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Chronique de concert Michael Arenella and His Dreamland Orchestra + Gelber and Manning (Jazz Age Lawn Party)
Lundi 23 décembre 2024 : 6830 concerts, 27255 chroniques de concert, 5420 critiques d'album.
Chronique de Concert
Michael Arenella and His Dreamland Orchestra + Gelber and Manning (Jazz Age Lawn Party)
Cette année je ne sais pas si c'est l'âge, si c'est parce que New York me parait trop changé (en tout cas le LES et Williamsburg où nous avons la chance de loger en ce début de semaine), si c'est l'absence de Village Voice et Time-out qui me décourage, mais après avoir épluché le site de Brooklyn Vegan, et les sites des quelques salles que je connais Mercury Lounge, Bowery Ballroom, Knitting Factory, ... impossible de faire un choix. Depuis la disparition de Other Music (ça commence à dater) et le déménagement de Rough Trade (devenu minuscule et dans un coin où les musiciens de ne viennent pas mettre leurs annonces de concerts) l'absence d'un site comme Concertandco sur New York est flagrante ...
Du coup je me laisse porter par notre programme familial et amical. Aujourd'hui Svet allait enfin assouvir son vieux fantasme d'aller sur Governors Island. Et il se trouve que ce week end là (merci la newsletter nonsensenyc que je reçois depuis plus de 15 ans) il y avait cette "Jazz Age Lawn Party". La description m'avait amusé mais nous y allions avec du monde c'était payant et nos amis et les enfants n'étaient pas forcément fan du jazz des années 20. Moi-même je le connaissais encore plus mal que le jazz moderne et/ou contemporain.
Extrait de la présentation officiel et repris tel quel par tous ceux qui ont relayé l'info : "Jazz Age Lawn Party est le plus grand et le plus original des rassemblements inspirés de l'ère de la prohibition. Né en 2005 d'un petit rassemblement sur Governors Island à New York, nous sommes devenus l'un des événements les plus appréciés et les plus anciens de la ville de New York. Cet événement historique, qui se déroule à guichets fermés, attire chaque année des milliers de voyageurs dans le temps, qui se réunissent pour découvrir la musique et l'esprit des années 1920."
Gelber and Manning
Et effectivement même avant d'atteindre la navette (gratuite) qui allait nous amener à Governors Island nous avons commencé à croiser des gens dans des tenues pour le moins datées. Et puis de plus en plus quand nous sommes arrivés sur l'île. Au départ j'avais fait une croix dessus et puis finalement ayant vu que l'espace payant n'était limité que par une simple corde, après avoir fait un tour sur l'ile et pique-niquer, j'ai profité que les enfants s'amuser aux jeux d'enfants et qu'ils aillent visiter la ferme pédagogique pour venir trainer du côté de la scène.
Je suis arrivé pile quand l'un des deux groupes (qui s'est avéré être Gelber and Manning) finissait son set et s'apprêtait à laisser la place aux suivants, le fameux Michael Arenella et sont Dreamland Orchestra à l'origine sinon en tout cas très actif dans l'organisation de cet évènement sur 2 jours. Dans l'espace délimité par un corde des stands, des photographes avec du matériel d'époque, et tout un tas d'amoureux de cette époque qui ont plus où moins bien joué le jeu niveau costume.
Michael Arenella and His Dreamland Orchestra
Michael Arenella tromboniste et chanteur, me fait penser à un mélange de George Clooney et Perry King (dans Riptide) .. à moins que ce ne soit Tom Selleck dans Magnum. Très bien habillé et dirigeant discrètement mais surement et avec beaucoup de sérieux le groupe. Pensant au début rester simplement quelques minutes je n'ai pas pris suffisamment de notes pour vous dire quelques morceaux ont été joués mais il me semblait qu'il y en avait un sur une certaine Mandy, une autre où le refrain disait quelque chose comme "Nothing more I can say", encore une autre dans laquelle il est question de Louisiane et de "lovely sigh".
Michael Arenella and His Dreamland Orchestra
Bref du jazz avec du chant (pas forcément ma tasse de thé) qui swingue mais en douceur. En regardant le public qui danse où se prélasse ou se fait la cour dans l'herbe en faisant abstraction des nombreux badauds amusés ou médusés dont je fais partie, j'essaie de comprendre ce qui les anime. Vraie nostalgie d'une époque révolue ? l'envie de se déguiser ? Ce qui est sûr c'est que musicalement ça tient carrément la route. Mention spéciale à la trompette et contrebasse (dans le temps où je serai présent)
Michael Arenella and His Dreamland Orchestra
A la fin de leur set qu'ils termineront par Memories of you ils annonceront qu'ils rendent à la scène à Gelber and Manning (qui attendait patiemment derrière la scène en buvant des coups et en applaudissant les soli (ce que le public ne faisait en général pas - trop occuper à danser). Mené par Jesse Gelber qui lui est au piano, le groupe est composé de trompette, trombone, batterie et tuba (là où les précédents avaient une guitare) et surtout d'une chanteuse.
Gelber and Manning
L'heure du départ approchant pour nous je n'aurai l'occasion que d'écouter quelques morceaux de plus que ce que j'avais entendus en fin de set précédent, mais globalement je dirais que leurs sets étaient un peu plus enlevés / toniques (ou moins croonant) que les autres. Plusieurs heures après le début de cette deuxième après-midi, même si nous avons croisé plusieurs danseurs costumés ailleurs dans le parc en train de se faire prendre en photo ou juste se promener, la piste de danse installée au pied de la scène ne désemplira pas.
Gelber and Manning
Entre "professionnels" et amateurs il y avait du spectacle. Comme je le disais plus haut certains avait vraiment mis le paquet dans leurs tenues vestimentaire ou leurs accessoires (valises de picnic par exemple), néanmoins on peut regretter qu'ils n'aient pas poussé le vice
jusqu'à interdire le plastique (ou au moins se faire sponsoriser par une marque de bouteille en verre par exemple).
Gelber and Manning
Impossible de vous dire quels furent les morceaux joués et chantés par la très belle voix de la chanteuse (Manning ? ;-) mais ce qui est sûr c'est que j'ai beaucoup apprécié le morceau (qui était une composition) Comin' Coney island (en tout cas ça parlait de Coney island et ça m'a donné envie d'y retourner) avec lequel ils finiront leur set. Preuve en tout cas, que comme pour la country ou le bluegrass certains sont encore assez doués pour faire vivre des styles qu'on a, à tort, tendance à considérés comme appartenant au passé.
Au final, même si j'ai suivi ce concert en pointillé j'ai passé un très bon moment avec mes yeux comme avec mes oreilles. Le retour en bateau fut lui aussi ravissant, comme l'aller. A ce sujet, c'est un des autres principaux changements que j'ai remarqués cette année : l'utilisation plus importante des 2 rivières que ce soit par les navettes (au prix d'un ticket de metro) ou les sports nautiques (scooter des mers et kayak surtout) rendues plus attirante maintenant que la plupart des parcs en bord d'eau ont été finis
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Critique écrite le 17 août 2021 par Pirlouiiiit
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