Newletter Live In Marseille 3 Février 2020
Coco and co
salle des archives du Coco Velten dans laquelle avait lieu le concert de Bel Arché Lou samedi
Comme tous les débuts de mois c'est la course pour remplumer l'agenda .... Comme tous les débuts de mois, j'attends avec une certaine inquiétude la sortie du Vortex à l'idée du temps que ça va me prendre juste pour le publier sur Concertandco (avec leur aval - chaque date pompée est duement crédité avec lien vers leur site) avec les liens et tout. Du coup et bien j'ai vu moins de choses que j'aurais aimé ce week end puisque j'étais derrière mon ordi ...
Du coup j'ai rajouté 2 salles sur Concertandco :
- Peintre de Lettres (qui se trouve rue Nau) que j'ai découvert dans le Vortex,
- Coco Velten parce que j'y suis allé samedi pour découvrir Bel Arché Lou et que le cadre était vraiment top.
Bref ce mois ci sur l'agenda Concertandco il y a déjà 206 concerts rien que sur Marseille (je vous laisse faire le calcul de combien ça en fait par semaine ou par jour et combien de groupes ça représente) et 248 si on compte les alentours (Aix and co) ... donc je compte sur vous pour en profiter un maximum !
Pirlouiiiit
ps : N'hésitez pas à réagir à cette newsletter en écrivant directement à mrmiolito@yahoo.fr qui nous fera suivre
pps : les messageries yahoo ayant bloqué l'envoi de la newsletter précédente, toutes les adresses yahoo ont été enlevées de cet envoi et seront réintégrées au fur et à mesure, l'occasion quand même de vous rappeler au cas où vous ne la recevriez plus qu'elles sont toutes archivées sur le site https://www.liveinmarseille.com
Cette semaine à Marseille
Bijan Chemirani en concert à l'Eolienne en 2015
Vu ce qui m'attend samedi et tout au long de la semaine, pas sûr que je puisse aller voir grand-chose, mais si je pouvais mon choix ce serait surement porté sur
* lundi 03/02 - cette fameuse Scène ouverte de ukulélé à l'Intermédiaire
* mardi 04/02 - la jam rap de l'Intermédiaire ou Hugh Coltman au Gymnase ... pas tout à fait le même style ni le même prix
* mecredi 05/02 - le fameux Peintre de Lettres avec Tuia Cherici et Fabrizio Bozzi Fenu
* jeudi 06/02 - Shadi Fathi & Bijan Chemirani à l'éolienne qui a l'air de se sortir enfin de ses ennuis
* vendredi 07/02 - Farouche Zoé et les garçons électriques à la Casa Consolat à moins que je n'aille voir ce que le concert de Bobby Blues Band chez Zoumaï peut donner.
* samedi 08/02 - après être passé au Roll'Studio pour le duo surement le grand retour des Dum Dum Boys au Molotov ... ou Moon River - Fred Pasqua Group au JAM
* dimanche 09/02 - si je n'étais pas en train de boucler la newsletter je serais Olivier Temime au JAM
je vous rappelle que ceci est une sélection très subjective (par définition) et que l'agenda sur le site est mis à jour tous les jours ... aussi je vous invite à aller voir les détails sur https://www.liveinmarseille.com
Le disque de la semaine
Voilà un disque "made in France" sorti en 2019 dont on a assez peu parlé mais qui surpasse en inventivité et singularité la grande majorité des productions actuelles. Signée sur le label d'obédience "post punk cold synth wave", Unknown Pleasures Records, Judith Juillerat est une musicienne qui s'accompagne de synthétiseurs analogiques, de samplers et autres machines, et qui s'est fait connaître au début du millénaire avec un remix de Army of Me de Björk dans le cadre d'une compilation pour l'UNICEF. Elle a sorti depuis trois albums et deux EP dans une veine électro downtempo expérimentale à l'univers très personnel, que certains ont qualifié de "sweet industrial". Ce nouvel album, Oneironautics, dont le titre fait référence aux oneiroi (des divinités qui personnifient les rêves dans la mythologie grecque) est, en plus d'être une pure merveille, une véritable invitation au voyage dans un monde onirique. L'album s'ouvre sur un instrumental majestueux I had a dream, sur lequel se superposent des boucles et des nappes de synthétiseurs analogiques, dont le titre annonce clairement la thématique de l'album. On est tout de suite intrigué et happé par le climat mystérieux qui se dégage de cette musique. Sur Between you, me and the Gatepost, le son discret d'un métalophone gravite autour de lentes boucles synthétiques sur lequel Judith Juillerat pose un chant (en anglais) mi-parlé, et presque murmuré, d'une étrange beauté. Le titre est traversé par des samples de chants d'oiseaux et du son de l'écoulement d'une rivière qui apportent à ce titre une véritable douceur organique. Et c'est un des aspects les plus étonnants de cette musique : la douceur et la sensualité qui s'en dégagent, bien qu'elle soit dominée par des synthétiseurs analogiques, aux tonalités souvent sombres, dont la musicienne explore les différentes possibilités sonores. Il n'y a pas cette froideur souvent inhérente aux musiques électro (même si cela peut avoir aussi son charme) ni d'effets "dark" clichés, la tonalité générale des dix titres de Oneironautics évoque davantage le clair-obscur, et son atmosphère est globalement calme, proche d'un ambient downtempo jamais invertébré. La musique de Judith Juillerat est une musique aventureuse comme peut l'être celle de Nurse with Wound, avec des trouvailles sonores toujours inattendues comme une rythmique tribale sur l'instrumental Sin, ou un drone qui constitue l'ossature du splendide et hypnotisant Sweet Tuttle. Les quelques instruments acoustiques utilisés, comme le saz ou le métalophone sont toujours subtilement intégrés. Si la musicienne semble parfois expérimenter ou jouer avec les accidents sonores et les saturations de ses synthétiseurs, elle a l'art de composer des mélodies entêtantes, comme celle du très beau Half Moon. On peut entendre aussi une étonnante reprise de Riding on the cloud des légendes du krautrock Amon Düll 2, dans une version qui démarre par les oscillations de fines nappes de synthétiseurs sur lesquelles vient s'ajouter une boucle qui rappelle ces musiques de fête foraine jouées à l'orgue de barbarie. L'album s'achève par deux superbes titres : l'instrumental et bien nommé In-Flight avec ses grandioses montées en puissance des différentes couches de synthétiseurs et ses effets rythmiques évoquant des battements d'ailes, qui nous donnent d'un coup l'impression de se retrouver au milieu d'une nuée d'oiseaux migrateurs, et le plus dépouillé et planant Navigability, parsemées par les notes d'un piano un rien désaccordé du plus bel effet. La musique de Judith Juillerat, par sa manière de solliciter ainsi l'imaginaire, est très cinématographique.
Oneironautics est véritablement un disque splendide et inspiré, d'une beauté crépusculaire, dans la lignée du Musick to play in the dark de Coil, rien moins. De plus, l'artwork est soigné : la pochette représente la photo d'un lys rose presque fané prise dans une semi-obscurité. Le contenant, un CD digipack de forme hexagonale qui se déplie en deux volets, est un bel objet à la hauteur du contenu. Voilà donc une des plus enthousiasmantes réussites qu'il m'ait été donné d'entendre en matière d'électronica rêveuse depuis bien longtemps, et qui devrait séduire tout amateur de musiques aventureuses et hors-norme.
Clip de la semaine
cette semaine je vous propose OYUSKEYA la nouvelle vidéo de l'album PAMACHACHA " En Lakota/Sioux dans le texte ; écrite pendant ses années Brocéliande, puis enregistrée (comme l'album) au pays Oc. " de l'ami Christian Goldorakhmaninov aka (Ultrateckel)Ultrateckel
qui s'il n'apparait pas ci dessus (ce qui est bien dommage) est visible en cliquant ici