Chronique de Concert
Big Satan
Rien de tel après deux grosses semaines de boulot bien chargées que de se prévoir une belle soirée de concert pour se changer les idées (et du même coup prendre du retard de chronique et de sommeil pour la semaine qui suit). La preuve ce que je vous raconte a eu lieu il y a déjà 7 jours ! Trop fatigué la veille pour aller voir Mr Vertigo au Lollipop nous avions décidé ce soir d'aller au 47 le lieu pour Mr Thousand & Ramirez et Johnny Barrel Country Band (concert annoncé à 21h) puis d'aller à l'Embobineuse pour découvrir Big Satan, groupe dont j'ignorais jusqu'à l'existence quelques semaines plus tôt avant de tomber sur la promo simultanée de l'Embob et de la Meson (co-organisateur sur cette date).
Cette précision a son importance car en me renseignant sur les horaires vrais de début j'ai appris qu'effectivement contrairement à l'habitude du lieu, le concert lui aussi annoncé à 21h et quelques allait effectivement commencé à l'heure. Un peu sceptiques nous avons décidé de ne pas prendre de risque et avons décidé de commencer par l'Embobineuse. Et effectivement arrivés à 21h15 ... on reprend nos adhésions ... on nous précise que ce soir c'est vraiment non-fumeur à l'intérieur (une requête des artistes si j'en juge par les quelques réflexions qu'ils feront entre eux sur scène)... suis-je bien l'embob ? ... et effectivement le concert commencera moins de 15 minutes après notre arrivée.
Alors Big Satan ou encore Tim Berne's Big Satan c'est quoi ? je reprends la dossier de presse fb : "Big Satan, c'est un trio fondé en 1997 à Brooklyn par trois grands maîtres de l'art occulte de l'improvisation. Trois des plus importants musiciens de ces 30 dernières années. Rien de moins.. En lisant ça je m'étais dit chouette un vieux groupe toujours en activité, et en plus de Brooklyn... et puis je me suis senti un peu inculte ...
"Tim Berne (saxophoniste, compositeur) fait partie de ces forces vives de la scène contemporaine qui permettent de remettre à plus tard l'idée que le Jazz est un mode d'expression mort et enterré, ayant succombé aux lourdeurs d'un académisme castrateur. L'équipe qu'il forme avec les prodigieux Marc Ducret (guitare) et Tom Rainey (batterie) est tour à tour radicalement abstraite ou efficacement subtile, donne libre cours à des improvisations explosives et offre de grands moments de détente comme des explosions aussi intenses que décisives."
Non vraiment, en dehors du nom du guitariste qui me dit vaguement quelque chose il n'y a rien à quoi je puisse me raccrocher. Eux ont leurs partitions ! car même si ça parait un peu décousu sinon en tout cas improvisé et bien ça ne l'est pas complètement en tout cas. Du coup je regarde et j'écoute en essayant de me laisser porter. Tim Berne étant plutôt statique et Tom Rainey plutôt caché de là où je me trouve c'est sur Marc Ducret que mon regard se porte.
C'est d'autant plus facile car c'est de loin le plus agité et en plus il fait pas mal de grimaces. Et puis après m'être un peu décalé pour voir le batteur c'est finalement lui qui attirera le plus mon attention. Plutôt appliqué et pas du tout extravagant son jeu classe m'a vraiment séduit ; et puis c'est peut être sur son instrument que j'avais le plus de facilité à me caler. Après une petite heure de jazz rock de haute voltige pendant laquelle ca couinera ça grincera, ça grattera ... avec de longs morceaux enchainés plutôt rapidement ils annonceront une pause avant un deuxième set à venir.
Le public assis sur les premiers rangs se relèvera donc pour se diriger vers le bar ... de notre côté "On reste (et on rate Johnny Barrel) ou on se rapproche de chez nous en allant au 47 ?" C'est la deuxième option que nous choisirons ... ou presque car en sortant nous tomberont sur Alice Meson qui nous rappellera que ce soir à la Friche il y avait l'Amorchestra (dans lequel jouait François Rossi que je m'étonnais de ne pas avoir croisé à l'Embob vu le batteur de ce soir ! Du coup nous commencerons par la Friche avant de rejoindre le 47 pour le dernier morceau de Johnny Barrel Country Band.
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Critique écrite le 24 février 2018 par pirlouiiiit
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