Newletter Live In Marseille 30 Avril 2018
Esclavage moderne
Parfois une dessin vaut mieux que tous les editos maladroits ... ce n'est pas la première fois que je tombe sur des dessins de Daniel Garcia ... celui là intitulé " Your Own Personal Slaves " me touche particulièrement avec son sous titre " Which of these products do you use? " et les explications de son auteur : " Here's the illustration I've been working on the last few weeks - I wanted to do a piece about all the products we depend on, that are made or reaped by forced labor, child workers, sex slaves, etc. ".
pas grand-chose à ajouter .. si ce n'est que notre confort a un prix et que chaque acte (notamment de consommation) est un choix et qu'il a toujours des conséquences
Pirlouiiiit
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Cette semaine à Marseille
Difficile de faire l'impasse sur le double concert Cowboys From Outerspace et Deadwood pour les 20 ans de Lollipop Records au Moulin
https://www.concertandco.com/ville/marseille-aix/billet-concert-3.htm
Si la date de votre concert ou la programmation de votre lieu favori manquent n'hésitez pas à la/les rajouter via ce lien ici : https://www.concertandco.com/annonce.php
samedi K-Méléon fera parti des MC de la Hip Hop Connexion 8 au 47 le lieu
Le disque de la semaine
2018 (Lollipop Records)
L'album commence pourtant par un trompe l'oeil électro-rock avec basse à l'octave, façon Vive la Fête, sympa mais déjà beaucoup entendu ces dernières années. Tout rentre heureusement dans le désordre dès que les loups garous sont lâchés, à la bascule du morceau : le duo vocal retrouve sa place naturelle (dans les graves, donc), chatouillé par un orgue puis défoncé par une guitare et un Theremin. Puis ses marques sur Run Baby Run, belle cavalcade punk rauque (de plus en plus rauque) - et plus tard sur sa jumelle The Freaks - le genre de choses qui vous mettent une salle en ébullition sans coup férir.
Mais si tout ça est très bien fait, on les attend plutôt au tournant sur leur supplément d'âme : celui du duo horrifique, où le guitariste, grimaçant et trempé, seconde la jolie sorcière au regard fou, doigts crochus et boite à tonnerre, beaux comme des dieux déchus sur une scène zébrée d'éclairs... Précisément ce qui se produit quand le chanteur raconte enfin une Bed Time Story d'épouvante, à la façon de Christopher Lee ! Où le petit carillon (car il y en a toujours un, depuis Danny Elfman) finit noyé dans des nappes de guitares et batteries acides, déchirées de hurlements au moment où, on l'imagine, l'enfer s'ouvre sous nos pieds, au fond de la crypte... Ce long trip horrifique, en plusieurs phases paradoxales (allant jusqu'au hip-hop) serait déjà potentiellement une masterpiece en tant que tel...
Mais il se trouve que les gredins, déchaînés, le font suivre de ce morceau, le fameux, celui qui hante leurs concerts et les nuits qui les suivent, celui pour lequel le collectif LiveinMarseille les a poursuivis partout il a pu (5 chroniques à ce jour) : Sleepless Night ! En version enregistrée, un peu moins écorchée que dans nos souvenirs live, mais un poil plus riche aussi (violons, saxophones, trompettes, plusieurs couches de voix superposées...) se déploie donc cette somptueuse balade toxique où avec un peu d'imagination, on peut voir dialoguer Tom Waits et Shirley Bassey, légèrement éméchés tous les deux comme il convient, sur des nappes de violons façon John Barry. Et relancer encore et encore ce refrain... viscéral et obsessionnel.
Que faire après un tel pic émotionnel ? Par chance ces jeunes gens n'ayant pas du tout l'âge de leurs voix joliment amochées, ils ont également des capacités pluridisciplinaires : on a déjà évoqué l'électro ou le hip-hop, il se murmure que Madame serait même circassienne... Ils s'offrent donc une ultime digression avec Liquor Jack, qu'un Marilyn Manson en forme aurait pu enregistrer (tout en pompant le riff de Baby did a bad bad thing), à condition bien sûr de trouver la muse appropriée, lui aussi. Le tout avant de sortir de sillons délicatement, sur des hululements délicats et instrumentaux (The Owl). Au final, le II de Deadwood est un voyage somptueux comme une forêt pétrifiée, et qu'il nous tarde de retrouver sur scène... et dans nos cauchemars !
Chroniques de la semaine dernière
* la chronique du concert de
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Clip de le semaine
- General Elektriks,
- Sloy,
- HANK!,
- Stella Pire,
- the Pleasures
- Dominique A
- Vic Chesnutt
- Usken
nous vous proposons cette superbe reprise (en français) de The Mercy Seat de Nick Cave par Jean Louis Chinaski
si le clip n'apparait pas cliquer ici