
- General Elektriks,
- Sloy,
- HANK!,
- Stella Pire,
- the Pleasures
- Dominique A
- Vic Chesnutt
- Usken
- Fred Nevché
- La Cumbia Chicharra
Cette semaine j'ai failli vous mettre le clip de Sammy Decoster mais comme je l'avais déjà mis à la suite de la chronique de son sublime Sortie 21 (dont je ne me lasse toujours pas) j'ai décidé de vous mettre un clipe de (pour moi) son pendant féminin à savoir
si le clip n'apparait pas cliquer ici