Chronique de Concert
Ferraj + Anass Zine (Africa Fête)
Hier j'étais là pour le concert en streaming de Massilia Sound System. Que du bonheur, notamment lorsque j'ai fait un coup de whatsapp avec les enfants et que je pouvais les voir danser sur 3 Mc. Ce soir me revoir pour le festival Africa Fête qui a visbilement surmonté ses grosses difficultés pré-COVID. Tant mieux. Comme la semaine dernière pour le Disquaire Day le concert de ce soir est gratuit. J'ai eu beau en parler à mes potes, ils n'ont pas pris leurs places et quand ils ont voulu le faire c'était complet.
Ce n'est pas Ferraj qui commence mais Anass Zine. De lui je ne connaissais que ce titre qui avait pas mal tourné en avril dernier, sinon en tout cas qu'on avait relayé dans l'une des rares newsletter Liveinmarseille pendant le confinement dans lequel on voyait défiler pas mal d'artistes du coin.
Parmi ceux-ci il y en a au moins 2 ce soir : l'un des guitariste de Ferraj justement et Cyril Benhamou que je n'avais pas recroisé depuis le dernier concert de Namaste !. Même coupe punk que cette fois-là mais par contre cette fois il est en jupe et collants. Un bassiste et un batteur viennent compléter l'équipage.
C'est pendant Gazelle que je réalise à qui Cyril me fait penser : Jean Jacques de Droles de Drames (pas vu depuis une éternité). Je bloque aussi un peu sur le guitariste, car outre le fait que je suis assis au premier rang à ses pieds il est vraiment plein de grimaces de méchant quand il joue, ce qui contraste pas mal avec le bassiste, plutôt placide.
Les premiers morceaux sont plutôt longs. Comme ce Zayan (en hommage au coin d'où le père de Anass vient). Comme le reste du public je reste assis à ma place. Il y a déjà tellement de photographes qui prennent des photos ou filme que je ne vois pas trop ce que je pourrais apporter. Tiens sur ce morceau je trouve qu'il y a un petit côté Rage Against the Machine.
Entre les morceaux Anass nous parle pour nous dire sa joue d'être là, sur le fait qu'ils ont eu 3 petits jours pour cette création. Ce qui explique peut être qu'ils n'ont pas eu l'occupation de la scène. En effet par moment j'ai trouvé que Anass, un peu perdu dans le coin de la scène ne savait plus ou donner de la tête entre ses différents instruments à corde et son ordinateurs. Viendra ensuite la fameuse chanson Feddar dont je parlais plus haut.
Entre temps ils ont été rejoints par 2 autres chanteurs / danseurs / percus. Entre les pieds de micros et les photographes sur scène, pas facile facile de faire des photos. Côté salle la sécu veille à ce que chacun porte son masque correctement et reste assis à sa place. Pas facile facile non plus sur ce type de musique qui donne envie de danser. Pourtant c'est que nous ferons.
Sur le dernier morceau, plus d'ordi ou de sample, mais quelque chose de plus traditionnel, toutes qraqebs (j'ai regardé sur internet pour trouver le nom) dehors et avec une danseuse. Un régal. Très chouette set par des musiciens qui se régalent et le font bien passer au public.
Pendant le changement de set, perdu dans mes pensées ente ce ppt à finir pour demain et la pensée des steaks hachés qui devaient décongeler avant mon retour, je resterai sur place et manquerai de peu de m'endormir. Je me reveillerai presque en douceur grâce à la petite présentation des autres dates de cette Africa Fête qui commençait décidemment bien. Puis ce sera enfin le tour de Ferraj !
Découvert dans la cour de la bibliothèque Saint André en 2019 et revus avec le même plaisir la même année à la Rue du Rock je savais à peu près à quoi m'attendre et je n'ai pas été déçu.
Après une longue intro instrumentale bien rock avec ces 2 guitares qui se répondent à merveille, bien souvenus par la section rythmique basse-batterie, renforcée par la derouka du chanteur, il ne faudra guère plus que le premier morceau pour que certains se décident à se lever et rejoindre l'espace entre les chaises et la scène. Très vite ils seront rejoints par plus de monde et tout le monde finira debout, certains restant à leur place mais la plupart se regroupant devant.
Du coup j'en ferai de même, avec mon masque la plupart du temps en prendrai ainsi plein les yeux et les oreilles. C'est marrant quand je les écoute je pense un peu à la Mano Negra (l'Afrique remplaçant l'Amérique du Sud) et beaucoup aux Négresses Vertes (pour le chant surtout et peut être la trompette). Ajoutez à cela des riffs qui tuent et une présence réelle sans en faire des caisses du groupe sur scène et vous comprendrez que le charme opère instantanément
Qu'ils jouent des morceaux enivrants ou plus calmes (limite love) avec le bassiste au chant, du funk poisseux ou du "rock sal" comme ils le disent eux même, on se régale. Ils prendront la peine de présenter un des morceaux (nouveau ?) dans lequel ils ont repris un texte de 1954 sur le début de la guerre et l'instauration du couvre-feu, chanson dans les textes auront une résonnance particulière en ce temps de "confinement tyrannique" (c'est le terme que j'ai noté sur mon tel)
Après avoir suivi un parti du concert depuis le côté gauche de la scène où je m'étais cal é, assisté au retour sur scène de Cyril Benhamou le temps d'une morceau,je finirai par céder au "massy est arrivé et les steaks sont décongelés" et rentrer chez moi laissant un Espace Julien chaud bouillant ! Bravo, merci et à bientôt !
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Critique écrite le 22 juin 2021 par pirlouiiiit
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